Messages : 247 Pokédollards : 71 Date d'inscription : 03/12/2016 Age : 29 Localisation : France Je suis (Inrp) : Fou amoureux & en couple avec Oliver ♥ Je ressemble à : Koha Ren - MAGI Double compte : Noa ; Azilys ; Clara ; Altais ; Kaleo
Sujet: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Mer 25 Jan - 23:59
Fennekin + Vulpix
ft. Kyoko ♥
Forêt inconnue
Lorsque tu ouvres soudain les yeux, vicieusement tiré de tes rêves doucereux, plusieurs sensations d'inconforts t'arrachent un petit grognement capricieux. Premièrement, cette sensation glacée sous ton ventre. A moins que tu ne te sois endormi sur le carrelage – ce qui serait tout de même étonnant, puisque tu es persuadé d'avoir bel et bien investi ton lit la veille – tu ne vois pas d'où pourrait bien provenir ce froid. Ensuite, il y a cette brise qui soulève ton pelage dans le sens contraire du poil. Elle ne serait pas désagréable si elle n'était pas chargée de cette forte odeur de mousse et de terre mouillée. Ces parfums forestiers envahissent tes narines et diffusent un souffle glacé dans tes poumons. Pour peu, tu aurais l'impression d'être de retour à Flusselles, dans le bois aux abords de l'orphelinat. Tu aimais beaucoup t'y promener avec ton frère pour chercher des empreintes d'animaux dans la neige. Mais en regardant autour de toi, tu réalises que tu es bien loin de la forêt de ton enfance – et que les arbres ici sont bien plus grands que partout ailleurs.
… Les arbres. Que fais-tu donc aux pieds de ces arbres ?! Paniqué, tu sautes sur tes pattes, délogeant la neige qui s'est déposée sur ton pelage cendré. Et alors, tu réalises. Si cette forêt te paraît immense, ce n'est pas parce que les conifères qui t'entourent sont des géants. D'ailleurs, ils sont tout à fait normaux. Seulement, le point de vue d'un Feunnec n'est fatalement pas le même que celui d'un adolescent de dix-huit ans. Et les sens non plus. Si tes oreilles demeurent privées d'une grande partie de leur audition, ton regard est attiré par les tremblements d'une fougère au pied d'un cèdre, ton nez perçoit mille et unes odeurs délicieuses et ta peau se délecte de son manteau gris qui la protège du froid ambiant. Perturbé par ta nouvelle apparence, tu tournes sur toi-même, étudiant du regard cette queue que tu n'es pas habitué à voir de cette façon, ces pattes dotées de coussinets qui ne craignent étrangement pas cette neige tapissant le sol.
Curieux de savoir à quoi ton visage ressemble, tu pars à la recherche d'un cours d'eau. Si tes pas sont hésitants au début, il ne te faut parcourir que quelques mètres pour t'y habituer. D'instinct, tu lèves le museau et hume l'air, à la recherche du parfum si particulier de l'eau sauvage. Tu ne sais comment tu la reconnais au milieu des autres parfums des bois, mais te voilà parti vers l'est, certain d'y trouver ce que tu cherches. Bien que tu sois incapable d'entendre quoi que ce soit, la forêt te paraît cependant bien calme. Tu ne perçois aucune odeur suspecte, aucun mouvement proche. Es-tu le seul être vivant aux alentours ? Voilà qui serait étonnant. Cependant, tu te doutes que la plupart des habitants des bois roupillent tranquillement dans leur nid, profitant au maximum de leur hibernation. Bien qu'il demeure quelques irréductibles casse-cou, ils ne feront pas la folie de se montrer avec un prédateur tel que toi dans les parages. Tu as beau être gentil, tu demeures une espèce de renard à leurs yeux.
Tandis que tu amorces ta descente dans la légère pente menant à la rivière, tu avises enfin un signe de vie. Un petit moineau perché sur une branche basse se lisse les plumes en toute quiétude, visiblement inconscient de ta présence. De peur de l'effrayer, tu avances à pas de loup, veillant à n'écraser aucune brindille, à ne faire rouler aucune pierre. Finalement, il s'envole de lui-même retrouver son nid alors que tu arrives enfin sur la rive boueuse. Si le gel a figé la terre, il n'a pas eu raison de l'eau vive qui tourbillonne sous tes yeux curieux. Veillant à ne pas glisser, tu approches ton visage au dessus de l'eau. Le reflet qu'elle te renvoie te laisse sans voix. Si tu es habitué à tes longues oreilles, ton visage encadré de touffes de poil blanches et ton museau pointu te laisse perplexe. Tu as déjà vu des photographies de « vrais » Feunnec dans tes livres mais tu n'aurais jamais pensé une seule seconde que tu en deviendrais un un jour. Et le choc est violent.
Pour dire, tu ne remarques même pas la silhouette qui se dessine à contre jour de l'autre côté de la rivière ...
Messages : 88 Pokédollards : 19 Date d'inscription : 08/12/2016 Age : 30 Je suis (Inrp) : En couple avec Maël ❤ (Futur) Je ressemble à : Nishikino Maki de Love Live ! Double compte : Anusha
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Sujet: Re: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Jeu 26 Jan - 5:34
Fennekin + Vulpix
ft. Maël ♥
Forêt inconnue
Cela ne pouvait être qu'un rêve.
Kyoko, fermement accrochée à une pierre couverte de mousse près de la berge, contemplait avec incrédulité son propre reflet à la miroitante surface d'un beau lagon bleu. Où était-elle et que faisait elle-là ? Elle n'en avait strictement pas la moindre idée, mais ce n'est pas ce qui l'inquiétait dans l'immédiat. Non, ce qui perturbait infiniment notre goupix internationale, c'était bel et bien la belle touffe de fourrure rouge qui couvrait ses oreilles et son visage, ou plutôt sa gueule. Kyoko tenta de se passer une main contre la joue et la douce chaleur des poils la tétanisa encore plus sûrement que les coussinets et les griffes qui avaient remplacé ses doigts.
Dans son dos, ses nombreuses queues tremblèrent. De son apparence humaine, il ne restait désormais que ses grandes prunelles mauves, brillantes de peur et éclatantes d'humanité. Elle se pencha un peu plus, jusqu'à ce que la froideur de l'eau trempe sa gueule et que le contact crée de nombreuses ridules à la surface qui s'étendirent jusqu'à la rive opposée. La fraîcheur de la mare la fit tiquer. C'était si réel, mais cela ne pouvait être qu'un rêve, délirant et réaliste, néanmoins un rêve...
Yada yo ! Arceus, ne me dites pas que je suis entrain de jouer la nouvelle version de pokémon donjon & mystères. Je suis tout sauf une héroïne et en plus, j'ai mon audition dans quelques jours, huhuhu...
Kyoko secoua la tête, ses oreilles s'agitant désespérément alors qu'elle soupirait et soupirait encore. Elle allait exhalait un nouveau souffle de pure exaspération quand son regard fut attiré par une silhouette qui se tenait dans une position similaire à la sienne, de l'autre côté de l'étang. Automatiquement, elle se dressa droite sur ses pattes, excitée comme une puce.
Un autre pokémon !!
Les larmes aux yeux, la renarde - c'était le cas de le dire - dévisagea avec adoration son inconnu : sa tête, la façon dont la lumière qui filtrait par les branches jouait gentiment avec son éclatant pelage, ses oreilles immenses et ses yeux olive, aussi perturbés que les siens lui semblaient-ils.
Le Fennekin était splendide, vibrant d'un doux halo de pureté, entouré de reflets dorés que renvoyait sans le vouloir sa robe d'argent et de neige, en réponse aux rayons du soleil. L'esprit de la jeune fille dériva inconsciemment jusqu'à Maël et elle se sentit honteusement rougir. Mais un goupix qui devient plus écarlate qu'il ne l'est déjà, était-ce seulement possible ?
