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 You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan

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Oliver W. Saëns
Oliver W. Saëns
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MessageSujet: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyMar 6 Aoû - 14:32
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Le réveil retentit, terrible alarme qui vrilla ses tympans… Six heures ; le soleil perçait à peine le sombre voile de la nuit, laissant entrer une douce lumière dans la chambre, plongée dans la pénombre.
Oliver se réfugia sous les draps, laissant échapper une longue plainte ensommeillée. Il était terriblement tôt… Pourquoi diable ce réveil sonnait à six heures…? C'était une blague pas vrai ?
Oui, une blague de très mauvais goût d'ailleurs.
Attirant un oreiller jusqu'à lui, l'hybride y enfouit son visage sans plus de cérémonie, bien décidé à reprendre sa nuit là où il l'avait laissée.
Il s'était couché tard la veille. Peut-être à une ou deux heures du matin…? Impossible de s'endormir avant ; ses pensées faisaient la fête dans sa tête, tournaient, retournaient, sautillaient un peu partout sans qu'il ne puisse les arrêter. À quoi songeait-il déjà ?
Oh. Max lui avait envoyé un message ; un message pas super intelligent, comme à son habitude… Qu'est-ce qu'il y disait…? Pas des mots doux en tous cas.
Ah oui ! Il le revoyait bien maintenant, avec cet horrible smiley qui lui riait au nez : ça commençait par "Hé mec", comme toujours en fait, et puis la suite l'avait mis dans une colère noire. Avait remué un petit quelque chose de vraiment très déplaisant en lui… 

«  Hé mec ! T'es désespéré au point de te payer une pute ?  Mouahaha »

Quel con.

Oliver entrouvrit un œil, avachi sur son coussin.
Entrouvrit deux yeux.
Il lui avait répondu que ce n'était pas une pute… Il n'avait pas cherché à en faire des caisses ; au fond, ça le regardait.
Mais de qui ils parlaient au juste…? Il se redressa un peu, bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Il faisait frais dans cette chambre ; ses bras furent très vite pris de chair de poule – il avait dormi torse nu.
Le Zarbi réfléchit un moment, l'esprit embrumé par le manque de sommeil, par ce réveil beaucoup trop matinal, beaucoup trop brusque… Et soudain, ses lèvres laissèrent échapper un : « Oh merde » assez comique.
Retombant sur son lit rageusement, il porta ses mains à son visage pour dissimuler ses yeux qui brillaient de honte. Il avait oublié. Pourtant, il n'aurait jamais parié là-dessus. Ce gars lui avait pris la tête tout le reste de la journée. Il avait revu ses yeux, ressassé ses mots, touché à nouveau ses cheveux… Mais ce matin, black-out.
Une petite boule de culpabilité vint lui serrer la gorge et lui donner une étrange nausée. Il se releva rapidement et darda un œil accusateur sur le réveil digital qui reposait sur sa table de chevet. Six heures trente.
Bon. Il n'avait plus qu'à booster ! C'était sept heures non ? Devant la bibliothèque… Avec le toit bleu, et la verrière.
Un petit sourire tout doux vint se loger sur son visage, déjà le rose aux joues. Mais il se reprit bien vite, décidant de ne pas tomber de sitôt dans la niaiserie – bien qu'il ait toujours été le maître en la matière –.

Rapport matinal, rappel de la veille : il avait revu cette fille. Mais oui enfin ! Cette fille aux longs cheveux rouges, aux jolis yeux grenats qui avait manqué de se faire peloter par ce vieux cochon. Ce gros porc.
Et en fait… Cette fille, c'était pas une fille. Ouais, lui aussi ça l'avait surpris. Cette fille c'était un gamin de dix-neuf ans, Morgan, avec un pantalon, pas de seins, et tout ce qui s'en suivait.
Bref… Comme il l'avait laissé se débrouiller tout seul avec cochon deux soirs plus tôt, il avait voulu se faire pardonner – parce qu'il fallait avouer qu'il avait été particulièrement lâche –. Oliver l'avait donc invité au café. Sauf que… Sauf qu'il s'était passé un truc un peu étrange : ils s'était senti tout chose. Tout bizarre. Quelque chose qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps était revenu faire battre son petit cœur encore ébréché.
Il lui avait plu. Il lui avait beaucoup plu, malgré cette fracture qui avait ébranlé leur matinée.
Son visage de porcelaine, ses yeux flamboyants, son sourire franc, son sale caractère… 
Tout, absolument tout lui plaisait.

Le rouge mordit violemment ses joues tandis qu'il se ruait hors de sa chambre, quelques vêtements sous le bras, pour rejoindre la salle de bain.
Ce qu'il pouvait être idiot. Comment pouvait-on s'enticher d'un inconnu aussi facilement ? Quand même… Il n'allait pas se mettre à croire au coup de foudre. C'était complètement stupide, complètement irréel.
L'eau prenait trop de temps à chauffer. Aussi se plongea-t-il sous une cascade gelée, jugeant qu'il n'avait plus vraiment le loisir d'attendre pour son petit confort. Il laissa échapper un petit cri aigu, se faisant violence pour rester sous le pommeau.
Oliver se sécha rapidement, s'habilla en quelques minutes, frotta vigoureusement ses cheveux dans sa serviette et tenta de les coiffer… Comme d'habitude, le peigne manqua de rester accroché à ses mèches rebelles : il finit sa besogne avec les doigts, complètement désespéré.
Son reflet dans le miroir le tançait sévèrement : il ne ressemblait à rien. Morgan fuirait à son arrivée.
Désemparé, le Zarbi laissa échapper un petit soupir, s'appuyant contre le lavabo, baissant les yeux à ses pieds. Il se sentait vraiment nerveux.
Comme pour un premier rencard.
C'était vraiment leur premier rencard, d'ailleurs… Non ?
Non. Ils ne se l'étaient pas dit comme ça. Mais leurs regards avaient beaucoup parlé. Enfin, c'était ce qui lui avait semblé…

Il fit quelques petits sauts, à peine perceptibles, pour se donner du courage, se motiver : ok ! Il pouvait le faire ! C'était pas non plus quelque chose de nouveau pour lui… Pas vrai ?
Il déglutit. Décidément, son angoisse le détraquait complètement ; une envie de vomir l'avait pris à la gorge, accompagnée d'un mal au cœur terrible. Bon… Au moins pas besoin de petit-déjeuner ; il savait très bien que dans le cas contraire tout ressortirait.
Et le but n'était pas de vomir sur Morgan… À moins de vouloir tout gâcher dès les premières secondes.

Son visage, livide, contrastait avec le pull orange vif qu'il avait revêtu ; Oliver avait toujours adoré les vêtements colorés et particulièrement voyants. Une façon pour lui de trancher avec sa pâle apparence et ses cheveux noir corbeau.
Ce gros sweat à capuche n'était pas vraiment laid. Pas non plus très beau. Il avait appartenu à son père et avait donc un petit look vaguement vintage, notamment grâce à ce gros cactus noir et blanc brodé dans son dos et sérigraphié en tout petit côté cœur. Il lui était un peu trop ample, mais une fois les manches remontées, lui donnait un style tout à fait recevable… Un petit côté mignon qui lui allait bien.
Son jean, quant à lui, était tout à fait banal, noir, terminé par des sneackers eux aussi orangés.
Pas de quoi camoufler ces vilaines cernes verdâtres qui s'étalaient sous ses yeux. Pas de quoi vivifier ce teint blafard.
Il prit une grande inspiration : bon, il n'allait pas au bal, dans tous les cas… Alors, ça irait, n'est-ce pas ? Mais oui. Ça irait très bien même.
Plus qu'à se brosser les dents, et il partirait en quatrième vitesse…

Enfin, c'était ce qu'il pensait jusqu'à franchir la porte d'entrée pour faire tout de suite demi-tour : les billets ! Le maillot ! Son sac ! Un long soupir franchit ses lèvres un peu crispées : décidément, c'était une catastrophe ce matin.
Il remonta les escaliers en courant, manquant de s'étaler contre les marches, et ouvrit à la volée la porte de sa chambre pour prendre les billets déjà imprimés sur son bureau, son maillot préparé la veille, une serviette de plage, le tout mis dans son sac à la va-vite.
Enfin ! Il était prêt. Portable…? Il manqua de s'étouffer en découvrant l'heure : moins cinq ! Il allait arriver en retard ! « Mais quel boulet… Mais quel boulet… »

Les lève-tôt de Joliberges eurent le plaisir de découvrir un Oliver courant à toutes jambes pour rejoindre la bibliothèque dans le temps imparti.
Essoufflé, s'étouffant avec sa propre salive, l'hybride s'arrêta deux pâtés de maison avant sa destination. Il ne manquait plus que Morgan le voit se précipiter comme ça : alors seulement il le prendrait pour un fou.
Le Zarbi continua en s'efforçant de marcher normalement, de réguler sa respiration devenue saccadée ; le froid matinal rougissait ses joues autant que l'effort qu'il venait de réaliser. On entendait le bruit des vagues qui s'écrasaient sur la falaise, les voix des marins qui rentraient tout juste de la pêche… Et désormais, la nuit faisait place au jour, jetant des lueurs chatoyantes sur les pavés humides de Joliberges.

Il pressa un peu le pas lorsqu'il aperçut la petit silhouette de Morgan qui, évidemment, l'attendait déjà. Un boule d'angoisse se logea dans sa gorge ; sa bouche devint sèche. D'un revers de main nerveux, il remit en place ses boucles noires qui avaient profité de sa course effrénée pour aller dans tous les sens.
Réajustant finalement son sac sur son épaule droite, il finit par rejoindre le rouquin, planté devant l'entrée de la bibliothèque.

Alors, après un petit signe ridicule de la main accompagné d'un sourire un peu tremblant il lança d'une voix qu'il voulait enjouée mais qui n'en fut que plus maladroite :

« S-Salut Morgan ! Ça va depuis hier ? Bien dormi…? »

Ses mots étaient encore un peu hachés par son souffle court. Ses joues brillaient d'un rouge pâle dans la pénombre du bâtiment.
Bref. Encore une fois, rien ne se passait comme prévu.
Mais c'était ce qui faisait le charme de leurs petits moments, après tout. Non ?

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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyMar 6 Aoû - 21:41

You have to keep breaking your heart until it's openJoliberges - devant la bibliothèque
Morgan
Oliver
Les yeux encore plein de sommeil, Morgan jette un coup d'oeil à l'écran de son téléphone portable. Sept heure une. Oliver est en retard. À moins qu'il ne lui ai posé un gros lapin ? Soucieux, il balade son regard à droite, à gauche, à la recherche de sa chevelure en bataille. Mais il n'aperçoit que des personnes matinales, certainement sur la route du travail. L'angoisse le prend un instant aux tripes. Le Zarbi a-t-il sincèrement choisi de ne pas se présenter à leur … Leur quoi au juste ? Rencard ? Ce mot sonne douloureusement faux dans l'esprit du Lougaroc. S'il sait très bien en quoi cela consiste, il n'en a jamais vécu un seul. La seule relation sérieuse qu'il a vécu - peut-on toujours la considérer comme telle, d'ailleurs ?! - devait rester secrète, condition imposée par Tôma, que Morgan a accepté sans hésiter. Cependant, cela le privait d'énormément de choses, et des rencards en tête de liste. Lorsqu'ils sortaient, ce n'était jamais seuls, pour tromper les apparences. Leur couple n'existait que dans la chambre de Tôma, lorsque les rideaux étaient tirés et la porte fermée à clé. Pour que personne n'en sache jamais rien.

En tout cas, Morgan se sent bien con maintenant. Voilà dix minutes qu'il poireaute dans le froid matinal de Joliberges pour rien. Son coeur se serre dans sa poitrine. Il y a cru, pourtant. Que Oliver serait différent, qu'il le considérerait avec un petit peu plus de respect. Mais force est de constater qu'il s'est voilé la face - une fois encore. Soudain bien las, Morgan baisse les yeux sur le bandage recouvrant sa main droite. Il a bien essayé de le refaire ce matin, mais ce n'est pas bien fameux, le Lougaroc n'ayant aucune dextérité avec sa main gauche. Il doute que le pansement tienne toute la journée, d'ailleurs. De toute façon, à quoi bon ? Il n'a plus qu'à rentrer à l'auberge maintenant, et ruminer sur sa malchance. Peut-être n'est-ce, après tout, qu'un juste retour des choses après ce qu'il a pu faire ou dire la veille ? Ça lui paraissait trop beau, que Oliver ne lui en veuille pas malgré les circonstances. Et lui a été suffisamment bête et naïf pour y croire …

Serrant un instant son portable dans la main, il darde l'appareil d'un regard accusateur, comme le rendant responsable de tout ce qui lui arrive. Et dire que Morgan se l'est procuré dans le seul but de pouvoir envoyer des sms à Oliver ! Quel investissement utile. Cela dit, il faut reconnaître qu'il ne l'a pas payé bien cher. Pour reprendre la petite histoire dès le début, lorsque Morgan a quitté la maison d'Oliver, il s'est rendu à l'auberge sans faire le moindre détour. Une fois dans son lit, il n'a pas eu à attendre bien longtemps avant de s'endormir … pour finalement s'éveiller, hébété, aux alentours de seize heure. Alors pour passer le temps, il a traîné un peu dans les rues de Joliberge, en espérant croiser personne du café. Il est tombé sur un magasin d'électronique un peu par hasard et s'est encouragé par le regard un peu déçu que lui a offert Oliver en apprenant qu'il n'avait pas de téléphone qu'il s'est décidé à pousser la porte …

S'est alors ouvert à lui un nouveau monde, plus bruyant, plus déstabilisant. Les téléphones portables derniers cris s'alignaient en tête de gondole, leurs prix exorbitants arrachant des grimaces au Lougaroc. Même en réunissant toute sa petite monnaie, ses économies actuelles ne font pas le quart du prix de ses appareils. Il allait renoncer à cette idée sordide lorsqu'une vendeuse s'est présentée à lui. La malheureuse ! Sûrement ne s'attendait-elle pas, en abordant un adolescent, à devoir lui expliquer comment fonctionne un téléphone portable. Et encore moins à ce qu'il demande le moins cher possible, définissant un budget très serré dans lequel aucun des appareils ne rentraient. Mais la vendeuse a eu la gentillesse - ou du moins, l'intelligence - de lui dégoter un très vieux modèle traînant dans l'arrière-boutique depuis des années. Un vieux bidule à clapet à peine capable de prendre des photographies - pixellisées à souhait, bien évidemment. Mais pour Morgan, c'était parfait. Alors il l'a acheté, avec un abonnement à puce valable un mois - le moins cher qu'il ait pu trouver.

Résultat, le voilà avec un portable que, de toute évidence, il n'utilisera jamais. Il le glisse donc dans la poche arrière de son pantalon - un jean bleu tout ce qu'il y a de plus classique - et s'apprête à reprendre le chemin de l'auberge lorsqu'une silhouette déjà bien familière vient dans sa direction. D'un signe de la main, Oliver le salue et s'exclame :

S-Salut Morgan ! Ça va depuis hier ? Bien dormi…?

Pendant un instant, Morgan songe à lui reprocher son retard mais le simple fait qu'il ne lui ai pas posé un lapin suffit à lui faire oublier ce manque de savoir-vivre. Et puis, quelques minutes, qu'est-ce que c'est dans une vie ? Un petit sourire illumine son visage alors qu'il réduit de lui-même la distance qui les sépare, ajustant son vieux sac à dos rapiécé sur son épaule. Pas qu'il ait vraiment besoin de s'en encombrer, ses effets personnels se comptant sur les doigts de la main, mais il a jugé plus prudent de ne pas laisser son porte-monnaie dans sa poche, surtout qu'ils se rendent à un festival où les plus malins auront vite fait de lui chaparder ses maigres économies. Et puis, sait-on jamais, il peut se rendre utile dans certaines situations. Certes, il n'est pas de première jeunesse - disons même qu'il est vraiment moche - mais puisque c'est avec lui que Morgan a fui Alola, il possède une certaine charge émotionnelle aux yeux du rouquin. Et de toute façon, ce n'est pas comme s'il pouvait s'offrir le luxe de le remplacer …

Désormais face à face avec le Zarbi, Morgan se permet de le contempler quelques instants. Il porte un large pull orange brodé d'un motif cactus, qui laisse le rouquin un peu circonspect. Pas qu'il se permette de juger son style, loin de lui cette idée, mais c'est … original. D'autant plus que Oliver a poussé le vice en assortissant ses chaussures. Ma foi, pourquoi pas. Au moins, il met un peu de couleur ! Parce que Morgan, quant à lui, n'a pas fourni de gros efforts … Il a simplement enfilé un t shirt bordeaux tout ce qu'il y a de plus classique, avec un jean bleu foncé et sa vieille paire de basket noire - et il regrette de pas avoir prit une veste, le froid du petit matin l'ayant eu par surprise. Cela dit, le Lougaroc ne peut se vanter d'avoir énormément de vêtements : les seuls qu'ils possèdent, ce sont ceux qu'il a difficilement enfouie dans son sac juste avant sa fuite. Autrement dit, pas grand chose. Mais cela lui suffit : du moment qu'il a quelque chose à se mettre sur le dos, ça lui convient bien. S'il aime le duo chemisier/bretelle, il ne peut pourtant pas se résoudre à porter cette tenue tous les jours - même si, en vérité, ça lui conviendrait sincèrement. Mais puisqu'il s'apprête à enchaîner des heures de transport en commun puis un festival en bord de mer … Autant se contenter d'une tenue classique et confortable.

Ça va mieux. Et toi ? Tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi.

Cela dit, ça vaut pour Morgan aussi. Forcément, après avoir dormi pendant une grosse partie de l'après-midi, ça a été compliqué de trouver le sommeil le soir venu. Il avait beau se tourner et se retourner, rien n'y faisait. Ça doit être aux alentours de quatre ou cinq heure du matin qu'il s'est finalement endormi … pour être réveillé même pas deux heures plus tard par ses compagnons de chambre. La veille, ce dresseur et son ami Linéon se sont présentés à l'auberge pour la nuit, cependant décidés à reprendre leur voyage dès le lendemain - et le plus tôt possible. Morgan leur avait donc demandé de le réveiller en même temps qu'eux, histoire d'être sûr que son horloge interne ne lui fasse pas faux bond - le rouquin ayant toujours détesté les réveils. Résultat, c'est la tête dans le coaltar qu'il a prit son petit-déjeuner en compagnie de ses colocataires éphémères, bien décidé à ce que son estomac ne fasse pas trop parler de lui, pour une fois. Et c'est sans réellement se presser qu'il a rejoint la bibliothèque, affublé de deux tickets de bus gracieusement offerts par l'aubergiste. De quoi lui assurer un aller-retour de Joliberge à Féli-Cité sans qu'il n'ait à dépenser la moindre pièce. Une attention qui l'a sincèrement touché et qu'il a accepté après avoir avisé le regard lourd de la vieille femme, lui intimant de ne pas chercher à refuser.

Dans un même mouvement, les deux garçons prennent la direction de l'arrêt de bus, Morgan se contentant de marcher dans les pas d'Oliver. Il a déjà prit le bus pour Féli-Cité deux ou trois fois, mais il partait de l'arrêt à quelques pas de l'auberge. Il est donc bien incapable de déterminer où se trouve celui au plus près de la bibliothèque - en espérant que ce point de rendez-vous qu'il a lui-même déterminé la veille ne les ai pas éloigné de l'arrêt le plus proche. Si c'était le cas, Oliver le lui aurait dit, non … ? Du moins, c'est la conclusion que le rouquin se fait.

Tâtonnant soudain ses poches arrières, Morgan en tire son téléphone portable qu'il présente à Oliver comme un trophée de guerre. Il s'est procuré cet appareil pour lui, alors autant le mettre au courant de son acquisition et, si possible, obtenir son numéro :

Ah d'ailleurs, j'ai un téléphone maintenant. Tu veux mon numéro ?

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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyJeu 8 Aoû - 1:46
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Oliver passa une main nerveuse dans ses cheveux, sentant que sa petite prestation sonnait plus faux que détendue. Pourtant, il garda un petit sourire qui lui, débordait de vérité : il était vraiment très content de revoir Morgan. De se dire qu'il ne lui avait pas posé un lapin… À vrai dire, il avait eu un doute : après tout ce qui s'était passé la veille, ce qu'il avait pu lui dire, le Lougaroc aurait très bien pu faire l'impasse sur leur petit rendez-vous.
Mais non, il se tenait bel et bien devant lui, affichant un sourire qui marquait son soulagement. Le Zarbi s'en voulait d'être arrivé en retard pour leur premier rencard… Ou quelque chose comme ça. Pouvait-il nommer leurs retrouvailles de cette façon ? Il ne savait pas trop.
Bref. Il devait s'excuser le plus vite possible, dire qu'il n'avait pas vu le temps passer… Qu'il avait fait de son mieux pour arriver à l'heure, en vain.
Mais les mots restèrent coincés dans sa gorge lorsque Morgan s'approcha de lui, réduisant l'écart qu'il y avait entre eux. Son sourire s'élargit ; voir qu'ils n'étaient pas tout à fait étrangers lui procurait un sentiment de joie excessive. Le soulageait, aussi… Le soulageait beaucoup en faisant un peu disparaître ce poids qu'il avait dans l'estomac.
Il ne put s'empêcher de dévorer le rouquin des yeux ; ses cheveux retombaient sur ses épaules pour dévaler son dos en cascade. À la lueur du petit matin, il brillaient faiblement, prenant parfois des teintes rosées. Ses yeux étaient quant à eux profondément marqués par la fatigue ; le sommeil avait déposé quelques larmes luisantes au bord de ses paupières, mouillant ses longs cils qui lui donnaient des airs d'ange.
Il était tout bonnement adorable. Il n'y avait pas vraiment d'autre mot.

D'un coup d'œil rapide, Oliver détailla ses vêtements, se disant que Morgan allait attraper la mort s'il ne se mettait pas quelque chose sur le dos. Un simple tee-shirt bordeaux à manches courtes surmontait un jean des plus classiques, accompagné de vieilles baskets noires. Sur son épaule reposait un sac rapiécé des centaines de fois, un peu misérable, mais qui, étrangement, plut beaucoup au Zarbi. Il le trouvait assez original, comme s'il avait son propre caractère. Sa propre histoire.
Il lui sembla que le Lougaroc n'avait pas une penderie bien fournie à l'auberge. Sans doute avait-il dû quitter Alola avec ce même sac bourré de quelques souvenirs, de deux trois tenues…? Une étrange impression vint s'immiscer en lui : c'était quand même très bizarre, comme départ, non ? Pourquoi un jeune homme de dix-neuf n'aurait-il pas pris le temps de faire une véritable valise pour quitter sa terre natale ? Quelque chose sonnait faux. Quelque chose clochait.
Et Oliver comptait découvrir quoi… Il n'insisterait pas, mais peut-être qu'un jour Morgan lui en parlerait de lui-même ? Il n'avait plus qu'à espérer…
Devenir son confident était une idée qui le charmait. À voir ce garçon un peu perdu, très seul, dépossédé de nombre de ses biens devant lui, il n'avait envie que d'une seule chose : le prendre sous son aile, le protéger, lui faire plaisir.
Son cœur lui sembla battre plus fort. Oui, c'était ça : il comptait bien s'occuper de lui, lui venir en aide et lui offrir sans contre-partie tout ce dont il avait besoin.

Son regard devint très doux lorsque Morgan répondit à sa question. Ses mots étaient simples, mais en disaient long.


« Ça va mieux. Et toi ? Tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi. »

Il se mit à rire, doucement. Morgan allait mieux. Il savait ce que cela voulait dire… La veille, ça n'était pas la grande joie ; encore moins la grande forme.
Ses yeux s'attardèrent un instant sur sa main droite, bandée maladroitement : il avait dû le faire tout seul, le pauvre… Et l'exécution laissait forcément à désirer.
Dans le bus, Oliver lui proposerait de rattraper la misère… La bande se collait à elle même ; il n'y aurait pas vraiment de problème.
S'éclaircissant la gorge, le Zarbi afficha une petite moue amusée. Non. Il n'avait pas beaucoup dormi. Quelques heures à peine, perturbé par leur rencontre, par ce crétin de Max et ses messages idiots… Alors sa tête devait faire peur au rouquin ; pas vraiment lui donner envie de passer une journée avec lui.
Même si la remarque l'inquiéta un peu sur le coup, le brun décida pourtant de la prendre à la rigolade : pas besoin de se sentir vexé. La vérité était la vérité, et il ne fallait certainement pas s'en fâcher :


– Ah, cool. Je suis content que les choses aillent mieux pour toi… Comme on dit la nuit porte conseil. Enfin, pas vraiment dans mon cas, puisque comme tu peux le voir, elle n'a pas été super réparatrice. Une petite insomnie jusqu'à quatre heures du matin, comme on les aime… Il marqua une pause, un peu gêné, avant d'exprimer assez simplement le fond de sa pensée et l'objet de sa présente angoisse. Bref. Je dois être hideux… Excuse-moi pour ce piètre spectacle. »

Un haussement d'épaules clôtura ses paroles, soulignant son malaise. Il ne pouvait rien y faire, à la tête qu'il avait. Il espérait seulement qu'il tiendrait la journée, qu'il n'aurait pas un gros coup de mou à leur arrivée à Rivamar.
D'ailleurs, il n'y avait encore jamais mis les pieds. La plupart de ceux qui s'y étaient rendus – comme Ariel pour un tournage, d'ailleurs – lui avait vanté la beauté de cette ville installée sur la côte, avec ses plages de sable fin, ses températures plus agréables, ses jolies maisons…
Alors bien sûr, il désirait autant que possible que leur journée à deux soit parfaite, inoubliable. S'endormir ne serait donc pas du plus bel effet.

