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 ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev

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Azilys Valentini-Joly
Azilys Valentini-Joly
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MessageSujet: ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev   ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev EmptyMar 23 Fév - 20:53


“ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit ”
feat. Calev ♥

Un frisson glacé remonte le long de la colonne vertébrale d'Azilys alors qu'elle ouvre la fenêtre de son bureau. Le vent froid de l'hiver s'engouffre par l'ouverture pour lui mordre les joues et les mains tandis qu'elle pousse ses volets, laissant le soleil timide plongé la pièce dans une luminosité pâle. La neige est tombée dans la nuit, tapissant le sol et les toits de blanc. Quelques traces de pas se découpent ça et là dans la poudreuse, témoignant du passage d'êtres vivants. Il y a des empreintes de semelles comme de sabots ou de pattes qui se croisent, se contournent, s'évitent. La plupart proviennent de l'étable accolée à l'auberge, d'autres partent vers le petit chemin menant à la route principale. Il n'est pas difficile pour Azilys d'associer les traces à leurs propriétaires. Celles qui viennent et partent de l'étable sont sûrement celles de Calev et Yoshihiro. Celles qui se dirigent vers la route principale appartiennent aux clients qui sont parti tôt ce matin. Il y a en a aussi d'Ozvan parti couper du bois il y a une petite demi-heure ou de Christa qui a sorti les poubelles. Rien qu'aux empreintes sur le sol, Azilys est capable de remonter le fil de la journée de chacun …

Se sentant trembler sous sa veste en laine, Azilys referme la fenêtre. L'hiver est définitivement installé sur Unys, mais elle ignore si c'est une bonne nouvelle. D'après Christa, la mauvaise saison est toujours avantageuse pour l'auberge : les voyageurs renoncent à dormir à la belle étoile, préférant la chaleur d'un succulent repas et d'un bon lit. Mais y a-t-il tant de gens qui sillonnent les routes par ce froid ? Mais quand elle y repense, elle réalise que sa nourrice a raison. En hiver, les chambres et les tables sont complètes presque chaque soir. Le travail est d'autant plus rude mais ça a au moins le mérite de rapporter plus d'argent. Rien que ce matin, en encaissant les réservations de la nuit, Azilys a tenu entre ses mains plus de billets qu'elle n'en a jamais vu de sa vie. Ce qui n'est pas de trop, étant donné que d'hiver rime avec vêtements chauds. Or, si elle possède le nécessaire, ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. Et la jeune femme doit penser au bien-être de tout le monde, dans son auberge. C'est une chose à laquelle elle tient beaucoup.

Ainsi, plutôt que de tenir ses comptes comme elle est censée le faire, Azilys réfléchit. Lorsque les garçons sont parti à l'étable ce matin, Yoshihiro s'est emmitouflé dans un gros manteau que l'une des anciennes clientes de l'officine d'Entrelasque lui a donné. Ayant récemment fait un trie dans les affaires de ses enfants devenus adultes, elle avait ramené un immense carton de vêtements presque tous neufs pour Yoshihiro. Ainsi, le jeune Vipelierre ne manque pas d'habits. Le souci, c'est Calev. Son statut d'hybride lui offre certes une température corporel plus élevé mais est-ce suffisant pour parer le froid mordant de l'hiver ? La blonde a bien fouillé dans les habits de Ozvan, mais il a une carrure bien trop imposante par rapport au Grahyena. Le pauvre flotterait dans la moindre chemise. Azilys n'a pas fait une école de dresseur et n'a pour ainsi dire jamais lu le moindre article sur ce sujet, mais elle sait très bien qu'il est important pour un humain de subvenir aux besoins de l'hybride avec lequel il a pactisé. C'est la moindre des choses pour l'être qui a juré de demeurer à vos côtés pour toujours.

