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 And you thought your life was hell...

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Desmond S. De Beauchesne
Desmond S. De Beauchesne
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MessageSujet: And you thought your life was hell...   And you thought your life was hell... EmptyMar 24 Juil - 15:40

Assis nonchalemment en équilibre sur sa chaise et les pieds sur la table, Desmond observait le plafond avec un sourire en coin, les mains derrière sa tête et chantonnant distraitement. Il se trouvait dans une pièce sobre, uniquement décorée d'une table et d'une chaise en acier, sans une seule fenêtre. Dans l'un des angles du lieu, en hauteur, une caméra de sécurité était fixé sur l'hybride comme essayant d'analyser ses moindres faits et gestes. Ce dernier se contentait de temps à autre d'y jeter un regard et de faire coucou de la main avec un air goguenard.
Cela faisait bien une bonne heure qu'il était là et que personne n'avait daigné entrer dans la pièce. Il s'imaginait très clairement que de rentrer d'une mission sans son acolyte esclave avait du faire jaser mais tout de même, ce n'était pas la première fois que ça arrivait... Ha. Finalement, la porte s'ouvrit sur ce bon vieux Satô, l'air affligé, de lourdes cernes sous les yeux. Il referma la porte derrière lui et, fronçant les sourcils, se plaça devant Desmond qui le regardait avec l'air le plus vicieux du monde.

- Et bien, ce fut long ? Qu'est-ce qui t'as retenu ?


Satô se massa les paupières d'une main en soupirant avant de reprendre. Il avait l'air particulièrement exténué.

- Tu nous as foutu dans la merde, Des'...
- Roh mais quoi encore ? C'est pas la première fois que je rentre sans mon compagnon de mission !
- De un, oui, justement, et ça commence à faire chier ! De deux, je t'avais dit de faire profil bas quand il s'agissait des hauts gradés de Chronos mais comme d'habitude tu n'en fais qu'à ta tête !
s'exclama Satô en faisant les cent pas, visiblement très remonté et inquiet à la fois. Desmond fronça un sourcil, l'air dubitatif.
- Eh, j'ai rempli l'objectif, non ? J'ai ramené le prototype ! Ce gros con va pas faire un scandale parce que son Raichu s'est pris les pieds dans le tapis et s'est fait buter !
- Visiblement, la ball que tu as ramené était... défectueuse. Ou une fausse. En tout cas, Oscar est en rogne...


Merde. Déjà ? Desmond pensait que cela prendrait plus de temps avant qu'il découvre la supercherie. Cet Oscar semblait être plus intelligent que la moyenne... en même temps il vaut mieux si c'est un haut gradé.
Le Desséliande poussa un soupir en faisant mine de n'y rien comprendre, se passant une main dans ses cheveux comme il a la mauvaise habitude de le faire quand il ment.

- J'en sais rien, moi... Il a qu'à se plaindre au trafiquant de technologie qui m'a refourgué le colis !
- Un trafiquant qui a insisté pour que ça soit toi et personne d'autre qui vienne récupérer le prototype parce que tu avais déjà fait affaire avec lui dans le passé ? Allons, Desmond, on est pas si con ! Qu'est-ce que t'as trafiqué ?!


Satô s'était rapproché et avait plaqué ses mains sur la table, Desmond le regarda fixement avant de hausser les épaules d'un air complètement indifférent.

- Je te l'ai déjà dit, je n'y suis pour rien. On est allé au point de rendez-vous, j'ai récupéré le colis et le Raichu s'est fait buter sur le retour. Fin de l'histoire. Et si cet Oscar a un problème, il a qu'à venir me le demander en personne comme un grand garçon !

Le maître regarda son Pokémon avec un mélange de frustration et de dépit avant de se redresser, se massant le crâne douloureusement. Il était parti pour une bonne migraine, c'était certain. Mais Desmond ne cracherait pas le morceau si facilement.
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Oscar L. Rosenwald
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MessageSujet: Re: And you thought your life was hell...   And you thought your life was hell... EmptyMer 25 Juil - 16:50
And you thought your life was hell...
Rosenwald x Beauchesne

Un jour, Chronos régnera d’une main de maître sur le monde et imposera sa suprématie à tous les pokémons, y compris les légendaires. Un jour. Quand la Team ne serait plus composé d’incapables et de branleurs par exemple. Autant dire qu’Oscar ne risquait pas de vivre assez vieux pour voir ça, il en avait bien conscience le bougre. Mais bon, s’il y mettait du sien, peut-être qu’il pourrait éradiquer une partie des crétins de l’organisation avant que ses filles ne prennent sa relève ? Aller, on y croit..

