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 Dame Lune, patronne des chapardeurs

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Octobre
Octobre
Pokémon • Ultra- Chimère
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MessageSujet: Dame Lune, patronne des chapardeurs   Dame Lune, patronne des chapardeurs EmptyLun 6 Aoû - 18:57

ft. Elsie Dawson

Adieu port de ma jeunesse,
Adieu mon village natal.
Chante avec moi quelques couplets,
Le navire met les voiles.

Dame Lune, patronne des chapardeurs

Octobre alluma une cigarette. Il n'en aimait pas particulièrement l'odeur ou le goût, mais ces bouts de papiers roulés étaient tous de même bien pratique pour s'occuper les mains et faire passer le temps. La fumée chaude dans ses poumons lui procurait une sensation d'étouffement qu'il appréciait, la même que l'on pouvait ressentir en s'immergeant longtemps sous l'eau. Une impression d'écrasement, qui lui rappelait un peu son monde à lui.

L'Ultra-chimère observa pendant quelques secondes la fumée s'évanouir dans l'air, puis ses yeux se posèrent sur la demeure qui déployait ses deux-cents mètres carrés devant lui. C'était une belle maison, certainement. Mais elle ne valait pas, aux yeux d'Octobre, les quartiers d'équipage du navire duquel il avait débarqué quelques heures plus tôt. Le maître d'équipage l'avait déposé à Sinnoh le matin même, et repasserait comme prévu dans la nuit. Si tous ce passait selon le plan, le Dekappel serait alors au mains de la Team, et Jack en tirerait sûrement une sacré somme sur les marchés d'arts clandestins.

Encore fallait-il réussir à se le procurer.

Octobre ne se faisait pas vraiment de soucis. Il avait passer sa journée adossé au muret faisant face à la demeure, observant la propriété pour mettre au point son plan d'infiltration. Les propriétaires n'étaient pas présent, et, chance pour lui, ceux-ci faisaient plus confiance à leur deux bergers allemands qu'à un système d'alarme sophistiqué.
Les chiens, Octobre en faisait son affaire. Parasiter ces bestiaux serait d'une facilité enfantine. Quand au tableau qu'il devait subtiliser, il lui suffirait de visiter la maison en toute discrétion. La toile devait se trouver sur un mur du salon ou du couloir de l'entrée. Ce genre d’œuvre d'art étaient de celle que l'on se vantait de posséder.

Octobre écrasa son mégot, et, levant la tête vers le ciel, décida qu'il était temps de passer à l'action. Les premières étoiles faisaient leurs apparitions dans le ciel bordeaux. Dans cette petite banlieue bourgeoise, aucun gamin ne traînait dehors après le coucher du soleil.
Sans esquisser un seul geste, l'extra-terrestre déploya ses Griffes. Invisibles et éthérées, elles étaient pourtant là, pulsant toute leur puissance malsaine. Comme à chaque fois, l'état de rage qui les accompagnait voulu s'emparer des pensées d'Octobre, distillant des images délicieuses dans l'esprit de l'Ultra-chimère. Les corps des deux chiens agonisant dans leur sang en premier lieu, et puis d'autres visions dont il avait plus l'habitude. Il était toujours impressionnant de voir à quel point ses Griffes arrivaient à peindre d'une façon si bestiale ses plus profonds désirs...
Le Zéroïd inspira profondément. Il n'était pas question d'éventrer qui que ce soit ce soir. Au lieu de se précipiter vers le portail comme le lui dictait sa rage, il sifflota les premières notes d'une vieille chanson pirate.

Yo-ho-ho-ho,
Je m'en vais de bon matin,
Livrer le bon rhum de Binks...


Même si l'extra-terrestre n'aurait alors pas craché sur quelques gorgées d'alcool, cette chansonnette étaient seulement destinées à attirer l'attention des gardiens.
Sans surprise, Octobre vit les deux molosses accourir vers le portail. Avant qu'ils aient eux le temps d'aboyer, ses Griffes se glissèrent dans leurs esprits, stoppant net leur course.
Il n'était pas question de les rendre fous, comme Octobre en avait l'habitude, mais simplement de les « convaincre » que le pirate n’était en aucun cas une menace. L'Ultra-chimère s'évertua à aller chercher au fond de son être les sentiments de confiance et de sérénité qu'il éprouvait précédemment, et de les leur communiquer avec le plus fidélité possible. Les molosses, parasités, ne bronchèrent pas lorsque le Zéroïd gravit la barrière et retomba en douceur sur le gazon parfaitement entretenu de la propriété. Ils se contentèrent de rester là, haletant, comme si Octobre avait simplement disparu de leurs sens. L'Ultra-chimère pu sereinement se diriger vers les fenêtres à l'arrière de la maison.