Ils se dévisagèrent un petit moment, ne pipant pas un mot de plus, ne sachant pas vraiment quelle était la marche à suivre.
Il s'était installé un lourd silence entre eux ; un silence qui rappela au Zarbi qu'ils se connaissaient à peine et que communiquer naturellement, parler de tout et n'importe quoi leur étant encore difficile. Ça viendrait sans doute avec le temps… Dans l'après-midi même. Mais pour l'instant, ils se jaugeaient, se tenant droit comme des i, un peu crispés, muets, attendant que l'autre engage la conversation.
Le sourire d'Oliver vacilla un instant : c'était à lui de faire bouger les choses, non ? De dire qu'il était temps de partir ?
Cherchant son portable dans la poche kangourou de son pull, il l'alluma pour lire l'heure. Sept heures vingt. Le bus passerait d'ici un petit quart d'heure ; il ne fallait surtout pas qu'ils le ratent. Par ici, les transports en commun étaient rares. Ils avalaient un groupe de personne et en déposaient par la même occasion toutes les deux heures environ. Il fallait donc se lever tôt ou ne pas être pressé. D'ailleurs, les cars faisaient un gros détour pour se rendre à Féli-Cité : le bateau était souvent plus rapide, empruntant la route maritime 218 à une vitesse affolante. Le trajet se voyait donc bien plus long en automobile, bien plus laborieux…

Le Zarbi fit donc un petit signe de tête à Morgan, désignant le chemin qu'ils devraient emprunter pour rejoindre l'arrêt de bus, cinq-cent mètres plus loin :


« On y va ? Le bus ne va pas tarder ; il faut absolument qu'on prenne celui-ci… Sinon on arrivera vraiment tard à Rivamar. »

Sans lui donner de réponse claire, le Lougaroc lui emboîta le pas, un peu perdu. Oliver ne put retenir un léger sourire en coin : il se demandait certainement si le point de ramassage était éloigné ou non. Une incertitude tout à fait compréhensible quand on venait d'arriver à Joliberges. Mais Morgan avait fait un bon choix en fixant leur rendez-vous devant la bibliothèque : dans cette ville, le bus ne passait qu'à un seul endroit, et bien heureusement c'était tout près.
Dans le cas contraire, ils auraient marché un peu plus ; Joliberges n'était pas non plus Unionpolis. La traverser ne prenait pas longtemps, à peine une vingtaine de minutes…

Le silence écrasant qui était soudainement retombé fut bientôt brisé par la jolie voix de Morgan ; Oliver afficha un sourire un peu gêné et le rouge ensanglanta ses joues :


« Ah d'ailleurs, j'ai un téléphone maintenant. Tu veux mon numéro ?
»

Le rouquin lui annonçait la nouvelle comme si tout était parfaitement normal. Ce n'était certainement pas le sentiment du Zarbi qui le dévisagea d'un air un peu circonspect. C'était… C'était ce qu'il lui avait dit la veille avant de le quitter qui l'avait poussé à acheter ce portable…? L'antiquité que le Lougaroc brandit devant son nez manqua de le faire rire : il n'avait pas vu ce genre de… De vieillerie depuis des années et des années. Ça lui faisait presque bizarre. Mais au moins, avec ça, ils pouvaient se parler un peu plus facilement. Même si Morgan prendrait sans doute des heures pour écrire un simple "Salut, ça va ?".
Oliver se sentit profondément touché par l'attention qu'avait visiblement porté le rouquin à ses plaintes d'enfant gâté pourri. Un peu coupable aussi, car il voyait bien que les moyens de son petit compagnon étaient très limités… L'achat de ce portable avait été effectué dans l'unique but de lui faire plaisir : s'ils ne s'étaient jamais recroisés, Morgan n'aurait pas pensé une seule seconde à se procurer une telle machine.
Aussi lui adressa-t-il un sourire un peu étrange, mi-figue mi-raisin : cette douce intention le charmait autant qu'elle lui laissait une drôle d'impression.
Le brun ne put d'ailleurs s'empêcher d'exprimer ses doutes, honnête comme à son habitude :


« Euh… J'espère que c'est pas à cause de moi que t'as acheté ce… cette… ce téléphone…? Fallait pas, tu sais. Il se mordilla doucement la lèvre inférieure. Ses tripes se tordaient dans tous les sens lui donnant de nouveau cette terrible nausée. Mais ça me touche… euh… Beaucoup. C'est vraiment adorable… Alors bien sûr que je veux ton numéro ! Autant qu'il serve à quelque chose, ce portable.

Il ouvrit ses contacts d'une seule pression du pouce, continuant néanmoins son petit chemin jusqu'à l'arrêt de bus qui n'était désormais plus qu'à une centaine de mètres.
Morgan, un peu maladroit, lui dicta son numéro, lui laissant le temps nécessaire pour l'enregistrer. Oliver finit donc par lui envoyer un message assez bateau, un joli sourire aux lèvres :


– Voilà ! Comme ça tu as aussi mon numéro… Ce sera quand même plus pratique si on veut se revoir… Ou… Juste parler un peu… Je sais pas. »

Il afficha un air innocent qui lui donna envie de se moquer de lui-même : oh si, il savait très bien. Dès lors qu'ils se quitteraient à la fin de cette journée passée ensemble, il se lancerait dans l'écriture d'un message somme toute classique qui leur permettrait d'engager une petite conversation. De fil en aiguille, il obtiendrait un second rendez-vous… Et quelques informations supplémentaires sur le rouquin. Alors, petit à petit, ils apprendraient à se connaître.
Le chemin était tout tracé, sans qu'il puisse pour autant en connaître la fin, et il fallait tout de même avouer que le portable facilitait beaucoup les choses.

Enfin arrivés sous l'abri-bus, Oliver se laissa glisser sur le petit banc de fer qui permettait aux usagers d'attendre plus confortablement. Il était sept heures vingt-cinq. Dans dix minutes à peine, le bus serait là.
Il invita Morgan à s'asseoir à ses côtés, tapotant du bout des doigts la place libre :


« Plus qu'à attendre un peu maintenant ! s'exclama-t-il d'une voix enjoué, trompant par son enthousiasme la fatigue qui pesait lourd sur ses paupières.Je… J'ai pris de quoi payer le bus. C'est pas super cher. J'ai aussi les billets de train ; on doit embarquer vers huit heures vingt. Le trajet en car va être un peu long ; c'est souvent plus rapide de prendre le bateau, par ici.

Il esquissa un petit sourire poli, avant de regarder fixement ses pieds, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire de plus pour faire passer le temps.


– Alors ? Je t'entends pas… T'as pas l'air bien réveillé non plus ! il laissa échapper un petit rire cristallin. T'as hâte d'y être ? J'espère pour toi que ce ne sera pas trop cliché… Parce que franchement, ça serait barbant.
Enfin, pas pour moi : je n'y verrais que du feu. Mais je compte sur toi pour m'éclairer un peu sur les traditions de ta région.»

Il frissonna, le froid transperçant l'épais tissu de son gros pull. Il faisait vraiment pas chaud par ici aux alentours de sept heures du matin ! Au fil des années, Oliver avait pu s'habituer aux températures difficiles de Joliberges… Même si cela ne l'avait jamais empêché de trembler comme une feuilles et de claquer des dents.
Son regard se posa sur les bras nus de son petit compagnon : lui par contre, il ne devait pas être du tout accoutumé à ce froid terrible. Aussi le Zarbi trouva-t-il bon de lui faire la remarque… Et même une proposition un peu osée :

– Tu dois mooourir de froid ! Commença-t-il en empruntant un ton compatissant. Ça doit te faire un choc les températures par ici… Sinnoh, c'est vraiment un frigo. Pourquoi t'as pas pris une veste ? Je te vois : tu trembles. Tu… Tu veux que je te passe mon pull…? Ça ne me dérangerait pas : je pense avoir l'habitude. »

Se grattant le haut du crâne, pas vraiment convaincu par ses propres mots, Oliver détourna le regard pour observer l'éventuelle arrivée d'un bus… 
Morgan n'accepterait jamais.
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyJeu 8 Aoû - 11:46

You have to keep breaking your heart until it's openJoliberges - arrêt de bus
Morgan
Oliver
Si, pendant un court instant, Morgan s'est senti fier de présenter son antiquité à Oliver, il se trouve désormais bien bête. Que va-t-il seulement penser de lui, maintenant ? Il n'a jamais ressenti le besoin de se procurer un portable auparavant, habitué ne pas compter sur ces appareils pour quoi que ce soit. Mais il lui a suffit d'aviser le visage un peu déçu du Zarbi pour sauter le pas. Et ça crève les yeux, qu'il l'a acheté pour Oliver. Ce dernier va forcément se poser des questions, et à juste titre. Morgan aurait du choisir une approche un petit peu plus naturelle, pour mettre l'objet sur le tapis d'une toute autre façon. Mais, impatient, il n'a pas réfléchi. Et désormais, il s'en mord les doigts. La dernière chose qu'il désire, c'est bien de passer pour un forceur, pour un relou qui veut tout de suite l'intégrer dans sa vie, dans demi-mesure. Cela dit … c'est un peu son cas. Le Lougaroc veut sincèrement que le Zarbi se fasse une place dans sa vie, qu'il entre dans son cercle de connaissance et s'assied sur un siège au premier rang. Malgré les apparences, Morgan a toujours été un garçon social, constamment en recherche de nouveaux amis et ravi de rencontrer des étrangers. Malheureusement, il a également une terrible tendance à éloigner tout le monde, avec son sale caractère et ses crises de colère.

Mais Oliver est passé outre. Il a vu Morgan sous un mauvais jour et, pourtant, il ne l'a pas fuit. La preuve, il est là, devant lui – un peu en retard, certes – prêt à passer une journée à Rivamar en sa compagnie. De nombreuses autres personnes auraient fait le choix de ne plus le revoir, et ça aurait été justifié. C'est pourquoi le rouquin ressent tant de gratitude envers le Zarbi. Il a voulu chercher au- delà de ses mauvais côtés au-delà de la colère qui agite son cœur à la moindre peur, à la moindre frustration. Sûrement doit-il encore se poser des questions sur cette tendance à exploser si facilement, mais il a la gentillesse de ne pas remettre ça sur le tapis, de ne pas lui reprocher. Et c'est si nouveau pour Morgan qu'il ne sait pas vraiment comment lui exprimer sa gratitude. Ainsi pense-t-il que la meilleure chose à faire, c'est simplement montrer à Oliver qu'il n'est pas qu'une bombe à retardement. Qu'il a aussi des bons côtés, lui aussi - comme tout le monde. Pas que le Lougaroc se considère comme un enfant de chœur, loin de là mais … il n'est pas quelqu'un de mauvais. Ainsi espère-t-il que la journée se passe dans de bonnes conditions, et qu'il aura l'occasion de lui montrer qui il est vraiment. Dans un même temps, Morgan compte également en apprendre davantage sur Oliver – ce dernier était un vrai Pijako, ça ne devrait pas être trop difficile de discuter avec lui.

En ce qui concerne l'opération portable cependant, c'est un flop. Du moins, niveau discrétion, car Oliver le perce à jour en quelques secondes seulement. Si Morgan sent le rouge lui monter aux joues, il fait de son mieux pour ne pas perdre la face. Et le brun qui lui dit qu'il est adorable … C'est vraiment trop pour son pauvre petit cœur d'artichaut. Néanmoins, il est sincèrement heureux que Oliver le prenne si bien. Pendant un instant, il a vraiment eu peur que son compagnon le considère d'un mauvais œil. Même si sa démarche est totalement cramée, elle a le mérite d'avoir fonctionné, parce qu'il obtient le numéro d'Oliver sans avoir à le réclamer. Sa liste de contact comporte désormais un nouveau numéro, en plus de celui de l'aubergiste qui a insisté pour qu'il l'ajoute. « Au cas où tu aurais besoin de me contacter !! » avait-elle répété jusqu'à ce que Morgan cède. Pas qu'il ne veuille pas le moindre contact avec elle, cependant … il ne veut tellement pas l’importuner que même s'il possède son numéro, il sait très bien qu'il ne l'utilisera jamais. En cas de souci, le rouquin préfère se débrouiller tout seul plutôt qu'enquiquiner qui que ce soit. Il s'en est très bien sorti tout seul jusqu'à maintenant, pourquoi est-ce que cela changerait ? Ce n'est pas comme s'il risquait grand chose, à Joliberges …

Pendant un instant, Morgan se perd dans la contemplation de ce nouveau contact dans son téléphone, un sourire un peu niais au coin des lèvres. Oliver l'a dit lui-même … ce sera plus pratique quand ils voudront se revoir. Ils viennent à peine de se retrouver qu'il songe déjà à réitérer l'expérience. Et cela touche sincèrement le Lougaroc, qui est encore plus motivé à se montrer sous son meilleur jour. En espérant que le festival d'Alola ne soit pas un fiasco. En théorie, tout devrait bien se passer, il n'y a aucune raison pour que Morgan perde le contrôle de ses ressentis. S'il a explosé la veille, c'est parce que là simple idée qu'on le considère comme une sorte de prostituée à réveiller en lui des sentiments douloureux, des souvenirs terribles qui l'ont prit aux tripes sans crier gare. Toutes ces mauvaises expériences qu'il a enchaîné au cours de son adolescence, dans la découverte de sa sexualité différente, le hantent et le dévorent de l'intérieur. Il n'est évidemment pas fier de cette période de sa vie, tant qu'il voudrait l'effacer, l'oublier, pour ne plus jamais en souffrir. Il a beau refouler ses souvenirs, tenter de les enfouir au fin fond de son esprit, ils finissent toujours par revenir, par le prendre à la gorge et l'étouffer dans sa peine et sa rancœur. Ce sont des démons qu'il a bien du mal à dompter et qui finissent toujours par lui broyer le cœur, d'une façon ou d'une autre. Connaîtra-t-il seulement le répit ? Une partie de lui veut y croire – une autre en doute sincèrement.

Les deux garçons arrivent enfin à l'abris-bus et Morgan est étonné de n'y voir personne. Généralement, à cette heure-ci, beaucoup de personnes partent travailler, non ? Cela dit, il ne va pas s'en plaindre. Ainsi, il s'assoit juste à côté d'Oliver sur le petit banc de métal, frissonnant en effleurant sa surface froide. Les matinées à Sinnoh sont vraiment glaciales, il a bien de la peine à s'y faire. A Alola, il fait chaud du matin au soir, surtout en bord de mer. La seule fois où Morgan a vraiment eu froid, c'est lors d'une sortie scolaire aux abords du Village Toko, au pied du Mont Lanakila. Ces montagnes étant constamment enneigées, elles libèrent un air glacial qui descend en contrebas, rendant l'atmosphère plus fraîche. Le Lougaroc se revoit grelottant de froid dans sa veste trop fine, enviant les type feu et leur capacité à augmenter la température de leur corps. Certes, il fait moins frais à Joliberges qu'au Village Toko, mais Morgan est bien plys habitué au temps clément de Ekaeka. C'est pourquoi il ne peut retenir un frisson qui lui donne aussitôt la chair de poule. Il se réchauffera dans les transports, ce n'est pas si grave. Et puis, quand le soleil sera plus haut dans le ciel, il fera bien meilleur. Alors Morgan peut bien survivre quelques heures. Ca lui apprendra à ne pas faire attention à la météo !

Plus qu'à attendre un peu maintenant ! Je… J'ai pris de quoi payer le bus. C'est pas super cher. J'ai aussi les billets de train ; on doit embarquer vers huit heures vingt. Le trajet en car va être un peu long ; c'est souvent plus rapide de prendre le bateau, par ici.

Le bateau ? Pourquoi n'ont-ils pas choisi cette option, dans ce cas ? Les prix, peut-être … ? S'ils ne coûtent quasiment rien à Alola, Morgan ignore bien quels tarifs ils affichent ici. Parce que si le Lougaroc a bien prit conscience d'une chose, c'est que la vie à Sinnoh est plus chère qu'à Alola. Ce qui ne vaut pas grand chose sur l'archipel coûte parfois le double ici, ce qui a profondément troublé le rouquin lors de ses premiers jours sur le continent. Comment se fait-il qu'un même produit présente une telle différence de prix ? Pas étonnant que ses faibles économies aient prit un coup à son arrivée. La devise a beau être la même, le pouvoir d'achat est loin d'être semblable. Enfin, le Lougaroc a fini par s'y habituer, d'une façon ou d'une autre. Tout ce qu'il espère, c'est que les billets de train n'ont pas coûté trop cher à Oliver. Ce transport en commun lui étant parfaitement inconnu, Morgan ignore bien le prix moyen d'un billet – bien qu'il imagine qu'il est plus ou moins élevé selon la destination. Cela dit, que Oliver oublie tout de suite l'idée de payer le bus. Morgan a de quoi leur garantir l'aller-retour, à tous les deux. Merci madame l'aubergiste qui prend vraiment trop soin de lui. Mais là n'est pas le sujet. Le rouquin est sincèrement impatient d'arriver à Rivamar, même s'il sait qu'une longue route les attend avant ça. En espérant qu'il ne s'endorme pas dans le train, d'ailleurs …

Alors ? Je t'entends pas… T'as pas l'air bien réveillé non plus ! T'as hâte d'y être ? J'espère pour toi que ce ne sera pas trop cliché… Parce que franchement, ça serait barbant. Enfin, pas pour moi : je n'y verrais que du feu. Mais je compte sur toi pour m'éclairer un peu sur les traditions de ta région.
Ah, désolé. J'ai eu du mal à m'endormir hier soir. J'ai dormi toute l'après-midi donc je n'étais plus fatigué … mais ça va le faire. J'ai vraiment hâte de découvrir Rivamar, et ce festival. Et les clichés, je m'y attends ! C'est évident, qu'on va y avoir droit. Mais compte sur moi pour les démolir. Personne ne connaît mieux Alola qu'un natif, de toute façon !

Et Arceus sait à quel point Morgan connaît sa région de naissance sur le bout des doigts. Les idées reçues ne feront pas long feu avec lui. Il tient à ce que Oliver voit l'archipel tel qu'il est vraiment, et pas de la façon que les offices du tourisme veulent le vendre. Certes, les panoramas à couper le souffle et les plages de sable blanc, c'est une réalité. Mais sûrement doivent-ils cultiver des âneries grosses comme des maisons pour pousser les plus crédules à visiter tel ou tel endroit en leur promettant monts et merveilles. Dans un sens, Morgan ne peut le leur reprocher. Il sait très bien que Alola compte sur le tourisme pour relancer son économie mais … de là à vendre son image à des agences peu scrupuleuses, non merci. Enfin, si ça se trouve, le Lougaroc fait fausse route et ce festival sera à la hauteur de sa région. Il espère simplement que ça ne soit pas insultant, sinon il risque de le prendre très personnellement. Morgan se doute que ça ne sera pas parfait, cela dit. Tant qu'il y trouve quelques bonnes masaladas … ce sera déjà un très bon début ! Si Oliver tient tant à goûter cette spécialité typique d'Alola, il faut qu'elles soient parfaites, au lieu de quoi son avis sera biaisé. Et le rouquin ne rigole pas avec les masaladas, comme la grande majorité des natifs, d'ailleurs. Ils sont si fiers de leur pâtisserie qu'ils ne tolèrent aucune insulte à leur égard, de quelque façon que ce soit.

Tu dois mooourir de froid ! Ça doit te faire un choc les températures par ici… Sinnoh, c'est vraiment un frigo. Pourquoi t'as pas pris une veste ? Je te vois : tu trembles. Tu… Tu veux que je te passe mon pull…? Ça ne me dérangerait pas : je pense avoir l'habitude.
Non merci, ça va aller. J'ai pas pensé à prendre une veste, je ne suis pas encore habitué aux différences de température avec Alola. Mais je me réchaufferai dans le bus, ce n'est pas si grave.

Pourtant, il ne veut réprimer le nouveau frisson qui parcourt l'intégralité de son corps. Par réflexe, il vient frotter doucement ses avants-bras, tentant de les réchauffer par le biais de ses paumes. Bien en vain, évidemment, parce que ses mains sont tout aussi froides. Guettant l'arrivée du bus, il ramène finalement son sac sur ses genoux, ouvrant la fermeture éclair afin d'y plonger sa main. Il en tire aussitôt son porte-monnaie - tout aussi vieux et moche – duquel il sort les deux tickets de bus. D'après l'aubergiste, ils sont valables une journée entière. Ils pourront donc se servir du même ticket à l'aller et au retour, à condition de ne pas les égarer, bien évidemment. Les calant un instant entre ses lèvres pincées, Morgan se hâte de ranger son porte-monnaie et de replacer son sac sur son épaule, avant d'en tendre un à Oliver :

Tiens, l'aubergiste m'a donné deux tickets. Si elle apprend que je ne les ai pas utilisé, elle va m'en vouloir. Et puisqu'elle m'en a donné deux … autant t'en faire profiter.

Ce n'est pas comme s'il allait reprendre le bus de sitôt après cette journée. Dès que sa main sera soignée, il devra reprendre le travail et il n'aura plus autant de temps libre. Son patron compte certainement lui faire rattraper ses jours d'absences en lui confiant plus de contrat qu'à l'accoutumée – en espérant ne pas tomber, une nouvelle fois, sur un alcoolo en manque. Cependant, Morgan écarte ces sombre pensées, ne voulant absolument pas penser au boulot dans l'immédiat. Il compte bien profiter de sa journée et rien ne viendra gâcher son plaisir. D'ailleurs, voilà le bus qui arrive, ralentissant graduellement jusqu'à s'arrêter complètement en face d'eux. Quelques personnes en descendent, visiblement pressées, leur téléphone collé à l'oreille. Morgan les observe un instant avant de grimper dans le bus en premier, compostant son ticket à la petite borne avant de s'engager dans l'étroit couloir. Il repère aussitôt deux places libres dans le fond et, ni une ni deux, il se saisit par réflexe de la main d'Oliver pour le guider à destination. Ce n'est qu'une fois assit que Morgan constate son action et le relâche précipitamment, jetant aussitôt son regard par la fenêtre pour camoufler son trouble. Ce n'est rien pourtant – il lui a juste tenu la main quelques instants. Mais ça a bien suffit pour que son cœur s'emballe et ça, ce n'était pas vraiment prévu.

Le bus se remet finalement en marche, lentement, avant de prendre un petit peu plus de vitesse. A travers la fenêtre, Morgan observe les petites maisons qui défilent, appréciant une fois encore la beauté de Joliberges. Il se demande d'ailleurs à quoi peut bien ressembler Rivamar. Puisque c'est une ville en bord de mer, elle doit posséder un charme certain. Mais le rouquin sait aussi que c'est une station balnéaire plutôt appréciée des touristes, ce qui doit en faire une ville très active, loin du calme et de la sérénité de Joliberges. Curieux, il se tourne donc vers Oliver, tout en tentant distraitement de replacer son bandage décidément bien enquiquinant :

Tu es déjà allé à Rivamar, toi ? C'est comment ? Il doit y avoir beaucoup de monde, non ?

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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyVen 9 Aoû - 22:01
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Oliver laissa échapper un long bâillement, les larmes se bousculant contre ses paupières. Il se frotta doucement les yeux, affichant une petite moue songeuse. Il trouvait très étonnant de ne pas partager l'abri-bus avec d'autres voyageurs. Certains habitants de Joliberges préféraient le bus au bateau et cet horaire était bien souvent bondé. Pourtant, aujourd'hui, la rue était déserte. On pouvait seulement entendre un brouhaha provenant du port, des ordres criés au loin… Rien de plus. La ville était profondément endormie.
Peut-être que les gens étaient en vacances ? Alors ils dormaient encore, à l'abri du froid, sous leurs draps… Cette pensée fur couronnée par un autre bâillement, plus long et bruyant que le précédent. Il ramena ses jambes contre son torse, les entourant de ses bras et posant sa tête contre ses genoux : son jean n'était sans doute pas assez épais car il s'était mis à frissonner… Mais ce n'était rien comparé à Morgan, qui tremblait de tout son corps.
Alors comme ça il s'était endormi en rentrant à l'auberge ? Le Zarbi n'était pas vraiment étonné ; passer d'une émotion à l'autre comme il avait pu le faire était franchement épuisant – et il parlait en connaissance de cause. En tous cas, comme le Lougaroc venait de lui avouer, la nuit n'avait visiblement pas été bonne : ses traits étaient alourdis par la fatigue, ses yeux grenats brillaient de sommeil. Il lui jeta un petit coup d'œil amusé : son minois attentif et patient le fit un peu sourire. Il était mignon, comme ça. Silencieux, plongé dans ses pensées.
Il avait bien évidemment rejeté son offre, sa voix affirmée trahie par un frisson qui avait secoué ses épaules… Oliver s'était un peu rapproché de lui, se collant presque à son petit corps pour lui tenir chaud. Pourtant, il n'avait pas eu le courage d'aller jusqu'au boutet s'était arrêté à mi-chemin, les yeux perdu dans le vide, son audace hurlant dans sa tête, fâchée d'être à nouveau si brutalement muselée.
Ce qu'il pouvait être gauche en présence d'une personne qu'il aimait bien ! Enfin, qu'il aimait bien bien. Beaucoup. Un peu trop, sans doute. Ses joues un peu rouges à cause du froid, s'empourprèrent plus encore. C'était souvent ça, avec Oliver : tout, ou rien. Un beau parleur paradant et faisant son show devant une foule d'amis et de connaissances, ou une petite créature maladroite, toute gênée, ratatinée dans son coin, se lançant dans des tentatives de rapprochement désespérées.
Oliver et la drague… C'était une longue et laborieuse histoire. En fait, la plupart du temps, il n'avait qu'à attendre qu'on vienne le trouver. Alors, le choix était entre ses mains : oui, non. Assieds-toi, vas-t-en. Ok, paye-moi un verre ou je suis accompagné, désolé. Puis, une fois la première étape passée, la première épreuve validée, les choses allaient vite. Soit le gentleman lui plaisait et il finissait plus ou moins dans son lit – ou ailleurs, ceci dit. Soit ce n'était pas ça et le Zarbi le quittait comme il avait accepté ses avances, avec beaucoup de désinvolture. Et un peu d'impolitesse. La plupart du temps il ne s'en laissait pas compter, et se permettait même de jouer avec son interlocuteur. Le rapport de force s'inversait, il devenait le prédateur, le type en face sa proie… Et il le cuisinait, se laissant désirer, retardant le verdict, demandant un autre verre… Bref. Oliver était un véritable emmerdeur.
Mais ça, c'était en soirée, avec des inconnus. Il ne risquait rien, à part peut-être une insulte, une menace. La plupart du temps il s'en sortait par une pirouette ou une belle tentative d'intimidation – il suffisait souvent d'allumer ses yeux de cette lueur rouge… En général, les humains fuyaient : ils avaient encore peur du courroux d'un hybride. S'ils savaient.
Devant Morgan, c'était différent.
Devant Morgan, il se sentait idiot, ignare. Toutes ses petites bottes secrètes s'étaient volatilisées… D'autant plus que c'était à lui de tout faire, cette fois. S'il voulait lui plaire, il devrait tout mener lui-même, porter ses sentiments, son courage à bout de bras…
Ses sentiments… Pouvait-on parler de sentiments ? Non. Plutôt d'attirance.
Ce n'était que le début ; il restait tout à faire, tout à construire. Et peut-être ne serait-ce qu'une bonne amitié ? Il jeta un regard à Morgan, le jaugeant rapidement, s'imaginant naïvement comment le rouquin le considérait. Bah. Peu importe après tout ; il n'était pas non plus affamé… Il espérait seulement garder contact ; se faire des amis, c'était toujours satisfaisant et enrichissant.