Les choses étaient pourtant censé bien se dérouler. Un prototype de ball à aller chercher chez un trafiquant, qu’il aurait ensuite filé à Kylian pour des analyses plus poussé, peut-être en tirer quelque chose de potable aussi, qui sait. Mais, il y a toujours un mais dans ce genre d’histoire, à savoir, compter sur des êtres inférieur pour faire le boulot de vrais personnes. « Tout va bien se passer patron. Et puis avec la ball Chronos, c’est pas comme s’ils pouvaient se rebeller hein. » … Franchement, cette manie d’envoyer uniquement des hybrides en missions sous prétexte qu’ils étaient censé être obéissant, Oscar n’approuvait pas. Mais bon, c’était pas lui qui décidait de tout dans ce monde, donc parfois, il fallait bien faire avec, surtout quand ont lui foutait dans la tête qu’un esclave en particulier était fait pour la mission. Des liens avec le trafiquants de technologie, ou une connerie du genre qu’on lui avait expliqué. En vrai, ça l’avait vite saoulé et il avait tout bonnement arrêté d’écouter ce qu’on lui disait pour juste dire que ça avait intérêt à bien se passer leurs conneries. Spoiler. Cela ne s’était pas bien passé.

Pas faute d’envoyer un hybride à lui sur le coup pourtant. Un Raichu, robuste, bien dressé, le genre d’hybride de valeur qu’Oscar aime avoir à ses côtés. Et bien.. Raté. Un mec tremblotant, pas sûr de lui pour deux sous qu’annoncer une mauvaise nouvelle à Oscar était bon pour sa santé, était venu lui dire qu’il y avait eu un soucis et paf, plus de Raichu. Mort. Alors, on va pas parler ici d’une perte sentimentale hein.. C’était Oscar après tout. Mais la perte de son hybride le faisait tout de même bien chier pour le coup. Ça avait de la valeur ces trucs, merde. Et puis bien entendu, il n’y avait que son hybride à lui de décédé hein, l’autre était visiblement rentré, avec le colis en plus… C’était quoi déjà ? Ah oui un arbre sur pattes. Son super Raichu était mort et la brindille d’un sbire revenait, super. Mais bon, au moins, il avait son prototype…

Ou pas en fait. Parce ce que, ce qu’il y avait dans ce colis, franchement, il aurait plus vite fait de le filer à ses filles pour qu’elles jouent aux dresseuses avec leurs peluches hein. Avec son physique de grosse brute, Oscar avait tendance à être classé dans la catégorie des mecs qui ont atteint le pouvoir en défonçant la concurrence à coup de poing dans le crâne. Pas de bol, monsieur en avait tout de même dans le crâne, des années d’expérience sur le terrain et surtout un fils adoptif spécialisé dans les pokéballs. Son intello d’aîné l’avait bassiné plus d’une fois comme quoi la structure des balls étaient fascinante etc.. Presque malgré lui, il avait fini par écouter et apprendre quelques trucs utiles. Du coup ? Ce prototype, c’était de la merde. Autre question ? Ah oui, pourquoi il avait perdu un hybride de valeur pour qu’un bout de bois lui rapporte cette merde déjà ? Hm ?… Bon ben c’est l’heure de faire la grosse voix pour le savoir hein.

Quoi que, ce qu’il y avait de bien avec son physique, c’était qu’Oscar ne se sentait pas forcément l’obligation de gueuler pour faire trembler son monde. Rien qu’à la gueule renfrogné qu’il tirait, le haut gradé voyait faire des bonds sur le côté pour l’éviter dans le couloir. Ou alors, cela venait du fait qu’il prenait beaucoup de place… Bref, personne n’avait envie de s’y frotter. Encore moins de rester enfermer dans une pièce avec quand il était de cette humeur certainement. Pourtant, quelqu’un n’aurait visiblement pas le choix. L’hybride qui était revenu de mission avait été gardé sous le coude pour cette histoire de compagnon décédé en cours de route. Avec cette histoire de ball en prime, autant dire qu’il était pas près de voir le soleil le simularbre.. (comment ça, Desseliande ?) Surtout que son dresseur n’avait fournit d’explications convaincante au maître esclave, laissant à ce dernier une impression d’incompétence profonde.

