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 La mémoire du monde dort au creux de l'hiver

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Ivy "Lyre" Volamb
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MessageSujet: La mémoire du monde dort au creux de l'hiver   La mémoire du monde dort au creux de l'hiver EmptyVen 26 Avr - 22:56
LA MEMOIRE DU MONDE DORT AU CREUX DE L'HIVER
Ils te suivent. Tu en es certaine. Depuis que tu es entrée dans Flocombe il y a maintenant plus d'un heure, ils ne te lâchent plus d'une semelle. Au début, tu as bien tenter de les semer, mais plus tu t'enfonces dans la ville en faisant des tours et des détours impossibles et plus ta certitude se renforce : ils te pistent, et n'attendent plus qu'un faux pas pour te sauter dessus. Leur paire, drôlement assortie, te fait vaguement penser à un père et à son fils. Un père qui aurait un visage dur figé en un sourire cynique dès que tu jettes un coup d’œil derrière toi, et un fils de dix-huit ans aux cheveux rouges cramoisies qui le suivrait deux bon mètres derrière, en fixant le sol avec un regard vide. Il ne t'en faut pas plus pour craindre un maître pokémon de la Team Chronos suivit de son gentil petit hybride lobotomisé près a te faire la peau. Ton cerveau tourne à plein régime pour comprendre comment ils ont pu te repérer, alors que tes couleurs d'hiver te font passer pour une parfaite petite humaine, complètement insoupçonnable. Cheveux noirs, yeux marrons, teint de cire. Tu as veillé à ne pas porter ta capuche malgré la neige tombante, pour ne pas paraître trop suspecte, et t'es même souvenue d'adopter la démarche détendue des gens qui n'ont rien à se reprocher. Mais cela n'a, semble-t-il, servie à rien. Tu ne comprends pas, et, même si la situation et quelque peu critique, je me réjouis de ton ignorance, mon Ivy. Leur vision n'a déclenché aucun soubresaut dans ta mémoire défectueuse, et tes souvenir sont toujours sous ma bonne garde, inaccessibles. Tu ne peux pas te souvenir d'eux. Ni d'Axel le sadique, systématiquement une seringue à la main dans les laboratoires miteux du QG de Janusia, ni d'Anthony, l’hybride scalproie aussi efficace que pragmatique lorsqu'il s'agissait de découper de la chair vivante. Ils ne t'ont pas repéré au hasard, oh non. Ils t'ont reconnus, t'ont identifié comme l'esclave vivaldaim s'étant échappée voilà un an, et activement recherchée depuis, pour la réduire au silence définitivement. Cruelle ironie quand on sait que tu n'aurais aucunes informations à délivrer n'est-ce pas ? Notre passé te poursuit sans même que tu puisses le savoir. Et moi, du fond de ton cerveau et de mon impuissance, j’ignore s'il faut que j'en rie ou pleure.