Crocheter l'antique système d'ouverture fut un jeu d'enfant, et se glisser à l’intérieur de la demeure plus encore. Cette facilité rendit Octobre méfiant. Cette mission lui semblait soudain beaucoup trop simple. Pourtant, il avait beau observer, il ne discernait rien qui pu s'apparenter à un système d’alarme électrique. Observant les murs, le pirate s'enfonça prudemment au cœur de la battisse.
Le mobilier était d'une étonnante simplicité, dans des tons beiges et crèmes, éclairant les murs, qui eux jonglaient avec les couleurs de l'arc-en-ciel. Ceux du couloirs étaient d'un violet lavande et ceux de la chambre à coucher, rouge safran. Ce fut sur les parois taupe du salon que l'extra-terrestre dénicha enfin ce qu'il cherchait. Trônant au-dessus d'un guéridon, la toile était là. C'était bien La Nymphe et le vivaldaim de Philippe Dekappel, comme en attestait la signature au bas du tableau. Il représentait un jeune femme à la peau diaphane, allongée nue dans une fontaine, dans laquelle un vivaldaim aux couleurs de l'été venait s'abreuver.
Redoublant de prudence, Octobre observa pendant de longues minutes le cadre du tableau, guettant une mesure de protection supplémentaire. Ses observations furent payantes, puisqu'il finit par distinguer, recouvert d'une couche de mastique transparent, un fil électrique courant sur la tranche du cadre. Des capteurs à son bout permettait de déclencher une alarme au moindre mouvement du tableau. Réprimant un sourire satisfait, l'Ultra-chimère fit apparaître au creux de sa mains un de ses Pics Toxiks, en s'en servit pour couper la sécurité. Aucune sirène ne retentit, et Octobre eut une pensée pour le piètre électricien qui n'avait pas pris la peine d'installer une double alerte en cas de rupture du câble. C'était un navrant niveau d'amateurisme.
Octobre décrocha le tableau du mur, et le posa à plat sur le sol. Sortant une minuscule lampe led d'une poche de son sweat à capuche, il se fit un devoir de scruter les moindres détails du tableau. Il ne s'agissait pas de voler un faux ! Mais après plusieurs examens approfondis sans rien détecter de suspect, l'extra-terrestre décida qu'il en avait assez fait. Ses compétences n’excédait pas celle d'un voleur lambda, et l'expertise de tableau n'en faisait pas partie.

L'Ultra-chimère glissa dans le sac en toile de jute qu'il avait apporté le fameux tableau et laissa bien en vue sur la commode le petit mot moqueur rédigé par son chef. Puis il jeta un dernier coup d’œil scrutateur sur le salon plongé dans la pénombre. Sur la table basse, disposés comme des poupées russes, trois boudas en ivoire le regardait fixement. Les trois statuettes partirent  rejoindre le Dekappel au fond du sac.

Octobre refit le chemin entre le salon et la fenêtre crochetée en un temps record. Il n'avait plus aucune envie de s'attarder, et était pressé de regagner son hamac pour récupérer son sommeil perdu. Il enjamba le rebord de l'ouverture, ne prenant même pas la peine de re-verrouiller la fenêtre derrière lui. Mieux valait faciliter le travail des voleurs qui passeraient après lui.
En réalité, Octobre n'avait rien contre les propriétaires de la demeure. Ils ne connaissait que leur nom, et n'avait aucune idée de ce à quoi ils pouvaient bien ressembler. Simplement, ceux-là était particulièrement aisés, et toute leur fortune restait à prendre la poussière dans leur coffre fort. Un Dekappel et quelques statuettes en ivoires, c'était en réalité bien peu au regard des montants exorbitants que le père de famille gagnait chaque années. Ce larcin servait simplement les intérêts de Nyx, et visait à rappeler que la Team était maintenant partout, et que les grands de ce monde n'étaient plus en sécurité nul part. Les pirates comptaient bien leur faire payer l’impôt que chaque citoyens se devait de donner pour faire tomber les dieux.

Laissant ses Griffes faire leur boulot, le Zéroïd passa une nouvelle fois le portail sans encombres, bien qu'un peu handicapé par le sac qu'il tenait de la main droite. Une fois passé de l'autre côté, il s'écarta bien vite de la maison, et relâcha l'esprit des chiens lorsqu'il fut bien sûr qu'ils n’aboieraient plus.

L'extra-terrestre fit passer le sac de toile sur son dos et s'éloigna d'un bon pas. La lune c'était levé, et l'odeur salée du bord de mer se faisait de plus en plus forte, et la voie lactée brillait d'une lueur presque bleue. C'était une vraie belle nuit. Octobre se surprit à siffloter quelque notes.

Je m'en vais de bon matin,
Livrer le bon rhum de Binks.
Je suis un pirate,
Je passe mon temps a dompter l'océan.

Les vagues sont mon lit douillet,
Le bateau est ma maison.
Et à son mât flotte au vent,
Un noir pavillon...


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