Oscar avait pourtant été gentil, il avait laissé un peu de temps à ce « dresseur » pour parler à son hybride, voir s’il pouvait le faire parler. Mais la patience de notre homme ayant bien sûr des limites, il s’était décidé à accélérer les choses en donnant un peu de sa personne et en allant voir de lui-même ce qui se passait. Loin d’une arrivé de taré en colère, Oscar, grand maître de ses émotions avaient donc franchi la porte de la salle interrogatoire, étouffant de sa stature colossale la pièce qui sembla comme rétrécir quand il y entra. Traînant derrière lui une chaise accroché à son crochet doré, le haut gradé ne souffla pas un mot et s’installa avec flegme en bout de table, pouvant d’ici observer l’hybride trop nonchalant et son propriétaire bien stressé.

Le regard du géant passa de l’un à l’autre pendant un bref instant, avant qu’il ne commence à sortir un cigare de sa poche, toujours dans le plus grand silence, puis à l’allumer, avec la lenteur d’un homme qui avait tout son temps… Ou qui n’avait qu’une main pour tout faire. Prenant une bouffé de son cigare, le brun se pencha ensuite vers la table pour y déposer le prototype merdique qu’on lui avait rapporté, juste entre les deux hommes en face de lui.

« Ben alors ? Vous avez rien à dire ? Ça tombe mal, je suis là pour discuter un peu moi. »

Bien installé sur sa chaise, Oscar afficha un sourire digne des plus grand sociopathe, comme s’il s’attendait à un numéro comique de la part des deux personnes (ou de la personne et du végétal plutôt) en face de lui. Certes, la situation de base ne lui plaisait pas du tout, mais venir faire trembler le sbire de part sa simple présence pour le moins imposante le consolait avec une sorte de jubilation. D’ailleurs, quand le dit sbire fit mine d’ouvrir la bouche, le haut gradé ne manqua pas de lui couper automatiquement la parole.

« Toi ta gueule. Ta voix me saoule. Ta gueule aussi en fait, mais je vais faire avec encore un peu hein. »

Comment ça c’était un connard antipathique ? Ben ouais, Oscar quoi. Le pire étant que bon.. Vu son statut au sein de Chronos, il trouvait rarement quelqu’un pour lui répondre sur le même ton, ce qui n’était pas si drôle en fin de compte. Mais bon, il fallait bien rappeler qui commande ici, non ? Posant son imposant crochet sur la table avec nonchalance, le maître esclave rapporta alors son attention sur l’énergumène aux cheveux vert.

« Pourquoi mon Raichu est mort alors que toi, le bout de bois, tu as survécu ? Ce prototype là… Tu te fous de ma gueule ? J’suis pas un sbire hein. Aller, je vais être gentil. Je te laisse une chance de répondre à ces questions par toi-même avant de m’énerver. »

Ah que de gentillesse cet Oscar, cela le perdra un jour ! Il en avait de la chance ce Desmond quand même.
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Desmond S. De Beauchesne
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MessageSujet: Re: And you thought your life was hell...   And you thought your life was hell... EmptyVen 27 Juil - 0:13