Tu t'enfonces dans les hautes et sombres ruelles enneigées en pressant le pas. Très mauvaise idée ça, c'est le meilleur moyen de te retrouver à leur merci. Mais la panique fige tes capacités de réflexion, qui ne sont déjà pas très élevées. Pourtant, tu jettes par instant des coups d’œils vers le ciel, évaluant la hauteur qu'il te faudrait escalader pour pouvoir t'enfuir. Trois, peut-être quatre mètres. Faisable en comptant sur tes capacités en course et en saut, mais tu ignores si tes poursuivants sont armé, et combien de temps il leur faudraient pour sortir un flingue et tirer. Et être blessée ne t'arrangerais vraiment pas maintenant. Te reste la fuite, en courant. Tu penses un instant à les prendre par surprise et à faire demi-tour, mais c'est une hypothèse beaucoup trop risquée et dangereuse pour que tu y réfléchisses plus longtemps. Tu fixes plutôt la prochaine intersection, en respirant le plus profondément possible pour calmer ton cœur qui semble avoir décider de défoncer ta poitrine. Tu angoisses à l'idée que tes « suiveurs » puisse l'entendre, il te semble si assourdissant. Il faut que tu disparaisses, et vite.
Tu tournes enfin au coin de la rue, veilles à ce qu'ils ne te voient plus, et piques un sprint. Tu lâches la bride à ton corps, qui, sous le coups de l'adrénaline et de l'urgence, choisit immédiatement ta forme hybride, taillée naturellement pour la course et les sauts en forêt. Le paysage se floute, laisse la place à des nuances de gris, de noir et de blanc, du bois des fenêtres et des volets, de ton reflet trop rapide dans le verre des fenêtres. Tu entends courir derrière toi. L'un des deux s'est lancé à ta poursuite. Ta respiration s’accélère. Pour qu'il puisse te suivre à la vitesse à laquelle tu cours, il n'est clairement pas humain. Pour ma part, je sais que des deux, seul Thomas peut te suivre. Un hybride scalproie peut se montrer aussi rapide, si ce n'est plus, que toi, mais tu as peut-être moyen de jouer sur son endurance. Tu accélères encore, connaissant parfaitement les limites de ton corps et essayant de te rapprocher le plus possible de ta vitesse maximale, entreprise pourtant risquée dans un environnement si étroit. Les rues de Flocombe n'ont rien à voir avec les larges chemins boisés de la forêt d'Empoigne. Mais il n'est plus temps de penser aux risques, seulement de mettre toutes les chances de survie de ton côté. Tu tournes une nouvelle fois à droite, puis choisis systématiquement les chemins les plus droits possible, espérant qu'ils te ramèneront vers les rues centrales, trop peuplées pour que tes poursuivants puissent tenter quoi que ce soit. Mais hélas, tu cours, tu cours toujours plus, et aucun boulevard, aucune avenue ne s'ouvre devant toi. Tu finis bientôt pas tourner à gauche et manques te manger un mur. Une voie sans issue. Un piège. Ton poursuivant s'arrête juste derrière toi. Tu entends un chuintement métallique, te retourne, et vois avec épouvante les lames d'au moins vingt centimètres que l'autre monstre braque sur toi. Il est seul, bien sur, son maître n'a pas pu vous suivre. Et, si je sais qu'il n'a sans doute pas l'ordre de te tuer, il doit t'immobiliser, et ne fera pas dans la dentelle, ni dans la parlotte. Donc n'essayes même pas d'engager une discussion, mon Ivy, ce serait peine perdu. On est foutus, mon adorée, ma magnifique prison dorée, mon amour. Tu ne pourras jamais savoir pourquoi toute cette merde t'es tombée sur la gueule, l'amnésie, cette course-poursuite, tous le reste de ta maigre existence. Et moi qui m'étais vouée à te construire un nouvel avenir, moi qui, depuis le fond de ta conscience, invisible et impuissante, désirait te protéger, j'ai merdé. Échoué à t'empêcher de trouver de réponses, échoué sur toute la ligne. Pathétique.

Tu te plaques contre le mur, comme si tu voulais t'y enfoncer, y disparaître. Sous ta forme d'hybride, tu fais pourtant presque la taille de ton asseyant. Tu es transie de peur, évidemment, et lorsque le scalproie fait un premier pas vers toi, tu envisages très sérieusement de hurler à l'aide à plein poumons. Mais tu te retiens en pensant que cela ferait sans doute rappliquer son maître plus vite. Tu essayes encore une fois de calmer ton souffle, clignes plusieurs fois des paupières très fort, comme si imaginer que tout cela n'était qu'un rêve pouvait modifier la réalité.

Ivy… Qu'est-ce qu'on fait, si tu te fais prendre et qu'ils nous tuent ?