L'arrivée du bus le tira de ses pensées. Il dévalait la pente à une allure relativement raisonnable. Contrairement à leur abri, il semblait bien plein.
Oliver sauta sur ses pieds, fouillant dans son sac pour en sortir quelques pokés.
Mais Morgan l'avait devancé ; le rejoignant, il lui tendit assez vivement un petit ticket. Le brun lui jeta un regard interrogateur, mêlé d'une profonde surprise. Il saisit tout de même le bout de papier cartonné, l'examinant un instant : c'était un pass pour la journée. Avec ça, ils pourraient sans doute prendre toutes les lignes de bus de la région. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres tandis que son petit compagnon lui expliquait l'origine de ses billets :


« Tiens, l'aubergiste m'a donné deux tickets. Si elle apprend que je ne les ai pas utilisé, elle va m'en vouloir. Et puisqu'elle m'en a donné deux … autant t'en faire profiter.

Le bus venait de s'arrêter, ouvrant ses portes pour laisser descendre un petit groupe de personnes, engagées dans un débat bruyant et tapageur. Quelques passagers se ruèrent sans même dire merci au chauffeur à l'extérieur, visiblement pressés de rentrer chez eux :


– Merci ! C'est sympa… T'aurais pu les garder pour toi. En tous cas, elle ne s'est pas foutue de toi, l'aubergiste. Ils permettent de prendre tous les bus qu'on veut, même à Rivamar. C'est cool, si on se lasse, on pourra aller voir ailleurs. Allez, on monte ? Après vous, monsieur. »

Un joli sourire illumina son visage tandis que le Lougaroc montait les petites marches du bus et saluait le chauffeur. Il le suivit de près, cherchant d'un regard distrait deux places qui leur conviendraient : des adolescents étaient assis au fond, piaillant joyeusement. Une grand-mère, le nez dans son livre grogna lorsqu'il percuta son pied ; un petit "pardon" franchit ses lèvres, néanmoins accompagné d'un regard noir : les anciens râlaient souvent plus que nécessaire.
Grommelant tout seul à demie-voix, son cœur lui sembla rater un battement lorsque la main de Morgan se glissa dans la sienne ; le rouquin ne cherchait sans doute qu'à l'entraîner vers un coin libre, au fond du bus, mais malgré cela, la figure entière d'Oliver fut éclaboussée d'un rouge écarlate. C'était… Vraiment surprenant. Ils avaient attendu dehors un quart d'heure, murés dans leur silence, gardant une distance suffisante entre eux… Et là, Morgan l'entraînait dans son élan, comme un enfant qu'il ne voulait pas perdre.
Sans doute n'était-ce qu'un réflexe, car lorsque le Lougaroc, une fois assis à sa place, se rendit compte de ce contact inopiné, il retira sa main brutalement. Son regard, fuyant, se tourna vers la fenêtre. Le bus s'était déjà mis en marche et s'enfonçait dans les quartiers sud qui s'éveillaient doucement. Quelques passants partaient faire leurs courses, d'autres fumaient sur leur perron. Oliver resta silencieux, un peu embarrassé par la réaction de son compagnon, s'enfonçant dans son fauteuil. Ce n'était… Pourtant pas si grave, si ? Ça pouvait arriver, pas besoin de se sentir troublé comme ça…
Le trajet durerait une bonne demie-heure en faisant un crochet par littorella, et le Zarbi espérait vraiment qu'il ne se solderait pas par une partie de Roi du Silence.

Heureusement, le malaise du rouquin ne fut que de courte durée. Après avoir longuement admiré le paysage, Morgan décida de lui refaire face, la curiosité brillant dans ses yeux :


« Tu es déjà allé à Rivamar, toi ? C'est comment ? Il doit y avoir beaucoup de monde, non ?

Oliver parut tout de suite rassuré, retenant à peine un soupir de soulagement. Rivamar, comme il se l'était déjà dit, il n'y avait jamais mis les pieds… Mais on lui en avait beaucoup, beaucoup parlé. D'ailleurs, même ses parents s'y étaient rendus une semaine ou deux, trois ans plus tôt. Ils étaient revenus ravis bien que criblés de coups de soleil :


– Non, pas du tout ! Ça va être ma première fois. Et oui, c'est hyper touristique à ce qui paraît, avec beaucoup de camping, d'hôtels, de restaurants… Je… J'ai… Il s'arrêta net : "j'ai mon copain qui y est allé", oui c'est ce qu'il s'apprêtait à dire. Il se mordit la lèvre inférieure, se reprenant en secouant un peu la tête. Mes amis. Mes amis y étaient allés pour les vacances… Et apparemment c'était génial. Il y a de super plages, là-bas, et il y fait plus chaud. Enfin, je pense que ça te paraîtra un peu fade à côté d'Alola.»

Un grand sourire étira ses lèvres ; il dévisagea un instant Morgan, qui jetait de temps à autres des coups d'œil embêté à sa main droite, trafiquant son bandage qui était de plus en plus dans un piteux état. Oliver laissa échapper un petit rire et sans le prévenir, prit sa main et la ramena sur ses genoux. Doucement, il retira la bande, découvrant une compresse quelque peu pliée. La blessure avait commencé sa guérison ; d'énormes croûtes noires s'étendaient désormais sur la plaie, encore un peu suintantes par endroit. Le Zarbi esquissa une petite grimace, replaçant avec délicatesse la gaze et enroulant convenablement le bandage autour, de façon à ce qu'il tienne bien :


– Voilà ! Tu ne seras plus embêté, comme ça.
C'est mieux non ?

Il passa une main dans ses cheveux, de nouveau un peu nerveux ; peut-être avait-il agi un peu vite ? Sans vraiment lui demander son avis… Il n'aurait pas dû se le permettre, au vu du trouble que Morgan avait présenté quelques minutes plus tôt, pour un seul tout petit contact.
Le bus était enfin sorti de Joliberges et s'était engagé sur une petite route de campagne. Oliver fit mine de s'intéresser à son tour au paysage, et esquissant un grand sourire, s'exclama :


– Mais tu vois, ce que j'aime ici, c'est la variété des environnements. Joliberges est au bord de l'océan, là on passe à un paysage de campagne… Au nord, il y a le mont couronné puis des monts enneigés… C'est vraiment super beau. D'ailleurs tu risques de voir les montagnes tout à l'heure. Elles sont particulières. Vraiment très jolies, très sauvages. J'espère vraiment que Sinnoh te plaira. Il hésita un peu avant de continuer, d'une voix moins assurée.
Ça me rendrai triste qu'un gars aussi sympa que toi se sente mal dans ma région préférée. Tu comprends ?» [/center]
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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptySam 10 Aoû - 23:09

You have to keep breaking your heart until it's openJoliberges - intérieur du bus
Morgan
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Le roulement du bus est régulier, apaisant. Contrairement à la plupart des routes d'Alola plutôt tortueuses, celles de Joliberges sont lisses et relatives droites. De temps en temps, le bus prend un virage mais c'est à peine si Morgan s'en rend compte, alors que les navettes d'Ekaeka sont bien plus rigides. Les sièges sont d'ailleurs bien plus confortables, plus moelleux. Pour peu, le Lougaroc serait capable de s'endormir, bercer par le rythme de la route. D'ailleurs, il suffit que le bus passe les portes de Joliberges pour que les routes changent et deviennent un petit peu plus larges, tandis que s'étend par delà l'asphalte champs et prairies. Les maisons se raréfient, sont de moins en moins mitoyennes. Parfois, une seule habituation est perdue au milieu d'un jardin immense, ou une unique et ridicule cabane se tient au milieu d'un champ de blé. Un paysage qui lui rappelle sans mal sa petite île de Mele-Mele, et plus particulièrement le village de Lili'i, dans lequel la plupart de ses camarades de classe vivait. Là-bas, les maisons sont presque toutes individuelles et jouissent d'un bel écran de verdure. Rien à voir avec les maisonnettes construites les unes à côté des autres dans son village à la Colline Dicarat. Si Morgan se perd un instant dans les souvenirs, il se reprend bien vite alors qu'une légère secousse – sûrement due à une crevasse sur la route – fait légèrement trembler le bus.

Morgan s'arrache alors à la contemplation de l'extérieur, glissant plutôt un regard en direction d'Oliver. Il semble étrangement perturbé et le rouquin se demande si cela est due à sa main qu'il a saisit précipitamment. L'action s'est faite dans un réflexe total, dans la moindre arrière-pensée. Cela dit, le contact n'était pas désagréable, malgré la paume légèrement froide du Zarbi. Si Morgan s'était écouté, il l'aurait sûrement prolongé – mais il ne voulait pas embarrasser Oliver. Ainsi la décision la plus sage à ses yeux fut de le lâcher le plus tôt possible, pour ne surtout pas lui paraître impoli. Pourtant, ce n'est pas grand chose, en soi. Mais pour le Lougaroc, c'est un contact assez particulier, presque intime, comme il a rarement eu la chance de connaître. C'est pourquoi il ne peut se permettre de prolonger ce contact. Et puis, peut-être que le Zarbi ne veut pas que les autres passagers du bus pensent certaines choses les concernant. Ce que le rouquin comprend parfaitement, parce que ce serait assez gênant. Cela dit, il est sûr que son geste n'a pas échappé à certaines personnes, le bus étant quasiment plein. Pourtant, personne ne semble faire vraiment attention à eux, les yeux rivés sur leur téléphone portable ou le nez plongé dans un roman. Au moins, c'est déjà rassurant – Morgan déteste être dévisagé par des inconnus un peu trop curieux.

De crainte qu'un silence gênant s'installe entre eux, le Lougaroc décide d'engager la conversation en parlant de Rivamar. Puisqu'il s'agit de leur destination, il est bien évidemment curieux d'en savoir un petit peu plus. Ce qu'il a pu lire dans le magazine chez Oliver ou même ce qu'il a pu entendre depuis son arrivée à Sinnoh ne lui permet pas vraiment de bien visualiser la ville. Ainsi compte-t-il sur son camarade pour allumer sa lanterne.

Non, pas du tout ! Ça va être ma première fois. Et oui, c'est hyper touristique à ce qui paraît, avec beaucoup de camping, d'hôtels, de restaurants… Je… J'ai… Il marque une pause, visiblement troublé. Mes amis. Mes amis y étaient allés pour les vacances… Et apparemment c'était génial. Il y a de super plages, là-bas, et il y fait plus chaud. Enfin, je pense que ça te paraîtra un peu fade à côté d'Alola.

Loupé, ce n'est malheureusement pas Oliver qui va satisfaire sa curiosité … d'ailleurs, il vient même l'attiser, mais à propos d'autre chose. Pourquoi ce moment d'hésitation avant de parler de ses amis ? Y a-t-il certaines choses qui le troublent ? Des souvenirs qui le hantent ? Si Morgan ne compte pas le questionner par respect, il n'en reste pas moins curieux. Cela dit, il comprend parfaitement que le brun ne lui dise pas tout. Ils ne sont pas assez proches, pas assez intimes pour se livrer à des confessions si tôt. Alors le Lougaroc respecte ce que le Zarbi désire passer sous silence et se contente des maigres informations concernant Rivamar. En effet, pour un natif des îles, il est probable que Rivamar ne lui pète pas aux yeux comme d'autres personnes originaires des capitales ou des régions montagneuses. Cependant, il n'en reste pas moins très intéressant de découvrir une ville pareille. Si Ho'ohale, sur l'île d'Akala, se targue de posséder des hôtels immenses et des plages splendides, Morgan se demande jusqu'à quel point ça peut être différent. Quelles autres différences peut-il encore y avoir entre Sinnoh et Alola ? Cela peut sembler bien curieux, mais le rouquin est sincèrement intéressé par cette comparaison de paysage, de culture, de population. Il sait évidemment que l'archipel est moins peuplé, mais jusqu'à quel point ? Rivamar est-elle plus ou moins animée que Féli-Cité ? Les mentalités sont-elles différentes, d'une ville à une autre ? Des questions auxquelles il a bien hâte de trouver réponses …

Soudain, Oliver prend doucement la main blessée de Morgan dans la sienne, la déposant délicatement sur ses genoux. Il défait alors la bande, replace la gaze sur le début de croûtes noires puis refait correctement le bandage, s'assurant que le tout tienne bien. Le Lougaroc se sent légèrement rougir, appréciant sincèrement le geste. Il a bien essayé de le refaire seul ce matin mais … ce n'est pas avec sa main gauche qu'il allait faire des miracles. Il se demande même comment il est parvenu à garder la gaze à peu près au dessus de la plaie. Certes, Morgan aurait du demander de l'aide, l'aubergiste aurait très sûrement accepté de lui refaire le pansement mais … la fierté d'un Lougaroc, c'est quelque chose. D'autant plus que le rouquin ne tenait pas vraiment à ce qu'elle constate l'étendu des dégâts. Morgan n'est pas vraiment fier des circonstances de cette blessure alors moins il en parle, mieux il se porte. Evidemment, il a eu droit à quelques questions, mais il a seulement prétendu s'être fait mal en vaquant au port. Sûrement l'aubergiste n'y a-t-elle pas cru un mot, mais au moins elle a eu l'intelligence – ou plutôt la gentillesse – de ne pas trop insister. Morgan n'est pas le genre à mentir en temps normal, mais pour une fois, il a eu peur d'être honnête. En espérant qu'il ne continue pas sur ce chemin …

Quelque peu gêné, mais sincèrement ravi et redevable, Morgan sert un petit sourire de gratitude à Oliver lorsque ce dernier lui libère finalement la main. Il se perd même dans la contemplation de son bandage pendant un court instant, soudain bien plus confortable comme ça. Heureusement, depuis la veille, il a déjà bien entamé la cicatrisation et bouger ses doigts n'est plus aussi douloureux. Tenir sa brosse à dent a été moins difficile que ce qu'il avait cru même s'il lui est encore laborieux de manipuler ses couverts sans grimacer. Mais son type roche se chargera de lui-même de le rétablir dans les meilleurs délais. Et puis, étant donné les soins prodigués par Oliver, le tout devrait disparaître sans même laisser de trace. Du moins, Morgan l'espère-t-il sinon cela risque d'être assez compliqué, pour son travail. La veille, il a utilisé le téléphone de l'auberge pour prévenir son employeur de sa situation et ce dernier n'a pas semblé ravi pour deux sous. Morgan espère seulement qu'il acceptera encore de lui accorder quelques contrats, sinon ses maigres économies vont fondre comme neige au soleil. Mine de rien, même si une auberge de jeunesse reste moins cher qu'un hôtel ou un appartement, cela présente tout de même un sacré budget. Le Lougaroc a beau ne pas prendre tous les repas, la note monte très vite et il est hors de question qu'il demande une baisse de prix à l'aubergiste. Elle a besoin de faire tourner sa maison, après tout. A lui de se débrouiller pour gérer son argent et s'assurer un toit au dessus de la tête.

Mais tu vois, ce que j'aime ici, c'est la variété des environnements. Joliberges est au bord de l'océan, là on passe à un paysage de campagne… Au nord, il y a le mont couronné puis des monts enneigés… C'est vraiment super beau. D'ailleurs tu risques de voir les montagnes tout à l'heure. Elles sont particulières. Vraiment très jolies, très sauvages. J'espère vraiment que Sinnoh te plaira. Ça me rendrai triste qu'un gars aussi sympa que toi se sente mal dans ma région préférée. Tu comprends ?

Morgan opine aussitôt du chef, comprenant parfaitement le chemin de pensée d'Oliver. Par contre, ça lui fait vraiment bizarre d'être considéré comme « un gars sympa » malgré le fiasco de la veille. Le fait que Oliver ne lui en tienne pas rigueur le touche sincèrement, bien plus même qu'il ne veut vraiment se l'avouer. C'est pourquoi Morgan ne peut s'empêcher de lui sourire, découvrant une petite ligne de dents parfaitement blanches. C'est rare de lui arracher des sourires aussi francs, ceux qui montrent les dents et étirent les joues, qui créaient des fossettes au niveau du menton. En tout cas, le Lougaroc a désormais bien hâte d'arriver à Rivamar – et même de pouvoir apercevoir les fameuses montagnes dont vient de lui parler Oliver. Depuis son arrivée, Morgan s'est contenté de quelques petites rues de Joliberges – enfin, surtout du port – et de quelques bars ou restaurants de Féli-Cité pour le travail. Rien de plus. Il n'a pas osé pousser son exploration trop loin seul. D'autant plus que son principal objectif était de récolter de l'argent – et c'est toujours le cas, d'ailleurs. Mais … avec un peu de chance, Oliver acceptera de l'emmener visiter d'autres endroits ? S'il ne connaît peut-être pas Sinnoh par cœur, il en sait forcément plus que Morgan. Et voyager à deux est bien plus intéressant que tout seul – surtout en si charmante compagnie. Cela dit, il ne faut pas faire des plans sur la comète. Le Lougaroc doit déjà voir comment cette journée va se dérouler – en espérant que tout se passe pour le mieux, évidemment. Bien que Morgan soit persuadé que tout sera passera très bien.

Bien curieux de pouvoir apercevoir ces fameuses montagnes, le Lougaroc colle de nouveau son visage sur la vitre. Mais il n'y a que des champs aux alentours – quelques paysans sont même au volant de tracteur ou de moissonneuse-batteuse, profitant de la fraîcheur du matin pour s'adonner à leurs besognes. Petit à petit, une forêt se profile à l'horizon, de hauts arbres dressant fièrement leurs têtes vers le ciel. Il aperçoit même un lac au sud, sa surface scintillante reflétant les rayons du soleil. Morgan ne saurait dire à quelle distance il se trouve, mais il semble prêt et loin à la fois. Il se rappelle alors de ses cours d'histoire au lycée. Sinnoh compte en effet trois lacs très importants, où vivaient Créfollet, Créhelf et Créfadet, respectivement l'être de l'émotion, l'être du savoir et l'être de la volonté. Évidemment, il y a peut de chance qu'ils y vivent encore – à moins que leur être profond ne reste lié à leur lac. Cela dit, ce n'est pas différent des quatre Gardiens d'Alola, Tokorico, Tokopisco, Tokotoro et Tokopiyon. Chacun d'entre eux possèdent un temple attitré sur leur île respective mais Morgan doute bien qu'ils y demeurent encore. Après le Grand Changement d'Arceus, les légendaires ont eu droit au même traitement que les autres Pokémon. Sûrement ont-ils choisi, eux aussi, de se fondre dans la population pour mener une vie plus banale, plus mortelle. Ce ne sont cependant que de simples théories, car Morgan n'a jamais poussé son audace jusqu'à mettre les pieds dans un des temples sacrés d'Alola. Qu'est-ce qu'il aurait à y faire, de toute façon ?

Dis, ce lac qu'on aperçoit là-bas, c'est l'un des lacs majeurs de Sinnoh ? Je sais qu'il y a trois grands lacs abritant autrefois Créfollet, Créhelf et Créfadet, mais j'avoue avoir complètement oublié leurs localisations.

Morgan n'a jamais été un élève très attentif, et cela se prouve. Cependant, il est soudain bien curieux de rattraper ce temps perdu, d'autant plus qu'il se doute que Oliver connaît très bien les légendes de Sinnoh. Le récit risque donc d'être passionnant, bien que le lac ait déjà disparu de leur champ de vision, le bus s'engageant finalement dans la petite forêt menant jusqu'à Littorella. D'ailleurs, le panneau de la ville apparaît très rapidement, suivi des premières petites maisons. Cette ville a l'air vraiment plus petite encore que Joliberges et le rouquin ne doute pas un instant de son calme, bien qu'il aperçoit quelques gamins courant après une balle, sous les regards amusés de leurs mères. Tous les enfants se figent lorsque le bus s'engage dans la ville, ne reprenant leur jeu qu'une fois l'engin passé – une règle de sécurité que leurs parents ont du leur répéter inlassablement jusqu'à ce qu'ils obéissent parfaitement. C'est pour leur bien après tout – un accident est si vite arrivé …

Ici c'est Littorella, alors ? C'est très pittoresque. Ca me rappelle Lili'i, à Alola. Selon certains points de vu, Sinnoh et Alola ne semblent vraiment pas si différente !

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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyLun 12 Aoû - 0:21
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Le bus se faufilait déjà entre les arbres, de plus en plus nombreux, roulant sur un petit chemin récemment aménagé. Sa course dans la campagne de Sinnoh avait un petit quelque chose d'agréable, de reposant. Oliver bâilla à nouveau, prêt à s'endormir dans le creux moelleux de son siège. Il secoua la tête un instant pour chasser le sommeil qui alourdissait ses paupières et manquait de le faire tomber dans un état de somnolence.
Ses derniers mots lui ont fait monter le rose au joue sans qu'il ne s'en rende compte. Il était vraiment honnête, sur ce coup-là : ce serait tellement dommage que Morgan n'apprécie pas sa région à juste valeur ! Le Zarbi était persuadé que Sinnoh était la plus belle du monde, la plus riche autant en paysages qu'en légendes et culture. Bon, certes Alola était considérée comme un petit paradis, mais c'était surtout grâce à son climat très attractif et ses plages immenses… Au fond, ici aussi, il y avait des plages ; seulement, les températures étaient beaucoup élevées.
En fait, en déclarant qu'il serait triste de le voir détester Sinnoh, il lui disait implicitement qu'ils avaient encore des choses à vivre tous les deux ; qu'il ne voulait pas le voir partir… Son attachement s'exprimait ainsi, par de petites phrases lancées à l'improviste, chargées de sentiments positifs et de petits plans sur la comète.
Un joli sourire vint se loger sur ses lèvres : cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. Aussi léger. Au moins depuis sa remise de diplôme, dont la joie avait été ternie dans la soirée. Mais il ne voulait plus penser à tout ça ; oublier Ariel, passer à autre chose ne serait-ce que le temps d'une journée. Profiter… Arriver à Rivamar, découvrir, apprécier, bien se marrer avec Morgan. Peut-être remplacer leur première rencontre, dessiner à deux quelque chose de mieux, de plus présentable.
Il ferma les yeux un instant, appréciant un instant cet état d'euphorie qui l'envahissait, côtoyant cette pierre qui peser encore lourd sur son estomac. Ce mal de ventre, cette nausée, il ne la voyait pas vraiment d'un mauvais œil. Au fond, c'était le signe que la compagnie du Lougaroc lui plaisait. Lui plaisait un peu trop même. C'était le signe qu'il s'était engagé sur un nouveau chemin, plus lumineux que les autres.
Et tout d'un coup, il n'avait plus peur. Il se laissait aller à ses sentiments, se disait que tout se passerait bien, qu'il valait mieux prendre les choses comme elles venaient…

Il leva les bras au ciel, ses doigts faisant mine d'atteindre la toit du bus, et laissa échapper un soupir d'aise avant de s'adosser confortablement à son siège. Son regard se posa de nouveau sur le joli visage de son petit compagnon. Le soleil filtrait désormais par la fenêtre et sublimait la couleur laiteuse de sa peau. D'un blanc pur, très beau ; de profil, ses longs cils grenats étaient du plus bel effet.
Morgan hochait la tête, approuvant ses propos, lui montrant qu'il avait compris. Tout compris ? Peu importait, au fond ; les choses deviendraient plus claires au fur et à mesure. Surtout, ne pas les brusquer, seulement se laisser emporter par ce destin qui les avait réuni.
Son cœur rata un battement lorsque le garçon esquissa rien que pour lui le plus beau de ses sourires, en guise de réponse. Le sien s'intensifia, éclatant de sincérité. Les yeux noirs d'Oliver parurent attraper un rayon de soleil et le garder prisonnier dans la profondeur de leurs ténèbres.
Oui, vraiment : ce serait une superbe journée. Il avait confiance…
Et avec un peu de chance, il réussirait à organiser autre chose le lendemain. Quoi au juste ? Oh, il ne savait pas encore… À moins que… À moins que Morgan accepte de venir avec lui à cette soirée ?
L'idée lui plut beaucoup. Ça l'aiderait à se contrôler, se raisonner : il ne boirait pas beaucoup, profiterait de la fête à ses côtés, le présenterait à ses plus proches amis… C'était vraiment un super plan, qui aiderait également le Lougaroc à se socialiser, faire son plein de connaissances sur Féli-Cité. Quoi de mieux pour tuer la solitude ? L'étouffer dans son œuf et l'empêcher d'exploser à nouveau ?

Le rouquin avait désormais le nez quasiment collé à la vitre, observant avec beaucoup d'attention les paysages qui défilaient, tous différents, tous présentant quelque chose de nouveau.
Les adolescents à l'arrière du bus piaillaient avec le même enthousiasme que toute à l'heure ; alors que dans d'autres circonstances Oliver n'aurait sans doute pas supporté ce brouhaha permanent, il se surprit cette fois-ci à le trouver agréable, presque entraînant.
Gardant le silence, il se plongea lui aussi dans la contemplation de la nature extérieure ; le bus venait d'entrer sur une piste de terre, un peu caillouteuse, qui rendait le trajet plus mouvementé. Désormais, les arbres devenaient de plus en plus épais… Ils s'enfonçaient dans un petit bois, très joli, très calme ; le Zarbi chercha un instant dans ses souvenirs pour savoir s'il avait déjà mis les pieds par ici… Sans doute. C'était certainement le bosquet qui séparait Joliberges de Littorella…
Au loin, entre les tronc d'arbres on pouvait distinguer une étendue bleutée, scintillant à la lumière du soleil.
Le lac prit un tournant, débouchant dans une jolie clairière, plus dégagée qui laissa apercevoir un immense lac avec un mystérieux amas rocher au contre. Des installations semblaient avoir été construites autour ; sans doute des maisons de pêcheurs, un ou deux hôtels, une petite réserve naturelle… 
Les yeux d'Oliver se mirent à briller : il connaissait bien cet endroit, même s'il n'y avait mis qu'une seule fois les pieds, sans pour autant visiter le site en profondeur : le Lac Vérité, toujours magnifique.
Cet endroit était emprunt de mythes et légendes, très souvent visité par des touristes venant du monde entier, pupille du coin.