Azilys referme alors son stylo bille. C'est décidé, elle emmène Calev en ville. A Janusia, plus précisément. Sait-on jamais, une petite sortie permettra peut-être au Grahyena de retrouver la mémoire, ou du moins quelques fragments ? Sait-on jamais, elle a lu récemment que les amnésiques peuvent retrouver la mémoire s'ils côtoient des lieux qu'ils ont visités autre fois. Il n'y a que deux endroits qui mènent à l'auberge : Janusia et Entrelasque. Calev connaît forcément l'une des deux villes. Mais s'il ne s'y est pas attardé par le passé, peut-être cela sera insuffisant. Mais qui ne tente rien à rien. De toute façon, l'objectif principal est de lui trouver quelques vêtements chauds pour affronter l'hiver. Ainsi, Azilys se lève de sa chaise et attrape son sac à main. Elle hésite quelques instants, mais suffit par y mettre la Pokéball de Calev. Peut-être lui sera-t-elle utile, c'est la première fois que le Grahyena quitte l'auberge depuis qu'elle l'a retrouvé, après tout.

La blonde quitte alors son bureau et, après avoir averti Christa de son départ, elle enroule sa longue écharpe bleue autour de son cou puis enfile son manteau blanc. Elle hésite quelques instants à mettre ses gants et son cache-oreilles mais s'y résout finalement en se souvenant de la morsure du froid lorsqu'elle a ouvert sa fenêtre plus tôt. Ainsi apprêtée, elle s'aventure dans le froid, prenant la direction de l'étable. Comme elle s'y attend, Calev est là, assit sur des bottes de paille avec Yoshihiro. La température ici est agréable, si bien que le Vipelierre a enlevé son manteau. Azilys le rabroue quand même, le forçant à se rhabiller. Elle ne veut pas que son frère de lait prenne froid. En hiver, il n'est pas facile pour elle de faire des remèdes puisque la plupart de ses plantes médicinales favorites ne poussent pas dans le froid. Cette sortie en ville va également lui permettre d'acheter quelques plants secs à l'apoticaire du coin, d'ailleurs … Ce n'est pas aussi efficace que les frais mais c'est toujours ça. Azilys finit par se tourner vers Calev pour lui dire :

Je veux que tu m'accompagnes en ville. Va mettre des vêtements propres, je t'attends ici.




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MessageSujet: Re: ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev   ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev EmptyMer 24 Fév - 19:04
Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit.
ft Calev & Azilys Joly
Dans le ciel encore noir, la neige voletait au milieu du vide, portée seulement par le vent doux, les lois de la physique et une volonté apparente de liberté. Puis les flocons touchaient la terre, la cime des arbres, le toit de l’étable ou la vitre par laquelle Calev observait l’extérieur. Il neigeait depuis hier soir et le paysage était maintenant méconnaissable, recouvert de la fine couche de blanc. La neige rendait Calev étrangement mélancolique. C’était certes beau, mais c’était aussi très perturbant de voir son univers ainsi tapissé du jour au lendemain d’un filet blanc. Au fond de lui, il connaissait ce phénomène, il le comprenait, mais il ne se souvenait pas en avoir été témoin. Il observait donc dans une sorte de transe, poussé d’abord par la curiosité, les flocons voltiger dans le ciel, luttant contre la physique pour continuer de planer pour toujours.

La notion du temps et du froid finit par rattraper un Calev frissonnant qui prenait lentement du retard sur ses tâches quotidiennes. Il ferma doucement les rideaux après avoir fait attention à ce que la faible lumière de l’extérieur - quoique accentuée par la présence du blanc réfléchissant - ne vienne pas perturber le sommeil de Yoshihiro avec qui il partageait la chambre. Hors de la chaleur de son lit, il lui apparut qu’il avait froid quand il se tenait immobile dans sa tenue qui faisait office de pyjama. Il se dirigea donc hâtivement vers ses maigres affaires - qui ne lui appartenaient que parce qu’on les lui avait offert - et se vêtit sobrement de ses vêtements de la veille qui chassaient mieux le froid persistant de l’hiver en dehors de sa couverture. Il portait ainsi deux tuniques superposées, un pantalon et des grosses chaussettes qui lui faisaient tout de même regretter la chaleur de l’automne - il n’aimait pas avoir à porter plusieurs couches de vêtements, il avait la désagréable impression d’être gêné dans ses mouvements. Mais ils étaient suffisants pour le prévenir d’attraper mal lorsqu’il devait se rendre quelques temps à l’extérieur, notamment lors de ses aller-retour entre la réserve de l’auberge et l’étable où il était de corvée depuis quelques semaines.