Je n'ai jamais pensé à mon testament. Je n'ai nul part où l'écrire, et je ne pourrais même pas te le dicter. Je n'ai rien à léguer, même pas nos souvenirs. Aujourd'hui je suis l'éternelle, ta sœur, ta mère, ton amante ou ta rivale. Ma mort à moi ne m'inquiète pas tant, mais je ne l'avais jamais envisagé comme ça, en même temps que la tienne. Est-ce que j'aurais mal ? Est-ce que tu vas enfin me rejoindre ? Est-ce que nous pourrions être de nouveau nous avant de disparaître ?
J'ai peur.
L’évidence même : je ne veux pas mourir.
Pas comme ça, dans leurs cachots humides et froids, que j'ai passé beaucoup trop de temps à fuir. Pas triste et impuissante au fond de moi-même.

Et toi non plus, tu ne veux pas te laisser prendre. Tu tiens encore assez de moi pour tout faire afin de refuser un sort pareil. Mon entêtement allié à ta naïveté te pousse à espérer, à élaborer un plan. Et je crois qu'à cet instant, j'en suis très fière. Tu cherches dans tes souvenirs à recouvrer le même courage qui a pu t'étreindre en défiant Yameron à Empoigne. Tu as tenu tête à un dieu qui aurait pu te cramer en claquant des doigts. Tu te persuades que ton assaillant n'es rien en comparaison. Tu es assez naïve pour le croire, assez positive pour imaginer un après, et nous sommes assez forte pour nous enfuir. Même si tu l'ignores, quatre années de dressage intensif, d’arènes ensanglantées, de drogues et de missions suicides nous précèdent. Nous pouvons nous en sortir. Et tu pourras te construire une nouvelle vie.

Qu'elle merveilleuse chose que l'espoir, n'est-ce pas mon Ivy ? Cela faisait longtemps.

Tu dois le prendre par surprise, attaquer la première. Vieux réflexe, tu sens le moment exact ou il arme son coup pour te frapper. Il vise ton épaule, il ne veut pas te casser, seulement t'endommager assez pour te rendre docile et te ramener à son maître. Tu le prends par vitesse et, levant le bras, tu lui balances un Eco-Sphère à la gueule. C'est la deuxième fois que tu lances cette attaque, et la première fois sur un adversaire vivant. Me concernant, j'ai cessé de compter. Le scalproie, pris par surprise, est projeté deux mètres en arrière. L'attaque était censée le mettre au sol, mais les plantes endormies sous la neige dans lesquelles tu as puisée l'énergie n'ont hélas pas tellement de répondant. Qu'importe, il te laisses une ouverture, et tu jaillis sur son côté droit, prêtes à re-piquer un sprint, mais il est vif, et une de ses lames te cueilles au flanc, te brises dans ton élan et te fais valdinguer contre le mur de droite. Tu tousses, portes la main à tes côtes, sens du liquide sur tes doigts, il te frappe à la mâchoire, t'envoyant cette fois à terre, la tête dans la neige sale de la rue. Tu ne dois pas rester vulnérable. Tu roules sur le dos, tentes de te relever mais il place une de ses chaussure sur ton torse et pointe ses lames sur ton visage.

« Tu bouges plus, la fugueuse. »

Le con. Il ne t'a pas bloqué les bras. Un nouvel Eco-Sphère le renvoie une nouvelle fois en arrière et te permet de te relever. Te voilà encore face à lui, avec une blessure et des forces en moins. Retour à la case départ. Mais tu sais maintenant qu'il n'a pas d'autres armes que ses propre lames. Tu montes tes poings devant ton visage, imitant une posture de combat que tu ne te souviens jamais avoir appris. Mais ce n'est qu'un leurre : tu comptes bien pouvoir sauter assez haut pour crocheter la gouttière qui court sur le mur d'en face et l'utiliser pour grimper sur le toit, en respectant à la lettre les enseignements de Kariya. Avec un peu de chance, il ne devrait pas pouvoir te suivre. Tu inspires à fond, fléchis légèrement les genoux, traces mentalement la trajectoire de ton saut. La gouttière, et puis deux impulsions. Tu peux le faire. Tu dois le faire. Nous n'avons plus d’autres échappatoires désormais.