Depuis quelque temps, Kyoko pensait régulièrement à l'assistant de son frère. Parce qu'il semblait si différent et doux, il avait touché son esprit avec une profondeur qu'elle n'aurait pas su expliquer, ni formuler. C'était comme s'il parvenait à effleurer son âme du bout de ses doigts, en caressant l'essence même d'un seul, mais simple souffle posé à son oreille sans le vouloir. L'innocence qui se dégageait de chacun des sourires du garçon et la mystérieuse souffrance qui scintillait discrètement parfois, au coin d'un regard, lui donnait envie de panser ses plaies une par une. En un sens, Maël lui rappelait Shin et Akira, c'était sans doute l'explication à son émoi. Du moins, c'est ce qu'elle s'imaginait.
Kyoko chassa rapidement ses pensées fugitives. L'heure n'était pas aux songes et cela même si tout ceci n'était qu'un rêve.
Un rêve vraiment bizarre, je ne sais pas qui m'a drogué hier soir, mais il entendra parler de moi !
-Miouu, miou, mi... (Hey, vous là-b!!) -commença-t-elle à crier avant de s'interrompre avec horreur.-
Miou, miou ?!!! Ne me dites pas que je ne sais plus parler !
Elle s'insurgea intérieurement et répéta avec véhémence :
-Miouuuuu !!! (Heyyyyy!!!)
Kyoko se tapa la tête contre le sol.
-Miou... (Arceus...) miou, miou. (Ce n'est pas un rêve, c'est un cauchemar.)
Ravalant sa salive, Kyoko décida qu'il ne lui restait plus qu'une chose à faire, traverser le bassin à la nage ! Le souffle court et un peu stressée à l'idée de couler - surtout quand elle était un pokémon de type feu - elle se décida tout de même à plonger tête la première. Immédiatement, ses poils se mirent à former une armure lourde autour de son corps et ses mouvements se firent difficiles. Elle pataugeait, tombait et sombrait. La crainte de se noyer lui tordit violemment l'estomac et seul le glacial toucher du cours d'eau l'aida à garder son sang-froid.
Arceus, merci, Kyoko après une longue minute, trouva finalement comment flotter avec ses pattes, tapant à l'intérieur de la poche bleu comme un bébé dans le ventre de sa mère et entama une progression fastidieuse en direction de l'adorable Fennekin. Arrivée en dessous de lui, la goupix releva vivement la tête, pressée de sortir et son petit museau noir frotta délicieusement contre celui de l'autre pokémon. Un étrange frisson la parcourut et elle eut envie de s'enterrer sous terre. N'était-ce pas techniquement l'équivalent d'un baiser ? Elle n'espérait pas.
Oups...
Kyoko cligna des paupières, ses pattes creusant dans une terre trop molle pour qu'elle puisse réussir à s'y accrocher fermement et remonter. Maintenant, que le contact visuel était établi, il fallait qu'elle parvienne à communiquer et s'il pouvait au passage l'aider à sortir de l'eau, elle ne serait pas contre.
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Sujet: Re: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Jeu 26 Jan - 18:23
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Forêt inconnue
Maël, cesse donc de te mordiller la fourrure, tu n'es vraiment pas en train de rêver. Sinon, cette eau tumultueuse ne t'aurait pas laissé ce véritable goût de vase sur la langue. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu y as plongé ton museau, d'ailleurs – en tout cas tu le regrettes, elle était vraiment glaciale. Heureusement, tu peux compter sur la chaleur que produit constamment ton corps pour te réchauffer. La boue gelée sous tes pattes aurait déjà eu raison de toi, sinon. Tu as beau être habitué au froid constant de Flusselles, ce n'est pas la même chose – là, tu n'es pas recouvert de six couches de vêtements. D'ailleurs, il est ahurissant de constater qu'un simple pelage comme le tien – bien que sûrement rendu plus épais pour affronter l'hiver – tient bien plus chaud que trois tshirt, deux sweat et un gros pull tricoté. Bien sûr, le fait que tu sois de type feu aide énormément à diffuser une chaleur agréable dans l'intégralité de ton corps, mais cela est possible même sous ta véritable apparence – au fond, d'ailleurs, quelle est vraiment ta véritable apparence ? Ton corps presque entièrement humain ou celui que tu habites en ce moment même ? Es-tu davantage humain ou davantage Pokémon ? Le reflet que te renvoie la rivière, ne le préfères-tu pas à celui que tu as l'habitude de voir chaque matin, dans le miroir de ta salle de bain ? Au milieu de tes poils cendrés, tu n'aperçois aucune cicatrice, aucun vestige de ton douloureux passé. Comment ne pas le préférer ?
Tu en viens à te demander si tu n'apprécierais pas de garder cette apparence pour toujours. Bon, ce serait compliqué pour te rendre au laboratoire mais … les Pokémon ne menaient pas ce genre de vie. Ils vivaient à l'état sauvage dans leur milieu naturel respectif ou voyageait aux côtés d'un dresseur bien décidé à devenir le meilleur dans son domaine. Tu ignores quelle voie tu préfères et laquelle tu aurais choisi de vivre si tu avais vraiment été un Feunnec. Tu ignores de quel sortilège tu es victime, mais tu sais que tu ne resteras pas éternellement sous cette forme. Après tout, les Pokémon tels que les anciens les connaissaient n'existent plus désormais – ils ne survivent plus que sur les pages des encyclopédies ou dans de vieilles cassettes de reportages. Et sans rire, serais-tu réellement capable d'abandonner tous tes rêves, tous tes objectifs pour demeurer dans la peau d'un vrai Feunnec ? Qu'espères-tu donc devenir, sinon le petit renard sourd incapable d'entendre les grattements impatients d'une proie cachée dans les fourrés ou inconscient des dangers qui l'entoure ? Tes autres sens ont beaux être affutés, ce n'est sûrement pas suffisant pour survivre dans un tel environnement. Si les bois te semblent calmes et sûrs, tu es cependant conscient qu'ils ne le seront pas éternellement – dès le redoux, tous les êtres vivants surgiront de leurs terriers et obéiront à la loi souveraine de la nature : manger ou être manger.
Enfin, maintenant que tu t'es admiré sous toutes les coutures, tu ferais mieux de t'éloigner avant de glisser et finir tête la première dans l'eau glaciale. Le temps n'est pas propice à la baignade et tu n'oses même pas imaginer quelle désagréable sensation procure un pelage trempé. Mais alors que tu t'apprêtes à adresser un dernier regard à ton reflet aquatique, un museau tout noir surgit de nulle part et vient se frotter contre le tien. Tandis qu'un frisson glacé traverse ton dos, chacun de tes poils gris se redresse de surprise. Si la rougeur de tes joues reste invisible sous ta fourrure blanche, la sensation de chaleur qui s'y diffuse est plus forte que les flammes que tu as l'habitude de produire. Alors que tu tentes vainement de te persuader du contraire, ton instinct quasiment animal te cris que, si, c'est un baiser que tu viens de recevoir. Un baiser Pokémon, comme plus personne n'en a reçu depuis que Arceus a prit sa grande décision. Tu serais bien resté des heures à débattre sur la probabilité que ton premier baiser ait lieu dans ces conditions lorsque tu réalises soudain que l'auteure de ce méfait patauge difficilement dans la boue dans l'espoir de se hisser sur la rive. Ni une ni deux, tu viens glisser ton museau derrière les belles boucles rousses de sa crinière pour saisir à pleine dent la peau délicate de son cou – évidemment, tu prends garde à ne pas lui faire de mal, ce serait contre productif.