Le Zarbi dévisagea Morgan, qui semblait lui aussi avoir remarqué cette immense étendue d'eau qui se dessinait jusqu'à l'horizon.
Après quelques minutes de contemplation, la voix du garçon vint caresser les oreilles du brun, qui ne put retenir un petit sourire ravi ; Oliver aimait beaucoup étaler sa science, raconter des histoires aux gens, et le Lougaroc venait de lui en donner la possibilité :
« Dis, ce lac qu'on aperçoit là-bas, c'est l'un des lacs majeurs de Sinnoh ? Je sais qu'il y a trois grands lacs abritant autrefois Créfollet, Créhelf et Créfadet, mais j'avoue avoir complètement oublié leurs localisations.
L'hybride aux cheveux ébènes hocha vivement la tête, avant de répondre sans trop attendre, excité à l'idée d'expliquer toute l'étendue symbolique de ce lieu qu'il affectionnait tant :
– Exactement ! Comment tu le sais ? On vous l'apprend à Alola ? s'exclama-t-il sur un ton sincèrement impressionné. Celui-ci, on l'appelle le Lac Vérité ; il est vraiment magnifique, par vrai ? Autrefois, il abritait Créfollet, l'être de l'émotion. Celui qui enseigna aux hommes la beauté des sentiments… La joie, la tristesse, la colère… L'amour. Son regard devint l'espace d'une fraction de seconde plus insistant, lourd de sens. En son centre, il y a une caverne très mystérieuse, où est creusée la localisation d'un autre Lac. Je ne sais plus lequel…

Il marqua un petit silence, se laissant aller à la contemplation du paysage ; le bus venait de s'extirper du bois. Désormais, le lac s'étendait de tout son long, s'offrant à eux en un magnifique spectacle.
– En tous cas, Créfollet et ses frères ont toujours été connectés entre eux, d'après la légende… Tout comme leurs grottes. Tu peux trouver le Lac Savoir aux abords de Frimapic, tout au nord, et le Lac Courage aux alentours de Verchamps… Juste à côté de Rivamar, en fait ! On pourra aller y faire un sauf si ça t'intéresse. »
Un clin d'œil à destination de Morgan vint clôture le moment culture. Oliver était bavard en temps normal quand il se sentait bien avec quelqu'un… Encore plus quand on le lançait sur ses sujets préférés !
Des oreilles curieuses s'étaient par ailleurs sans doute tendues autour d'eux, écoutant avec attention ses explications. Oh, il aurait pu dire beaucoup plus de choses… Il connaissait ces histoires par cœur ; comment Créhelf, être du Savoir serait capable d'effacer la mémoire de quelqu'un en le regardant dans les yeux… Comment les Crés, une fois réunis, pourraient d'après la légende servir à contrôler la puissance de Dialga, Palkia… La Chaîne Rouge. C'était un mythe ancien.
Mais le Zarbi avait trouvé préférable de s'arrêter là dans ses explications. Pas besoin de noyer Morgan sous une tonne d'informations… Peut-être un autre jour ? Peut-être jamais. Peu lui importait finalement.
Il désirait seulement avoir répondu en bonne et due forme aux interrogations de son camarade ; le rendre heureux, le satisfaire était son seul et unique but, aujourd'hui.

Le bois venait de laisser place à une forêt plus dense, s'étendant jusqu'au lac et au-delà. Heureusement, le car coupa le fromage, empruntant un chemin rapide qui vit bien vite apparaître quelques maisons, dont certaines en ruines, particulièrement pittoresques. Le sentier redevint une route solide, bétonnée. Des toits se profilaient désormais à l'horizon, éclairés par un soleil de plus en haut dans le ciel.
Littorella. Le célèbre professeur sorbier y avait un jour habité, il y avait de cela plus de deux siècles… Ses recherches avaient été décisives, marquant un grand bon dans la science moderne. Oliver possédait dans sa chambre un exemplaire d'un de ses livres, dans une langue parfois difficile à lire… Il l'avait lu une fois, avec beaucoup de difficulté et pensait ne pas en avoir retenu grand chose… Bon. Ce n'était pas bien grave, au fond. Sans doute quelques détails étaient restés.
Le panneau annonçant la petit ville fut dépassé prestement par le bus qui s'engagea dans l'avenue centrale, passant devant un superbe bâtiment, absolument immense qui n'était autre que le fameux laboratoire Pokémon. Plus loin, il y avait une petite place avec des fontaines…
Les maisons étaient drôlement jolies, très typiques, assez petites et ramassées, collées les unes contres les autres… Des enfants jouaient au foot sur la route pavée. Il se rangèrent sur les trottoirs, regardant tranquillement le car faire son petit bout de chemin entre les maisons.
Semblant pris de nostalgie, Morgan se tourna vers le Zarbi, partageant avec lui ses conclusions et petites comparaisons :
« Ici c'est Littorella, alors ? C'est très pittoresque. Ca me rappelle Lili'i, à Alola. Selon certains points de vu, Sinnoh et Alola ne semblent vraiment pas si différente !
Les lèvres pâles d'Oliver s'étirèrent un un petit sourire qui confirmait les dires du rouquin. Il avait vu de nombreuses photos d'Alola, notamment quand ses parents avaient décidé d'aller y passer des vacances – projet qui avait fini au fond d'un placard.
– Sinnoh et Alola ont quelques points communs assez marquants, oui. J'ai vaguement entendu parler de Lili'i – excuse la prononciation, s'il-te-plaît – ; en fait, j'ai surtout vu des photos. C'est super mimi, comme village… Et c'est vrai que le petit côté intimiste de Littorella peut te le rappeler. Même si ce sont des styles complètement différents.
Il bâilla à nouveau, laissant perler de petites larmes au coin de ses yeux qu'il essuya d'un revers de manche. Tirant son portable de sa poche, il jeta un nouveau coup d'œil à l'heure qui défilait à une vitesse effrayante.
– Déjà huit heures moins dix. C'est fou comme le temps passe vite ! Bon. Dans dix minutes, on est à Féli-Cité. La gare est juste à côté d'un arrêt, on n'aura qu'à se dépêcher un peu et tout ira bien. »
Son ton se voulut rassurant : leur timing était parfait. Tout allait comme sur des roulettes… Plus qu'à espérer qu'il n'y aurait pas trop de monde pour remonter jusqu'à la ville lumière…

Bien heureusement, le destin sembla leur sourire : la route était particulièrement dégagée – un miracle à cette heure de pointe – ; seules quelques voitures filaient à tout vitesse vers la ville, qui se profilait au loin. Ses grattes-ciels bourrés d'écrans s'élevaient dans l'étendue bleue quelque peu nuageuse de ce début de matinée.
Appuyant son coude contre les accoudoirs de son siège, Oliver écrasa sa joue contre sa paume, reposant sa tête pour observer d'un air blasé la capitale de Sinnoh. Un instant, ses yeux perdirent cette lumière accumulée tout au long du trajet.
C'était vraiment moche, d'ici. Après cette parenthèse féérique de vingt minutes, retomber sur un milieu citadin était assez déprimant.
Il fit part de ses pensées à Morgan sur un ton plutôt sarcastique :

« Bah tu vois… Passer d'un paysage de campagne, avec de jolis arbres, un lac magnifique à… Ça, ça me donne envie d'aller vivre en ermite tout en haut du Mont Couronné. Il se mit à rire joyeusement, se redressant un peu, une drôle d'idée lui traversant l'esprit. Ça me rappelle cette histoire… Je sais pas si t'en as entendu parler, mais c'est souvent connu des dresseurs. Y'aurait un gars que aurait vécu des années tout en haut du Mont Argenté à Kanto pour entraîner ses Pokémons… T'imagines la folie du mec ? Enfin, au moins il savait ce qu'il voulait… Ah, mince. Je sais plus comment il s'appelle ce type. C'était il y a très longtemps… »

Ils n'eurent pas le temps de s'épancher sur ce sujet – des plus intéressants, convenons-en – car le bus pénétra bien vite dans Féli-Cité, un moment bloqué par des bouchons qui firent monter l'angoisse dans la gorge du Zarbi, jetant des coups d'œil réguliers à l'heure qu'affichait son téléphone. Huit heures. Huit heures cinq… Huit heures huit…
Aaah ! Enfin ! La circulation se remit en marche, assez pour leur permettre de quitter ce maudit bus à huit heures douze et des poussières.
Le stress avait gagné le petit cœur d'Oliver qui s'était mis à battre très fort, très vite dans sa poitrine. Ils avaient très exactement huit minutes devant eux pour rejoindre la gare, valider leurs tickets, atteindre le quai et monter dans leur train. Autant dire que les quelques secondes qu'il perdraient à tergiverser étaient vraiment, vraiment très précieuses. Le timing parfait, c'était raté !
À la hâte, Oliver sortit les billets de la poche avant de son sac, les serrant fort dans sa main gauche.

« Morgan ! On doit se grouiller sinon on va le rater ! Go ! »
Sans réfléchir, tickets dans une main, il agrippa celle de Morgan dans l'autre, l'entraînant dans sa course folle sur une des plus grandes avenues de Féli-Cité. Les gens se retournaient sur leur passage, certains pestant et les insultant, momentanément bousculés.
Le Zarbi répétait des "pardon", "désolés" à la chaîne, gardant la main du Lougaroc bien serrée dans la sienne pour ne pas le perdre dans la foule citadine.
Finalement, il arrivèrent devant la gare. S'arrêtant complètement essoufflé, Oliver lut une énième fois l'heure sur son portable : Huit heures seize. Le train partirait au plus dans cinq ou six minutes. Il devint livide :

« Ok ! On est dans la merde ! Surtout, tu me suis. Et normalement, on peut y arriver… Mais ça va être limite !»
Se ruant sur les portes automatiques, Oliver observa l'espace de quelques secondes le panneau d'affichage, cherchant le quai de leur train. Un fois le numéro en tête, il se précipita vers les bornes de validation, fit composter leurs billets à une vitesse grand V et s'empara à nouveau de la main du rouquin, s'excusant à demie-voix au passage, pour s'engager dans le labyrinthe des voies et quais qui s'offrait à eux.
Après une énième course folle dans les escaliers, ils arrivèrent à bon port.
Le train était déjà arrivé, prêt à partir. Le contrôleur qui se tenait à une porte leur fit signe de se dépêcher. Aussi, complètement crevés, les deux garçosn se hâtèrent difficilement jusqu'à lui et entrèrent dans le premier wagon rouge comme des tomates, crachant littéralement leurs poumons.

Oliver laissa échapper un long et profond soupir, vraiment soulagé : ouf ! À une minute près, c'était cuit !
Il dévisagea Morgan avec un pauvre sourire fatigué avant de se rendre compte qu'il lui tenait toujours fermement la main ; il la libéra enfin, passant la sienne dans ses cheveux en bataille :

« Franchement, on a géré ! Désolé pour tes pauvres petits doigts… Je… J'étais obligé, sinon…… Pardon, vraiment. Il s'avança dans les rangs de sièges, déjà bien occupés, jusqu'à tomber sur un îlot de quatre fauteuils : une grand-mère et sa petite fille étaient assises en face de deux places vides.
On se met ici ? – Bonjour Madame… »
Le Zarbi n'attendit pas la réponse du Lougaroc, se laissant tomber sur le siège près de la fenêtre, les yeux fermés, le souffle court.
Bon… Ça aurait pu être plus facile… Mais mission accomplie ! En route pour Rivamar !

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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyLun 12 Aoû - 13:46

You have to keep breaking your heart until it's openJoliberges - intérieur du train
Morgan
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Pour être totalement franc, Morgan n'a jamais été un grand adepte de mythes et de légendes. Pourtant, elles foisonnent dans ce monde et sont transmisent depuis des générations et des générations. Néanmoins, dans son Clan, ce genre d'histoires appartiennent au passé, à un temps révolu. Ainsi, tout ce qu'il a apprit concernant les mythes d'Alola, c'est par le biais d'un professeur très passionné qu'il avait au lycée. Il se perdait souvent dans ses histoires, dérivant de la leçon classique pour embarquer ses élèves dans un tout autre univers. Il lui arrivait souvent de parler des autres régions, bien évidemment, mais ses connaissances n'étaient malheureusement pas aussi étendus. Il se contentait des rares ouvrages demeurant dans la bibliothèque de Malié, qui ne proposaient malheureusement pas autant d'informations qu'il l'aurait voulu. Néanmoins, le peu qu'il a pu apprendre à ses élèves a suffit pour que Morgan se rappelle des trois légendaires et de leurs lacs. Bien évidemment, il sait aussi que, selon certaines théories, Sinnoh serait la première région a avoir été créé par Arceus juste après sa naissance, faisant d'elle un endroit chargé d'histoires et de mythes en tout genre. Ce n'est donc pas si étonnant qu'elle intéresse autant les historiens et les archéologues. Sûrement y a-t-il encore de nombreux mystères enfouies dans la roche du Mont Couronné ou dans les profondeurs des lacs …

Sa curiosité piquée, Morgan n'a pas pu s'empêcher de questionner Oliver. Après tout, il lui a bien dit avoir fait des études en archéologie et en histoire des langues anciennes, non ? Il est donc bien placé pour lui raconter quelques petites histoires sur ces fameux lacs. Après tout, quitte à résider à Sinnoh, autant s'enrichir de ses légendes et ses cultures. Le Lougaroc sait qu'il n'a absolument rien d'un historien et que ses propres connaissances sont très limitées, mais il n'est jamais trop tard pour apprendre. D'autant plus que tout cela l'intéresse sincèrement … tant qu'Oliver ne rentre dans trop dans les détails non plus. Malheureusement, Morgan peut difficilement avaler des quantités d'informations à la fois donc si le Zarbi le noie sous des tonnes et des tonnes d'explications, le rouquin risque de n'en retenir qu'une petite moitié. Ce n'est pas vraiment qu'il souffre de souci de concentration ou quoi que ce soit de cet acabit mais il n'a tout simplement pas la mémoire suffisamment performante pour encaisser autant de choses à la fois. Ce qui explique sûrement pourquoi il n'était pas une flèche à l'école … les professeurs se contentaient de lâcher des explications et des informations les unes après les autres, sans lui laisser le temps de tout assimiler. Même s'il n'avait pas été viré du lycée pour passer son bac, il est certain qu'il ne l'aurait pas eu, de toute façon.

Les yeux brillants, le Lougaroc se tourne donc vers Oliver afin de lui attribuer toute son attention. Ce dernier ne perd d'ailleurs pas une seconde, hochant vivement la tête et se hâtant de lui répondre :

Exactement ! Comment tu le sais ? On vous l'apprend à Alola ? Celui-ci, on l'appelle le Lac Vérité ; il est vraiment magnifique, par vrai ? Autrefois, il abritait Créfollet, l'être de l'émotion. Celui qui enseigna aux hommes la beauté des sentiments… La joie, la tristesse, la colère… L'amour.  En son centre, il y a une caverne très mystérieuse, où est creusée la localisation d'un autre Lac. Je ne sais plus lequel…
J'avais un professeur d'histoire passionné de mythes et de légendes. Il a donc essayé de nous apprendre le peu qu'il savait concernant Sinnoh. Malheureusement, Alola ne possédait pas énormément d'ouvrages sur la question, jusqu'à sa réouverture au monde. Morgan semble réfléchir un instant, puis hoche la tête : Mais oui, le Lac Vérité est magnifique, et il doit l'être encore plus de près. Je me demande si Créfollait y vit encore …

L'être qui enseigna aux hommes les sentiments, hein … Morgan jette un nouveau regard au lac qui disparaît petit à petit de son champ de vision. Un petit quelque chose semble remuer dans ses entrailles, alors que sa tête pivote d'elle-même en direction d'Oliver. Il est si passionné … le voir parler des légendes de Sinnoh avec autant d'entrain le rend sincèrement irrésistible. Détournant le regard, Morgan se mord la lèvre inférieure, luttant contre ses propres pensées grotesques. « Ecoute-le, ne te laisse pas distraire! se répète-t-il en boucle dans son esprit tandis le Zarbi lui donne la localisation des autres Lacs. Et quel hasard, le Lac Courage se trouve tout près de Rivamar ! Pourquoi ne pas aller y jeter un œil? Cela pourrait être intéressant. Et puis, si c'est pour revoir l'adorable minois passionné de Oliver, ça en vaut la chandelle ! C'est alors que Morgan aperçoit quelques mines curieuses regardant dans leur direction, visiblement ravies d'avoir assister à ce petit moment d'histoire. Le Lougaroc ne peut retenir un petit sourire amusé. Oliver ferait assurément un excellent professeur, parce qu'il a un discours très passionnant. Morgan ignore s'il s'agit là d'un choix de carrière auquel le Zarbi a envisagé, mais il devrait sincèrement y réfléchir, parce qu'il a toutes ses chances. A moins que l'avis du rouquin ne soit biaisé par l'affection toute nouvelle et déjà peut-être trop profonde qu'il lui porte … ? Allez savoir !

En tout cas, les voilà arrivés à Littorella et c'est à un rythme un petit plus lent que le bus traverse les rues, s'arrêtant fréquemment aux nombreux passages piétons. Quelques personnes descendent à l'unique arrêt de la ville, mais personne ne monte, permettant aux passagers actuels de profiter d'un peu plus d'espace. Comme à sa nouvelle habitude, Morgan ne peut s'empêcher une petite comparaison entre Sinnoh et Alola, à laquelle Oliver répond aussitôt :

Sinnoh et Alola ont quelques points communs assez marquants, oui. J'ai vaguement entendu parler de Lili'i – excuse la prononciation, s'il-te-plaît – ; en fait, j'ai surtout vu des photos. C'est super mimi, comme village… Et c'est vrai que le petit côté intimiste de Littorella peut te le rappeler. Même si ce sont des styles complètement différents. Il pousse alors un long bâillement, avant de jeter un coup d'oeil à son téléphone portable. Déjà huit heures moins dix. C'est fou comme le temps passe vite ! Bon. Dans dix minutes, on est à Féli-Cité. La gare est juste à côté d'un arrêt, on n'aura qu'à se dépêcher un peu et tout ira bien.

Morgan se contente de hocher la tête, bien obligé de le croire sur parole. Il ne sait absolument pas où est la gare et encore moins à quoi elle ressemble. Ainsi, tout repose sur Oliver. Le bus quitte finalement Littorella et s'engage sur une route où il peut prendre davantage de vitesse. S'il y a quelques autres usagers roulant avec eux, le trafic est plutôt fluide. Et bientôt, les hauts buildings de la capitale apparaissent à l'horizon, bien moins agréables à regarder que les beaux conifères de la forêt. D'ailleurs, ce nouveau paysage n'enchante guère Oliver, qui contemple ce nouveau paysage d'un air plus que blasé. La joue soutenue par son bras, il est tellement moins charmé par ce décor urbain que même son regard semble s'être éteint. Morgan en vient à pester contre Féli-Cité et son bitume, déjà pressé d'en partir alors qu'il y arrive à peine.

Bah tu vois… Passer d'un paysage de campagne, avec de jolis arbres, un lac magnifique à… Ça, ça me donne envie d'aller vivre en ermite tout en haut du Mont Couronné. Ça me rappelle cette histoire… Je sais pas si t'en as entendu parler, mais c'est souvent connu des dresseurs. Y'aurait un gars que aurait vécu des années tout en haut du Mont Argenté à Kanto pour entraîner ses Pokémons… T'imagines la folie du mec ? Enfin, au moins il savait ce qu'il voulait… Ah, mince. Je sais plus comment il s'appelle ce type. C'était il y a très longtemps…
Oui, ça me dit quelque chose ! Je l'ai lu je ne sais plus où, assez récemment en plus … Dans un livre à l'auberge, je crois. C'était pas … Red ? Ou quelque chose dans ce genre. Un nom bizarre, quoi.

Il faut vraiment avoir un petit vélo dans la tête pour demeurer seul en haut d'une montagne pour entraîner ses Pokémon … Heureusement que ce temps est révolu ! Morgan n'aurait pas supporté devoir subir les caprices d'un humain en quête de gloire. Il est d'ailleurs bien content d'être né hybride dans une région libre, où il ne risquait pas de se faire capturer par qui que ce soit. De nos jours, les dresseurs ne peuvent plus se contenter de jeter une ball à la figure d'un Pokémon pour le capturer, et c'est tant mieux. Quoi que le rouquin ait récemment entendu parler d'une organisation malveillante ayant trouvé le moyen de soumettre les Pokémon malgré leur nouvelle condition … Certains humains sont vraiment prisonniers du passé. Pourquoi s'acharner à vouloir demeurer en haut de la hiérarchie alors qu'ils ne possèdent pas le moindre pouvoir ? S'ils le désiraient, les hybrides pourraient se monter contre les humains et les rayer de la surface de la Terre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Bien sûr, ce n'est pas ce que Morgan souhaite. Lui n'a strictement rien contre les humains, du moment que le respect est mutuel. La preuve, l'aubergiste qui prend si soin de lui est une humaine, et elle ne nourrit aucun dessein à son égard. Elle le traite de la même façon que ses autres clients, sans distrinctions de race. Heureusement qu'ils demeurent des gens aussi bon sur cette Terre, sinon Arceus aurait vraiment du souci à se faire.

La fluidité du trafic fut de courte durée par à peine arrivé aux portes de Féli-Cité, le bus se retrouve coincé dans des embouteillages. Une fanfare de klaxons et de hurlements s'élève alors dans le silence, provoquant aussitôt la mauvaise humeur des conducteurs. Morgan lui même lève les yeux au ciel devant un spectacle si pitoyable tandis que Oliver, stressé, ne cesse de consulter l'heure sur son téléphone. Lorsque la circulation se débloque enfin, il ne faut que quelques instants au car pour atteindre son arrêt et les deux garçons se hâtent de sortir, Morgan prenant petit à petit conscience qu'ils risquent d'être en retard et de rater leur train. Presque paniqué, le Zarbi sort précipitemment les billets de la poche de son sac avant d'aggriper la main de Morgan, l'incitant à le suivre sans perdre une minute de plus. Les voilà donc parti dans une course folle dans les rues de Féli-Cité, bousculant sans le vouloir quelques piétons se dressant sur leur route, Oliver se chargeant des excuses alors que Morgan leur rend leurs regards agacés. Comme si ça ne leur était jamais arrivé, d'être en retard ! L'amabilité, ils ne connaissent vraiment pas, dans cette capitale. Lorsqu'ils arrivent finalement devant la gare, le Zarbi consulte l'heure de nouveau, livide. Finalement, ils n'ont vraiment pas gérer leur timing. Mais qu'à cela ne tienne : quitte à courir, ils l'auront, leur train !

Alors ils se ruent dans la gare, Oliver se perdant un instant dans la contemplation de panneaux auxquels Morgan ne comprend strictement rien. Puis les voilà reparti, le rouquin suivant du mieux possible le rythme de son camarade, son cœur battant si fort dans sa poitrine qu'il l'entend pulser dan ses oreilles. Oliver s'arrête finalement devant une borne, fait valider les tickets, puis repart dans un dédale d'escaliers dans lesquels Morgan manque de louper une marche à chaque fois. Ils débouchent alors sur un quai où un long train est déjà prêt au départ. De la main, un homme leur fait signe de se dépêcher et c'est à une minute près que les deux garçons bondissent finalement dans le wagon, complètement en nage. Morgan se permet même de s'asseoir quelques instant sur les petites marches menant à l'étage supérieur, le souffle court, le front ruisselant de sueur. Bizarrement, il a beaucoup moins froid, d'un coup ! Cette petite course inopinée à au moins eu le mérite de le réchauffer, bien qu'il aurait préféré s'en passer. Cependant, tout est bien qui finit bien. Les voilà à bord du train, en direction de Rivamar, comme ils l'avaient planifié. Quelques heures de route les attendent désormais, leur permettant de récupérer tranquillement de ce sprint inattendu.

Après quelques minutes, Morgan se remet finalement sur ses jambes, suivant Oliver dans le couloir du train pour s'installer sur les sièges. Le Zarbi se laisse finalement tomber sur les premières places libres qu'il croise, saluant une grand-mère et sa petite fille installées sur les sièges en face. Morgan fait de même avant de s'asseoir à nouveau, non content de ce confort bienvenue. Il se permet même de retirer un instant sa basket droite pour masser rapidement son pied endolori, prestant contre les talons qui lui laissent toujours des ampoules. Petit à petit, il reprend son souffle, tirant un mouchoir de son sac pour éponger son front. Ce n'est pas glamour pour deux sous, certes, mais absolument nécessaire ! Heureusement, de petites poubelles sont à disposition et Morgan se hâte de jeter le mouchoir – histoire de politesse. A travers la fenêtre, il constate que le train quitte les quartiers urbains pour déboucher dans un écrin de verdure, paysage bien plus agréable à regarder. En face de lui, la petite fille coiffée de couettes brunes s'amuse à colorier quelques animaux dans un carnet avec ses crayons de couleur, tellement concentrée dans sa tâche qu'elle l'ignore totalement. Ce n'est pas plus mal, dans un sens : Morgan a toujours eu un petit peu de mal avec les enfants …

Nous arrivons dans combien de temps à Rivamar, donc ? Trois heures ? On arrivera un peu avant midi, alors … Je pense qu'on trouvera de quoi manger au festival.

