【 What about a little discord ? 】▬ Cassidy

What about a little discord ?

Ce jour sera une journée parfaitement saine et normale !… Voilà ce que c’était dit Cassidy en allant bosser ce matin-là. Autant dire qu’elle rêvait un peu la pauvre. Les imprévus, c’était un peu le b.a. - ba des casinos. On savait qu’il en arriveraient forcément, sans pour autant savoir ce que cela serait… Logique en même temps, sinon on ne parlerait même plus d’imprévus, juste de problème récurrent. Il y avait un peu de tous dans ce genre de lieu après tout, que cela soit le classique voleur, l’éternel tricheur, ou le plus surprenant pirate kidnappeur… Oui, il y en avait pour tous les goûts vraiment. Au grand dam de Cassidy qui en venait parfois à rêvasser sur un travail plus tranquille. Son homme avait tendance à plaisanter en disant que les choses seraient tout de même plus ennuyeuse si elle était boulangère et dans un sens, il n’avait pas tort le bougre. Mais bon, au moins, la boulangère était un peu plus tranquille avec ses clients en général et n’avait pas à défendre son bout de gras contre des crétins qui se verraient bien à sa place. Ou du moins… La jeune femme n’avait pas tellement souvenir d’avoir déjà lu dans les journaux que deux pâtissiers s’était entre-tué pour une boutique en centre ville. Même si ce serait assez marrant comme fait divers, un vrai régal pour des journalistes.

Quoi qu’il en soit, cette chère Cassidy ne tenait pas une boulangerie, mais bien un casino à savoir, une vrai mine d’or pour une mafia. Ce qu’on ne tarda pas à lui rappeler dès son arrivé sur place avant même l’ouverture du dit lieu. Et de quelle façon ? Et puis, apparemment, un type de sa mafia s’était dit que c’était une cible facile et un peu faiblarde dont il serait aisé de prendre la place s’il lui arrivait un petit accident. La jeune femme se demandait bien quel haut gradé ne pouvant pas la voir en peinture lui avait soufflé l’idée à ce débile… Mais pas de chance, Cassidy était un mentali et comme souvent chez les types psy un peu trop nerveux, ses pouvoirs avaient tendance à faire un peu n’importe quoi sous le coup d’une émotion forte. Résultat, elle s’était défendu un peu trop violemment et le type avait fini la tête écrasé contre un mur… Ben génial, fallait nettoyer maintenant. Comme si elle n’avait que ça à faire de se débarrasser d’un cadavre aujourd’hui !

Oui, c’était à peu près toute l’émotion que cela lui inspirait… La jeune femme n’était pas du genre très compatissante hein, ce n’était pas nouveau. Encore que, elle n’avait pas de soucis à donner un coup de main pour une bonne cause ou autre, mais après cela n’allait pas être le drame de sa vie d’avoir ôté la vie, surtout pas dans un cas pareil. Du coup, oui elle s’inquiétait plus des taches sur le mur et de comment faire disparaître un corps que de se demander si ce con là avait une famille ou autre. Mais bon, cela ne faisait pas d’elle une mauvaise personne… Si ? Mais non, elle était très gentille quand on ne l’emmerdait pas, voilà. Et puis ce connard lui avait quand même fait une jolie marque sur le front en guise de salut matinal, ils étaient donc quitte.

Un coup de fil et un peu de temps plus tard, des types étaient venu chercher le pseudo nouveau décor mural pour s’en débarrasser Arceus sait où, cela elle ne voulait pas le savoir déjà qu’elle était bonne pour tenter de faire disparaître les tâches de sang pendant un bon moment la pauvre. Bon, de toute façon, les flics ne venaient pas fouiner dans le coin, ils s’en foutaient d’un criminel de moins… Au pire, un pot de vin, ça arrange tout. Croyant en avoir fini avec les catastrophe pour la journée, la jeune femme du bien se rendre à l’évidence que, non, ce n’était pas son jour aujourd’hui lorsqu’on lui annonça des pannes de machines à sous, un soucis de bagarre au bar et un connard un peu trop riche qui mettait la main aux fesses de toutes les serveuses… Ben ok, c’était chouette comme boulot hein. Apparemment, tant qu’elle restait dans le coin, quelqu’un trouvait toujours le moyen de venir lui annoncer une mauvaise nouvelle. Du coup, Cassidy trouva la tactique radicale ; aller s’enfermer dans son bureau !