Quand la porte de métal s'ouvrit pour laisser place au dénommé Oscar, Desmond se contenta de lever un sourcil. Et bien. C'était sûr que ce n'était pas un Pokémon avec une stature pareille ? Le mec faisait facile deux mètres de haut et sa largeur ne laissait pas à désirer non plus. Sur ses larges épaules étaient déposé un long manteau qui accentuait encore un peu cette impression de grandeur qui se dégageait du type... bon et on ne parlait même pas de cette balafre qui barrait son visage dans toute la largeur et ce... wow, c'est un crochet ? La taille de ce machin ferait pâlir n'importe quel pirate de Nyx. Il traînait une chaise derrière lui avec un bruit strident qui ne semblait absolument pas le gêner. Il était bien le seul.
Cependant, malgré cette image très imposante, Desmond avait un orgueil tel qu'il resta dans la même position, immobile comme une statue, ne le lâchant pas de ses yeux rubis, bien que l'odeur âcre du cigare de l'homme lui fit froncer le nez de dégoût. Tout au plus avait il plissé les paupières d'un air suspicieux alors que l'homme s'installait en face de lui. Le Desséliande jeta un coup d’œil vers Satô qui avait perdu en couleur soudainement. Mais comme à son habitude, il essayait de garder contenance autant que possible. Enfin, il n'était pas aussi doué que son ancien patron sur cet aspect. Des années d'expérience avait forgé le talent d'acteur du jeune homme. Et même si il était très impressionné par la stature de l'une des têtes pensantes de Chronos, il était d'autant plus excité à l'idée de la faire tomber.

Oscar prit la parole de sa grosse voix autoritaire après avoir déposé le prototype... enfin la fausse ball que l'esclave lui avait ramené. Il donnait l'impression à Desmond d'un homme bourru et peu raffiné. Ha, combien il en avait rencontré des mecs de son genre, habillé avec de jolies costards hors de prix mais qui avaient le QI d'une huître. Un léger sourire apparu sur les lèvres de l'ancien PDG alors qu'il se sentait prit d'un soudain élan de supériorité intellectuelle. Il décroisa l'un de ses bras pour placer sa main sur sa joue d'un air faussement attentif.
Alors que son maître essayait d'ouvrir la bouche pour répliquer comme à son habitude, la pique que le leader de la Team lança à son sbire fit un tel plaisir à Desmond qu'il ne put que difficilement retenir un rire sarcastique en jetant un regard moqueur à Satô. Cela a du lui rappeler ses années en tant qu'employé du jeune homme arrogant. Un traitement similaire lui était octroyé alors. Le bon vieux temps pour Desmond.

- Pourquoi mon Raichu est mort alors que toi, le bout de bois, tu as survécu ? Ce prototype là… Tu te fous de ma gueule ? J’suis pas un sbire hein. Aller, je vais être gentil. Je te laisse une chance de répondre à ces questions par toi-même avant de m’énerver.

Ha, ça. La survie du plus fort ? Certainement qu'il aurait vécu plus longtemps s'il n'avait pas cherché la merde. Et quand on cherche Desmond, on la trouve souvent, la merde. Le jeune homme aux cheveux verts prit une profonde inspiration, gardant son air goguenard et son regard perçant mais retirant ses pieds de la table pour s'accouder à la table et se rapprocher du visage faussement souriant d'Oscar, juste pour lui montrer qu'il n'avait pas peur de lui.

- D'abord, on dit "bonjour" et on se présente quand on est poli.

Desmond entendit Satô s'étrangler littéralement à côté de lui et il remarqua qu'il avait encore perdu en couleur. Il ne pensait même pas que c'était possible, ça. Cet homme le surprendrait toujours décidément. Desmond retourna rapidement son attention sur son geôlier, gardant toujours son sourire tout en passant sa main dans ses cheveux par réflexe.

- Comme je l'ai déjà dit à mon incapable de "maître", je n'ai fait que transporter le paquet, je ne savais pas ce qu'il y avait dedans. Après tout ça ne me regarde pas. Quant à votre Raichu, je l'ai perdu de vue sur le retour et j'ai préféré rentrer sans lui. Je ne sais même pas comment il est mort, à vrai dire... Par contre si je dois me répéter quinze fois, autant faire un enregistrement et me laisser aller me reposer, non ?

Le Desséliande croisa le regard de Satô. Ce dernier lui faisait non de la tête presque imperceptiblement pour lui faire comprendre qu'il valait mieux qu'il la mette en sourdine. Mais c'était mission impossible pour un mec aussi fier que Desmond. Alors il l'ignora, retournant son regard vers ce cher Oscar.
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MessageSujet: Re: And you thought your life was hell...   And you thought your life was hell... EmptyVen 24 Aoû - 16:33
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Rosenwald x Beauchesne