Avec un peu de chance, il pourra se délecter des spécialités de Mele-Mele qu'il aime tant, comme du bœuf séché, du saumon lomi lomi ou encore mieux … du pudding du coco ! Tant de plat qui lui mette l'eau à la bouche, bien qu'il n'ait absolument pas faim pour le moment. Cependant, les plats d'Alola lui manque vraiment et pouvoir s'en délecter de nouveau a de quoi le rendre plus impatient encore. Cependant, de la route les attend encore, alors il va devoir faire preuve de patience. Morgan s'installe donc confortablement dans son siège, découvrant l'intérieur d'un train pour la première fois dans sa vie. Il pensait qu'il sentira beaucoup plus la vitesse et les secousses mais il n'en est rien, le voyage est même plutôt agréable. Les autres voyageurs papotent à voix basse pour ne pas déranger les autres et tous ceux désireux de passer un coup de fil se rendent dans les sas prévu à cet effet. Ce qui rend l'atmosphère agréable, douce, calme. Morgan ne peut d'ailleurs retenir un long bâillement, la fatigue lui retombant violemment dessus après leur course folle. Oliver ne semble pas dans un meilleur état, d'ailleurs … Il se cesse de papillonner des yeux, dans l'objectif certain de chasser le sommeil pesant sur ses paupières. Dans une tentative de rester éveillé, Morgan lance un nouveau sujet de conversation :

Dis, tu as eu des nouvelles de … Max, je crois ? J'espère qu'il ne t'en veut pas par ma faute.

Bon, ce n'est pas le meilleur sujet de conversation qui soit mais … c'est mieux que rien, non ? C'est ça ou un long silence gênant. Oliver étant d'un tempérament bavard, le Lougaroc l'encourage à papoter, histoire de les maintenir éveillés. Et pourtant, au bout d'un petit moment, il sent que son camarade se perd dans sa somnolence, sa tête se penchant légèrement vers l'avant alors qu'il se ne redresse dans une tentative vaine de repousser l'échéance. Finalement, Oliver ne peut lutter plus longtemps et Morgan l'observe alors qu'il s'endort doucement. Son corps bascule alors doucement sur sa droite, venant se caler contre lui. Le Lougaroc ravale difficilement la bile qui lui remonte dans la gorge à ce contact inopiné. La tête du Zarbi repose désormais sur son épaule, mais le rouquin ne peut se résoudre à le repousser. Alors il remue très légèrement pour se caler un peu plus confortablement, libérant davantage son épaule pour que son camarade soit plus à l'aise. Et dans ce silence de plomb, Morgan se sent perdre pied petit à petit. Il tente bien d'observer le paysage, d'admirer les hautes montagnes et les champs immenses, mais rien n'y fait. La seule chose dont Morgan a réellement conscience, c'est que sentir Oliver tout contre lui est vraiment agréable. Et c'est fort de cette pensée qu'il s'endort à son tour, sa tête venant se loger contre le crâne du Zarbi, son nez perdu dans sa belle chevelure corbeau.

Monsieur ….

Une voix de femme retenti dans sa tête, mais Morgan l'ignore. Dans son rêve, il est au sommet de la Colline Dicarat, au bord de la falaise, dominant la mer qui s'étend à l'horizon. L'air marin caresse sa peau et ses cheveux, comme une invitation à le rejoindre, à suivre le vent. Alors il fait un pas en avant, un pas dans le vide, sans tomber pour autant.

Monsieur ….

Morgan marche dans les airs, au dessus du monde, au dessus de l'eau. Le vent glisse dans ses cheveux, les ondule et les caresse. La mer s'étend à perte de vue sous ses pieds nus, et il aperçoit même quelques bateaux de pêcheurs venant tout droit de Poni. Alors il perd un peu d'altitude, se rapprochant de la surface de l'eau pour en caresser doucement l'écume, frissonnant lorsque ses doigts rencontrent l'eau glaciale.

Monsieur !

Morgan ouvre subitement les yeux, dans un sursaut. Face à lui, la petite fille aux couettes l'observe de ses grands yeux bleus. Sa grand-mère se tient à côté d'elle, dans le couloir du train. Le Lougaroc constate alors que ce dernier est arrêté, et que le wagon est déjà vide. La vieille dame lui explique alors qu'ils sont arrivés à Rivamar et qu'elle n'a pas eu d'autre choix que de le réveiller. Le rouquin se confond alors en excuses et en remerciements, se hâtant de prendre Oliver par les épaules alors que la vieille dame et sa petite-fille descendent finalement du train. Ils ont vraiment dormi tout le trajet, l'un contre l'autre ?! Ah, quel embarras. Et le pire dans tout ça, c'est que le Lougaroc ne se sent même pas plus en forme après cette sieste de deux heures, bien au contraire. D'ailleurs, sa nuque lui fait un mal de chien, sa position ne devant pas être la plus confortable qui soit. Mais là n'est pas le souci, il est important de réveiller Oliver et de sortir du train avant que ce dernier ne reparte pour Féli-Cité.

Eh, Oliver, nous sommes arrivés. Allez, réveille-toi !

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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyLun 12 Aoû - 19:21
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
La fatigue ne tarda pas à lui tomber dessus, sans qu'il ne puisse rien y faire. Les yeux un peu rouges, il observa un petit moment l'enfant assise en face de lui, qui crayonnait un livre de coloriage. Elle était drôlement mignonne, avec ses petites couettes, et surtout elle faisait comme s'ils n'existaient pas, tous les deux.
Oliver avait essayé de reprendre son souffle : calmer sa respiration, se reposer un peu pour se préparer au long trajet qui les attendait… Mais ce n'était clairement pas une réussite. Certes, sa température corporelle était retombée, ses joues avaient repris leur couleur normale, mais son effort se faisait désormais ressentir, s'ajoutant à la nuit quasi-blanche qu'il avait passée.
Il ne donnait pas bien cher de sa peau et s'efforçait pourtant de garder les yeux ouverts,  larmoyants, de ne pas se laisser tenter par le moelleux de son dossier.

Le wagon était littéralement bondé ; toutes les places étaient prises, désormais. Il y faisait plutôt frais, et il se surprit bien vite à frissonner, croisant les bras pour se réchauffer. Les trains de Féli-Cité étaient récents et particulièrement modernes ; des places spacieuses, des prises à côté de leurs sièges, des poubelles pour éviter aux gens que leur moyen de locomotion ne se transforme en une immense déchetterie… Tout était fait pour que le voyageur se sente bien, à sa place ; et pour de longs trajets comme celui jusqu'à Rivamar, c'était particulièrement appréciable.
Le Zarbi laisse échapper un petit soupir d'aise, regardant une dernière fois l'heure quand il sentit la machine se mettre en marche. Huit heures vingt-deux, tout pile. Tout le monde était content de la ponctualité des trains, par ici… À entendre certains touristes, c'était une qualité rare qu'on ne trouvait pas dans toutes les régions. Une fois, le brun en avait discuté avec une kalosienne qui s'était un peu emportée au souvenir des trains toujours en retard dans sa contrée…
Bref ; ils arriveraient sans doute aux alentours de onze heures… Alors soit ils se trouveraient un petit restaurant – quelque chose d'abordable et de copieux – ou ils grappilleraient de la nourriture aux différents stands… Alola était connue pour ses nombreuses spécialités culinaires : ils n'auraient sans doute aucun mal à trouver de quoi se mettre sous la dent.
Se faisant traducteur de ses pensées, Morgan dit tout haut ce qu'il pensait tout bas, décrochant un petit sourire aux lèvres d'Oliver :

« Nous arrivons dans combien de temps à Rivamar, donc ? Trois heures ? On arrivera un peu avant midi, alors … Je pense qu'on trouvera de quoi manger au festival.
Le Zarbi hocha la tête avant de répondre succinctement, un bâillement finissant par l'interrompre.

– Trois heures oui, normalement. Peut-être un tout petit peu plus. Donc oui, on va avoir l'estomac dans les talons. Je compte sur toi pour nous trouver de super plats locaux… »
Il laissa aller sa tête contre le dossier, observant le paysage qui défilait de nouveau devant leurs yeux. Le train n'avait pas pris longtemps pour s'extirper de la ville et se trouvait désormais perdu au beau milieu de champs activement cultivés. Des arroseurs automatiques alimentaient les plantations et projetaient de temps à autre des gouttelettes sur les vitres.
La grand-mère en face rangeait les crayons de sa petite-fille, qui, les mains collées à la fenêtre, observait elle-aussi la nature, complètement aspirée.
La parade de domaines agricoles qui se jouait à l'extérieur donna horriblement envie à Oliver de s'abandonner à la fatigue qui l'attirait peu à peu dans ses bras. Il cligna plusieurs fois des yeux, chassant des larmes de sommeil qui perlaient contre ses cils. L'une d'entre elles roula le long de sa joue ; d'un revers de main un peu las, il l'essuya doucement, prenant une longue goulée d'air pour tenter de se réveiller.
Il ne lui fallait surtout pas tomber dans les bras de Cresselia… Ce n'était pas du tout le moment ! Que penserait Morgan en le voyant s'endormir ainsi, le laissant seul, livré à lui-même au beau milieu de ce train ?
Le jeune homme laissa échapper un petit râle ennuyé, se frottant brusquement les yeux et les pommettes, cherchant ainsi à se redonner un peu de vie, de poil de la bête.
Son petit compagnon avait quant à lui l'air d'admirer l'intérieur de leur wagon ; sans doute n'était-il jamais monté dans un train ? À Alola, les bus et les ferrys étaient bien plus courants. D'ailleurs, il n'était même pas sûr qu'une gare desserve l'archipel… Les îles n'étaient pas même reliées entre elles par des ponts.

L'hybride bâilla à nouveau, manquant l'espace d'une minute de se laisser aller à la léthargie qui le guettait depuis qu'ils étaient arrivés dans ce train. Il se sentit partir, baissant progressivement la tête, ses cheveux chatouillant plus que jamais son front… Mais il se redressa vivement, s'interdisant de se rendre si facilement : il devait lutter, lutter encore un peu.
Une demie-heure plus tôt, il était tellement heureux d'être en compagnie de Morgan ! Il avait tellement envie de discuter de tout et de rien avec lui ! Et maintenant, il n'en était même plus capable. Les idées de conversations germaient dans son esprit pour y mourir tout aussitôt, n'ayant pas même le temps d'être matérialisées par des mots.
Un coup d'œil rapide au rouquin lui permit de constater qu'il n'était pas dans un meilleur état. Un petit sourire amusé vint étirer es lèvres : décidément, le mieux était peut-être de céder à la fatigue pour recharger les batteries le long de ces trois longues heures de route…
Cela ne parut pourtant pas être l'intention du Lougaroc qui tant bien s'efforça de le faire parler :

« Dis, tu as eu des nouvelles de … Max, je crois ? J'espère qu'il ne t'en veut pas par ma faute.
Oliver le dévisagea, un peu dérouté, et manqua d'éclater de rire. Max ! Si Morgan savait.
Max c'était ce fieffé crétin que le Zarbi avait rencontré au cours d'une soirée il y avait de cela six ou sept mois. Un fêtard de première qui lui faisait concurrence sans jamais l'égaler. Il tenait d'ailleurs beaucoup moins bien l'alcool que lui… Même si ses réactions - Oliver l'avouait facilement – étaient relativement variable.
Au fond, c'était un pote sympathique le temps de se prendre une bonne murge. Après, au quotidien, Max était vraiment un gars lourd. Terriblement lourd. Et il lui arrivait même de profondément le détester pour son manque de pudeur et de jugeote.
Un peu comme hier soir avec son horrible message… Dans ces situations, cela dit, il valait mieux ne pas se prendre la tête ; juste répondre sèchement et il arrêtait.

– Max ? Il laissa tout de même échapper un petit rire nerveux. Morgan, je t'en prie. Surtout ne t'inquiètes pas pour ce type. C'est un con, et tu ne te rends pas compte à quel point… Un con sympa, certes, mais un con quand même.»
Son ricanement devenu presque méchant secoua un petit moment ses épaules jusqu'à devenir silencieux. Quand il était vraiment au bout du rouleau, Oliver pouvait avoir des comportements étranges et sa franchise se voyait redoubler d'intensité. Aussi préféra-t-il se taire pour ne rien dire de maladroit… Ce n'était pas le moment de froisser son petit camarade, de remettre cette histoire de "pute" sur le tapis. D'ailleurs, il lui faudrait aborder une nouvelle fois le sujet. Peut-être en fin de journée ?
Il y avait un peu réfléchi, et en avait conclu que Morgan devait se travestir pour tenir compagnie à quelques bourgeois incapables de se trouver une vraie femme, pièce maîtresse de leurs soirées mondaines.
Comment appelait-on ce genre d'acteurs…? Des escorts, non ? Oh, il y en avait de différentes sortes… Ceux qui n'étaient payés que pour une soirée : faire figuration lors d'un banquet, par exemple, et ceux qui devaient prolonger leurs services dans le lit des clients. Visiblement, Morgan n'était pas de ces derniers…

Doucement, Oliver se laissa aller à sa fatigue, papillonnant des yeux… Sa respiration s'apaisa, l'image de Max disparut de son esprit… À la place lui revint celle du Lougaroc, au bord des larmes, bredouillant de colère qu'il ne ferait plus jamais ça… Plus jamais…
Plus jamais quoi, déjà…? Vendre son corps ?
Le Zarbi avait envie de le prendre dans ses bras pour sécher ses larmes, le réconforter, le consoler…
La douce saveur du rêve vint se poser sur ses papilles. Il la goûta avec plaisir.
Main dans la main, il marchait sur une plage au coucher de soleil avec un homme… C'était un entre-deux, un mélange d'Ariel et de Morgan. Un beau mélange.
Néanmoins, plus ils avançaient, plus le Motisma s'effaçait pour laisser place au Lougaroc.
Oliver savourait le calme qui se faisait en lui… Il sentait presque l'odeur du sel caresser ses narines, le sable se dérober sous ses pieds, la douce main de Morgan dans la sienne…
Et il y avait ce sentiment qui réveillait des milliers papillons partout dans son ventre.
Oui, il était amoureux. Fou amoureux. Et ça faisait du bien, beaucoup de bien…

Mais toute bonne chose avait une fin, n'est-ce pas ?

« Eh, Oliver, nous sommes arrivés. Allez, réveille-toi ! »
Le réveil fut dur, très dur. D'abord, il y eut ce terrible mal de cou qui le fit grimacer, s'accompagnant d'une migraine tenace. Oliver grimaça, grognant, frottant son visage contre son coussin… Son coussin ?!
Il sursauta, se redressant brusquement, complètement affolé, les cheveux en bataille, les yeux mi-clos :

– Heeein…? Quoi ? Il tourna la tête pour dévisager Morgan. Le temps de réaliser, ses yeux s'écarquillèrent et ses joues se parèrent d'un rouge des plus écarlates. Je… J'ai dormi sur ton épaule…?! Oh pardon ! Excuse-moi… C'est tellement gênant ! Vraiment vraiment désolé ! »
Son rougissement s'intensifia lorsque quelques souvenirs de son rêve lui revinrent à l'esprit. Il s'écarta de son camarade, revenant sur son siège, à l'extrémité gauche… Il… Il était vraiment allé trop loin. Beaucoup trop loin… Et il avait tellement honte.
Se frottant les yeux un moment pour chasser les dernières bribes de fatigue, le Zarbi finit par observer les alentours, complètement désorienté.
Il n'y avait plus personne dans le train : un couple venait de franchir la porte qui donnait sur le quai.
Adressant un regard un peu perdu au Lougaroc, il bredouilla d'une voix encore endormie :

«… On est déjà arrivé…? Le hochement de tête de son camarade lui décrocha un petit soupir désespéré. Pardooon… J'ai lutté pour ne pas m'endormir… Mais visiblement, la fatigue a été plus forte. Je devais être ridicule : t'aurais dû me pousser de ton épaule. La prochaine fois, n'hésite pas !
Il fut pris d'un petit rire, un peu désemparé. Franchement, il ne savait pas se tenir. Morgan devait tellement lui en vouloir !
Bon, au moins il se sentait… Un peu plus frais. Malgré le mal de cou et de crâne qui semblaient néanmoins s'estomper à mesure qu'il revenait à la réalité.

Le garçon se leva, s'étirant de tout son long, avant de tendre une main amicale à Morgan, encore avachi sur son siège :

« Bon, le point positif c'est que je vais être un peu plus dynamique ! On y va ? Il tira le garçon vers lui pour l'aider à se remettre sur pied, mais manqua de tomber sur les fauteuils arrière, Morgan avec lui. Excuuuse-moi ! Décidément, on a l'air complètement bourré, tous les deux ! Allez, l'air marin va nous faire du bien. »
Adressant un immense sourire à son petit camarade, Oliver jeta finalement un regard derrière la fenêtre : la gare était en hauteur et surplombait une partie de la ville, avec vue directe sur les immenses plages de sable blanc et l'océan miroitant au loin.
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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyLun 12 Aoû - 21:21

You have to keep breaking your heart until it's openRivamar - Festival Alola
Morgan
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Les yeux encore plein de sommeil, les muscles ankylosés par sa longue inactivité, Morgan rêve d'un lit où il se roulerait en boule et dormirait encore quelques heures. Malheureusement, ce n'est pas au programme pour le moment. Sa première mission est déjà de réveiller Oliver, qui n'a même pas bougé d'un iota malgré le sursaut du Lougaroc quelques instants plus tôt. Sa tête repose toujours sur son épaule et sa respiration calme témoigne de son sommeil profond. En toute franchise, Morgan aurait sincèrement préféré ne pas avoir à le réveiller. Il est si mignon comme ça, la bouche légèrement entrouverte, le visage paisible. Le rouquin aurait apprécié pouvoir le contempler un peu plus longtemps, mais le temps presse. Alors il n'a pas d'autre choix que de saisir doucement son épaule et de la secouer, afin de le ramener à la réalité. Ca l'embête un peu, mais il n'a pas vraiment le choix. Le but de ce voyage, ce n'est pas de roupiller dans le train. D'autant plus qu'ils risquent de se faire rabrouer par les contrôleurs s'ils ne se dépêchent pas de descendre. Heureusement que cette charmante mamie a eu la délicate attention de le réveiller … sinon, il dormirait encore, lui aussi. Et qui sait ce qu'il leur serait arrivé ? Morgan préfère ne même pas y penser !

Contre lui, Oliver s'éveille enfin, frottant son visage contre son épaule avant de réaliser qu'il ne s'agit-là pas de son coussin. Alors il sursaute, encore tout endormi, ses cheveux en bataille. Morgan ne peut retenir un petit rire amusé. Ah, il est vraiment adorable. Comment lui résister ? Il le charme sans même le vouloir. Et ça a un petit côté sincère et naturel qui plaît d'autant plus à Morgan. Jusqu'à maintenant, tous les garçons qu'il a côtoyé faisaient exprès d'agir comme ceci ou comme cela afin de lui plaire et d’accélérer les choses. Ce n'était évidemment jamais dans le but de construire quoi que ce soit de sérieux, mais Morgan appréciait l'effort. Mais avec le Zarbi … Ce n'est pas pareil. C'est comme si … comme si tout était parfaitement normal. Qu'ils devaient se rencontrer, d'une façon ou d'une autre. Le Lougaroc n'est pas vraiment de ceux qui croient au destin, mais pour lui, ce n'est pas un hasard si Oliver a croisé sa route. C'est pourquoi il apprécie tant ces petits moments sincères, inattendus, réels. Ils lui donnent l'impression que les choses se font naturellement, qu'il n'y a pas besoin d'artifices entre eux. Juste de s'accepter tels qu'ils sont, sans fioritures, sans hontes à avoir. Et pour quelqu'un qui a passé l'intégralité de sa vie à cacher qui il est vraiment, c'est un véritable bol d'air frais.

Un nouveau rire échappe à Morgan lorsque Oliver réalise ce qu'il vient de se passer. Oui, il a dormi sur son épaule tout le long du voyage. Mais en contrepartie, le Lougaroc s'est laissé aller contre son crâne. Il a d'ailleurs encore le parfum du shampoing du Zarbi plein les narines. Une odeur fruitée, délicate, agréable et plutôt discrète. Pas le genre qui t'agresse le nez pendant trois jours, ne laissant aucun répit avant le prochain shampoing. Pour peu, il aimerait de nouveau plonger son visage dans sa chevelure, profiter de cette étreinte involontaire mais pas moins agréable. Certes, sa nuque et son dos souffrent de la position inconfortable tenue pendant presque deux heures, mais son esprit est aux émois. Il ne peut empêcher son cœur de battre la chamade et les papillons de virevolter dans son estomac. Même lorsque Oliver s'écarte précipitamment, au comble de l'embarras. Il frotte d'ailleurs ses yeux quelques instants, tentant de chasser les dernières bribes de sommeil de ses yeux, avant d'observer les environs, totalement désorienté. Morgan comprend parfaitement sa situation, puisqu'il a vécu la même quelques instants plus tôt. Se réveiller de la sorte, ce n'est jamais très agréable. Surtout lorsque l'on réalise avoir dormi sur son pote tout le trajet durant.

… On est déjà arrivé…? Morgan hoche la tête, réprimant un léger bâillement. Pardooon… J'ai lutté pour ne pas m'endormir… Mais visiblement, la fatigue a été plus forte. Je devais être ridicule : t'aurais dû me pousser de ton épaule. La prochaine fois, n'hésite pas !

Bien sûr, compte là dessus pense-t-il en levant les yeux au ciel. Franchement, Oliver n'a-t-il donc aucune idée de l'effet qu'il lui fait ?! Ou est-il beaucoup trop hétéro pour penser qu'un mec puisse avoir un quelconque intérêt pour lui ? Parce que jusqu'à preuve du contraire, Morgan est parfaitement incapable de savoir si son camarade est à voile ou à moteur. Ce n'est pas quelque chose écrit en lettres majuscules sur son visage – contrairement à lui, qui ne cherche pas particulier à le cacher. Étant donné sa façon de dire et de faire, il n'est pas difficile de comprendre ses préférences. Oliver en a sûrement pleinement conscience, d'ailleurs. Au moins a-t-il la décence de ne pas lui faire remarquer, ou de se permettre des réflexions déplacées. Il est tellement facile de clasher un pote gay tout en clamant que, non, nous ne sommes pas homophobes pour autant. Un comportement ridicule qui a souvent agacé Morgan tout le long de sa scolarité. Parce que s'il était tabou d'avouer avoir eu une quelconque relation avec lui, il n'était pas interdit de se moquer gentiment de ses préférences sexuelles. Souvent d'ailleurs, ce sont ceux qui se sont laissés tenter par ce « péché » qui se permettaient le plus de remarques. Ah, c'est facile de gémir au creux de son oreille pour le traiter de pédale le lendemain. Ils ne tenaient pas le même discours lorsqu'ils se tordaient de plaisir sous ses délicates attentions. Décidément, certaines personnes ne sont vraiment que des opportunistes et des égoïstes dégoûtantes.

Mais inutile de s'engluer dans ces pensées malsaines et désagréables. Oliver fini par se lever de son siège, s'étirant de tout son long, réveillant ses muscles ankylosés. Il tend ensuite une main amicale à Morgan, l'invitant à se relever. Proposition que le Lougaroc accepte aussitôt, bien que son camarade manque de les faire tomber sur les sièges dans son dos. Heureusement, Morgan a le réflexe de se rattraper à un dossier avec sa main droite, ce qui le fait légèrement grimacer de douleur mais le sauve d'une chute inopinée. Et comme le souligne si bien Oliver, ils ressemblent à deux ivrognes complètement rincés. Il est vraiment temps qu'ils sortent d'ici et qu'ils prennent l'air, histoire de se remettre les idées en place. Alors le Lougaroc prend la tête, jetant son sac sur son épaule en descendant les deux marches menant sur le quai. La plupart des voyageurs ont déjà disparu, tant et si bien qu'il ne reste plus quelques contrôleurs discutant entre eux. Bien décidé à ne pas attirer leur attention, Morgan file sur le quai à pas de loup, s'assurant que Oliver le suit bien en jetant quelques regards par dessus son épaule. Arrivé dans le centre de la gare, accueilli par un brouhaha d'enfer, le Lougaroc est tenté pendant un instant de se boucher les oreilles. Décidément, il y a vraiment beaucoup de monde, surtout des touristes tirant derrière eux de lourdes valises à roulettes. Une dame manque d'ailleurs de lui rouler sur les pieds – Morgan a à peine le temps de reculer d'un pas avant que cela ne se produise. Et la dame passe son chemin sans lui adresser la moindre excuse.

En tout cas, les gens ont l'air aimables ici ! grommelle-t-il en fusillant la concernée du regard. Bon, où allons-nous … ah, un panneau sortie ! Suivons-le.

Puisque Oliver n'a jamais mit les pieds à Rivamar non plus, inutile de lui demander la route à emprunter. Pour le moment, le plus logique est simplement de quitter la gare. Pour le reste, ils aviseront. Les deux garçons suivent alors les quelques panneaux indiquant la sortie, tout en slalomant entre les valises et les voyageurs plantés au milieu du chemin pour une raison inconnue. De hautes portes apparaissent finalement face à eux, et Morgan se hâte de les pousser afin de rejoindre l'extérieur. Aussitôt, il est accueilli par une douce brise salée qui lui confirme qu'ils sont bien aux abords de la mer. D'ailleurs, il peut déjà l'apercevoir au loin, s'étendant à perte de vue jusqu'à la ligne d'horizon. Son regard curieux se balade alors à l'est, à l'ouest, détaillant scrupuleusement Rivamar pour déterminer l'itinéraire à suivre. La ville semble construite sur plusieurs étages, comme l'attestent les nombreux escaliers ça et là. La gare est plantée à un point très haut, offrant une vue imprenable sur les alentours. Morgan ne tarde pas à repérer le festival, d'ailleurs : les toiles colorées s'étendant au bord de l'eau ressemblant trait pour trait à ce qu'il a pu voir dans le magazine. Il leur suffit donc de descendre jusqu'à la plage, ce qui ne devrait pas être bien difficile. A condition qu'ils ne se perdent pas, bien entendu.

J'espère que tu es bien remit de notre course folle à Féli-Cité car nous allons avoir droit à de nombreux escaliers. Le festival est là-bas, tu le vois ? On y va ?