Oui, c’était une solution de gamine, mais zut à la fin hein. Elle était fatigué d’entendre parler de catastrophe et se disait que le prochain qui allait ouvrir la porte de son bureau, si c’était pour lui en raconter une nouvelle allait peut-être lui aussi finir la tête écrasé contre un mur. C’était à voir ça… Pourtant, la jeune femme n’eut visiblement pas à mettre son plan à exécution puisque quand quelqu’un s’était décidé à faire irruption sur son lieu de travail, il ne s’agissait même pas pour le coup de quelqu’un qui travaillait là. D’ailleurs… Est-ce qu’il travaillait tout court ce mec ? La jeune femme était en droit de se poser la question étant donné qu’elle le voyait surtout flâner et enquiquiner son monde… Bon comme beaucoup de personne dans un casino, mais compte tenu de l’origine un peu « divine » de notre homme, on pouvait se poser un peu la question de ce qu’il foutait dans la vie pour… Et bien, payer les factures. Cassidy n’allait pas lui verser un salaire pour le temps passé à venir l’enquiquiner hein, bien que ses visites étaient assez plaisante à la longue, quand on s’y faisait quoi.

Et puis, le jeune homme, si on pouvait le qualifier ainsi avant tendance à ne pas venir les mains vide et s’était toujours cela de pris, surtout quand on avait eu une sale journée. Sa présence était donc tout à fait bienvenue et il fut d’ailleurs accueillit avec un sourire de la part de la Mentali.

« Eh bien, on dirait que tu passes la sécurité de plus en plus vite, bravo. »

Ce n’était pas un reproche pour le coup. Si cela la dérangeait, la jeune femme aurait tout simplement râlé auprès du service d’ordre, ce n’était pas bien compliqué de retenir le signalement de ce type après tout. Mais bon, cela ne servirait probablement à rien pour arrêter un dragon légendaire d’une part et de plus, c’était pas comme s’il débarquait pour se battre lui. La preuve, il avait même apporté son narguilé fétiche et selon ses dires, le parfums préféré de la Mentali à fumer. Oh, bonne idée tient, de quoi remonter le moral après un début de journée des plus moisi. La jeune femme accueillit donc cela en se levant de son fauteuil derrière son bureau pour montrer les canapé confortable et la table basse installé un peu plus loin.

« Oh, bonne idée ! Tu tombes toujours à pic toi, tu vas me remonter le moral tient. Par contre le bisou… Me faudrait une échelle, désolé. »

Une échelle ? Ah oui, il fallait peut-être le préciser, mais il y avait une légère différence de taille entre le monsieur vert et la brune… Oh, trois fois rien, une histoire comme 50 cm. Une broutille quoi. Et Cassidy avait beau savoir que c’était surtout lui qui était immense, rien à faire, elle se sentait naine à côté de lui. Comment il faisait avec les filles ? Elles montaient sur un tabouret où il se dégotait des géantes comme lui ? Cassidy n’en savait trop rien et ne voulait pas le savoir en fait, c’était plus drôle d’essayer de se moquer un peu, tout en allant s’asseoir histoire de ne pas rester trop débout à côté. C’était très mauvais pour sa fierté ça. Une fois installé sur le canapé donc, la jeune femme rapporta donc son attention sur le géant sur de lui.