Malgré la boue dans laquelle tu patauges comme un petit porcelet, tu parviens non sans mal à hisser la nouvelle venue sur la rive, à tes côtés. Tu aurais très bien pu utiliser ton attaque Psyko mais tu ne préfères pas faire appel à tes capacités pour le moment – tu ignores si elles se contrôlent de la même manière sous cette apparence. Et le risque que tu la propulses dans l'eau était bien trop grand pour tenter le diable – combien de verre as-tu jeté contre les murs alors que tu souhaitais seulement les rapprocher de toi, sous ton apparence originelle ? Enfin, maintenant que la Goupix est saine et sauve sur la terre ferme, tu t'autorises enfin à l'observer plus attentivement. En digne membre de son espèce, elle possède ce pelage rouge penchant vers le brun, ces boucles rousses sur le haut de son crâne, ces six queues enroulées tenues bien droites dans son dos. Le fait qu'elle soit trempée jusqu'aux os ne la rend pas moins belle – loin de là. Ça lui confère un charme de sirène, d'ondine venue le charmer pour mieux le noyer et le dévorer. Mais, étrangement, un tel châtiment ne te paraît pas si terrible – autant mourir des crocs de la plus charmante des créatures. La goutte gelée qui vient s'abattre sur son nez se ramène cependant à la réalité – arrête de rêver éveillé Maël, ou il va encore t'arriver des problèmes. D'autant plus que c'est une Goupix que tu as en face de toi, pas une créature des océans.
Si tes pensées commencent à s'envoler auprès d'une certaine renarde, tu te hâtes de les rattraper avant de perdre pied une nouvelle fois. Pourtant, lorsque tu croises le regard violet de la rouquine, tu reconnais immédiatement la petite sœur de ton professeur. A-t-elle également été victime de ce drôle de sortilège ?! En sait-elle plus que toi sur votre condition ? Pourquoi a-t-elle prit le risque de traverser ainsi la rivière à la nage ? Est-elle seulement consciente qu'elle vient de t'embrasser, à l'instant ?! Tu secoues la tête, décidé à te remettre tes idées en place le plus rapidement possible. Ce n'était pas un baiser, simplement un accident. Kyoko sait que tu es sourd, te héler de l'autre côté de la rive aurait été stupide, alors elle a cherché un moyen pour signaler plus efficacement sa présence. Mais quand même, un baiser … non, un accident. Un frottement de museaux. Voilà, ce n'est qu'un frottement de museaux fortuit entre un Feunnec sourd et une Goupix trempée. Pas de quoi en faire tout un fromage, n'est-ce pas ? De toute façon, il est impossible qu'une renarde de sa race s'intéresse à un petit roturier tel que toi. N'oublie pas d'où tu viens, Maël : des entrailles de la terre. Comme les asticots et les vers. Et les nobles, ils n'embrassent pas les asticots. Ils se contentent de les écraser sous la semelle raffinée de leurs tongs hors de prix.
▬ Kooo- … tu fermes la bouche, surpris par le son qui s'en échappe. Kon ? Konkooon ?!
Tu t'entends à peine. Tu oublies parfois que ton audition est « meilleure » avec tes grandes oreilles Pokémon. Mais même si le son est lointain et fou, tu comprends bien que quelque chose cloche. Tu as voulu lui demander si elle était bien Kyoko et à la place, c'est un cri animal qui s'échappe de ta gorge désormais nouée. Perturbé, tu fais les cent pas dans la neige, de plus en plus dérangé par cette apparence que tu appréciais tant au début. Déjà qu'il n'est pas facile pour toi de communiquer en règle générale, alors comment espères-tu te faire comprendre si tu ne peux même plus parler ?! De colère, tu donnes un violet coup de patte sur une pierre qui coule à pic, dévorée par les eaux tumultueuses et bouillonnantes de la rivière noire. Vous voilà dans de beaux draps tous les deux. Que comptez-vous donc faire, à présent ?
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Sujet: Re: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Ven 27 Jan - 9:19
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Forêt inconnue
Maintenant que l'adrénaline était partie, Kyoko commençait à sentir une certaine torpeur l'envahir. L'eau était diablement glacée et la température ambiante ne montait pas plus haut. Sa fourrure qui était auparavant une protection salvatrice entourait sa peau nue comme une couette humide et c'était froid, si froid, qu'elle ne sentait déjà plus ses extrémités.
La renarde, les yeux presque clos, se trouva soudainement très bête d'avoir plongé sans y réfléchir à deux fois au risque d'encourir une crise d'hypothermie. Mais sans réussir à se faire entendre, ni à parler, sans savoir où elle était, déboussolée, perdue et désorientée, elle avait juste foncé. Elle était effrayée et seule, alors que pouvait-elle faire ? Aurait-elle dû rester à se morfondre de l'autre côté de la rive ? Ce n'était pas dans son caractère.
Et, si, elle était tout à fait honnête, elle avait aussi nourrit le tendre espoir qu'il puisse s'agir de Maël en face. Or, pour Maël, la Shinki aurait traversé des montagnes. Ce n'était donc pas un lac -aussi gelé soit ses eaux -qui allait l'empêcher de le rejoindre.
Kyoko remua le museau, couinant presque d'impatience, quand elle sentit enfin un agréable pincement se poser dans son cou et la chaleur dégagée par le corps du Fennekin qui la tirait dans la neige, loin de la rive. Elle éternua vivement et quelques flocons de cristal et d'eau claire volèrent autour d'eux. La goupix soupira de contentement. En cet instant, même la neige lui paraissait plus chaude que le bassin dans lequel elle avait trempé.
L'esprit rafraîchit par son aventure sous-marine, la pokémon ne manqua pas l'observation minutieuse et silencieuse que Maël lui accordait. Kyoko devint écarlate et pria pour que sa fourrure couvre cela proprement. Elle se trouvait terriblement "nue" sous le poids de son regard vert. Pourquoi me regarde-t-il comme ça ? Me trouve-t-il sale ? La goupix renifla à défaut de toussoter et porta ses queues à ses fesses en priant pour qu'il ne regarde pas par là aussi.
Allons je suis un pokémon ! -essaya-t-elle de résonner. Ma fourrure couvre ce qu'il y a à couvrir !
En tout cas, elle avait définitivement reconnu son albinos de professeur. Il n'y avait que lui pour la dévisager de cette façon et réussir à lui donner tant de papillons au ventre ! Faire battre son cœur à un rythme fou, "poum, poum, poum", comme les frénétiques battements d'aile d'un colibri. Kyoko enfonça son visage dans la neige avec timidité. Maintenant, qu'elle était certaine qu'il s'agissait bien de lui, elle avait presque envie que l'erreur de toute à l'heure, n'en soit pas une. Je suis devenue une perverse, miouuu...
-▬ Kooo- …
Ses oreilles se redressèrent. Apparemment, Maël, n'avait pas encore découvert qu'il était incapable de parler désormais. Sa prise au dépourvu et son air ahuri provoquèrent une hilarité discrète qu'elle cacha dans un gloussement étouffé de la patte. En même temps, il était tellement drôle de voir le jeune homme faire nerveusement les cent pas, lui qui en général était plutôt calme ou réservé. Elle ne se rappelait pas l'avoir jamais vu aussi agité ou en colère, si on oubliait leur première rencontre. Et même là encore, il n'avait pas semblé aussi perturbé, juste inquiet et embêté.
Une minute...-pensa-t-elle- Il peut s'entendre parler ?! Mais c'est fantastique !!!
Kyoko se redressa fébrilement sur ses pattes accordant un regard de biais à la pierre qui émit un joli petit “plouf” en tombant dans l'eau. Elle espérait que celle-ci n'avait pas cogné un poisson au passage, car il ne manquerait plus qu'une baleine surgisse d'en dessous pour les dévorer. La goupix déglutit et secoua la tête pour chasser cette idée effrayante. A la place, elle s'avança collante et grelottante vers son ami, contre lequel elle n'hésita pas à se jeter sans prévenir, le couchant dans la neige d'un puissant mouvement.
La chaleur de son corps contre le sien était agréable surtout par ce temps de canard. Incapable de se faire comprendre par les mots, puisqu'à l'évidence, lui comme elle, ne pouvait pas parler, elle se décida à lui mordiller le bout de l'oreille pour lui signifier sa joie de le savoir à ses côtés, dans cette situation complexe et étrange...iréelle. Kyoko essaya de ne pas penser au fait qu'elle croquait dans l'oreille du jeune homme, si elle le faisait, elle s'évanouirait littéralement de honte. Elle était certaine qu'il comprenait qu'il s'agissait là d'un geste forcé par leur situation.