Après quelques coups de peigne dans ses cheveux, le Grahyèna sortit de la chambre à pas de loup et referma précautionneusement la porte. Il se dirigea ensuite vers la cuisine où il pouvait déjeuner avec les autres. Si les autres l’avaient plutôt bien accepté dans l’ensemble, il savait qu’il n’était pas entièrement intégré et doutait en fait de jamais l’être. Il travaillait certes du mieux qu’il pouvait, mais deux mois de travail, même avec toute la bonne volonté du monde, ne pouvaient remplacer une vie d’existence commune. Il n’avait d’existence commune avec rien, songea-t-il avec un peu d’amertume en observant les maudits flocons qui tombaient derrière la lucarne. Il finit de boire son bol de lait. Ce n’est pas le moment d’avoir un coup de blues à cause de la météo, Calev. Il y a du travail à faire, et ça ne sert à rien de se laisser abattre. Il n’avait pas trop à se plaindre après tout. Même si sa situation n’était pas des plus enviables, il était plutôt bien tombé. Il se reprit à coups de paroles d’encouragement intérieures adressées à lui-même pour retrouver sa joie de vivre habituelle. Une saucisse grillée dans son estomac, il était prêt à partir travailler.

Calev retrouva dans la réserve son manteau usé par le temps et ses bottines finalement bien adaptées au froid. Il remplit deux seaux d’eau à ras bord et se rendit vers l’étable - empruntant le chemin plus long à l’arrière de l’auberge, malgré le froid mordant, pour éviter de renverser de l’eau partout dans les couloirs du Refuge et augmenter ainsi la charge de travail des autres. La neige craquait sous ses foulées rapides et laissait une trace derrière lui. Il décida qu’il n’aimait décidemment pas cette neige qui semblait vouloir briser son anonymat en le suivant à la trace, se collait partout sur ses vêtements, rendait son environnement familier méconnaissable et qui, de surcroît, le plongeait dans un état mélancolique. Il se dépêcha de retrouver la chaleur relative de l’étable et chassa les flocons qui étaient tombés dans ses cheveux et sur ses vêtements.

Entretenir les box prenait une bonne partie de la matinée et grignotait un peu la soirée. Les animaux de l’auberge côtoyaient ceux des voyageurs et Calev ne faisait pas de distinction en s’occupant de chacun avec la même attention. Il n’accueillit aucun nouveau cheval en cette matinée, ni ne rendit l’un d’eux à son propriétaire. Il était possible que la plupart des cavaliers arrivés la veille attende de savoir si la météo allait s’aggraver avant de reprendre leur route, surtout s’ils voulaient se rendre vers une destination lointaine - rien ne garantissait qu’ils retrouvent une auberge sur leur chemin. Les tarifs du Refuge, plus avantageux que ceux de la ville, permettaient qu’on s’y attarde avant de reprendre sa route.

Calev avait brossé les chevaux, nourrit le bétail, récupéré les œufs de la volaille, trait les vaches, et grâce à la chaleur de l’étable et l’activité qui réchauffait son corps, le froid extérieur ne fut bientôt plus qu’un lointain souvenir. Il n’y avait plus qu’à nettoyer les box quand Yoshi arriva. Ce n’était pas la partie la plus amusante et c’était de loin la plus longue. C’est pourquoi il l’avait retardé comme à son habitude en attendant Yoshihiro. C’était une partie assez physique qui passait beaucoup plus vite à deux.