La journée avait plutôt mal commencé, il fallait bien le dire. Mais peut-être qu’avec un peu de bonne volonté de la part de tout le monde, les choses allaient grandement s’arranger, non ? Dans un monde parfait, cela serait certainement le cas. Mais on se trouver ici dans un lieu dominé par Chronos, ayant à faire à ce gros bourru qu’était Oscar et à.. Un truc vert, visiblement pas très coopératif non plus. Évidemment, s’il s’agissait d’un esclave tout doux et gentil, Oscar n’aurait pas eu besoin de bouger son imposante carcasse jusque là hein. Il y avait vraiment des types qui faisaient n’importe quoi niveau éducation avec leurs hybrides et ce Saito avait tout l’air d’en faire partit selon le maître esclave. Rien que la façon qu’avait le desseliande de se tenir, désinvolte et décontracté, comme si Chronos n’était rien de plus qu’une sorte de Club Maid pour Pokémon dans son genre. Il y avait déjà un abus quelque part là, non ? Après, Oscar était un peu extrémiste sur les bords, il ne voyait déjà pas bien pourquoi on lui avait filé une chaise à celui-là… C’était un arbre, c’était dans son ADN de rester planté debout, non ?

Enfin, s’il n’y avait vraiment que sa position qui posait problème au moins.. Mais il ne fallait pas rêver. Non content d’avoir apporté un « prototype » qui n’était rien de plus que l’équivalent d’une médaille en chocolat qu’on aurait filé à un perdant, le pot de fleur sur pattes n’avait pas semblé impressionné le moins du monde par l’arrivé d’un haut gradé de l’organisation et semblait même… Et bien.. D’humeur assez taquine dirons-nous. Ou suicidaire, au choix. Vu la tête de son dresseur, celui-ci semblait d’accord avec le deuxième terme. Quant à Oscar ?.. Ben il était un peu resté sur le cul le pauvre vieux. Bon, quelques secondes tout au plus, mais il fallait l’excuser, cela faisait bien longtemps qu’on ne s’était pas permis de lui causer de la sorte ou même d’exiger un bonjour de sa part. Sérieusement, en temps normal, il avait plus le droit à des « ne me tuez pas s’il vous plaît » qu’à autre chose de la part des hybrides. C’était un numéro celui-là tient.. Un numéro qu’Oscar n’était pas certain de vouloir regarder jusqu’au bout, mais il avait le mérite d’avoir piqué sa curiosité. Tenant son cigare de sa main valide, le brun avait haussé un sourcil devant cet élan de respect pour les bonnes manières.

« Mais c’est que sa petite maman a voulu lui apprendre le savoir vivre au tronc d’arbre. T’en fais pas, si t’as besoin de présentation, je vais m’en faire un plaisir. »

Dans sa jeunesse, Oscar lui aurait certainement déjà refait le portrait façon boxeur poids lourd. Mais Desmond avait de la chance, notre homme était devenu bien plus posé en vieillissant.. En tout cas, il avait apprit à finir tranquillement son cigare avant de cogner. Un net progrès dans la vie donc, qui épargnait un instant l’arbre à la langue trop bien pendu. (ça fait nom indien t’as vu!) Au moins le temps pour celui-ci de démontrer qu’il ne savait vraiment pas la fermer. Mais alors vraiment pas. Ce qu’il expliquait ? Oscar s’en foutait un peu en fait, il avait bien compris que cet hybride était le résultat d’un relâchement consternant au niveau du dressage et qu’il n’était pas, mais alors pas du tout motivé à aider ses chers maîtres de Chronos ou même… A avoir peur. Pour preuve, monsieur parlait d’aller se reposer. Ben ouais et pourquoi pas prendre une tasse de thé et des biscuits avant de rejoindre sa cellule trois étoiles où il pourra se prélasser à sa guise ? Non franchement, il ne pouvait y avoir qu’une chose plus marrante que cet hybride ; apprendre à ce dit hybride qui était le patron. Voilà pourquoi Oscar se contenta de coincer son cigare entre ses dents et de se lever de sa chaise, sans un mot devant le discours pathétique de l’hybride ou le regard de biche apeuré de son maître.