Les queues de Kyoko se mirent à balayer la poudreuse blanche autour d'eux. Le bout de l'oreille de Maël était étrangement doux, la chair fragile, délicieusement nerveuse sous sa dent, elle la mordilla peut-être un peu plus longtemps que prévue et y enfonça même la truffe une discrète seconde. Elle était juste vraiment contente de le voir, décida-t-elle. Et puis s'il entendait un minimum, c'était tout bonnement un vrai miracle !
La goupix s'éloigna assez pour que leurs regards se croisent. Elle avait envie de sourire et de rire et elle espérait que ce sentiment de pur allégresse, elle le lui transmettait d'une certaine façon. Si elle s'était retrouvée avec une autre personne que Maël, elle ne se serait pas permise ce manque de réserve et la communication en aurait été d'autant plus ardu. Déjà quand ils étaient sous leur forme humaine, elle lui touchait très souvent les bras et les mains pour attirer son attention. Et comme il n'avait pas l'air de trouver cette proximité envahissante, elle en avait vite profiter pour outrepasser les limites qu'impose normalement la sphère du privée.
D'une patte elle lui tapa gentiment dans le bout du nez. Ils avaient vraiment besoin de trouver une solution pour communiquer.
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Sujet: Re: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Ven 27 Jan - 22:27
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En général, il est très rare que tu te départisses de ton calme olympien. Depuis que tu as reprit ta vie en main, tu as apprit à relativiser, à demeurer imperturbable face à certaines situations. Bien évidemment, tu n'es pas capable de rester de marbre en toutes circonstances : il y a des choses qui te révolte, d'autres qui t'angoisse. Mais en règle générale, même en situation de stresse, tu es davantage du genre à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Si tu n'avais pas adopté cette mentalité, tu serais encore à te morfondre sur ta surdité – il t'a fallu du courage, énormément de courage pour te relever et avancer. Néanmoins, il arrive aussi que les vannes lâchent, que la vague te submerge et que tu laisses aller à la colère, à l'agacement. Quand une situation échappe à ton contrôle, tu as l'impression de replonger dans les égouts de Volucité, de redevenir le patin d'un marionnettiste cruel. Tu ne te prétends pas inébranlable, mais tu refuses de céder à la panique – tu l'as bien trop fait, autrefois. Tu as connu des situations bien plus difficiles, bien plus morbides que tout ce que tu as connu depuis que tu vis à la surface. Et pourtant, te revoilà sujet à la même peur panique qu'autrefois. Tu ne sais pas quoi faire, pas quoi penser. Tu ignores ce que l'on attend de toi, pourquoi on te met face à une telle épreuve. Pourquoi l'on se joue ainsi de toi.
Néanmoins, tu oublies que tu n'es pas seul. Kyoko aussi ne doit rien comprendre à ce qui lui arrive. Et pourtant, elle reste étrangement calme – n'a-t-elle donc pas peur ? Ne craint-elle pas de demeurer dans la peau d'une Goupix pour l'éternité ? Peut-être que cette vie lui plairait, au fond. Après tout, tu as toi-même caressé l'envie de rester un Feunnec pour toujours, avant que la réalite ne te rattrape. Tu ne peux prétendre connaître la rouquine sur le bout des doigts – enfin, sur le bout des pattes – mais tu te doutes que, elle aussi, elle a des rêves, des plans d'avenir. N'est-ce pas ce qui guide le genre humain dans sa vie de tous les jours ? L'envie d'accomplir ses rêves, de réussir ses objectifs ? Que serait une vie sans cela ? Comment les Pokémon d'autrefois et les animaux envisagent-ils leur vie, d'ailleurs ? Espèrent-ils également faire de grande chose, atteindre un but qu'ils se sont fixés ? D'après les scientifiques, le monde animal est régit par les besoins primaires que sont l'alimentation, la survie et la reproduction. Comment vos ancêtres menaient leur existence ? En poursuivant des objectifs comme les humains ou en répondant à leurs besoins primaires comme les animaux ? Qu'es-tu censé faire, en ce moment même, en tant que véritable Feunnec ?
Torturé par tes propres questionnements, tu pousses un cri de surprise lorsque Kyoko se jette soudain sur toi, t'allongeant dans la neige épaisse. Tandis que tu tentes encore de comprendre ce qu'il se passe, tu sens les petites dents de ta camarade mordiller gentiment ton oreille. Ce n'est pas désagréable – la chaleur qui se diffuse de sa bouche est étrangement rassurante. Pour peu, tu aurais fermé les yeux en priant pour qu'elle ne disparaisse jamais. Aussitôt, tes inquiétudes s'effacent et tes nefs se relâchent. Tu n'es pas seul, Maël. A deux, vous trouverez forcément l'origine de votre transformation. Même s'il vous sera compliqué de communiquer, tu es certain que votre instinct vous dictera la marche à suivre au moment voulu – après tout, les Feunnec et les Goupix d'antan parvenaient très bien à se comprendre. Il n'y a pas de raison pour que ça ne soit pas votre cas. Finalement, Kyoko relâche ton oreille – tu en aurais presque couiné de frustration. Vos regards se croisent, s'accrochent. Il brille au fond de ses prunelles mauves cette flamme déterminée – un peu coquette, aussi. Le petit coup de patte qu'elle administre à ton museau te fais éternuer, libérant une flammèche qui s'échoue dans la neige. Cette dernière fond immédiatement autour du point d'impact, créant un trou béat dans la poudreuse. Voilà qui est bien plus impressionnant que les petites flammes que tu fais habituellement naître au creux de tes paumes !
De nouveau sur tes pattes, tu t'ébroues pour chasser la neige qui s'est collée à ton pelage. Elle n'est étrangement pas si froide que ça – ou alors, ta fourrure est plus efficace encore que ce que tu croyais. Bien décidé à ne pas demeurer plus longtemps au bord de la rivière, tu t'engages dans la montée, chatouillant au passage le museau de la Goupix du bout de ta queue touffue. Inutile de lui demander de te suivre, tu es certain qu'elle le fera tout naturellement. Maintenant que vous êtes réunis, ce serait bête de partir chacun de votre côté. Et puisque plonger dans l'eau glacée ne te semble vraiment pas être une bonne idée – Kyoko est encore trempée jusqu'aux os – autant revenir sur tes pas et explorer cette partie-là de la forêt. Tu ignores si vous serez en mesure d'y trouver quoi que ce soit, mais vous ne perdez rien à essayer. Au mieux, vous dénicherez les réponses à vos questions. Au pire, vous explorez les alentours pour les rendre plus familiers. La neige a beau recouvrir l'intégralité des bois, votre odorat hyper développé suffira pour vous repérer. C'est déjà grâce à lui que tu as rejoint la rivière, tu sais que tu peux lui faire confiance pour la suite. Même si tu aimerais pouvoir compter tout autant sur ton ouïe …
Arrivé en haut de la pente, tu jettes un regard par dessus ton épaule pour t'assurer que Kyoko te suit toujours. Le son de la neige craquant sous ses petites pattes n'est pas suffisamment puissant pour te parvenir aux oreilles. Une fois rassuré, tes yeux olives balaient les alentours : tu n'aperçois pas âme qui vive. Tu peines à croire que vous soyez les seuls dans les parages – les empreintes dans la neige, à ta gauche, sont des indices majeurs. Et tu es certain que ce ne sont pas les tiennes : celles-ci sont plus larges, plus arrondies. En les étudiant de plus près, tu attribues cette forme à des sabots. Des cerfs doivent flâner dans les parages – à moins que ce ne soit des Haydaim ou des Cerfrousse ? Vous n'êtes peut-être pas les seuls à avoir été victime de ce petit tout de passe-passe. Sinon, ça signifierait que quelqu'un vous en veux personnellement et tu n'as pas souvenir d'avoir des comptes à régler avec qui que ce soit. Dans tous les cas, ces marques de sabot attirent ton intérêt. Tout à ta contemplation, ton nez fourré dans la neige pour tenter d'identifier le propriétaire de ces empreintes, tu n'entends pas le grognement sourd qui s'élève dans ton dos. Tes oreilles pivotent mais aucun son n'arrive jusqu'à des tympans abîmés. Quand je disais que tu ne pourrais pas survivre dans les bois, je ne mentais pas. Voilà qu'un danger te guette, et tu n'en as même pas conscience.