« Alors, qu’est-ce qui me vaut l’honneur de ta visite ? Tu t’ennuyais, ou tu viens te cacher dans mon bureau parce que les femmes du casino n’ont pas voulu céder à tes charmes ? »

La mentali était une fille bizarre, qui se trouvait être attiré par une seule sorte d’homme, le Raffaelo Valentini. Une espèce assez unique, qu’elle avait réussi à capturer pour sa plus grande fierté… Ahem. Le dragueur en face d’elle n’avait pour elle rien d’attirant, les choses étaient ainsi, mais elle se disaient bien que les femmes devaient avoir tendance à tomber en pâmoison devant en général.. Sauf que monsieur avait souvent eu l’air d’oublier qu’un casino n’est pas un lieu où l’on vient chercher un frison charnel, mais simplement celui de l’argent. Pas de chance hein. Mais au moins, elle pouvait discuter un peu avec comme cela.

What about a little discord ?

Pour une fille qui avait manqué de se faire buter dans la matinée et qui recevait maintenant un dragon légendaire dans son bureau sans l’y avoir invité, on pouvait dire que Cassidy était tout de même bien calme, non ? Après tout, ce n’était pas comme si ce genre de chose ne se déroulaient pas régulièrement voyons… Enfin, pour le légendaire, il s’agissait tout de même de quelque chose d’assez bizarre et pas si récurent. Juste que ce dernier semblait trouver drôle de faire tourner la sécurité du casino en bourrique, juste pour venir fumer dans le bureau de la patronne. Mais bon, pourquoi pas après tout ? Certains pourraient comme cela croire qu’elle savait s’entourer la demoiselle, quand d’autres devaient sûrement le prendre pour un marchand de drogue un peu bizarre venu d’une autre région… Cela lui irait bien tiens. Un peu d’Opium dans le narguilé et paf, bon voyage au pays des rêves, il pourrait certainement se faire bien du fric le vert comme cela. Avec son côté charmant, nul doute qu’il attirerait de nouveaux clients en un clin d’œil, avant même qu’ils ne réalisent le mal que la drogue pouvait bien leur faire. Mais non, pas de bol, Altais n’allait pas se faire du fric comme ça… Du moins, Cassidy en doutait fortement avec sa manie de remplacer le tabac par un drôle de substitut aromatisé. De son côté, toute mortelle qu’elle était, elle se fichait un peu des effets du tabac, convaincu qu’elle avait plus de chance de crever d’une balle de pistolet que d’un cancer, mais bon. Si cela faisait plaisir à monsieur de faire attention à la santé des gens hein…

Et puis le pauvre, il fallait bien qu’il s’occupe. Cassidy n’était pas très sûre, mais elle avait un peu l’impression qu’il ne foutait pas grand-chose de sa vie le bougre. Enfin ce n’était pas une critique hein, juste un constat, il avait l’air de s’emmerder. C’était la seule explication qu’elle trouvait à sa présence dans le coin régulière de toute façon. Vu que bon.. Elle lui avait assez bien mis les points sur les i concernant ses chances avec elle et que selon ses propres dire à lui, les autres femmes de son casino n’étaient pas spécialement plus coopérative à l’idée de satisfaire ses désirs de grand charmeur. C’était tellement triste… Ou pas. La mentali avait plus envie d’en rire que de le plaindre en réalité, car bon… c’était toujours bon de voir un coureur de jupons se faire rembarrer. Même si dans un sens, si les clientes étaient bien trop obnubilé par l’argent pour faire attention trop longtemps à un séduisant dragon légendaire, la patronne commençait tout de même à remarquer que ses employées féminines n’étaient pas insensible à son charme.. Limite, elle l’aurait bien posté près du bar pour vérifier son sentiments, mais cela entraînerait sans doute un trop grand nombre de plateau qui volent en éclat parce que ces dames les serveuses avaient trop regardé le sourire d’Altais.