Il lâcha alors un soupire dépité, avant de finalement donner un violent coup de pied dans le pied de la chaise de l’hybride pour renverser celle-ci… Ah et l’hybride avec, cela va sans dire. Voilà, cette bande de cons allaient encore le faire passer pour un gros maboule de méchant, alors qu’il avait été plus que courtois à poser des questions très simplement, assez simplement pour que même un arbre puisse comprendre. Mais non, la violence, toujours la violence. D’un geste plutôt vif compte tenu de sa corpulence, Oscar avait donc attrapé le garçon verdâtre par le col de son haut grâce à son crochet pour le soulever de quelques centimètre histoire de mieux pouvoir lui saisir la gorge de sa main valide et de serrer celle-ci avec force… Bon, lui briser la nuque serait tenter, il est vrai, mais il en avait encore éventuellement besoin alors...

« Tu as raison, les présentations manque. Je suis Oscar Rosenwald, maître esclave. Ce qui veut dire que des rigolo mal dressé comme toi, j’en matte tous les jours depuis des années. Maintenant tu connais ma place, par contre, tu semble ignorer la tienne. »
Délaissant un instant l’hybride du regard sans desserrer sa prise, le maître esclave s’intéressa alors à son dresseur, sans pour autant que son ton change le moins du monde, démontrant un quelconque respect pour le soi-disant supérieur de l’arbre.

« Ce dressage pathétique est de ton fait non ? Comme on dit c’est pas au chien qu’il faut en vouloir, mais au maître. Tu as sa ball au moins ? »

Ayant d’un coup un éclair de lucidité lui rappelant qu’il était en train d’étrangler quelqu’un, le maître esclave jeta un coup d’oeil au teint de l’arbre qu’il tenait pour juger de sa résistance puis relâcha celui-ci de sa poigne, non sans le repousser comme s’il était une chose tout à fait abject qu’il s’était abaissé à toucher. Reprenant son cigare dans sa main, il recracha une bouffé de fumer avant d’aller s’adosser à la table, affichant un sourire mauvais.

« Moi, j’ai tout mon temps. Si tu crois que je vais sortir d’ici sans réponse satisfaisante, tu rêves. »
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Desmond S. De Beauchesne
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MessageSujet: Re: And you thought your life was hell...   And you thought your life was hell... EmptyJeu 30 Aoû - 15:14

Il était certain que Desmond ne s'était pas attendu à ça. Bon, il ne s'attendait pas à ce que l'autre grand taré lui offre un cookie et lui tapote affectueusement la tête mais tout de même. Il se serait plus attendu à ce qu'il tape du poing sur la table ou au moins montre un minimum d'irritabilité avant d'agir. Mais il devait l'avouer, l'ancien PDG avait été surpris par le visage imperturbable du haut gradé, si ce n'est un large sourire qui avait traversé son visage quelques secondes avant qu'un grand choc renverse la chaise de l'esclave.
Basculant d'un coup sur le côté, Desmond du se rattraper comme il pouvait à la table pour ne pas chuter au sol où se cogner contre cette dernière, qui était quand même en métal je le rappelle. Il s'apprêtait à grommeler quelques insultes mais fut récupéré rapidement par le col et se sentit soulevé comme un fétu de paille, son col l'étranglait un peu au passage. Mais on était loin de ce qui allait arriver par la suite.

Alors qu'il croisait le regard de son tortionnaire, il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche pour répliquer une remarque cinglante que la poigne d'Oscar coupa court à ses arguments. Le Desséliande sentit les doigts imposants du quadragénaire broyer avec force sa trachée, l'empêchant de respirer. Dans d'autres circonstances, il lui aurait asséné un grand coup d'Encornebois dans le ventre ou lui déchiré le bras de ses griffes mais à cause de l'emprise de Chronos sur son être il était dans l'incapacité de se défendre plus qu'en s’agrippant au bras de l'homme qui le tenait, essayant de se retirer à sa poigne sans succès.

- Tu as raison, les présentations manque. Je suis Oscar Rosenwald, maître esclave. Ce qui veut dire que des rigolo mal dressé comme toi, j’en matte tous les jours depuis des années. Maintenant tu connais ma place, par contre, tu semble ignorer la tienne.