Messages : 88 Pokédollards : 19 Date d'inscription : 08/12/2016 Age : 30 Je suis (Inrp) : En couple avec Maël ❤ (Futur) Je ressemble à : Nishikino Maki de Love Live ! Double compte : Anusha
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Sujet: Re: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Sam 28 Jan - 17:51
Fennekin + Vulpix
ft. Maël ♥
Forêt inconnue
Kyoko éternua légèrement lorsque la queue de Maël lui passa sous le museau, néanmoins le toucher la fit sourire. Il semblait avoir retrouvé du poil de la bête - quel ironie - et c'était l'essentiel. La renarde se mit à le suivre directement, marchant dans ses pas avec extase. Elle s'amusa à placer ses pattes dans ses traces de pas, un toc qu'elle avait déjà sous sa forme humaine. Comme d'habitude, constater que les siennes étaient un peu plus larges la rassura étrangement. Avec Maël, elle avait toujours cette merveilleuse impression que rien ne pouvait lui arriver et qu'elle était protégée, encore plus lorsqu'elle réaffirmait le fait qu'il était un "homme" et elle, une "femme". C'était un peu stupide, mais pour Kyoko c'était agréable. Elle aimait être une femme pour Maël, ou plutôt elle aimait se dire que Maël était un homme pour elle.
Les oreilles de la goupix s'étendirent aux alentours. Maintenant qu'elle se sentait à peu près en sécurité, elle s'ouvrait au monde de la forêt et à ce corps si petit, mais si particulier. Elle devinait la chaleur d'un brasier dans son ventre, le son des oiseaux au loin, le bruissement des feuilles. Une certaine et inexplicable euphorie s'empara de ses sens alors que jusqu'à présent, elle avait été si angoissée. C'était fou comme cinq minutes avec Maël pouvait tout changer. La renarde s'amusa à tourner en rond et à renifler la terre, s'emplissant les poumons de diverses odeurs de mousse, de baies et de sapins. Derrière, Maël, elle s'amusa même à sautiller et faire des roulades, juste parce qu'elle trouvait cela rigolo. Enfin, plus exactement, jusqu'à ce qu'elle percute de pleins fouet un tronc d'arbrisseau et se retrouve sans dessus-dessous avec une belle bosse au crâne.
Ca m'apprendra à faire l'idiote.
Kyoko se remit sur ses pattes et chercha Maël du regard qui semblait observer des traces dans la neige. Elle s'approcha de lui lentement, quand un son, un grognement, lui parvint aux oreilles. La goupix releva la tête alarmée. Son cœur se mit à battre si violemment entre ses côtes qu'elle en eut la nausée. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ?! Dans la tête de Kyoko, une clochette d'alarme retentit et elle commença à tourner en rond pour trouver l'origine de ce bruit menaçant. Il fallait absolument qu'elle prévienne Maël que quelque chose les guettait dans les bois.
Elle recula d'un ou deux pas et soudain on lui mordit violemment une des queues, la faisant couiner. Sans réfléchir Kyoko cracha une violente vague de flammes dans la tête de son agresseur avant de faire un roulé-boulé jusqu'à Maël, contre lequel elle atterrit de plein fouet. Elle secoua la tête et se redressa avec un regard désolé à celui-ci et son visage désormais collé dans la neige. Devant eux se dressaient rien de moins qu'un autre Fennekin, d'une couleur sable. Kyoko cligna des yeux, surprise. S'il s'agissait d'un individu de leur espèce, pourquoi attaquait-il ?
Depuis le buisson près de là où s'était trouvé l'albinos, un deuxième Fennekin sortit, plus imposant, et Kyoko, par instinct, se posa devant son professeur pour faire barrière de son corps. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle n'aimait pas du tout la lueur dans leurs regards, la façon dont leurs iris leur léchaient la peau. Une pensée horrible lui vint à l'esprit : et s'il s'agissait de mâles défendant leur territoire ? Ou alors de femelles ? Cela expliquerait dans un cas comme dans l'autre qu'ils s'en prennent à Maël, mais le résultat n'était pas réjouissant peu importent l'option. Qu'ils souhaitent le violer ou le tuer, c'était du pareil au même pour Kyoko ! Dans tous les cas, cela revenait à faire du mal au Flusselin.
La goupix se mit à gronder méchamment, tapant dans la neige de sa patte avant comme un taureau qui se prépare à foncer dans le tas. Elle ne laisserait certainement pas ces folles en chaleur s'en prendre à son professeur. La Shinki jeta un petit regard de biais en direction de son ami et lui fit signe de s'enfuir d'un coup de tête rapide. Puisque c'était lui qu'on voulait, il était préférable qu'il parte en premier et se cache. Elle retiendrait ses assaillants le temps qu'il puisse s'enfuir.
En face, l'un des deux Fennekin montra les crocs et Kyoko l'imita sans attendre. Elle se demandait si, comme eux, il s'agissait d'humains réduits à leur apparence d'antan.
En tout cas, si c'est le cas, ils se sont drôlement vite adaptés ! A moins que depuis le début, ils ne s'agissent d'ordures.
Une minute passa encore avant que le premier renard ne charge et fonce dans sa direction pour la plaquer par terre. Kyoko lui mordit immédiatement dans le cou et le repoussa violemment vers le lac, en espérant l'y voir tomber. Pas encore habituée à son nouveau corps, elle ne savait pas comment se servir de ses capacités correctement, ce qui ne l'empêcha pas de cracher très vite une attaque feu follet, malheureusement peu efficace contre un adversaire qui comme elle, était un pokémon de type feu.
Le deuxième Fennekin lui attrapa la jambe et Kyoko se tourna pour lui mordre dans le museau à sang. Avec l'adrénaline, elle ne sentait pas la douleur, en fait, elle se souciait juste de mettre Maël à l'abri. Son premier adversaire revint à la charge et bientôt, ils étaient deux à lui croquer dans les cuisses. Tout se passait tellement vite, qu'elle-même ne savait plus trop où elle en était, en fait, elle avait même perdu Maël de vue. Elle se contentait de griffer, de cracher et de gronder quand l'un des deux Fennekin tirait violemment sur ses queues ou sa fourrure. Il ne lui vint pas une seule seconde à l'esprit qu'en réalité, ils s'en prenaient peut-être à elle, car elle était une goupix.
-Maël, va-t'en vite !! -cria-t-elle à plein poumons entre deux coup de pattes- Je m'occupe de ces deux-là !
Et pour la première fois depuis le début de leur aventure, il lui sembla que ces “miou-miou” avaient un sens.
Messages : 247 Pokédollards : 71 Date d'inscription : 03/12/2016 Age : 29 Localisation : France Je suis (Inrp) : Fou amoureux & en couple avec Oliver ♥ Je ressemble à : Koha Ren - MAGI Double compte : Noa ; Azilys ; Clara ; Altais ; Kaleo
Tu as passé huit années de ta vie à Flusselles et, pourtant, c'est la première fois que tu humes la neige de cette façon. Ton museau pointu glisse sur la surface blanche et froide, laissant son odeur remplir tes narines. Il est difficile de décrire son parfum. Il est composé de plusieurs fragrances qui se mêlent et s'entremêlent comme plusieurs fils de couleur autour d'une même bobine. En réalité, son odeur est un subtile mélange des parfums de la forêt accompagnés de celle de l'eau. En prenant ton temps, tu es certain de pouvoir identifier chaque composant de cette odeur unique, mais ce n'est certainement pas ce qui vous permettra d'identifier les auteurs de ces empreintes. Malheureusement, leur passage doit dater, car tu n'arrives pas à déceler le moindre arôme suspect – ou alors, tu n'es simplement pas un bon pisteur. Vous feriez peut-être mieux de les suivre, ça reste une piste comme une autre. S'il y a d'autres Pokémon dans les environs, ce ne sera sûrement pas un mal de les rencontrer. Bien que la communication soit difficile, vous trouverez bien un autre moyen d'ici là. Ce n'est pas comme si tu n'étais pas habitué à ce genre de chose, de toute façon – même si, en humain, tu peux au moins écrire ou utiliser la langue des signes. Choses que tu peux difficilement reproduire avec quatre pattes.