Ils se reposaient sur les bottes de paille après avoir nettoyé l’un des box, en train de débattre de qui allait devoir chercher un nouveau seau d’eau, quand Azilys arriva. Elle était emmitouflée dans des vêtements chauds, ce qui était plutôt inhabituel vu la chaleur de l’auberge et la proximité de l’étable dont un aller simple ne nécessitait pas de devoir s’armer pour le froid, mais Calev ne le souleva pas. Il la regarda réprimander Yoshi pour avoir retiré son manteau et se dit qu’elle devait être là pour lui. Le Grahyèna n’avait pas tardé à remarquer que la jeune femme était très protectrice envers le jeune Vipélierre. Sentiment que Calev n’avait pas tardé à partager après plusieurs ordres d’Azilys convergeant dans ce sens et avoir compris que le bien-être de son frère de lait lui tenait à cœur. Azilys se tourna alors brusquement vers Calev :

«  Je veux que tu m'accompagnes en ville. Va mettre des vêtements propres, je t'attends ici. »

Elle l’avait pris au dépourvu. C’était la première fois qu’elle lui faisait une telle demande. D’habitude il restait là à s’occuper de l’auberge quand elle sortait en ville, parce qu’il y avait besoin d’une paire de bras pour faire sa charge de travail ainsi disparue. D’autant plus en plein hiver où la saison, d’après Christa, était d’avantage propice à une auberge remplie par rapport au reste de l’année. Mais il était seulement étonné, l’idée de discutailler les ordres ne lui effleura pas du tout l’esprit. Il savait qu’elle était parfaitement consciente de ce qu’elle faisait - la jeune femme était étonnement perspicace et gérait l’auberge à merveille. Elle avait une bonne raison de lui demander de l’accompagner et il le saurait ou le demanderait en temps voulu. Il était à présent simplement l’heure d’obéir aux ordres.

« Ah, euh… Oui. Tout de suite. » Répondit-il un peu hébété.

Il laissa Yoshihiro et Azilys derrière lui tandis qu’il retournait dans l’auberge en trottinant, empruntant le chemin à l’arrière de l’auberge par automatisme pour se rendre dans sa chambre. Qu’est-ce qu’elle entendait par vêtements propres ? Il trouvait sa tenue actuelle relativement propre mis à part le fait qu’elle sentait les animaux. Il ne savait pas vraiment comment s’habillaient les gens de la ville pour tout avouer, il ne s’y était jamais rendu. Mais il n’osait pas poser une question aussi bête que « comment je suis censé m’habiller en ville ? », d’autant qu’il n’avait pas vraiment l’embarras du choix. Il ôta ses vêtements et les roula en boule au pied de son lit, dans sa précipitation pour ne pas trop faire attendre Azilys.

Il y avait parfois des gens raffinés dans l’auberge, dont la facture des vêtements dépassait de loin celle des siens, mais il n’avait rien qui y ressemblait. Pratiquement tous ses vêtements étaient fonctionnels et non pas d’apparat, hormis celui qu’il revêtait quand il était de service dans la pièce principale de l’auberge mais qui faisait trop travail et qu’il ne voulait pas salir sous la neige. Il se vêtit donc de vêtements fonctionnels propres - mettant trois couches de vêtements cette fois, comme il allait en avoir pour près d’une heure de voyage. Il garda le même manteau et les mêmes bottines que ceux avec lesquels il avait quitté Azilys comme il n’en avait pas d’autres, et descendit les escaliers en direction de l’étable. Il chipa au passage une sacoche vide et inutilisée du Refuge qu’il accrocha par-dessus son épaule, au cas où ils auraient quelque chose à transporter - et la plupart des voyageurs avaient un sac donc cela semblait de circonstance.

Il hésita à prendre le chemin à l’arrière de l’auberge pour rapporter un seau d’eau à Yoshi. D’un autre côté il ne voulait pas faire attendre Azilys - il ne savait pas ce qu’elle voulait faire en ville et c’était peut-être urgent. Après quelques secondes de réflexion dans le couloir, il prit la porte principale et trotta sous la neige en direction de l’étable. Il poussa la grande porte en bois et pénétra à nouveau dans l’étable quelques minutes à peine après l’avoir quitté.

« Je suis prêt. » Annonça-t-il en toute sobriété, tout en frottant ses mains nues l’une contre l’autre pour chasser le froid qui voulait s’emparer d’elles.

Il attendait qu’elle lui dise où ils se rendaient et pourquoi - et s’ils avaient besoin d’apprêter des chevaux. Il lança un regard désolé vers le Vipélierre, se sentant un peu coupable de lui laisser tout le travail, mais ce n’était pas comme si il avait vraiment le choix.