© ASHLING POUR LIBRE GRAPH'


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Mikhail L. Vargas
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MessageSujet: Re: La mémoire du monde dort au creux de l'hiver   La mémoire du monde dort au creux de l'hiver EmptyLun 29 Avr - 18:24

ft. Ivy "Lyre" Volamb

Hope for a better futur, for you and me

La mémoire du monde dort au creux de l'hiver

Cela allait bientôt faire trois heures que l’hybride était arrivé à Flocombe, fatigué mais toujours souriant à qui le regardera dans les yeux. Il marchait encore et encore sur les petits chemins qui n’étaient toujours pas ensevelis par la neige abondante, étrangement le froid ne le gênait pas et, honnêtement, son corps devait avoir la capacité de conserver une chaleur corporelle qui lui convenait en fonction de l’environnement. Comment dire, il le découvre que maintenant  mais c’est un pouvoir qui est plutôt utile au final ! Être un Hybride feu avait quand même quelques avantages, c’était rassurant !

Mais ne nous éloignons pas trop du sujet de base, il était à Flocombe pour faire du repérage. Ses pas n’étaient pas lents pour rien après tout, il observait discrètement les coins et recoins de la petite ville en espérant tomber sur l’endroit qui lui conviendrait au mieux. Son petit commerce n’allait pas rouler dans l’or, il en avait bien conscience mais c’était une des seule solutions qui tenait la route pour qu’il recouvre la mémoire.

Étrangement et soudainement, une petite voix dans le creux de sa tête lui hurlait de s’accrocher à sa liberté. Il n’avait toujours pas capté ce qu’elle voulait dire par ‘liberté’ mais n’avait d’autre choix que de l’écouter… Un petit frisson lui parcouru l’échine dès qu’il eut aperçu un dresseur dans la rue commerçante. Mikhail ne faisait que fuir, même la vérité, alors même qu’il connaissait la réponse au pourquoi du comment la petite voix hurlait, c’était purement de la peur à ce moment là… qu’un cri de douleur qui résonnait dans sa tête.
Mais il ne savait pas pourquoi elle hurlait à répétition.
C’était comme si quelque chose en lui essayait de lui transmettre un message…
“Sois plus sur tes gardes !”

Le froid commençait doucement à avoir des répercussions sur son corps frêle, il avait terriblement faim et savait que pour se réchauffer son organisme puisait dans le peu de force qui lui restait… bordel il était même tenté par manger un peu de neige, c’était comme de la glace non ? Une mauvaise idée, qu’il laissa de côté à grande vitesse.
Il attrapa sa sacoche et, avec précautions, saisissait la mug isotherme qu’il trimballe partout avec lui, Mikhail laissa l’odeur du café envahir ses narines et se délecta de la délicieuse boisson chaude. Ses petites mains y étaient accrochées comme si sa vie en dépendait.

Les passants ne lui prêtaient pas attentions et lui n’avait d’yeux que pour son café.
Alors qu’il dégustait lentement et calmement son café pour réduire le stresse qui lui montait à la tête de plus en plus et qui n’avait pas l’air de se calmer, il ne remarqua pas l’endroit où il se dirigeait, c’était bien plus calme et discret que la rue commerçante et pourtant pas tellement éloigné…

C’était nettement plus sombre aussi.  

Les bruits de fond s’effaçait au loin, Mikhail décrocha lentement ses lèvres de la tasse et lança deux, trois coups d’oeil aux alentoures, tout était vide. Il n’y avait personne, les ruelles ici étaient tristes et froides, Mikhail n’avait qu’une envie, rebrousser chemin, définitivement pas enchanté par l’idée d’aller faire un petit tour dans ces petites ruelles aux chemins étroits. Et, bien évidemment, car le monde était forcément contre lui, monsieur n’avait aucune idée d’où se trouvait la rue commerçante, il était arrivé ici par hasard et n’avait pas prêté attention aux chemins qu’il avait empruntés…

Mikhail décida de faire appel à son odorat, qui était assez utile dans ce genre de situation, mais avant de pouvoir mettre la main sur une piste qui le mènerait tout droit vers la rue recherché ses oreilles d’hybride, dont il n’avait pas le souvenir de les avoir fait apparaître, s’étaient dressées en direction d’un bruit assourdissant. Comme si quelqu’un ou quelque chose avait percuté un mur.