Alors que tu relèves la tête, prêt à suivre les empreintes aussi loin qu'elles pourront vous mener, Kyoko te percute de plein fouet. Le museau entièrement enfouit sous la neige, tu te hâtes de l'en déloger en éternuant, de la neige plein le front. Alors que tu jettes un regard interrogateur en direction de la renarde, tu aperçois un Pokémon à quelques pas de vous. La ressemblance entre lui et toi est frappante – si ce n'est que son corps est jaune et non gris. Vous avez donc à faire à un Feunnec classique et visiblement peu sympathique. Ses crocs dépassent de sa gueule ouverte et son regard brille d'une lueur sauvage, colérique. Empiétez-vous sur son territoire ? C'est probable, les Feunnec d'autrefois étaient peut-être très territoriaux. Les buissons s'agitent soudain derrière ton congénère et un nouveau renard en surgit. Tout comme son partenaire, son regard est menaçant. Visiblement, votre présence n'est pas désirée dans le coin. Ces deux-là ont l'air d'être des femelles très peu pacifiques. Sûrement désirent-elles protéger leurs petites – c'est un comportement très naturel chez n'importe quel mammifère. Cependant, tu n'as vu ni senti le moindre renardeau dans les parages.
Alors que tu t'apprêtes à te soumettre pour prouver tes bonnes intentions, Kyoko se dresse devant toi. Que fait-elle ? Cherche-t-elle à te protéger ? Si tu te fies à sa posture, ça en a tout l'air. Pourtant, tu n'as pas besoin de ça. Tu as combattu pire qu'un duo de femelles Feunnec dans ta vie et même dans ce corps, tu es certain de pouvoir les mettre en déroute facilement. Cependant, tu aimerais éviter l'affrontement – si elles cherchent vraiment à protéger leur progéniture, le mieux serait vraiment de s'en aller pour ne pas les inquiéter davantage. La Goupix te pousse alors du museau, comme si elle t'invitait à t'enfuir. Mais hors de question de détaler et de la laisser ici. Elle est peut-être forte, mais fera-t-elle le poids contre deux Feunnec enragées ? Et depuis quand les mâles fuient pendant que les femelles se battent ? Si elle pense vraiment que tu vas t'enfuir, elle se met la patte dans l’œil. Tu te hâtes plutôt de te redresser, te tenant bien droit sur tes pattes pour paraître le plus imposant possible – heureusement que tu as des crocs pour t'aider car sinon, tu ne serais pas convainquant pour deux sous. Avec cette fourrure douce et ces grandes oreilles adorables, tu as plus l'allure d'une peluche à câliner qu'une véritable bête sauvage.
Un ange n'a pas le temps de passer que la première Feunnec attaque, fondant sur Kyoko avec une férocité sans pareille. Les renardes roulent dans la neige, alternant coup de crocs et coup de griffes dans un vacarme du diable. Si la Goupix se défait rapidement de son premier adversaire, l'autre se hâte de prendre la relève en l'attrapant à la patte. La réaction de Kyoko ne se fait pas attendre : elle attrape son opposant au museau pour lui mutiler sans rancunes. Mais voilà déjà que l'autre revient, de la haine plein les yeux. Les deux femelles sont désormais toutes les deux sur la Goupix, mordant ses pattes et ses cuisses avec une férocité sauvage. Les cris de douleur de Kyoko si sont perçant qu'ils résonnent dans tes oreilles abîmées. Et toi ? Tu es incapable de bouger. Tes pattes semblent prisonnières de la neige. Tes muscles refusent d'obéir à la moindre de tes demandes. En vérité, tu es terrifié. Ces cris, cette odeur de sang, ça te ramène huit ans plus tôt, sous la terre, derrière les barreaux de cette arène maudite. Tu revois ces combats que tu y as mené, ce sang que tu as fait coulé, ces vies que tu as volé. Ta plus grande peur, depuis que tu vis à la surface, c'est de devoir mener de nouveau ce genre de combat pour ta vie. Et en voyant cette masse de poils qui griffe, qui mord, qui cris, tu as l'impression d'avoir été de nouveau jeté dans l'arène pour le plaisir d'un public pervers.
La voix de Kyoko s'élève cependant au dessus du vacarme. Tu es bien sûr incapable de comprendre ce qu'elle veut bien vouloir te dire, mais le simple fait de l'entendre te donne l'effet d'un coup de fouet. Tu ne peux pas la laisser aux prises de ces Feunnec – tu dois l'aider ! Ni une ni deux, tu bondis dans la mêlée, saisissant l'oreille de l'une des assaillantes pour l'éloigner de ton amie. Si ton adversaire secoue violemment la tête, tu ne lâches pas prise pour autant. La renarde fini par relâcher la cuisse de la Goupix pour s'attaquer à toi. Ses crocs claquent à quelques centimètres de ta joue – tu as à peine le temps de bondir en arrière pour éviter son attaque. D'un regard coup d’œil, tu t'assures que Kyoko a pu reprendre l'avantage contre son opposante avant de rendre toute ton attention à la Feunnec face à toi. Son oreille saigne un peu et tu comptes plusieurs morsures sur l'ensemble de son corps. Rien de bien sévère mais ça te serre le cœur quand même. Vous auriez pu éviter d'en arriver là, pourquoi a-t-il fallu que ça dérape ? Tu n'as pas le temps d'y réfléchir d'avantage, ton adversaire fond sur toi avec hargne et plante ses crocs pointus dans ton échine. Tu pousses un hurlement de douleur tandis que ta propre mâchoire se referme sur la queue de ton opposant. Tu serres si fort que tu sens les vertèbres craquer dans ta gueule.
Tu sais que tu as franchi ta limite. Tu le ressens. Tu ne veux plus relâcher la queue de la Feunnec, malgré ses plaintes et ses tentatives pour se défaire de ton emprise. Tu veux qu'elle souffre. Qu'elle regrette ce qu'elle a osé faire. Lorsque tu combattais dans l'arène, Tas d'Os – l'humain qui t'avais acheté – adorait lorsque tu entrais dans cette phase de colère intense. Quand tu utilisais Frustration et que plus rien ne comptait mis à part ta colère sourde. Tu n'as alors plus qu'une envie : remporter la victoire de la façon la plus odieuse possible. Tu veux sentir du sang inonder ta gueule. Tu veux entendre des cris perçants de douleur. Tu veux ressentir cette adrénaline dans les moindres fibres de ton être. La Feunnec peut bien hurler, te frapper, ça ne sert à rien : maintenant que Frustration est activé, tu ne réponds plus de rien. Si ce n'est à l'appel du sang.
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Kyoko n'avait pas prévu que son manque de discernement emmène à une telle situation ! Et maintenant qu'elle entendait les hurlements et les cris, que l'odeur du sang, métallique, emplissait son nez et tâchait la poudreuse blanche, elle se sentait coupable et stupide.
Quelques battements affolés secouèrent son corps alors que le hurlement furieux de Maël résonnait encore et que son adversaire ne devenait plus qu'une masse tremblante, un chiffon mou et soumis qui suppliait qu'on l'épargne. Même la Feunnec qui agressait Kyoko s'était calmée et couchée dans la neige, la queue entre les jambes et les larmes aux yeux. Mais si Maël venait de leur donner la victoire la rage qui l'habitait ne le quittait pas, et ses crocs, fermement plantés dans la chair, ne dévissaient pas d'un pouce sur leur prise.