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MessageSujet: Re: ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev   ▬ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit. • Calev EmptyDim 28 Fév - 17:33


“ Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit ”
feat. Calev ♥

Calev paraît étonné par la demande d'Azilys. Il est vrai que, en temps normal, la blonde se rend seule en ville, ou alors avec Christa. Depuis son arrivée parmi eux il y a plus de deux mois de cela, l'hybride n'a jamais quitté les alentours de l'auberge. Son attitude est donc justifiée. Cependant, loin de lui l'idée de discuter les ordres de la blonde : aussitôt sa surprise passée, il quitte l'étable sans demander son reste. Azilys suit sa progression jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision. Sûrement passe-t-il par la porte arrière de l'auberge, comme il en a souvent l'habitude. Restée seule avec Yoshihiro, Azilys croise son regard et n'a pas besoin d'attendre qu'il ouvre la bouche pour entendre ses protestations. Lui aussi veut aller en ville, mais la blonde ignore ses complaintes. Elle sait très bien qu'il n'aime pas la laisser partir seule – même si ce n'est pas vraiment le cas cette fois-ci, puisqu'elle a convié Calev – mais il est bien trop dangereux pour lui de se rendre à Janusia, où le quartier général Chronos est établit.

Azilys demeure ainsi sourdes aux protestations du jeune Vipélierre. Elle s'approche plutôt des chevaux, caressant les naseaux grisâtres de sa jument. Elle n'a plus le temps de la monter comme avant et regrette cette époque où elle travaillait encore à l'officine. Bien qu'elle ait toujours aidé à l'auberge, la charge de travail n'était pas la même et elle avait davantage de temps à accorder à son entourage ou à elle-même. Parfois, elle se sent enchaînée à l'auberge, prisonnière de bracelets de fer invisibles, destinée à demeurer enfermée entre ces quatre murs jusqu'à la fin de ses jours. Ce n'est pas la vie dont elle rêvait, autrefois. Elle, elle se voyait mariée et mère d'une ribambelle d'enfants. Mais comment trouver l'âme-soeur en demeurant derrière son bureau à faire les comptes et commander le stock de nourriture ? Cette nuit-là, ce n'est pas que Léon qui a disparu. Mais également les rêves et les espoirs d'Azilys.

Son regard azur balaie l'étable du regard. Elle n'a jamais été aussi bien entretenue que depuis l'arrivée de Calev. Yoshihiro et lui font un travail excellent. Les animaux vivent dans de bonnes conditions de vie et tout est parfaitement rangé à sa place. Ce qui est agréable à relever. La preuve que les deux hybrides prennent leur travail à cœur. Azilys ne peut s'empêcher d'esquisser un petit sourire tandis que sa jument se détourne finalement d'elle pour grignoter quelques flocons d'avoine dans sa mangeoire. Une question s'impose alors à son esprit : n'est-il pas préférable de se rendre jusqu'à Janusia à cheval ? La ville n'est pas si loin, mais il a tellement neigé pendant la nuit que le petit chemin y menant doit être entièrement recouvert. Le souci est de savoir ce que faire des chevaux une fois en ville. Elle s'imagine mal les promener à droite à gauche au rythme des boutiques ou au milieu du marché.

Azilys se rappelle alors de son dernier passage en ville : il lui semble bien qu'il y a une écurie aux abords du marché. Sans doute le propriétaire acceptera-t-il de garder les deux bêtes contre quelques pièces. Le voyage sera plus agréable ainsi. Alors que la blonde se tourne les talons pour aller chercher sa selle, Calev réapparaît. Il a gardé le même manteau mais c'est compréhensible, étant donné qu'il n'a que celui-là. La priorité est donc de lui en trouver un. Chose qui ne sera pas difficile sur le marché. Et des gants, aussi. A voir comment il se frotte les mains, elle imagine bien qu'il doit avoir les doigts gelés. Azilys jette un œil à ses propres gants en laine, tricotés par Christa il y a longtemps maintenant. Elle aurait du lui demander d'en faire pour le Grahyena … Une pensée lui traverse l'esprit et, d'un pas rapide, elle rejoint une grosse caisse en bois entreposée près de la sellerie. Elle en retire le couvercle et sourit, ravie de son contenu. Elle en tire aussitôt des gants fins. Ils sont adaptés à l'équitation, pour ne pas avoir froid en hiver lorsque l'on tient les rênes, ce sera donc suffisant en attendant.