A l'approbation d'Oliver, Morgan se met en marche, arrivant déjà face à un escalier le menant à un étage inférieur de la ville. Les marches sont plutôt larges et pas bien hautes, ce qui les rend bien plus facile à monter comme à descendre. Un choix judicieux, puisque les habitants doivent passer leur temps à les gravir, alors le confort est important. Arrivé en bas des escaliers, le Lougaroc regarde d'abord à droite, puis à gauche, admirant l'architecture locale qui semble être un savant mélange d'ancien et de modernité. Il y a bien de hauts immeubles, mais ils sont moins désagréables à regarder que ceux de Féli-Cité. De toute évidence, Rivamar a l'air d'être une ville riche, sûrement très développée grâce son tourisme dense. Ce n'est pas étonnant qu'elle soit si appréciée des étrangers, les vues imprenables qu'elle offre par ces différents étages a de quoi ravir qui que ce soit. D'un côté, nous pouvons admirer les montagnes et de l'autre, une mer scintillante. Un décor de rêve, de carte postale, qui sait parfaitement jouer de son charme pour se vendre efficacement. Mordant à l'hameçon comme tous les autres touristes, Morgan se complait à dévorer le paysage du regard, déjà charmé. Il ne regrette vraiment pas d'être venu ici, alors que la journée ne fait que commencer. Il n'a pas encore vu le festival, mais la vue vaut vraiment le déplacement. En soi, c'est déjà une petite victoire. Bien que son objectif reste l'animation battant de son plein en contrebas. Alors il reprend sa marche, bien pressé d'arriver, aussi impatient qu'un enfant mettant la première fois les pieds dans un gigantesque parc d'attractions.

Il ne leur faut finalement qu'une petite quinzaine de minutes pour dévaler les nombreux escaliers menant jusqu'à la plage. Ils auraient pu prendre le temps de visiter davantage les rues mais … Morgan doit bien avouer avoir une faim de loup. Et la simple idée de pouvoir déguster un bon plat de chez lui suffit à augmenter son appétit. Les premières odeurs l'assaillent à l'instant même où il met un pied sur le dernier étage de Rivamar, où le festival semble s'étaler sur plus de trois kilomètres. Il y a beaucoup de monde, forcément, mais sa joie suffit à ignorer ce petit détail. Il se rue plutôt vers un stand de babioles typiques d'Alola, amusé d'y trouver des portes-clés en forme de Concombaffe ou même à l'effigie des gardiens des îles. Le sourire jusqu'aux oreilles, il invite Oliver à s'approcher, lui montrant les différents bijoux et accessoires fait à la main s'étendant sur une nappe bleue turquoise. Dans un souci du détail, il y a même quelques mises en scène avec du sable et des coquillages. Il n'en faut pas plus pour charmer Morgan.

Regarde moi ça, c'est tout fait à la main ! Ils en vendent énormément sur les marchés d'Alola. J'ai ce même porte-clé Tokorico accroché au mur de ma chambre.

Le mur de sa chambre à Alola, évidemment. En partant, Morgan n'a pas prit la peine de s'encombrer de ce genre de babioles, et il regrette désormais. Ses yeux se voilent d'ailleurs un instant, les souvenirs de sa vie d'avant s'imposant à son esprit. Finalement, venir à ce festival ne va-t-il pas intensifier son mal du pays ? Lui rappeler à quel point Alola lui manque ? A quel point son propre père lui manque ? Soudain, le visage si joyeux de Morgan semble se ternir d'un air morne. Plus que jamais, il a la sensation d'avoir fait une erreur en quittant l'archipel. Et cette constatation a l'effet d'un coup de poignard en plein cœur.
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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyMar 13 Aoû - 2:13
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Un sourire un peu trop satisfait vint se loger sur le visage d'Oliver. Il sentait le regard de Morgan… Une présence sur sa peau qui descendait, remontait, avait guetté son ventre sous le pull lorsqu'il s'était étiré… Oui, le Lougaroc le dévorait littéralement des yeux, et il en aurait presque rougi. Presque, parce que ce coup-ci, il ne se sentait pas forcément gêné : au contraire, il prenait ces regards appuyés pour des compliments qui s'insinuaient en lui en douces flaques d'eau chaude… De la joie, mélangée à beaucoup d'excitation.
Oh.
Non, pas cette excitation… Une autre. Un bonheur profond, l'envie pressante de sortir de ce train et de croquer la vie à pleines dents en compagnie du rouquin.
L'autre… À vrai dire… Elle était là aussi. Mais elle restait discrète, laissant juste s'envoler quelques papillons dans son ventre de temps à autres…

Comme à cet instant.
Tenant toujours la main de Morgan dans la sienne, Oliver riait doucement de sa maladresse… Et plonger ses yeux dans les siens lui donnait l'impression que rien ne pourrait jamais leur arriver. Que leur journée serait sans doute la meilleure de sa vie, la plus amusante. Que le monde entier allait s'offrir à eux.
Briser tout contact physique avec le garçon était presque déchirant. Le Zarbi dissimula ses regrets derrière un joli sourire de façade, jetant pour se distraire son sac sur son épaule ; il referma avec beaucoup de précaution la poche avant : comme dans toutes les villes touristiques, il y aurait surement des pickpockets, et ce n'était sûrement pas le moment de se fair voler son porte-monnaie.
Le devançant, Morgan passa devant lui, sortant en premier du train. Derrière, le brun manqua de s'empêtrer dans les marches qui reliait le wagon au quai, pas encore tout à fait réveillé… Il pesta un moment, à demi-voix, avant de prendre une grande bouffée d'air frais. Ses yeux se fermèrent ; il se laissa emporter par le plaisir d'être enfin dehors, libre de ses mouvements, libre dans sa tête. Maintenant, leur objectif serait de profiter, tout simplement. Royal, n'est-ce pas ? Il adorait le programme.

Le quai était vraiment désert ; un peu plus loin, vers les premiers wagons, deux contrôleurs discutaient tranquillement, attendant certainement le signal pour repartir.
Une petite moue amusée prit place sur le visage d'Oliver : Morgan semblait les fuir comme la peste ; faire tout pour qu'ils ne les remarquent pas… Pourquoi ? Pensait-il qu'il était interdit de rester aussi longtemps dans le train ? Oh, ce n'était certainement pas la première fois que ça arrivait… Et pas non plus la dernière.
Le comportement du Lougaroc était particulièrement attendrissant ; on sentait toute sa maladresse, toute l'attention qu'il portait au regard des autres… À moins que le Zarbi ne se trompe ? Un petit rire silencieux secoua légèrement ses épaules. Il était vraiment adorable, avec sa jolie chevelure qui flottait dans la douce brise de fin de matinée, ses petits coups d'œil écarlates qu'il lançait dans sa direction pour s'assurer qu'il le suivait de près…
Vraiment adorable.

Silencieux, profitant du beau temps et des douces températures de Rivamar, il rejoignirent de longs escaliers qui les menèrent dans un immense couloir. Des dizaines de voyageurs y circulaient, certains attendant que le train reparte, d'autres se massant à l'entrée d'autres quais, en face et à droite du leur…
À une allure tout à fait tranquille, ils débouchèrent bien vite dans un grand hall noir de monde. Le bruit des valises qui roulaient sur le carrelage de la gare créait un brouhaha permanent. Des groupes entiers se suivaient de près, faisant certainement partie d'un voyage organisé. Beaucoup riaient, beaucoup râlaient… Des hybrides comme des humains avançaient côte à côte jusqu'aux bornes de validation, formant des queues démentielles.
Oliver ne savait plus où donner de la tête.
Il chargea un moment la sortie, en vain, pour reporter son attention sur Morgan. Tout petit au milieu de cette foule dense et grouillante, il n'avait pas de mal à se faufiler entre personnes et bagages. Surtout, il ne lui fallait pas le perdre.
Une dame, visiblement plus pressée que les autres, manque de le percuter de plein fouet et de lui rouler sur les pieds avec sa valise, sans trouver nécessaire de s'excuser ; le rouquin grommela avant de se tourner vers le Zarbi :

« En tout cas, les gens ont l'air aimables ici ! Oliver laissa échapper un petit rire ; il adorait le mauvais caractère du rouquin. Ce mordant, ce regard furibond. Un drôle de sourire vint étirer ses lèvres, quelque part un peu charmé. Bon, où allons-nous … ah, un panneau sortie ! Suivons-le.
Le Zarbi fut surpris par tant de détermination ; depuis le tout début de leur voyage, Morgan n'avait jamais pris les devants… Mais maintenant qu'ils étaient tous les deux perdus dans cette ville qu'ils ne connaissaient pas, sa personnalité forte et décidée se révélait au grand jour, et ce n'était pas pour déplaire au brun. Il appréciait le voir se démener, presque le prendre par la main pour lui montrer le chemin. Et puis il devenait à son tour bavard, et ça, c'était un énorme progrès… Un progrès qui en disait long : la glace s'était enfin brisée. Place à l'amusement !

– Euuh… Ok ! Attends-moi ! Tu vas trop vite !
Il sentit la joie monter et gonfler sa poitrine, rosissant ses pommettes.Les gens, comme tu dis, sont très rarement aimables, à Sinnoh. Très pressés, trop égoïstes. Mais on s'y fait !»
Sa voix se perdit dans les clameurs environnantes. Il se demanda même si Morgan avait pu l'entendre.
Sinnoh… Sinnoh et ses légendes, Sinnoh et ses paysages, ses grandes villes, sa modernité, son Pokéwood. Sinnoh et ses habitants ; ces vilains habitants, naturellement râleurs et bougons, jamais contents, jamais satisfaits, toujours pressés… Oh, il devait avoir un peu de Sinnoh en lui, lui aussi : c'était la spécialité de la maison ! Personne dans cette région ne pouvait y échapper !
Il lui était souvent arrivé de passer des après-midis entières à fouler les pavés de Féli-Cité sous la pluie, pestant contre le temps, les gens, le monde entier. Râler, Oliver aimait bien ça, et il assumait plutôt facilement ce drôle de penchant… Sans doute plus que d'autres.

Leur petite chasse au trésor aiguillée par les panneaux vert fluo de sortie les mena tout droit à deux grands battants vitrés, qui laissaient entrer la lumière dans la gare, complétant une immense verrière aux motifs rappelant les mosaïques de Joliberges. Déjà charmé, les yeux du Zarbi brillaient de contentement : la ville semblait magnifique ; il avait hâte de franchir ses portes, s'offrir à elle et explorer les environs.
Slalomant entre les derniers voyageurs, le rouquin ne laissa pas planer le suspens plus longtemps et leur fraya un passage vers l'extérieur.
L'air frais, doux, qui s'engouffra dans leur poumon leur fit le plus grand bien. La gare semblait juchée en haut de la ville, au sommet d'une montagne d'escalier et donnait de ce fait un panorama incroyable sur Rivamar. Droit devant eux, des buildings immenses dont l'esthétique, beaucoup plus fine et travaillée, différait beaucoup des gratte-ciel de Féli-Cité. Ces tours cohabitaient avec de vieilles habitations pittoresque. L'ensemble était particulièrement déstabilisant et séduisant, vraiment magnifique.
Les fenêtres qui recouvraient les immeubles reflétaient les montagnes, en hauteur derrière eux. Une petite chaîne de rocheuses, recouvertes de forêts verdoyantes, abritant de petits lacs, une faune rare et diversifiée… Sans doute ces massifs rejoignaient le Mont Couronné.
Oliver fit un tour sur lui-même, admirant la paysage, les battements de son cœur s'accélérant sous l'émotion : les montagnes derrière, la modernité mêlée à l'histoire, et l'océan devant eux… Il comprenait désormais pourquoi les touristes choisissaient Rivamar comme principale destination.
L'air marin montait jusqu'à eux ; le Zarbi l'inspira avec un plaisir non dissimulé, se traduisant par un sourire éclatant.
Il jeta un coup d'œil intéressé à Morgan, qui semblait lui aussi absorbé par les magnifiques paysages de Rivamar. Au bout de quelques minutes de silence, il se tourna vers lui pour enfin lui adresser la parole, avec une petite touche d'humour :

« J'espère que tu es bien remit de notre course folle à Féli-Cité car nous allons avoir droit à de nombreux escaliers. Le festival est là-bas, tu le vois ? On y va ?
Plissant ses yeux sombres, Oliver mima une visière avec sa main droite pour essayer d'apercevoir l'objet de leur venue : Oui ! Il le voyait… Au loin, sur la plage la plus étendue, la plus blanche. Les parasols et différents stands offraient de loin une farandole de couleurs. Il hocha doucement la tête, particulièrement intrigué. Avec un petit sourire, il répondit sur un ton des plus guilleret :

– Eh bah écoute, après cette super sieste, je suis frais comme un gardon ! Alors on peut même se faire la descente en courant, si tu veux !
Il se mit à rire, avant de se reprendre. Je rigole, hein ! Mon cher Morgan, sache que je suis pas un pokéathlète, loin de là ! En tous cas, ça m'a l'air très joli, d'ici. Il me tarde d'y être ! »
Morgan ne se fit pas plus prier et ouvrit la marche, descendant tranquillement les premiers escaliers en brique rouge, larges, doux… Les contreforts de la ville étaient décorés d'une végétation dense, où fleurissaient des centaines de couleurs, des fleurs aux teintes très rares… 
Ainsi dévalèrent-ils les différentes strates de la ville, s'arrêtant un peu à chaque étage, admirant le beau mélange que faisaient maisons pittoresques et immeubles aux architectures modernes. Des palmiers, rappelant à tout moment qu'on était en bord de mer, décoraient les rues. Quelques enfants filaient sur les célèbres pavés gris de la ville – que revêtait plus largement tout Sinnoh –  à toute vitesse, enfourchant leurs vélos flambant neuf. Un petit hybride aux cheveux violet avec une jeune humaine s'amusaient ensemble, jouant au papa et à la maman. La scène fit tendrement sourire Oliver : voir ces deux races se mêler de la sorte lui faisait énormément plaisir et touchait chez lui une corde sensible. Il avait tellement eu peur d'être lui-même rejeté par les siens en découvrant sa nature de Pokémon ! Mais rien de tout cela n'était arrivé, bien au contraire.

La plage se fit bientôt plus proche, les stands et tentes plus grandes. Les hôtels de bord de mer étaient séparés de l'étendue de sable par une petite route goudronnée où de belles voitures décapotables faisaient souvent leur apparition.
Ils franchirent ce chemin d'un pas rapide, pour atteindre l'autre côté, absolument ravis. Le sable avait envahi les trottoirs et crissaient sous leurs chaussures. Pour rendre la promenade entre les boutiques du festival agréable, de très larges sols synthétiques avaient été disposés sur la plage ; la fête avait donc des airs de défilé d'acteurs, avec un immense tapis rouge qui s'étendait sur des kilomètres.
Le monde affluait de tous les côtés, certaines personnes s'arrêtant de temps à autres en plein milieu du chemin, d'autres les bousculant un peu.
Oliver se rapprocha tout près de Morgan, un peu perdu au beau milieu de cette foule, de ces odeurs ambiantes de nourriture qui lui étaient pour la plupart inconnues, de ces "Alolas" qui fusaient de partout…
Le Zarbi se souvint tout à coup que sur l'archipel, on ne disait pas bonjour mais le nom de la région pour se saluer ! Une tradition que semblaient reprendre ceux qui tenaient les différents stands.
Semblant de retour chez lui, le Lougaroc n'attendit pas le consentement de son camarade pour s'élancer dans la grande avenue du Festival "Alola", rejoignant directement une tente ouverte avec de nombreux étals où étaient disposés des centaines de petits porte-clés, peluches, goodies en lien avec la culture des îles.
Un petit rire franchit les lèvres du Zarbi qui observa, attendri et profondément amusé, les jolies peluches Mimiqui, énormes disposées en fond de comptoir. Chaque groupe d'objets était habilement mis en valeur par quelques coquillages, étoiles de mer, petits récipient de sable…
Les yeux de Morgan brillaient de mille feux :

« Regarde moi ça, c'est tout fait à la main ! Ils en vendent énormément sur les marchés d'Alola. J'ai ce même porte-clé Tokorico accroché au mur de ma chambre.
Un instant enchanté de voir son petit camarade enjoué de la sorte, le sourire d'Oliver disparut lorsque l'excitation de Morgan se mua en une tristesse sourde et au combien perceptible. Son cœur sembla rater un battement. Doucement, le Zarbi risqua un bras autour des épaules de son interlocuteur : sans doute la nostalgie de sa région insinuait en lui un malaise profond, une peine difficile à mettre de côté, à refouler pour uniquement se concentrer sur l'atmosphère électrique du festival.
Finalement, un petit sourire compatissant éclaira doucement le visage d'Oliver, qui se risqua après quelques secondes de silence, troublées par les touristes qui se pressaient autour du stand, achetant toutes sortes de souvenirs pour leurs proches :

– Ça va…? Hé… Morgan, tu me fais pas une dépression, hein…?
Sa voix traduisait sa soudaine inquiétude. Faut pas te mettre dans des états pareils ! Hé, regarde-moi, je veux un grand sourire ! Je me doute que ça fait mal d'entrapercevoir ta région à travers tous ces porte-clés… Mais… »
Tandis que sa main droite caressait doucement l'épaule du rouquin, essayant tant bien que mal de le réconforter, Oliver eut une idée géniale ! Une idée fulgurante qui plaqua de nouveau un air des plus réjoui sur son joli minois : alors comme ça, Morgan avait laissé chez lui un porte-clé Tokorico ? Alors il fallait changer les choses ! Tirer un trait sur cette fichue babiole, désormais loin de lui, et la remplacer par une autre, encore mieux, encore plus belle, qui serait signée Sinnoh !
En deux trois mouvements, sans que Morgan ne puisse rien y faire – malgré les nombreuses protestations – le Zarbi avait acheté un magnifique porte-clé pelucheux à l'effigie du mignon – et inutile – Concombaffe, véritable mascotte d'Alola.
Tout fier de lui, et ravi d'offrir son premier véritable cadeau à ce garçon qui faisait de plus en plus chavirer son cœur, Oliver tendit l'adorable babiole au Lougaroc, un joli sourire découvrant ses dents :

« C'est pour toi ! S'exclama-t-il, débordant de joie et d'affection. C'est pas grand chose… Mais en soi c'est une façon comme une autre d'un peu guérir tes blessures… Et… Euh… Une façon pour moi de te voir content. Il est tellement beau, ton sourire ; ce serait vraiment bête de le gâcher avec quelques sentiments négatifs, non ?
Il prit doucement la main gauche de Morgan et y déposa le Concombaffe, avec un petit clin d'œil.

– J'espère que ça te fait plaisir, même si là, t'as envie de m'égorger. » Un rire clair perça le brouhaha ambiant, interrompu par les grondements sourds de son ventre affamé. Ils s'éloignèrent du stand pour revenir dans l'avenue centrale. Oliver jeta des coups d'œil curieux aux alentours, avant de reprendre, particulièrement impatient à l'idée de se remplir la panse. Bon ! Je crois qu'on a vraiment très faim. Et les odeurs alléchantes qui arrivent jusqu'à nous n'arrangent pas les choses ! Je compte sur toi pour nous trouver un super stand avec des spécialité locales. Je veux absolument goûter à tes plats préférés ! Allez, je te suis. »

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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyMar 13 Aoû - 11:46

You have to keep breaking your heart until it's openRivamar - Festival Alola
Morgan
Oliver
Morgan se souvient comme si c'était hier du jour où il a obtenu son porte-clé Tokorico. Il devait avoir six ou sept ans, et sa mère avait décidé de l'emmener avec elle, au marché de Ekaeka. Il se souvient avoir été impressionné par le monde admirant les stands et discutant gaiement, quelques légumes empilés au fond de leurs paniers en osier. Il n'avait pas lâché la main de sa mère, effrayé à la simple idée qu'il puisse la perdre de vue pendant un quart de seconde. Pourtant, son regard curieux s'attardait sur les étalages, admirait la diversité des produits. Les marchants de fruits côtoyaient les vendeurs d'étoffes dans une charmante ambiance qui semblait mettre tout le monde de bonne humeur. Denal'i s'arrêtait parfois pour papoter avec un producteur local, échangeant quelques politesses et banalités. Pourtant, elle n'achetait rien, se contentant seulement de déambuler entre les stands sans jamais lâcher la main de son fils. De temps en temps, elle croisait ses connaissances, alors elle leur présentait sa charmante petite fille, et toutes s'extasiaient devant le visage de poupée du petit Rocabot. Faire le tour entier du marché leur avait prit plus de deux heures, pendant lesquelles Denal'i n'effectua pas un seul achat. Pourtant, lorsque le regard de Morgan s'est arrêté devant un stand de créations faits à la main, la Lougaroc lui avait proposé de choisir ce qu'il voulait. Et il avait porté ce choix sur ce fameux porte-clé Tokorico, taillé dans du bois sombre et peint à la main.

Bien sûr, à son âge, Morgan n'avait pas de clés et encore moins de téléphone pour y accrocher son petit trésor. Alors son père avait planté un petit clou dans son mur, au dessus de son lit, afin d'y suspendre le joli Tokorico. Et l'enfant se sentait sincèrement en sécurité avec cette représentation du Gardien juste au dessus de sa tête lorsqu'il s'endormait – le porte-clé faisait finalement office d'attrape-rêve. En grandissant, Morgan n'a jamais pu se résoudre de le retirer de son mur. A ses yeux, la babiole était à sa place, alors qu'il aurait très pu le suspendre à son sac à dos. Plusieurs fois d'ailleurs, son père a voulu le convaincre de le mettre ailleurs, mais bien en vain. Ce Tokorico était très bien là où il était. Là où il est encore, d'ailleurs. Morgan doute bien que son père ait touché à sa chambre depuis son départ. A moins qu'il n'ait décidé de le sortir totalement de la vie en se débarrassant de toutes ses affaires … ? Non, il est certain que non. Peut-être un jour retrouvera-t-il la chambre de son enfance et le Tokorico sur son mur. Peut-être un jour aura-t-il le courage de faire face à son père et revenir à la Colline Dicarat. Des peut-être. Seulement des peut-être. Des suppositions, des envies certaines, qui ne se réaliseront ou ne se réaliseront pas. Il est bien difficile de le dire.

Ainsi donc, admirer ces rangés de petite babioles en bois réveille en Morgan des souvenirs à la fois agréables et douloureux. Il aurait du s'y attendre : bien sûr qu'en venant à un festival sur le thème d'Alola, il allait se laisser assaillir par ses souvenirs. C'est une évidence. Et pourtant, il n'aurait jamais cru que ça puisse être aussi douloureux. Une boule se forme dans sa gorge alors que les larmes lui montent aux yeux. Alola lui manque tant. Il aimerait tellement revenir en arrière, effacé ses erreurs et prendre un autre chemin. S'il ne s'était pas disputé avec Tôma le soir du bal … rien ne serait arrivé. Personne ne les aurait entendu, alors il n'y aurait pas eu ses affiches et ses dessins sur le tableau, il n'y aurait pas eu ces réflexions horribles dans les couloirs. Tôma ne l'aurait pas insulté, alors Morgan ne l'aurait pas frappé. Mais en contrepartie … n'aurait-il pas continuer de vivre dans le mensonge ? Le garçon qui disait l'aimer n'en pensait rien. Il s'est servi de lui, comme de nombreux autres avant. A la différence que Tôma semblait vouloir construire quelque chose, pas seulement s'amuser. Et pourtant … il l'a dit lui-même :« Franchement, Morgan … Nous faisons ça pour nous amuser. Tu savais bien que ce n'était pas sérieux. » Encore maintenant, près d'un mois plus tard, ces mots sont plus douloureux que des coups de couteau dans le dos. Morgan le sait : son cœur en saigne encore.

Soudain, il sent un bras passé autour de son épaule et pendant un quart de seconde, Morgan songe à fuir ses étreintes lui rappelant de mauvais souvenir. Mais il croise le regard d'Oliver et se détend aussitôt, rassuré par sa présence et sa compréhension. Et aussitôt, le Lougaroc s'en veut de s'être laissé aller à ses émotions. Ils sont ici pour passer une bonne journée, pas pour qu'il perde dans ses souvenirs douloureux. L'inquiétude du Zarbi le touche d'ailleurs en plein cœur, lui rappelant à quel point il est déjà raide dingue de ce garçon.

Ça va…? Hé… Morgan, tu me fais pas une dépression, hein… ? Faut pas te mettre dans des états pareils ! Hé, regarde-moi, je veux un grand sourire ! Je me doute que ça fait mal d'entrapercevoir ta région à travers tous ces porte-clés… Mais…

Et avant que Morgan n'ait le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, Oliver interpellait déjà la responsable du stand pour acheter un adorable porte-clé tout pelucheux à l'effigie de Concombaffe, un Pokémon très typique d'Alola connu autrefois pour sa tendance à envahir les plages. C'était même une coutume locale de rejeter ces petits Pokémon à la mer, afin qu'ils y trouvent les nutriments nécessaires à leur bon développement. Bien sûr de nos jours, il est hors de question de jeter les hybrides Concombaffe à l'eau, mais quelques personnes s'amusent à décorer des galets à l'effigie du Pokémon et à les jeter à la mer, comme l'exigeait la tradition quelques centaines d'années auparavant. Morgan a déjà assisté à un événement du genre, aux alentours de ses douze ans. Il avait passé l'après-midi à jeter ses cailloux peints à la mer, tentant même des ricochets pour impressionner ses amis. Oliver a-t-il seulement conscience de ce que représente un Concombaffe pour un natif d'Alola ? Il n'y a presque pas plus significatif, si ce n'est les quatre Gardiens. Est-ce donc son but de lui offrir un petit souvenir de l'archipel ? De créer ce mini-pont entre lui et son île ? Il est bien difficile de le savoir, mais l'intention le touche sincèrement.

… On est déjà arrivé…? [color=#000000]Morgan hoche la tête, réprimant un léger C'est pour toi ! C'est pas grand chose… Mais en soi c'est une façon comme une autre d'un peu guérir tes blessures… Et… Euh… Une façon pour moi de te voir content. Il est tellement beau, ton sourire ; ce serait vraiment bête de le gâcher avec quelques sentiments négatifs, non ?