Kyoko se mit à trembler, terrifiée. Jamais, elle n'avait vu le jeune homme dans ce profond état de colère et jamais, elle n'avait été plus effrayée. Cette lueur qui habitait son regard d'ordinaire doux ou chaleureux, la façon dont son corps pulsait d'une brûlante fureur, et la violence avec laquelle il s'attaquait à son adversaire, c'était une vision aux antipodes de ce qu'avait toujours été Maël pour Kyoko : une figure protectrice, un individu sensible, quelqu'un de profondément gentil qui n'éprouvait aucun plaisir à faire le mal.
Or, en cet instant, il n'était rien de tout cela. Il avait basculé dans un autre monde, il s'était transformé. Comme un loup-garou à la pleine lune, il avait changé de forme et Kyoko savait pertinemment que c'était sa faute. C'était elle, qui l'avait précipité dans ce puits sans fond de colère. Si elle n'avait pas été ici, si elle n'avait pas bêtement foncé... Il ne serait pas en train d'adopter un comportement dont elle savait pertinemment qu'il se le reprocherait toute sa vie. Elle se devait de l'arrêter.
Oui, mais comment ? Kyoko sentit les larmes lui monter aux yeux, cruellement. Je ne suis même pas capable de l'arrêter. -se lamenta-t-elle, intérieurement.- Elle n'en avait ni la force, ni la capacité, sans compter qu'elle était quasi-persuadée que dans cet état avancé de rage, il n'entendrait, ni ne verrait rien. Devrait-elle essayer de le calmer ? Lui fredonner tant que mal une chanson douce ou quoi que ce soit qui puisse l'apaiser ? Devrait-elle essayer d'attirer son attention autre part ? Jusqu'à présent Maël n'avait agi que dans le but pur et simple de la protéger, alors peut-être que si elle s'éloignait, il relâcherait naturellement son adversaire pour la suivre ?
En tout cas, en l'état actuel des choses, il était clair et évident que Maël n'était pas capable de raisonner, encore moins de l'entendre. Lui qui n'entendait déjà pas en temps normal et n'en avait pas l'habitude, devait être complètement fermé à toute forme de bruit en cette seconde. De plus, elle avait peur de s'approcher et provoquer inutilement la deuxième Feunnec. Si cette dernière l'attaquait à nouveau par peur, elle craignait que cela ne pousse à Maël à tuer sa prisonnière. Normalement, elle n'aurait jamais cru ça de lui, mais là, Kyoko n'était plus sûre de rien à l'évidence.
La goupix inspira un grand coup. Se mettre volontairement en danger était stupide, elle le savait pertinemment. Rien ne garantissait que cela fasse sortir Maël de sa transe, et ça n'allait certainement pas calmer son état intense de panique. Cependant, elle n'avait aucune autre solution pour lui faire lâcher prise et permettre aux deux Feunnec de s'enfuir. Elle réfléchirait aux conséquences ensuite. Presqu'immédiatement, Kyoko repéra ce dont elle avait besoin, un grand arbre qui penchait dangereusement en avant, jusqu'au milieu de la rivière, là où le courant était le plus fort et avait bien failli emporter Kyoko toute à l'heure. Elle était encore glacée de son dernier plongeon.
Kyoko accouru d'un bond jusqu'au pied de l'arbre et se mit à en escalader le tronc souplement, sautant de branche en branche, comme un écureuil. Poussée par son élan, elle se retrouva rapidement jusqu'à la branche idéale, la plus longue et la plus fragile, celle qui menaçait à tout moment de casser sous son poids, mais c'était l'effet recherché. Kyoko n'aurait pas pensé cela aussi simple, elle était plus éveillée à ses instincts qu'elle ne l'avait d'abord cru, à moins que l'urgence de la situation fasse tout le travail. En fait, il y avait sans doute un peu des deux.
Le cœur battant à tout rompre, Kyoko se mit à ramper le long de la branche, petit à petit. Elle y allait prudemment car il ne fallait pas que la branche casse trop tôt, ou elle se briserait la nuque par terre et serait morte, littéralement. La goupix déglutit à cette idée, elle ne voulait vraiment pas mourir de cette façon. Cela dit, si elle parvenait à sauver Maël de lui-même, le jeu en valait la chandelle. La force de ce sentiment surprit Kyoya qui continua sa périlleuse avancée jusqu'à se retrouver au-dessus du tourbillon aqueux. Elle allait boire la tasse.
Les oreilles couchées en arrière, Kyoko ferma les yeux et inspira une grande bouffée d'air, avant de plonger tête la première. Il lui sembla faire un roulé-boulé dans les airs et elle hurla à plein poumons à l'attention de Maël. L'adrénaline combinée à l'excitation, la peur et l'angoisse de se sentir inexorablement tomber dans le vide, rendit le tout très convaincant.
Son atterrissage dans l'eau glaciale fut marqué par un splash retentissant et quelques mouvements paniqués. Très vite, Kyoko se retrouva emportée en avant et ce qui n'était qu'une manœuvre pour aider Maël à la base, une mise en scène sordide, devint presque immédiatement une réelle situation de crise pour la goupix.
Elle voulait simuler la noyade, mais se noyait vraiment ! Pis, elle était emportée de plus en plus loin. Le courant n'avait pourtant pas été si fort ce matin. Avec horreur, Kyoko se demanda si quelque chose en amont n'agitait pas le lit de la rivière, ou au contraire, ne l'avait pas bloqué et venait d'être retiré. Les Keunotors étaient célèbres pour leur barrage dans le temps, c'est grâce à ces derniers que les champs de roses de Rosalia étaient aussi fleuries. Elle l'avait pourtant appris en cours d'histoire. Et si justement, un barrage venait de céder ?
-Miouuuuu, miou, miouuu !!!
Kyoko tenta de crier sans y croire, espérant que Maël se soit désormais ressaisit. De l'eau lui rentra dans les yeux, les irritant et dans le nez, emplissant ses poumons. Elle ne voyait même plus la scène, seulement du vert et des arbres qui défilaient à toute vitesse et bientôt, tout au fond, un terrible grondement, un ronflement abyssal qui s'étendait comme un écho. Une cascade, comprit Kyoko avec terreur. Finalement, elle allait peut-être vraiment mourir. Dans un dernier sursaut de conscience, battant à contre courant des pattes, Kyoko songea qu tout n'était pas perdu. Comme d'habitude, quelqu'un, allait arriver pour la sauver, Akira, Maël, ou Shinn... Ils étaient ces héros après-tout. Ils allaient forcément arriver...
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Sujet: Re: 【Fennekin + Vulpix ▬ Kyoko ♕】 Jeu 11 Jan - 18:01
Fennekin + Vulpix
ft. Kyoko
Forêt inconnue
La rage. Tout le long de ta vie dans les Souterrains, elle a été ta meilleure alliée comme ta pire ennemie. Que tu le veuilles ou non, elle réveillait en toi cette violence et cette force farouche qui te permettait de terrasser tous tes adversaires. Tu n'as jamais été quelqu'un de méchant, pourtant. Tu n'as toujours aspiré qu'à la tranquillité, qu'aux bons moments. Mais tu n'as pas grandi dans l'environnement adéquat. Dans l'arène, seulement deux choix s'offraient à toi : vivre ou mourir. Ironiquement, le trépas t'es toujours apparu comme la meilleure des solutions. Il offrait la chance de s'enfuir d'ici à tout jamais, la promesse de ne plus jamais souffrir. Néanmoins, ce qui t'as toujours maintenu en vie, ce qui t'incitait à ne jamais rejoindre la Faucheuse, c'est ton frère. Tu ne pouvais pas l'abandonner dans ce monde terrible, dans ce cocon de souffrance et de chaos. D'autant plus que tu le savais : un faux pas de ta part le condamnerait. Alors tu as tenu bon, tu as mené ces combats animé d'une détermination farouche. La gloire, le confort, tous les à-côtés de tes victoires ne représentaient rien à tes yeux. Tant que Mathis allait bien, alors tu étais satisfait. Seul lui comptait : tu ne vivais uniquement pour son salut, sa sécurité. Il a toujours été ton unique raison de vivre.