L’hybride se tourna rapidement vers la direction que lui avait indiqué ses oreilles et remarqua rapidement que l’endroit d’où provenait le bruit était en ce moment même très mouvementé. Il l'observa la ruelle avec appréhension, toujours hésitant à jeter un oeil pour comprendre le chahut.
Bordel de merde Mikhail, respire, calme-toi ! Tu regardes rapidement et tu te casses, pas compliqué ? Alors fait un effort !

Il n’avait pas anticipé ce qu’il allait voir, il n’était pas prêt, qui le serait ? Il ne savait pas quoi dire, quoi faire… clairement, devant lui, se tenait deux Hybrides. Et au début Mikhail pensait qu’ils ne faisaient qu’un petit combat amical mais c’était avant qu’il n’utilise sa tête pour réfléchir. Le plus petit des deux était clairement en danger et le deuxième, un peu plus menaçant que la petite fille, non d’Arceus... il emmerdait une gamine et voilà une autre preuve que ça c’était une agression !

Ni une, ni deux, le voilà entrain de grimper sur une énorme caisse en bois, il ne savait pas trop ce qu’il avait en tête mais son instinct lui criait de monter plus haut pour protéger la jeune fille. Alors il planta ses griffes, plus fortes et développées que les ongle d’un humain, dans la façade en bois du bâtiment… priant pour que personne ne puisse le voir galérer à atteindre le toit. Mikhail laissa ses jambes prendre appuis sur le rebord d’une fenêtre pour finalement atterrir sur les tuiles du toit. Il était à genoux sur le toit et pouvait voir l’hybride avec les lames se relever rapidement...

Son instinct avait prit le dessus et rapidement des flammes s’échappaient de son cou… avant qu’il ne se souvienne que le bois pouvait faire office d’un très bon combustible, arrêtant presque immédiatement les flammes d’un mouvement frénétique de la tête. Il se pencha discrètement en s’accrochant aux gouttières pour être un peu plus stable sur la toiture glissante avant d’ouvrir la bouche pour mettre à exécution son plan diabolique.

Une étrange fumée noir s’échappait de sa bouche en direction de la ruelle, Mikhail avait horreur d’utiliser brouillard pour bien des raisons… mais c’était surtout car cette attaque lui laissait un horrible arrière goût dans la bouche et il n’en était pas fan. Mikhail était plutôt satisfait de son travail, la ruelle entière, enfin presque entière car il avait fait attention à laisser à la jeune fille le temps de comprendre qu’elle recevait de l’aide en ne visant que son assaillant, l’hybridre scalproie était submergé par une épaisse couche de brouillard qui ne laissait rien paraître.    

Son coeur ratait des battements tant il allait vite, il avait fait  extrêmement attention pour être le plus discret possible… il l’avait aidée... pas vrai ?

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Ivy "Lyre" Volamb
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MessageSujet: Re: La mémoire du monde dort au creux de l'hiver   La mémoire du monde dort au creux de l'hiver EmptyDim 26 Mai - 18:56
LA MEMOIRE DU MONDE DORT AU CREUX DE L'HIVER
Tes paumes te brûlent. Tu n'oses pas y jeter un coup d’œil, de peur que ton adversaire en profite, mais tu es prêtes à parier que ta peau doit être brûlée par endroit. Tu estimes à un dernier Eco-Sphère le nombre d'attaque que tu pourrais encore lui porter avant d'être trop exténuée pour pouvoir t'enfuir correctement. Mais ce sera ton tout dernier recours, seulement s'il parvient à te poursuivre sur les toits ou bien à intercepter ton saut. Tu inspires à fond, voudrait fermer les yeux pour te concentrer, n'oses pas, t'apprêtes à t'élancer...
Soudain, une brume noire s’abat sur vous, masquant le scalproie à ta vue. Tu l'entends tousser dans la fumée, s'avancer, faire de grands mouvements à l'aveuglette pour essayer de te saisir. Ses lames coupent l'air en sifflant. Mais toi, par miracle, tu vois encore. Pas le temps de te demander le pourquoi du comment. Tu auras tout le temps de reconsidérer les événements lorsque tu seras à l'abri, loin de tes poursuivants.