Et tandis que Oliver se saisit doucement de la main de Morgan pour y déposer le porte-clé, le rouquin sent son cœur rater un battement. Il se demande même ce qui le retient de ne pas l'embrasser là, maintenant, tout de suite, au milieu de ce festival, pour le remercier de sa gentillesse, de sa présence, de sa générosité … et pour lui faire comprendre tout ce qu'il fait naître en lui. Mais le Lougaroc est incapable de bouger le moindre muscle, perdu dans la contemplation de ce cadeau déjà si précieux à ses yeux. C'est la première fois de toute sa vie que quelqu'un, hors ses propres parents, lui offre quelque chose. Et s'il est gêné de constater que Oliver dépense son argent pour lui … il est également très touché. Alors il sert le porte-clé dans sa main, un petit sourire venant fleurir aux coins de ses lèvres. Le Zarbi lui a bien dit qu'il était beau son sourire, non ? Alors Morgan compte bien lui en faire profiter, jusqu'à ce qu'il tombe sous son charme et ne veuille plus s'en passer. Si l'émotion l'empêche de le remercier dignement, le regard que le rouquin adresse au brun vaut sûrement plus que mille mots. Mine de rien, le Lougaroc est un garçon qui parle énormément avec les yeux : toutes ses émotions passent par ces derniers, plus sincères que son propre visage. Et lorsque Oliver se laisse aller à un petit rire, Morgan se sent fondre. Inutile de le nier davantage, il est vraiment mordu de ce gars. Et cette constatation est aussi terrible qu'euphorique.

Bon ! Je crois qu'on a vraiment très faim. Et les odeurs alléchantes qui arrivent jusqu'à nous n'arrangent pas les choses ! Je compte sur toi pour nous trouver un super stand avec des spécialités locales. Je veux absolument goûter à tes plats préférés ! Allez, je te suis.

Les deux garçons s'éloignent donc du stand de babioles, bien décidés à trouver de quoi se mettre sous la dent. Ainsi, guidé par les douces odeurs embaumant le festival, Morgan passe devant quelques étalages proposant produits locaux comme offres de voyage jusqu'à tomber sur une adorable petite roulotte proposant diverses spécialités culinaires. Des roulottes dans ce genre, il y en a énormément aux abords des plages et Morgan y a souvent acheté de quoi grignoter en rentrant des cours. Il reconnaît d'ailleurs le parfum si particulier du saumon lomi lomi ainsi que du loco moco, un plat surtout apprécié des surfeurs. L'eau à la bouche, le Lougarc observe la vendeuse qui garni des petits bols en cartons de différentes spécialités et les aligne sous la vitrine, au frais, prêt à être dégustées. Lorsqu'il aperçoit un bol plein de pudding coco, Morgan ne peut attendre une seconde de plus. Il invite Oliver à le suivre d'un signe de la main et se joint à la petite queue face au stand. Il y a à peine cinq personnes devant eux, ça devrait donc être assez rapide. En plus, quelques tables et chaises sont installées sur la droite de la roulotte, permettant aux affamés de s'asseoir pour déguster tranquillement leur petit plat. Puisqu'il n'est pas encore tout à fait midi, il n'y a pas trop de monde, Morgan et Oliver sont donc sûrs de pouvoir s'asseoir tranquillement – parce qu'en général, dans ce genre d'événement, nous nous retrouvons à devoir manger par terre, faute de places assises. Mais il faut croire que c'est leur jour de chance …

Lorsque le tour de Morgan arrive enfin, il attrape doucement la main de Oliver pour qu'il soit à sa hauteur, et pointe du doigt les différentes spécialités, lui expliquant les compositions. En général, à Alola, ils apprécient ce qui est épicé. Il est donc important de mettre le Zarbi en garde s'il ne veut pas finir la bouche en feu. Morgan y est habitué depuis tout petit, donc il ne craint plus vraiment les piments ou autre condiment vraiment fort. Mais il sait très bien que ce n'est absolument pas le cas de tout le monde.

Personnellement, j'adore le saumon lomi-lomi. Et le pudding de coco mais ça, c'est plus pour le dessert.

Le Lougaroc prend d'ailleurs le temps de regarder les prix, s'assurant que les plats ne coûtent pas chers et lui permettent de prendre du saumon comme du pudding. Mais les prix sont parfaitement raisonnables, bien qu'un peu plus élevés qu'à Alola – il ne le répétera jamais assez, le continent est bien plus cher que les îles ! Mais tant pis, Morgan a trop envie des deux. Au pire, ils pourront se partager le pudding pour le dessert ? Morgan n'était pas un gros mangeur, il doute venir à bout des deux bols tout seul. Mais avec l'aide d'Oliver, tout devrait bien se passer. Pour ne pas faire patienter la vendeuse plus longtemps, le rouquin lui communique son choix, fouillant dans son sac pour en tirer son porte-monnaie et tendre les quelques pokédollars demandés. La jeune femme recouvre alors les deux bols en carton de film alimentaire pour être sûr de ne rien renverser et les dépose dans un petit sac en papier, fournissant couverts et bouteille d'eau. Morgan se saisit aussitôt de son achat, pressé de manger, mais patientant sur le côté que Oliver choisisse à son tour. Une fois le Zarbi en possession de son propre sac, ils rejoignent une table libre et s'y installe en déballant leur nourriture. Néanmoins, avant de s'attaquer à son déjeuner, Morgan sort son téléphone de sa poche et y accroche tant bien que mal le petit Concombaffe. Là, c'est une place parfaite pour lui. Au moins, il ne le perdra jamais.

Retirant doucement le film plastique recouvrant son saumon tant rêvé, Morgan bataille un instant avec les couverts emballés avant de planter sa fourchette dans sa nourriture. S'il s'écoutait, il viderait le bol en trois coups de fourchettes mais il veut prendre le temps d'apprécier ce petit bout de chez lui. Et surtout, il tient absolument à avoir l'avis d'Oliver sur ces spécialités d'Alola. Ce ne sont pas là les uniques qui existent mais, aux yeux de Morgan, ce sont les plus traditionnelles … bien que rien ne soit aussi célèbre que les Malasadas. Mais ça, ce sera pour plus tard, Morgan sait pertinemment qu'ils en trouveront un stand à un moment ou à un autre. Et il compte bien faire goûter à Oliver ses Malasadas préférées, garnies à la confiture de baie fraive. Un vrai délice, bien que le Lougaroc finisse toujours le nez plein de sucre glace.

Alors, tu en penses quoi ? Tu veux goûter le saumon ?

Ni une ni deux, Morgan plante sa fourchette dans un morceau de poisson et la tend à Oliver, les yeux brillants. Oui, il tient à lui mettre lui-même la nourriture dans la bouche mais ça, le Zarbi l'a comprit, n'est-ce pas … ?
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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyMer 14 Aoû - 0:49
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Oliver observa avec beaucoup de curiosité la réaction de Morgan ; c'était un peu tôt pour s'offrir des cadeaux… Mais il avait senti que le Lougaroc en avait besoin. Une petite douceur pour aplanir sa vie, pour guérir le temps d'une journée ses petites blessures. Le Zarbi voyait bien que son compagnon d'aventure était particulièrement accroché à son passé. Quelque chose l'avait blessé, semblait l'avoir profondément marqué, mais le mystère restait entier. Et le brun n'oserait jamais lui demander de tout lui expliquer, de lui dire ce qu'il avait sur le cœur. C'était personnel, et même si en parler pouvait l'aider, ce n'était certainement pas à lui de brusquer les choses…
Alors, il se contentait de le réconforter, de lui montrer qu'il était là et qu'il le soutenait. Et ce porte-clé, c'était sans doute pour qu'il ne l'oublie pas. Pour qu'il se souvienne qu'une épaule solide serait toujours prête à accourir.

Aussi, l'émotion qu'il lut sur le doux minois du rouquin ne put que le combler. Visiblement, son cadeau lui plaisait et rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de voir son joli sourire revenir étirer ses lèvres.
Oliver plongea un instant ses yeux dans ceux de Morgan, charmé par leur belle couleur grenat, leurs longs cils qui donnaient une plus grande intensité aux émotions qu'ils reflétaient. Décidément, aujourd'hui serait une excellente journée, en la meilleure des compagnies. Il en était certain désormais, et voir le Lougaroc reprendre son exploration du festival faisait naître en lui une joie immense, une incroyable plénitude dont il se délectait à chaque minute, chaque seconde.
Après des mois de déprime, de beuveries irraisonnées, il lui semblait enfin recharger ses batteries, passer à autre chose en tournant une bonne fois pour toutes le dos au passé.
Et pourtant, ces sentiments qui ne cessaient de grandir dans sans poitrine lui faisaient peur. Terriblement peur. La rose qui poussait peu à peu en lui, écarlate, mettait aussi des épines et pourrait certainement lui faire mal, très mal. Quand ? Il ne savait pas. Peut-être jamais, peut-être tout de suite, peut-être demain. S'attacher aussi vite était vraiment risqué.
Pourquoi ?
Eh bien, il y avait plusieurs scénarios catastrophes qui germaient peu à peu dans son esprit, fruit d'une imagination pessimiste. Le premier et le plus courant chaque fois qu'Oliver tombait amoureux d'un homme : qu'il ne soit pas du même bord. Mais à bien regarder les agissements de Morgan, ce risque était peu probable ; le Zarbi était certain de l'homosexualité du Lougaroc, tellement sûr qu'il en aurait mis sa main à couper. Le second : l'attirance non réciproque. Ça, par contre, c'était tout à fait possible. Lui trouvait le rouquin absolument magnifique, vraiment adorable… Mais était-ce aussi les sentiments de son camarade ? Rien de moins sûr. Ensuite, il y avait la peur de se tromper, de se rendre compte dès les premières semaines de vie en couple que le partenaire ne convenait pas. Et à aller vite, c'était quelque chose qui pouvait parfaitement arriver. Puis, en dernier lieu, il y avait le projet de vie : peut-être Morgan ne cherchait-il que des relations de passage ? Un coup d'un soir ou deux, ou un homme parmi tant d'autres, avec lequel il alternerait et organiserait son calendrier amoureux…
Cette idée déposa une profonde tristesse dans le cœur du jeune homme, qui préféra bien vite refouler ses noires élucubrations pour se tourner vers la lumière.

Inutile de se rendre malade pour quelque chose qui ne faisait que commencer. Pour quelque chose, peut-être, qui ne se réaliserait jamais.
Il était trop tôt pour se torturer les méninges, pour se ronger les sangs, pour se détester.
Aujourd'hui, Oliver devait seulement profiter : être heureux de passer de si bons moments avec Morgan, être heureux de l'avoir rencontré. Ni plus, ni moins.

Confiant son estomac vide aux mains de Morgan, Oliver le suivit de près pour ne pas le perdre au milieu de la foule, un léger sourire aux lèvres. Les slogans des vendeurs, les rires alentours, la mer au loin et les cris de mouettes le plongeaient dans une atmosphère qu'il adorait. Le climat de Rivamar était doux, ni trop chaud ni trop froid, avec une petite brise très agréable qui venait doucement soulever les cheveux longs du rouquin.
Plongeant ses mains dans les poches de son pull, le Zarbi observa chaque stand avec intérêt ; des ateliers de tressage de paniers à partir de feuilles de palmiers, d'autres d'ouverture de noix de coco à la machette… Tout pour rappeler le folklore des îles paradisiaques. Sans doute était-ce poussé à l'extrême. Le Lougaroc lui dirait.
D'ailleurs, en parlant de Morgan, Oliver s'était toujours étonné de sa peau si claire, si laiteuse. Tous les intervenants, certainement originaires d'Alola au vu de leurs accents à couper au couteau, étaient très mats de peau. Comme quoi… Les vendeurs eux-même avaient dû être sélectionnés pour l'occasion. Une façon de ne pas contredire l'imaginaire du touriste : de lui promettre un bronzage parfait une fois revenu d'Alola. C'était ce qu'il n'aimait pas dans ce genre de festivals : ce marketing ambiant et franchement malsain.
En fait, il avait un peu l'impression d'être un poichigeon.
Bon, au moins ça changeait de Féli-Cité, des simples sorties au cinéma ou au restaurant : au moins ils se souviendraient de leur première sortie à deux, n'est-ce pas ?

Morgan s'arrêta devant une petite roulotte spécialisée dans les célébrités culinaires d'Alola. L'odeur qui s'en dégageait fit grogner l'estomac du Zarbi, dont le sourire s'élargit : il lui tardait de goûter aux légendaires plats des îles. Il espérait se régaler, mais s'attendait à ce que les épices ne manquent pas… Et cette perspective lui faisait peut-être un peu peur.
En tous cas, les énormes cartes affichées au dessus du comptoir donnaient l'eau à la bouche : beaucoup de poisson, du poulet, du bœuf… Et plein d'ingrédients qu'Oliver ne connaissait pas.
De nombreux touristes repartaient avec de petits bols en carton remplis de mets visuellement appétissant.
Beaucoup de monde se pressaient contre la roulotte pour passer commande ; heureusement, le service était rapide, les plats préparés à l'avance. Aussi, ce fut vite à leur tour de faire leur choix.
Le rose revint taquiner les joues du garçon lorsque le Lougaroc le tira vers lui en lui prenant délicatement la main. Décidément, Morgan était bien plus tactile qu'il ne le pensait… Et à vrai dire, ce n'était franchement pas déplaisant. Au contraire, Oliver savourait chaque contact, même minime, même rapide, même insignifiant. Sentir la peau du rouquin contre la sienne était toujours très agréable et particulièrement gratifiant ; cela ne voulait dire qu'une chose : le courant passait entre eux, et c'était une excellente nouvelle.

Lui montrant chaque spécialité, le rouquin se mit à lui expliquer leur préparation, le goût des ingrédients utilisés, la cuisson… À l'avertir en marquant au fer rouge certains noms potentiellement très épicés. Oliver s'efforça de retenir les composants de la liste rouge à ne surtout pas toucher. Mais tout avait des consonances bizarres, et mémoriser ces plats devint très vite difficile.
Regagné par son enthousiasme, Morgan lui fit part de ses préférences, l'eau à la bouche :

« Personnellement, j'adore le saumon lomi-lomi. Et le pudding de coco mais ça, c'est plus pour le dessert. »
Le Zarbi hocha doucement la tête, un peu perdu au milieu de tant de nouveautés, mais il se fit la promesse l'espace d'un instant de prendre le fameux pudding coco que lui conseillait son camarade… Pour le saumon, il passerait son tour : il faisait malheureusement partie de la liste rouge.
Après que Morgan ait fait sa commande, à l'aise comme un poisson dans l'eau, discutant même un peu avec la serveuse, Oliver s'avança timidement jusqu'au comptoir, tortillant ses mains, ne sachant que choisir. Le sourire de la vendeuse l'apaisa un peu, et après un dernier coup d'œil à la carte, il décida de demander conseil en parfait petit touriste :

« Bonjour… Euh… J'hésite un peu, encore. Donc je vais pas vous paraître très audacieux mais… Qu'est-ce qui, dans la carte, n'est pas trop pimenté ?
Il laissa échapper un petit rire gêné, passant une main dans ses cheveux, bien vite rejoint par la jeune femme qui fit mine de réfléchir un moment et de ne pas trouver de solution à son problème.

– Alors comme ça vous ne voulez pas vous ridiculiser devant votre petite amie ?
Son regard s'arrêta sur Morgan qui l'attendait un peu plus loin, ne semblant – heureusement – rien entendre de leur conversation. Bon, dans ce cas, je ne peux que vous conseiller le Poulet Huli Huli. C'est épicé, mais pas vraiment piquant. »
Le brun manqua de s'étouffer : vraiment, rien n'allait dans cette phrase ! Mais il se contenta de sourire un peu plus franchement, remerciant la serveuse pour ses conseils et commandant sans plus attendre le poulet et le dessert recommandé par Morgan. Elle lui servit tout rapidement, déposant les plats dans une poche marron, frappée du logo de la petite entreprise. Oliver sortit quelques pokédollars de sa poche, la remerciant platement, et rejoignit rapidement le rouquin, ne désirant pas le faire plus attendre.
C'est vrai que comme ça, de dos, on aurait dit une fille. Une jolie jeune femme, aux cheveux soyeux, aux longs cils et aux yeux clairs… Mais sa voix, plus masculine, remettait en question les apparences.

Oliver lui adressa un grand sourire et le suivit jusqu'à une table libre, à côté de la roulotte, juchée sur une petite terrasse en bois et couverte par un parasol coloré. D'autres groupes de touristes mangeaient avec appétit autour d'eux.
Le Zarbi imita son compagnon, sortant avec beaucoup de précaution les préparations soigneusement emballées de son sac, les disposant devant lui. La faim qu'il avait un peu plus tôt ressentie, tenace, s'était comme volatilisée pour laisser place à une nausée étrange. Ses émotions faisaient des montagnes russes dans son ventre… C'était assez courant. Aussi se força-t-il à retirer le filme plastique de son bol de poulet et de piquer un morceau avec sa fourchette en plastique. Il le contempla avec dégoût, préférant tourner son regard vers l'océan et prendre une grande inspiration : peut-être l'air marin ferait-il passer ce mal de ventre, trop plein de sentiments contradictoires ?
La voix de Morgan le rappela à son assiette. Ou plutôt au poisson du rouquin :

« Alors, tu en penses quoi ? Tu veux goûter le saumon ?
Oliver rougit un peu à cette proposition : le Lougaroc l'attendait déjà, fourchette en l'air, morceau de poisson accompagné de légumes empalés au bout. Il jeta un nouveau coup d'œil à son propre plat : il allait falloir se forcer pour apporter une réponse au rouquin.

– Euh… J'ai… J'ai pas encore goûté. J'ai pris du poulet huli-huli. Je crois qu'il y a… Quelques épices, et du gingembre, dedans. Balbutia-t-il avant de faire oui de la tête, malgré un temps d'hésitation. Il s'avança alors pour manger ce que lui tendait si généreusement le garçon, mastiquant le tout quelques secondes, savourant les saveurs nouvelles qui se pressaient sur ses papilles.Oh, c'est bon. J'aime beaucoup. C'est très…
Il s'arrêta net, ses yeux se remplissant de larmes, son visage devenant de plus en plus rouge.
Oliver toussa plusieurs fois, manquant de s'étouffer, essayant de ramener un peu d'air frais à son visage, secouant ses mains dans tous les sens.
Hâtivement, il prit sa bouteille d'eau, gentiment offerte avec le plat, et en engloutit la quasi-totalité, cul-sec. Le liquide ne fit qu'aggraver l'effet du piment, qui brûlait littéralement sa langue et sa gorge.
Pleurant, rouge comme un Darumaron, il cracha enfin les quelques pensées qui se bousculaient dans sa tête, complètement affolées :

– Woow, c'est quoi ce truc ?! Kof kof C'est super piquant ton saumon Ouchépakoi ! Dis-moi que ça va passer, je t'en prie ! Je suis en train de mourir, là.
Une idée qui aurait pu mettre fin à son supplice traversa son esprit. Empoignant sa propre fourchette, il dévora quatre ou cinq bouchées de poulet, pensant que le piment passerait à force de manger. Grave erreur.
Oliver avait certainement omis le fait que la serveuse venait elle aussi d'Alola, et qu'elle était pas conséquent habituée aux épices. Le gingembre doublé d'autres ingrédients corrosifs agressèrent d'autant plus ses papilles et son palais. Si possible, le Zarbi devint encore plus rouge, des gouttes de sueur perlant sur son front.
Il cacha sa figure entre ses mains, honteux de réagir aussi mal aux spécialités d'Alola, souffrant en silence, ses épaules se secouant de temps à autres sous un petit rire nerveux.
Une fois l'incendie un peu maîtrisé, il s'avachit sur la table et lança un regard traumatisé à Morgan, qui profitait allègrement de la scène :

– Par Arceus… Mais comment vous faites ?! Vous n'avez pas de langue, ou quoi ?! Je crois que t'as oublié le poulet sur la liste rouge !
Séchant ses larmes, Oliver laissa échapper un profond soupir et encore écarlate, retira rapidement son pull, révélant un débardeur noir des plus classiques.
– J'ai suuuper chaud. J'en peux plus. »


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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyMer 14 Aoû - 12:54

You have to keep breaking your heart until it's openRivamar - Festival Alola
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Oliver
Les douces odeurs de poisson, d'oignon et de piment qui se dégagent du bol de Morgan lui met vraiment l'eau à la bouche. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, le saumon lomi lomi a toujours été son plat favori. C'était son père qui le cuisinait – sa mère n'ayant jamais été un excellent cordon bleu – et le rouquin pouvait en engloutir des portions gigantesques par simple gourmandise. C'est simple, si Jirô voulait être sûr que son fils avale quelque chose – parce que sa tendance à louper des repas ne date pas de son arrivée à Sinnoh – il n'avait qu'à acheter du saumon et du piment. Et Morgan, fin limier qu'il était, savait tout de suite quand son père lui préparait son plat favori. Plus jeune, il l'observait faire debout sur le canapé, pour avoir une vue plus dégagée sur la cuisine. La bave aux lèvres, il regardait son père découper les ingrédients et les mélanger ensembles. En soi, le saumon lomi lomi n'est pas très difficile à faire. Seule la préparation du poisson est un peu longue, puisqu'il faut le faire mariner dans du sel pendant au moins huit heure, mais Jirô s'y prenait toujours à l'avance pour ne pas louper cette étape importante. Pour le reste, il suffit de couper la tomate et l'oignon, puis de saupoudrer le tout de piment. Et Morgan adorant ça, son père n'y allait vraiment pas de main morte !

Après tout, les plats épicés, c'est dans la culture d'Alola. Le piment et les épices sont présentes dans la plupart de leurs préparations et nous en trouvons dans chaque cuisine. Le Lougaroc a donc grandi avec ces saveurs qui, il le sait, arracherait la bouche aux moins habitués. C'est pourquoi il a fait de son mieux pour conseiller Oliver, devant la roulotte, lui dressant la liste de ce qui piquait vraiment fort. Néanmoins, son avis est totalement biaisé par ses habitudes et ce qui pique à peine chez lui ferait cracher du feu à un néophyte. Lui, il est capable de croquer dans un piment sans même s'en sentir incommodé. Ses pizzas, il les noie sous le tabasco. Quant à la sauce harissa … il lui arrivait, à Alola, de s'en tartiner sur des tranches de pain, comme on le ferait avec de la tapenade ou de la pâte à tartiner. Sa langue est parfaitement anesthésiée à tous ces aliments piquants et même son estomac n'a aucun souci à les digérer – alors que la descente est plus compliquée pour certain, je vous épargne des détails, vous l'aurez comprit vous même. C'est d'ailleurs quelque chose qui lui manque, à Sinnoh. Les plats sont plus doux, et ont même tendance à mêlés le sucré et le salé. Ce qu'il apprécie également – Morgan n'est pas vraiment difficile – mais … rien ne vaut un bon piment, à ses yeux.

Ainsi, c'est un réel plaisir de retrouver ces saveurs de chez lui. Quand il prend sa première bouchée, il papillonne des yeux, sincèrement ravi. Ah, c'est délicieux. Pas aussi bon que celui de son père mais … vraiment, vraiment délicieux. Il enchaîne aussitôt avec une autre fourchette, bien trop content de pouvoir se délecter de son plat favori. Et Morgan est tellement plongé dans sa dégustation qu'il ne remarque même pas Oliver et le dégoût peignant son visage. Heureusement dans un sens, car le Lougaroc s'en serait peut-être vexé. Il sait que la cuisine d'Alola ne peut pas plaire à tout le monde mais … mais il veut sincèrement que le Zarbi apprécie sa culture, les mets avec lesquels il a grandi, les habitudes dignes des îles. Morgan sait très bien que son physique n'a rien d'exotique et qu'il est permit de douter de sa provenance mais Alola est inscrite en lui au fer rouge. Et même s'il apprécie de plus en plus sa région d'adoption, jamais il ne l'aimera autant que l'archipel qu'il a côtoyé pendant dix-neuf ans. Sa vie entière est inscrite là-bas, d'une façon ou d'une autre, bien que ses dernières actions ne soient pas les plus reluisantes.

Néanmoins, Morgan refuse de songer à cela et, fort de son enthousiasme, ne peut s'empêcher de vouloir le partager avec Oliver. Alors il lui tend sa fourchette, désireux d'avoir son avis sur le saumon lomi lomi, mais également d'étudier sa réaction. Acceptera-t-il de prendre la nourriture qu'il lui tend ? De poser sa bouche là où, quelques instants plus tôt encore, il y avait déjà celle de Morgan ? Malgré une hésitation première – et un petit détail de son propre plat qui amuse bien Morgan – le Zarbi hoche la tête et vient cueillir cette bouchée généreusement offerte. Si le Lougaroc sent une drôle de chaleur se répandre dans son ventre, il fait mine de rien et se contente de l'observer, curieux et impatient.

Oh, c'est bon. J'aime beaucoup. C'est très…

Il est alors prit d'une quinte de toux, ses yeux se remplissant de larme et son visage tournant au rouge pivoine. Morgan, surprit, est d'abord incapable de réagir. Quoi, il n'aime pas ? A moins que …. ah, le piment. Et cet idiot qui se jette sur sa bouteille d'eau, alors que c'est bien connu qu'il ne faut absolument pas en boire. Et le Lougaroc, lui, ne peut s'empêcher de pouffer. Sérieusement ! Ca ne pique pas tant que ça. C'est quoi ce numéro qu'il lui fait ? Ou alors, Oliver a vraiment le palais sensible. En tout cas, les grosses larmes roulant sur ses joues se portent garantes de sa souffrance et Morgan comprend qu'il ne se moque absolument pas de lui. Hm, ça va donc être un dur moment à passer, pour lui !

Woow, c'est quoi ce truc ?! Kof kof ! C'est super piquant ton saumon Ouchépakoi ! Dis-moi que ça va passer, je t'en prie ! Je suis en train de mourir, là.