Tas-d'Os l'avait bien compris, et s'en amusait. C'est suite à des menaces proférées contre ton frère qu'il a réussi à t'apprendre Frustration. L'excès de haine, de rage, de colère qui bouillonnait dans tes veines se relâchait et faisait de toi le plus impitoyable des gladiateurs. Tu as déjà prit une vie avec Frustration. Incapable de te contrôler, tu as plongé tes crocs acérés dans une nuque délicate afin de la rompre. Un acte que tu ne peux te pardonner, même des années après. La chance t'a finalement sorti de cet enfer, t'offrant une vie tellement plus tranquille que Frustration est tombée aux oubliettes. Que ce soit à l'hôpital, à l'orphelinat ou à l'école, plus rien n'était capable de te mettre en colère, car tu n'as jamais rien vécu de pire que les combat sous terre. Et ce n'est pas ta vie tranquille à Rosalia qui risque de changer quoi que ce soit. Plus que jamais, tu t'épanouis en découvrant chaque jour de nouvelles choses qui t'émerveille, auprès de personnes qui ne veulent que ton bien et t'acceptent tel que tu es. L'arène, les combats, le sang, c'est fini. Du moins, c'est ce que tu croyais.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ton comportement violent. Premièrement, la peur. Lâché dans un environnement inconnu, dans un corps qui n'a pas le tien, est un premier exemple. Vient ensuite ce combat, gratuit, injustifié. Ces Feunnec se sont jetés sur Kyoko et toi sans avertissements, sans vous accorder le bénéfice du doute. Deuxièmement, l'incompréhension. Qu'est-ce que vous faites là, dans des corps de Pokémon, perdus au milieu de bois inconnus et incapables de communiquer correctement. L'attaque des Feunnec est également un mystère auquel tu ne trouves aucune explication logique. Et pour finir, la honte. Incapable d'entendre quoi que ce soit, tu te reposes bien trop sur Kyoko. Résultat, elle se met en danger par ta faute. Elle voulait que tu fuis, que tu te mettes en sécurité. Elle voulait régler cet affaire elle-même … parce qu'elle t'en pensait incapable ? Si tu as bondi sur ces Pokémon en colère, était-ce pour te défendre ou bien pour lui prouver que tu n'étais pas faible ? Que tu pouvais te défendre tout seul ? Tu peux bien essayer de te persuader du contraire, il y a forcément une part d'égo dans tout cela.
Néanmoins, c'est trop tard pour t'en rendre compte. Isolé dans ta bulle de colère et de rage, tu ne réponds plus de rien. Ton unique but est de faire souffrir ces insolentes. Leur montrer que s'attaquer à toi était une erreur, qu'elles auraient mieux fait de passer leur chemin. Tu sens les griffes de ton opposante qui gifle tes joues, mais tu n'en as cure. Tes crocs demeurent obstinément plantés dans sa queue, bien que tu lui aies déjà brisé – elle risque de traîner par terre toute sa vie, désormais. Ses lamentations, tu ne les entends évidemment pas. Tes yeux sont recouverts d'un tel voile de rage que tu ne vois même pas l'adversaire de Kyoko complètement ratatinée dans la neige, terrifiée, vaincue. Tu pourrais en rester là : les Feunnec ne risquent pas de revenir vous chercher des noises de si tôt. Mais tu es incapable de réfléchir ou même de constater la situation. Peu importe qu'elles jettent l'éponge : tu ne veux pas une victoire, tu veux du sang. Ta soif ne se satisfera pas de si peu : voilà bien trop longtemps que tu n'as pas été sous le joug de Frustration.
Ce sont les sursauts bien trop synchronisés pour être simulés des deux Feunnec qui t'incitent à relâcher ta prise pour jeter un coup d'oeil dans ton dos. Dans un premier temps, tu ne vois rien d'inquiétant, si ce n'est la rivière qui paraît bien plus agitée. Mais alors que tu t'apprêtes à fondre de nouveau sur tes adversaires, la tête toute rousse de Kyoko apparaît à la surface de l'eau. La détresse que tu lis sur les traits fins de son visage vulpin a l'effet d'une gifle violente en pleine figure. Bien que tu retrouves aussitôt tes esprits, tu ne prends pas le temps de te lamenter : Kyoko court un grave danger ! Ni une ni deux, tu bondis en avant, soulevant des nuages de poudreuse sur ton passage. Tu rejoins rapidement la rive mais déjà ton amie n'est nulle part en vue. Inquiet, tu reprends ta course, longeant le lit de la rivière sans quitter cette dernière des yeux. Tu confonds parfois le pelage marron rouge de la Goupix avec le bois flotté, te donnant de faux espoirs qui te feraient hurler de rage. Le cœur battant à tout rompre dans ta poitrine, tu t'apprêtes à plonger également lorsque tu la repères enfin : elle semble totalement paniquée, incapable de combattre le courant. Et si Kyoko n'y parvient pas, tu ne dois pas être mieux : sauter également n'apparaît donc pas comme la meilleure des idées.
C'est alors que ton regard est attiré par un arbre au tronc tordu, à quelques mètres devant toi. Si tu parviens à le briser, il est suffisamment long pour créer un pont entre les deux berges et donc, une occasion en or pour rattraper Kyoko. Ni une ni deux, tu accélères l'allure afin de l'atteindre le plus rapidement possible. Tu n'essaies même pas de le pousser avec tes pattes : ton corps humain n'est déjà pas bien musclé, alors tu n'oses pas imaginer ta force actuelle. Tu comptes davantage sur Psyko, utilisant toute ta force mentale pour tordre le tronc jusqu'à ce qu'il se rompe et s'abatte sur la rivière. Comme désiré, il forme un pont parfait entre les deux rives. Tu n'hésites pas une seconde à grimper dessus, sans prendre le temps de tester sa solidité ou sa stabilité. Il s'agit de ton unique chance : soit tu sauves Kyoko, soit tu tombes avec elle. Tu es à peu près à la moitié du pont lorsque ton amie apparaît de nouveau dans ton champ de vision : elle se rapproche rapidement. Aux aguets, tu tentes de déterminer de quel côté le courant va la pousser. Une fois sûr de toi, tu te penches au dessus de l'eau, le cœur battant si fort que tu jurerais pouvoir l'entendre. Tu n'as qu'une seule chance et tu ne dois pas la louper.
Lorsque la Goupix arrive à ton niveau, tu jettes ta tête vers l'avant et referme tes crocs sur le pelage trempé de ton amie. Tu l'as eu ! Néanmoins, tu ne te réjouis pas trop vite. Le tout maintenant, c'est de la remonter sans la lâcher. Ce qui n'est pas chose facile à cause de ses poils imbibés d'eau. Rejetant ta nuque en arrière, luttant contre cette envie d'ouvrir la gueule, tu recules légèrement sur le tronc, ne voulant pas prendre le risque de basculer en arrière. Tu sens tes pattes trembler mais tu tiens bon : tu y es presque ! Tu réussis finalement à la remonter jusque sur le pont improvisé, à renfort de gros efforts. Complètement essoufflé, tu ne perds cependant pas plus de temps : du bout du museau, tu l'incites à rejoindre la rive en face : autant ne pas remettre les pieds sur le supposé territoire de ces Feunnec. D'ailleurs, les souvenirs du combat te reviennent soudain en tête, alors que tu retombes dans la neige. La honte et la terreur te submergent tandis que tu t'arrêtes net, incapable de faire un pas de plus. Kyoko a assisté à ça. Est-elle tombée à l'eau en te fuyant ? L'as-tu attaqué ?! En temps normal, tu te souviens intégralement de la moindre de tes actions mais tu ne peux t'empêcher de te mettre cette idée en tête. Comment te pardonner si cela est bel et bien arrivé ?
Tremblant, tu recules de quelques pas dans la neige. Ne représentes-tu pas un danger pour elle ? Ne ferais-tu pas mieux de partir de ton côté, afin de ne pas la mettre dans l'embarras ? A-t-elle … peur de toi ?
Désemparé, effrayé, tu lèves un regard lourd de larmes vers Kyoko.