« Oh mon pauvre Altais. Tu vas finir par croire que tu n’es pas si irrésistible que ça en fin de compte… Ça ressemble à quoi un dragon légendaire blessé dans son orgueil ? Ça déclenche une apocalypse ou quelque chose du genre ? Je te rassurerais bien en t’indiquant des demoiselles qui m’ont demandé si tu allait repasser dans le coin… Mais tu risquerait de les détourner de leur travail. »

Et puis… c’était tellement plus marrant de le regarder se prendre des vents, on ne va pas se mentir hein. Comment ça Cassidy était une méchante ? Oh, elle dirigeait un casino, ça paraissait évident qu’elle n’était pas une sainte, ne soyez pas si choqué. Quoi qu’il en soit, elle ne disait pas non pour le coup à une petite pause dans son travail et ne manqua donc pas de rejoindre le jeune homme (si tant est qu’on puisse vraiment dire jeune) vers le canapé pour le regarder monter son narguilé et le préparer avec soin. Selon ses dires, il n’était d’ailleurs venu que pour cette raison, partager cet engin avec elle juste parce que.. C’était comme ça. Il ne lui en fallait pas plus apparemment pour se déplacer quelque part et dans un sens, Cassidy l’enviait un peu avec ce style de vie. Cela devait être.. Simple. Bizarre, mais pas stressant pour deux sous certainement, ce qu’une femme d’affaire comme elle ne pouvait que regarder d’un œil étrange sans vraiment le comprendre. Mais au moins, elle n’était pas du genre à se vexer parce qu’il venait la voir par caprice ou par ennuie. Cela devait déjà être beaucoup demander à quelqu’un d’aussi vieux après tout.

C’est donc non vexé d’être un simple outil pour tromper l’ennuie que Cassidy alla s’asseoir sagement et apporta même un briqué à Altais des fois qu’il n’aurait pas vraiment tout prévu pour son cher narguilé.. Après tout, il était peut-être distrait, monsieur le légendaire qui se la pète. On ne sait jamais.D’ailleurs, en parlant de se la péter, ce dernier ne tarda pas à recommencer.. De l’avis de la Mentali en tout cas. La vie des mortelles comme il disait ? Apparemment, c’était censé être quelque chose de bien ennuyeux comparé à sa vie trépidante de dragon volant… Dixit le monsieur qui venait de dire qu’il s’emmerdait et donc qu’il n’avait rien de mieux à faire que de s’enfermer dans un casino pour fumer, oui oui. Sa réplique fit doucement sourire la jeune femme d’ailleurs, autant amusé par son ton pédant de dieux tout puissant, que de l’ironie de voir un chômeur s’étonner de sa vie compliqué. Il la prenait pour une fille de bourge qui n’avait qu’à claquer des doigts pour avoir tous ce qu’elle voulait ou quoi ?… Bon ok, elle avait vachement été dans sa vie la petite demoiselle, mais quand même, elle bossait, elle avait un casino et.. Ah oui, elle était mafieuse, ça aidait pas, mais en même temps, ce n’était pas ce dernier fait qu’elle criait sur tous les toits non plus.

« Comment tu me sors ça ! On dirait qu’il n’y a que toi à qui il arrive des choses dans la vie. Tu en arrive au point où tu t’ennuie tellement que tu me rends visite. Tu fais quoi dans la vie déjà rappel moi ? ~ »

Comment ça elle se permettait de taquiner un légendaire ? Ouais ben.. C’était lui qui avait commencé d’abord. Voilà, on en est là niveau maturité, mais bon, il devait bien aimer ça au fond, non ? Mais oui, tous les hommes aimaient… Ahem. Bref, quoi qu’il en soit, la mentali ne tarda pas à remarquer les pierres à vapeur.. A la douce odeur de framboise, ses préférés. Elle était donc si prévisible ? Mais non, c’était Altais qui était attentif, voilà. Prenant la boite où les dites pierres étaient conservé, elle en sentit le parfum comme s’il s’agissait de bonbons, ou d’une délicieuse glace avant de lui rendre et de reprendre la parole.

« Mais figure toi que oui, les insignifiants mortels ont aussi des vie compliqués. » Elle désigna la marque sur son front qu’on lui avait faite le matin-même. « Tous les hommes ne sont pas aussi bien éduqué que toi apparemment. Penses à ouvrir une école de bonne manière un de ces jours, tu as le temps ton altesse.»

Après tout, avec un nom comme ça, il ne pouvait que faire fureur, elle en était convaincu !