Mais Morgan n'a pas le temps d'ouvrir la bouche que Oliver, pressé d'apaiser le feu dans sa gorge, prend quelques bouchées de son poulet. Grave erreur, parce que les épices sont également très présentes et pire encore, il y a du gingembre ! En quelques secondes, son visage vire au rouge brique et de la sueur apparaît au niveau de son front. Embarrassé, il cache son visage dans ses mains, priant sûrement Arceus pour que l'incendie s'arrête. De son côté, Morgan se hâte d'attraper le pudding coco du Zarbi et de retirer le film plastique. Le seul moyen d'aller mieux, c'est d'avaler quelque chose de plus doux. Et le pudding fera très bien l'affaire. A condition que Oliver ne crève pas sur la table avant …

Par Arceus… Mais comment vous faites ?! Vous n'avez pas de langue, ou quoi ?! Je crois que t'as oublié le poulet sur la liste rouge ! Il retire son pull après un long soupir. J'ai suuuper chaud. J'en peux plus.
Tiens, prends du pudding. Ca ira mieux après.

Et le Lougaroc lui pousse gentiment le bol devant les yeux, éloignant le poulet par la même occasion. Il vaudrait mieux qu'il n'y retouche pas, Morgan ne voudrait pas avoir sa mort sur la conscience. Mais quand même ! Du poulet huli-huli ! C'est super doux, comme plat. Décidément, Oliver ne doit vraiment pas avoir l'habitude. Autant le rouquin veut bien croire que le saumon soit fort, mais le poulet …. quoi que la combinaison des deux ne doit pas être fameux. Cependant, malgré son amusement, Morgan est aussi un petit peu déçu. Il aurait tant souhaité que Oliver apprécie les spécialités d'Alola … s'il craint le piment, il n'y a pas grand chose qu'il va pouvoir manger. Bien sûr, il est tout à fait possible de cuisiner les spécialités en omettant les épices mais … dans ce cas, ce serait retirer l'essence même de la cuisine d'Alola. Ce qui ne représentera pas grand chose, au bout du compte. Tout en veillant à ce que Oliver mange bien le pudding, Morgan goûte un petit morceau de son poulet. Non, vraiment, il n'est pas fort. Encore moins qu'à Alola. Par contre, le gingembre est très prononcé … c'est alors qu'il se rappelle de cette petite anecdote que son père lui a partagé lorsque Morgan est entré dans l'adolescente. Et, taquin, il ne peut s'empêcher de la partager à Oliver :

Tu savais que le gingembre est réputé aphrodisiaque ? Et toi qui a enchaîné cinq bouchées de poulet … tu n'as vraiment pas froid aux yeux.

Après un regard lourd de sous-entendu, Morgan reprend la dégustation de son saumon, vidant le bol plus vite qu'il ne l'aurait voulu. D'ailleurs, s'il s'écoutait, il irait en commander un autre mais … ce ne serait raisonnable ni pour ses finances, ni pour son estomac. Il essaie bien de piquer dans le poulet huli-huli, mais son ventre réclame déjà grâce. Son appétit d'oiseau fait des siennes de nouveau. Et dire qu'il lui reste son propre bol de pudding … Tant pis, il gardera son sac avec lui, il refuse de le jeter. Il le mangera plus tard, ce n'est pas comme s'il risque de pourir si vite. En tout cas, ce déjeuner a été un réel fiasco. Le pauvre Oliver ne s'attendait sûrement pas à finir la bouche en feu. Morgan espère que le pudding suffise à lui tenir à l'estomac le temps qu'ils trouvent un stand de Malasadas. En théorie, c'est un dessert qui cale bien mais … il ignore déjà si Oliver va aimer. La noix de coco n'est pas appréciée de tous, même à Alola, alors le risque zéro n'existe pas. Quelque peu embarrassé, bien que toujours amusé par la scène à laquelle il vient d'insister, Morgan ne peut s'empêcher de lui présenter des excuses :

Je suis vraiment désolé, je ne pensais pas que tu réagirais si mal au piment. C'est un ingrédient central dans la cuisine d'Alola. J'y suis habitué depuis tout petit, ça ne me fait plus rien. Tu veux qu'on aille chercher des Malasadas ? Ca, je suis certain que tu aimeras ! Personne ne peut détester les Masaladas.

Alors ni une ni deux, les voilà qui quittent la petite terrasse pour se fondre à nouveau dans le festival. Il y a encore plus de monde que quelques minutes auparavant et Morgan se voit contraint de jouer des coudes pour traverser la marée humaine. Ses yeux se perdent parfois sur quelques stands, admirant des étoffes colorées ou des démonstrations un peu trop perchées. Vraiment, les habitants d'Alola ne poussent pas des hurlements de sauvage en découpant des légumes, ça se saurait … Par contre, il est vrai que certains ont tendance à s'égosiller en fendant les noix de coco … dans un souci de virilité, sûrement. Morgan n'a jamais essayé d'ailleurs, et ne compte pas le faire de si tôt. Pas qu'il manque de force – ayons une pensée pour ce rocher explosé sur la plage de Joliberges – mais il n'aime pas vraiment manipuler les machettes ou autres objets tranchants de ce genre. Avec sa chance légendaire, il arriverait encore à se faire mal tout seul. Alors il laisse les plus braves régler leur compte aux noix de coco. Du coin de l'oeil, il aperçoit une petite démonstration de danse traditionnelle et cela lui arrache un petit sourire. Ca, par contre, il n'y a pas plus typique ! Ces jupons fait de feuilles de palmiers et ces couronnes de fleurs … ce sont exactement les mêmes. Bien évidemment, Morgan connaît ces danses-ci par cœur. Mais vous pouvez rêver pour en avoir une démonstration.

Une agréable et familière odeur de friture vient finalement lui caresser les narines. Aussitôt, Morgan repère le petit stand de Malasadas où se presse énormément de monde. D'un geste de la main, il le désigne à Oliver et accélère un peu, pressé de lui faire découvrir cette spécialité. Là, il est vraiment certain que le Zarbi ne finira pas la bouche en feu. Si la queue est conséquente, le Lougaroc ne s'en formalise pas et attend tranquillement son tour en partageant quelques anecdotes avec Oliver. Entre autre, il lui explique comment sont faites les Malasadas et quel fourrage il considère comme étant le meilleur. La file réduit rapidement et bientôt, Morgan est capable d'apercevoir le vendeur. Et alors, il se fige d'horreur. Ces cheveux blonds … Ce regard azuré … Cette mâchoire carrée … Liko ! Un Lougaroc diurne de son Clan, son aîné de quelques années. Et qui plus est, son voisin – enfin, son ancien voisin. Par Arceus, que fait-il ici ?! Pourquoi a-t-il fallu que, sur tous les fabricants de Malasadas, ce soit lui qui se pointe au festival ? Une terreur profonde s'installe en Morgan. S'il le reconnaît … s'il le reconnaît, qu'est-ce Liko va dire ? Va faire ? Le rouquin se mord la lèvre inférieure. Non. Non, il ne doit pas céder à ses pulsions. Il ne doit pas laisser sa peur alimenter sa colère. Il a promit que tout se passerait bien. Il ne doit pas tout gâcher. Surtout pas … !

Je, j'ai … Enfin, j'ai … Euh …. Tu peux passer la commande ? Prends ce que tu veux. Je … je dois … Enfin, j'ai vu … Je dois … Ah, oui, des paniers. Je vais … voir les paniers.

Et sans plus de cérémonie, il tourne les talons, fuyant ce stand et le Lougaroc qui le tient, pressé de mettre de la distance entre lui et ce type qui le connaît beaucoup trop. Son cœur tambourine si fort dans sa poitrine que Morgan se sent essoufflé sans avoir fait le moindre effort. Au comble du désarroi, il se laisse finalement tomber juste à côté du fameux stand de paniers, l'ignorant totalement. Assit sur la petite marche du trottoir, il plonge son visage dans ses mains, faisant tous les efforts du monde pour étouffer la terreur qui s'insinue en lui comme un serpent glacé. Pourquoi ? Pourquoi ses démons le rattrapent toujours ? Même ici, à Sinnoh, il faut que tout le hante ? Si ses larmes se pressent aux coins de ses yeux, Morgan les ravale. Non, il ne doit pas céder. Tout ira bien. Liko ne l'a pas vu. Oliver va revenir avec les Malasadas, puis ils se perdront de nouveau dans la folie du festival. Tout va bien se passer …. Tout va bien se passer.
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Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan   You have to keep breaking your heart until it's open ♡ Morgan EmptyVen 16 Aoû - 1:47
You have to keep breaking your heart until it's openMorgan & Oliver ♡Alors c'est ça, un coup de foudre ? C'est ce changement qui s'opère en moi ? La gorge qui se serre, les joues écarlates, la honte soudaine qui tombe comme une pierre dans mon ventre ?
Et ses yeux, qui me font l'effet de mille mots doux chuchotés à mes oreilles…
Toussant encore un peu, Oliver secoua plusieurs fois le haut de son débardeur pour avoir moins chaud, mais ses joues demeuraient rouges, ses yeux larmoyants. Sa gorge, encore douloureuse, lui paraissait complètement carbonisée.
Il avait lui aussi envie de rire, de pouffer comme le faisait Morgan, parce que oui, il devait être ridicule… Et puis, il était toujours très drôle de voir quelqu'un s'étouffer à cause d'un bout de piment mal tombé. Mais il se contenta juste de remercier le rouquin d'un opinement de tête, se râclant violemment la gorge et s'emparant de sa petite cuillère pour prendre une bouchée de pudding.
La douceur de la noix de coco fit l'effet d'un remède miracle et lui décrocha un profond soupir de soulagement. Il adressa un petit sourire reconnaissant au garçon en face de lui, et dégusta à pleine cuillère le gâteau, appréciant sa saveur exotique, rehaussée par une touche de vanille :


« Merci ! Tu me sauves la vie… Ses yeux se papillonnèrent de plaisir ; les effets du piment se dissipant petit à petit, il prit une énième bouchée de pudding. Ça, c'est super bon, par contre. J'aime beaucoup ce goût de noix de coco ; on sent que ce n'est pas qu'un arôme. »

À peine eut-il fini la moitié du pudding qu'il eut envie d'aller en chercher un autre ; visiblement, les desserts d'Alola étaient de bonnes composition ! Mais sa gorge serrée, son estomac émotionné lui rappelèrent qu'il ne valait mieux pas se risquer à engloutir un deuxième gâteau, même si le plat n'était pas passé et que la faim tenaillait encore son estomac.
Peu à peu, son visage reprit une teinte normale.
Les yeux encore un peu humides, Oliver observa la foule qui passait devant eux, s'arrêtant devant des stands de tatouages tribaux, de porte-clés en perles, de petits sacs en tissus bariolés… Il se redressa un peu pour apercevoir la mer, se délecter de toutes ses couleurs qui miroitaient au haut soleil de midi. Les cris des mouettes surplombaient les clameurs du festival et rappelaient à tous qu'ils étaient au bord de l'océan. L'air marin déposait sur son visage et ses cheveux une fine couche de sel. Il humidifiait souvent ses lèvres, lui semblant goûter à la mer chaque seconde, et désolidarisait quelques unes de ses mèches ébènes, collées par le sel, rendues rêches et rebelles.
Le Zarbi fixa un instant le poulet que Morgan avait ramené à lui – de peur qu'il n'en prenne encore quelques bouchées dans l'espoir de faire passer l'incendie – ; comme ça, le plat avait l'air excellent. Ses jolies teintes orangées auraient donné envie à n'importe qui de le dévorer, et d'ailleurs, Oliver aurait bien tenté à nouveau l'expérience, mais il s'en abstint, craignant de redevenir une tomate bien mûre. La moue amusée du rouquin lui faisait comprendre à quel point il était une petite nature : lui mangeait son saumon sans la moindre grimace et le dégustait avec un plaisir non dissimulé.
Au bout d'un moment, il reporta lui aussi son attention sur le poulet Huli-Huli et décida d'en goûter un morceau ; un petit sourire désabusé fit son apparition au coin de ses lèvres, entraînant un petit rire de la part du brun : pas besoin d'en faire des caisses, il se doutait bien que ce poulet n'était pas si épicé que ça. Mais voilà tout : il n'était pas habitué à toutes ces saveurs exotiques. Peut-être qu'un jour lui aussi dévorerait ces plats sans la moindre difficulté ? Il contempla un instant le doux visage de son interlocuteur : il ferait des efforts pour lui, pour lui faire plaisir. Peut-être aussi pour lui plaire.

Bien vite, les yeux grenats du Lougaroc se tintèrent de malice, accompagnés d'un petit sourire profondément moqueur et taquin. Oliver lui lança un regard interrogateur, attendant une explication à ce soudain changement d'attitude.
Les mots de son compagnon lui décrochèrent un rire franc :

« Tu savais que le gingembre est réputé aphrodisiaque ? Et toi qui a enchaîné cinq bouchées de poulet … tu n'as vraiment pas froid aux yeux.
La façon dont le dévisageait Morgan en disait long, et manqua de faire à nouveau rougir le Zarbi, qui lui rendit son regard de braise, jouant le jeu. L'anecdote était drôle et surprenante. Et… Et que le Lougaroc soulève la question de la sorte torturait d'autant plus ses pauvres entrailles. Il sentait qu'il se passait quelque chose de particulier. Que le rouquin ne lui faisait pas cette remarque innocemment… Il le cherchait. Il le testait.
Des picotements parcoururent la nuque d'Oliver : la situation l'amusait autant qu'elle le laissait en proie à de nombreuses questions – quel était le but de Morgan ? Le gêner, seulement le taquiner ? Ou s'assurer de certaines choses ?
Toujours était-il qu'il ne se laisserait pas faire : il tiendrait tête, par principe. Si le rouquin voulait le déstabiliser, il lui faudrait recommencer :

– Non, je ne savais pas… Et franchement, c'est un super tuyau. Je devrais en manger plus souvent, ça pourrait s'avérer utile des fois. Ne quittant pas Morgan des yeux, il continua en appuyant bien sur ses mots. C'est peut-être pour ça que j'ai si chaud tout d'un coup. Va savoir… »
Leur échange dura un petit moment, se transformant presque en bataille de regard… Oliver fut le premier à briser le lien, le rose ensanglantant ses joues. Il fit mine de trouver son pudding très intéressant et se hâta de le finir, sans ajouter un mot.
Il se sentait idiot. Il se sentait idiot parce que le moindre geste, la moindre parole prononcée par Morgan lui paraissait ambigüe. Parce qu'il y réagissait exagérément, et bien trop vite. Parce qu'il se sentait toute chose et qu'il espérait. Il espérait tellement que les choses marchent… Et il avait envie de forcer le destin. De faire tout pour lui plaire, d'agir en gentleman, en mec cool. Mais il avait peur. Il crevait de peur. Peur d'en faire trop, de passer pour un pervers, un forceur, un gars lourd…
Peur aussi que ce soit son manque d'affection qui le pousse à s'attacher à ce garçon. Des mois qu'il n'avait rien eu à se mettre sous la dent ; c'était triste à dire, mais peut-être ce détail influençait-il ses sentiments…? Peut-être que tout était faussé.
Et si Morgan mordait à l'hameçon, si quelque chose se passait entre eux, il ne voulait pas se rendre compte trop tard qu'il ne lui plaisait pas. Après avoir commis l'irréparable. Le Pokémon qu'il avait en face de lui, qui finissait son poisson sans se douter de rien était un gamin de dix-neuf ans. Et il regretterait toute sa vie de l'avoir brisé.

Machinalement, Oliver repoussa le bol de pudding, désormais vide, et attrapa le poulet du côté de Morgan : il lui jeta un regard désabusé, déprimé par ses doutes et pensées négatives. C'était dommage de jeter toute cette nourriture… Surtout que le plat, en soi, était très bien réalisé.
Devait-il le garder pour retenter l'expérience gustative en rentrant ce soir ?
La voix du rouquin le tira de toutes ses questions existentielles, sonnant comme une douce mélodie à ses oreilles :

« Je suis vraiment désolé, je ne pensais pas que tu réagirais si mal au piment. C'est un ingrédient central dans la cuisine d'Alola. J'y suis habitué depuis tout petit, ça ne me fait plus rien. Tu veux qu'on aille chercher des Malasadas ? Ca, je suis certain que tu aimeras ! Personne ne peut détester les Masaladas.
Le Zarbi secoua la tête vivement, niant en bloc les paroles de son compagnon, refusant d'accepter ses excuses infondées. Ce n'était certainement pas à lui d'être désolé ! Il avait fait tout son possible pour sécuriser le repas… Ça n'avait pas marché, certes, mais il n'avait certainement pas à s'en vouloir.

– Ce n'est pas de ta faute, t'excuses pas. C'est moi qui aie des papilles fragiles… Va clairement falloir que je m'habitue. Il laissa échapper un petit rire gêné. Promis, je vais faire des efforts, et un jour on se fera un restau avec des spécialités de ta région : je te jure, je ne tousserai même pas une fois !
Il hésita une seconde, avant de prendre le bol de poulet et de lui tendre, lui lançant un regard inquisiteur :

– Au fait ! Tu veux le prendre pour chez to… Euh, pour l'auberge ? Ça peut faire office de repas avec ton pudding… Je n'y ai quasiment pas touché. Un sourire étira ses lèvres quand le poulet quitta ses mains pour rejoindre la poche, de nouveau emballé. Sans plus attendre, il se leva de sa chaise, s'étirant de tout son long. Allez, on va les chercher ces Malasadas ? Il me tarde vraiment de goûter à LA star d’Alola. »

Ils eurent vite fait de quitter leur table, laissant ce fiasco derrière eux, pour aller de l'avant… Ou autrement dit, plonger dans une foule en délire, attirée par tous les stands à sa disposition. Beaucoup de touristes faisaient escale à l'atelier "déchiquetage de noix de coco à coup de grands cris qui font peur", appréciant certainement le folklore assez prononcé du spectacle. Les acteurs, après avoir fendu leurs fruits, tendaient souvent aux curieux des moitiés de noix avec un fond de jus translucide que chacun se hâtait de boire pour finalement esquisser une grosse grimace. D'autres grignotaient de la coco dans leur coin, absolument ravis de leur expérience en terres sauvages.
Un petit rire moqueur secoua les épaules du brun : en fait, il détestait toutes ces prestations. Vraiment. Il lui semblait que tout était surjoué, exagéré au centuple. Aussi préféra-t-il concentrer toute son attention sur Morgan qui se frayait lentement mais sûrement un passage dans la masse humaine qui rendait leur cheminement difficile. Parfois, quelques mèches de cheveux rouges restaient coincées entre deux personnes pour finalement rejoindre leur propriétaire, progressant toujours avec autant de détermination. Moins petit et fluet que son meneur, Oliver voyait sa marche ralentie. Il faisait des pieds et des mains pour ne pas perdre la trace du Lougaroc, ne cessant de s'excuser auprès de ceux qu'il bousculait, qu'ils dérangeait en leur demandant de s'écarter…

La musique traditionnelle vint à ses oreilles en même temps qu'une odeur de friture fit frétiller ses narines. Était-ce… Oui, effectivement : une grande enseigne annonçant des Malasadas se trouvait désormais à une vingtaine de mètres. La faim sembla se réveiller au creux de son estomac, côtoyant tant bien que mal un autre sentiment plus fort encore.
Morgan, de nouveau animé par cette fougue et cette excitation, lui montra le stand d'un geste de la tête avant de s'y presser, sans doute pour arriver avant d'autres clients : une queue impressionnante s'était déjà formée devant le comptoir et laissait penser qu'ils patienteraient une bonne dizaine de minutes.
Sans attendre, pour faire passer le temps, le rouquin lui expliqua la préparation de ces célèbres beignets exotiques, mettant sans trop de mal l'eau à la bouche du Zarbi qui détailla un moment la carte qui présentait les différentes options éligibles. Des Malasadas natures, normales ou maxi, douces, acidulées, sèches, pimentées… Des fourrages aux fruits rouges, au chocolat, à la crème chantilly… Oliver ne savait vraiment pas quoi choisir, aussi songea-t-il à acheter les préférées de Morgan et à les goûter avec lui pour se faire un avis. Décidément, ces petits beignets le mettaient plus en confiance que le saumon lomi-lomi et le poulet huli-huli de toute à l'heure.
Un grand sourire barrant son visage, il s'apprêta à exprimer son enthousiasme lorsque le soudain changement de comportement du Lougaroc coupa court à son excitation : de bavard et pressé de passer commande, le rouquin était devenu immobile, comme figé par une vision d'horreur. Un peu pris au dépourvu, Oliver hésita un instant avant de balbutier d'une voix un tantinet vacillante :

« M-Morgan…? Ça va…? T'as vu le loup, ou quoi…?
La réponse que lui donna le Lougaroc le laissa profondément perplexe, désorienté au beau milieu de cette foule, de cette queue, en face de cette commande qui n'attendaient qu'eux et qui bientôt ne reposerait que sur ses frêles épaules :

– Je, j'ai … Enfin, j'ai … Euh …. Tu peux passer la commande ? Prends ce que tu veux. Je … je dois … Enfin, j'ai vu … Je dois … Ah, oui, des paniers. Je vais … voir les paniers.

– Eh bah… Morgan ! Morgan ?! T'es sérieux, tu vas où ? Les paniers…? Tu te fous de… Hé ! Reviens ! Je prends quoi moi…? »
Ses derniers mots se perdirent dans le vide le plus total, noyés par les bruits alentours. Morgan s'était enfui sans un mot de plus, s'enfonçant dans la foule, le plantant là, devant ce stand de Malasadas, tout seul.
Un profond malaise s'empara d'Oliver qui regarde un moment autour de lui, un peu hébété. Il s'était passé quoi, là ? Il avait fait quelque chose de mal ? Dit une bêtise…? Ou les paniers étaient vraiment une des passions secrètes de son ami Lougaroc ?
Le Zarbi resta une bonne minute immobile, à regarder ses pieds, sentant la colère et la déception serrer lentement mais sûrement sa gorge : Pas encore ! Il n'allait pas une fois de plus lui fausser compagnie ! Et cette fois à trois heures de train de Féli-Cité, en plus ! Il ne manquerait plus que ça…

Bon.
Qu'allait-il faire, à présent ? La queue s'amenuisait petit à petit. Bientôt ce serait son tour. Partir ? Le retrouver ? Commander et le retrouver ? Commander, aller s'asseoir sur la plage et pleurer à son infortune ?
Il se sentait vraiment pitoyable.
Trop longtemps perdu dans ses pensées sens dessus dessous, il ne remarqua pas que le dernier client avant lui venait de partir un sachet plein de malasadas, fraîchement préparées. C'était donc son tour, et face à sa non-réaction, le serveur ne put que l'interpeler plusieurs fois, de plus en plus fort, au point de faire râler quelques touristes impatients derrière :


« Monsieur ! MON-SIEUR ! C'est à vous ! Dépêchez-vous, les gens attendent !
Sursautant, Oliver se pressa contre le comptoir, rouge comme un tomate, priant Arceus pour le faire disparaître six pieds sous terre.

– P-Pardon ! Je… Mais… Je sais pas quoi prendre moi ! Euh……… Il lança un regard complètement affolé à la pancarte qui indiquait toutes les options. Il y avait en tout dix choix possibles en deux formats. Ne cherchant pas à plus se compliquer la tâche, il décida d'aller au plus simple pour ne décevoir personne. De tout ! Je veux tout en taille… Euh format normal, s'il-vous plaît ! »

Aussi tôt dit, aussitôt servi ! Oliver repartit avec un sachet rempli à ras-bord, l'odeur de friture imprégnant son débardeur, le pull sous le bras, le sac-à-dos sur l'épaule… Il avait vraiment l'impression de s'être transformé en Tiboudet l'espace de quelques minutes… 
Et son chargement n'était pas seulement physique : il en avait gros sur le cœur. Son seul but désormais était de retrouver Morgan et de lui demander des explications. C'était vraiment, vraiment pas correct de laisser quelqu'un tout seul, comme ça, devant quelque chose qu'il ne connaissait pas ! De l'abandonner pour quelques paniers !
La colère qui s'était logée dans sa gorge se transforma bientôt en fou rire ; il craquait complètement, au beau milieu de cette foule, à tenter de se frayer un passage et de ne rien renverser… Non mais franchement ! Dans quoi s'était-il fourré ? C'était ça de faire de grands projets avec de parfaits inconnus : on ne pouvait avoir que des imprévus…

Et puis il s'arrêta net. Son rire s'étouffa, sa colère se ratatina.
Il avait trouvé le stand de tressage de paniers… Et s'il pensait retrouver Morgan devant, vraiment intéressé ou feignant un regain d'attention, ce ne fut pas le cas.
Assis sur la marche du trottoir, le Lougaroc avait le visage plongé entre ses mains, immobile.
Oliver eut comme un petit air de déjà vu… Avec les larmes en moins.
Était-ce… Était-ce le souvenir d'Alola qui le mettait dans cet état…? Ou totalement autre chose ? Quelque chose qu'il n'avait pas su voir, pas su comprendre ?
Il s'approcha doucement, posant son pull à côté du rouquin, en compagnie des malasadas, et s'asseyant de l'autre côté pour de nouveau passer son bras autour de ses épaules. Il se radoucit, ravalant toute sa rancœur à deux pokédollars :


« Euh… Du coup. Comme j'étais un peu… Euh… Très perdu, en fait… J'ai pris de tout. Petit format. Au moins t'auras ce que t'aimes, je goûterai… Et voilà.
Sa voix se fit alors toute petite, devenant un peu plus grave, se parant d'inquiétude :

– Tu… Tu ne te sens pas bien…? Il marqua un silence, complètement perdu, la peur le prenant à la gorge, terrible, et le forçant à être plus transparent qu'il ne l'aurait voulu. Si j'ai fait ou dit quelque chose de mal, j-je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé. Je ne m'en suis pas rendu compte… Je voulais pas…  
Oliver s'interrompit un instant, tout penaud, tout honteux. Ses sentiments étaient en vrac. La colère, l'affection, la peur, l'espérance… Tout ça se mêlait, se mélangeait, se tordait dans tous les sens. Et il ne savait pas quoi faire du résultat qui était, soyons franc, vraiment moche.
Aussi baissa-t-il lui aussi sa tête pour contempler ses pieds, une fois encore… Et après un long silence plein de non-dits :

– J’aimerais… J'aimerais qu'on passe une bonne journée, tous les deux. On pourrait… Manger… Aller se baigner… Prendre une glace, et… Et ce serait génial. Ça nous permettrait de tout oublier… »   


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