Rosenwald. Dans la famille des connards racistes et tortionnaires, je voudrais le père. Le PDG aurait du s'en douter. Un léger rictus apparut sur le bord des lèvres de Desmond alors que ses yeux se plissaient de malice. Cette famille était décidément de la pire espèce. Il en prendrait grande note pour la suite des événements et ce grâce à cette jolie ball qui trônait au centre de la table. Au moins, il pourrait se dire qu'il avait eu ce qu'il voulait.
Mais l'esclavagiste détourna son attention de Desmond pour se tourner vers Satô, qui sursauta au passage, visiblement ampli d'inquiétude. Bientôt, le manque d'air commença à se faire sentir et, par réflexe de survie, la forme hybride de Desmond se déclencha, recouvrant sa peau d'une épaisse écorce pour se protéger, mais c'était sans grand succès. Le jeune homme continuait malgré tout de fixer Oscar avec un regard ampli de haine alors que le blanc de ses yeux virait au noir et que son sourire se dentelait férocement.

- Ce dressage pathétique est de ton fait non ? Comme on dit c’est pas au chien qu’il faut en vouloir, mais au maître. Tu as sa ball au moins ?

Satô ne répondit que par un hochement de tête, un regard inquiet rivé vers Desmond qui commençait à perdre des couleurs et à chercher désespérément son air. Cela du faire comprendre le message à Oscar qui lâcha finalement le Desséliande d'un air ampli de dégoût. Desmond aspira une grande bouffée d'air, s'appuyant contre le mur blanc de la salle alors que sa respiration se faisait plus éreintée. Satô semblait vouloir venir l'aider un peu mais la présence d'Oscar le terrifiait et le clouait sur place. Bon sang. Il n'avait jamais voulu ça. Il avait beau détester Desmond... Il ne voulait pas qu'il meurt.
Ce dernier était en train de tousser fortement, reprenant peu à peu contenance et son indécrottable sourire arrogant au passage. Son apparence hybride commença peu à peu à disparaître alors qu'il lançait un regard mesquin vers Oscar, un long rire narquois s'échappant de sa gorge endommagée.

- Oh non, ne me faites pas de mal, monsieur Rosenwald ! Pitié ! Je parlerai ! commença-t-il en imitant à la perfection un esclave craintif et apeuré avant d'éclater d'un nouveau rire mesquin.

- Heh... Vous êtes drôle. Beaucoup plus que votre abruti de fils... siffla-t-il en se redressant, craquant sa nuque alors que ses derniers attributs disparaissaient. Enfin, pour vous répondre...

L'ancien PDG épousseta son t-shirt à manche longue d'un air détendu, remettant la chaise d'aplomb avec un air faussement appliqué avant de s'appuyer dessus d'un air nonchalant, un large sourire aux lèvres.

- Je vous ai donné toutes les réponses. Si vous n'êtes pas capable de les entendre, peut être êtes vous trop bornés... Je ne sais pas... dit il d'un air décontracté en haussant les épaules avant de lâcher sa chaise et se rapprocher d'Oscar pour lui montrer qu'il n'avait absolument pas peur de lui, les bras croisés et l'air mauvais.

- C'est un truc que vous n'avez jamais compris, vous, les esclavagistes... Mais j'ai l'espoir que ça vous rentre un jour dans votre petite tête... C'est que vous aurez beau essayer toute votre vie de me frapper, de m'humilier, de me traîner dans la boue, de m'enchaîner, de me torturer, vous ne me briserez jamais. Je ne suis pas un de ces idiots d'esclaves qui se complaisent dans leur médiocrité, je ne suis pas de ces esclaves aussi dociles que des chiots qui vous lèche la main, et je dis la main pour pas être vulgaire !
- Desmond ! l'interrompit Satô en tendant la main vers lui, s'apprêtant à le faire taire. Mais l'esclave pointa son index vers son maître pour lui intimer le silence, sans quitter Oscar du regard.
- La ferme, Satô ! J'ai pas fini ! Je suis le Président Directeur Général de la Beauchesne: Innovation & Development, et je suis plus important que la totalité de votre foutue Team Chronos réunie. Et un jour ou l'autre, vous allez passer au billot et je serai là pour tous vous trancher la gorge ! Un par un ! Et en priorité votre chère et tendre Carmelita !

Si Satô avait pu s'évanouir, ça aurait été maintenant. Il jeta un regard horrifié vers Desmond puis vers Oscar. Bon sang, il allait se faire tuer à cause de son orgueil mal placé, cet idiot !
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