Tiens, enfile ça. Elle lui tend les gants puis se tourne vers la sellerie. Allons-y à cheval, le trajet sera plus agréable.

Azilys s'enfonce donc dans la petite salle mal éclairée portant une forte odeur de cheval et de cuir. Elle attrape d'abord le mord de sa jument qu'elle charge sur son épaule puis se saisit de la selle et du tapis, sur lequel est brodé « Amaryllis ». Ainsi chargée, elle rejoint le box de l'animal qui piaffe d'impatience, comme ayant compris ce qu'il se passait. La blonde positionna ainsi le tapis et la selle sur le dos du cheval, bouclant la sangle malgré la difficulté de l'opération à cause de l'épaisseur de ses gants. Amaryllis accepte le mord sans rechigner et Azilys referme rapidement les boucles. Ainsi apprêtée, la jument est prête à partir. La blonde jette alors un œil en direction de Calev. Harnacher un cheval est l'une des choses qu'elle lui a apprit en première. Quand les voyageurs arrivent ou repartent de l'auberge, ils apprécient qu'on déharnache ou harnache leur monture à leur place. Certains, bien sûr, aiment le faire eux-mêmes mais d'autres sont tellement éreintés par leur voyage qu'un petit coup de main n'est jamais de refus. Ainsi, Yoshi comme Calev sont souvent sollicités pour se charger de ces petites tâches.

Tirant les rênes d'Amaryllis pour la sortir de son box, Azilys observe les bombes accrochées au mur, hésite, mais choisi finalement de ne pas en mettre une. Il fait bien trop froid pour qu'elle puisse se passer de ses cache-oreilles et elle a suffisamment confiance en ses compétences en équitation pour s'en passer. Est-ce le cas de Calev ? D'ailleurs, sait-il seulement monter à cheval ? Azilys ne le lui a pas apprit, en tout cas. Mais peut-être Yoshihiro l'a-t-il fait, lui. Les deux hybrides passent énormément de temps ensembles et surtout à l'étable, ça ne serait pas si étonnant si le Vipélierre avait donné quelques leçons à Calev. Mais si ce n'est pas le cas, ce n'est pas si grave : Azilys ne compte pas lancer sa monture au grand galop dans la neige, au risque qu'elle glisse. Ils se contenteront donc du pas, ce qui ne nécessite vraiment pas de grandes compétences en équitation. De plus, le deuxième cheval de l'auberge commence à se faire vieux et est d'une docilité exemplaire. Le Grahyena le risque vraiment rien en le montant.

Yoshi, je compte sur toi pour aider Christa et Ozvan s'ils en ont besoin. Je ne sais pas combien de temps nous serons absents, alors si on me réclame, dis-leur simplement que je ne suis pas là. D'accord ?

Sur ces mots, Azilys enfonce son pied dans l'étrier et s'installe sur sa selle en position amazone. Puisqu'elle porte une robe, il est plus agréable pour elle de s'asseoir ainsi. Sa selle étant faite à la base pour cette façon de monter, elle place ses jambes sur les appuis nécessaires pour un confort optimale. Elle rassemble ensuite ses rênes entre ses mains gantées, laissant un peu de longueur pour le confort de sa jument. Amaryllis n'ayant jamais apprécié être tenue courte, il est primordial de lui laisser des rênes un peu relâchées. Azilys demande ensuite à Yoshihiro d'ouvrir et tenir la porte le temps qu'ils sortent. Le Vipélierre s’exécute, sûrement toujours frustré de ne pas pouvoir l'accompagner. En passant à sa hauteur, la blonde lui ébouriffe les cheveux, remuant sa tignasse noire entre ses doigts. Elle lui adresse un dernier clin d’œil avant d'avancer jusqu'au petit chemin entre les arbres menant jusqu'à la route principale, s'assurant que Calev la suive bien.




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