Tu t'élances. A la vertical. Tout en priant pour que la blessure à ton côté te ralentisse le moins possible. Comme un ressort, ton corps qui s'était ramassé pour bondir se déplie de tout son long, cherchant la prise qui te permettra de t'élever d'avantage. Tu lances tes bras, et tes doigts crochètent la gouttière. Tu replies immédiatement tes jambes contre ton torse et les projettent contre le mur, donnant une impulsion assez puissante pour t’envoyer sur celui d'en face. Tu attrapes le bord du toit, sers de toutes tes forces ta prise sur les tuiles instables, et te retiens de crier de douleur lorsque ton corps heurte avec violence la paroi granuleuse. Une douleur intense irradie de ton flanc gauche, partant de ta blessure et remontant jusqu'à ton épaule. Comme si la peau étirée prenait soudain feu, se craquelait et se déchirait en même temps. Intolérable. Tu te mords l’intérieur de la joue jusqu'à sentir le goût âcre et salé du sang dans ta bouche pour ne pas hurler, et ainsi conserver le silence qui couvrira ta fuite. Les secondes suivantes semblent être les plus longues que tu ais jamais vécues. A moitié suspendue dans le vide, la douleur parcourant tes muscles et ton côté blessé, tu penses un instant à lâcher prise, à te précipiter dans le vide, et à finir en petit tas ensanglanté en bas du mur. Mais tu es presque sure que tu y survivrais. Alors tu respires, t'accroches, grignotes peu à peu à la force de tes bras les millimètres qui séparent ta tête, ta poitrine, puis bientôt tes genoux de la surface plane du toit.

Enfin, tu t'y retrouves allongée sur le ventre, exténuée et écorchée, mais vivante, et toujours alerte. Il faut que tu bouges, que tu rejoignes les grandes rues par les toits, que tu trouves de quoi te faire un pansement... Il faut que ton corps t’emmène plus loin, que tu te mettes en sécurité. Sans bruit là encore, tu te rétablies sur tes jambes, accroupie, tête basse, tous tes muscles relâchés, te donnes deux secondes pour reprendre ta respiration, puis bloques, t'apprêtes à te relever... Te stoppes soudain, pétrifiée par les deux yeux flamboyants, qui, a moins de trente centimètres de ton visage, te fixent. Tu paniques un instant, hoquettes, envisageant soudain que, peut-être, ils étaient trois, et que leur complice vous a suivit par les toits pendant la course-poursuite. Mais si c'était le cas, il t'aurait déjà sauté dessus, non ? A la vérité, ton nouvel interlocuteur n'a pas l'air menaçant. En fait, son visage exprime d'avantage de la crainte et du doute qu'une dangereuse animosité. Et la queue duveteuse que tu peut apercevoir indique clairement qu'il est, comme toi, un hybride. Donc une autre potentielle cible pour tes poursuivants. Un nouveau défi, en somme. Tu t'en serais bien passé. Mais tu ne peut raisonnablement pas le laisser là, à la merci des tarés qui te poursuivent, n'est-ce pas ?

Tu prends ta décision en quelques secondes, et place ton index devant ta bouche, articulant un « chuuut » silencieux. Puis tu sondes les alentours du regard. Des toits plats pour la plupart, recouverts d'une pellicule de neige glissante mais pas infranchissable. Finalement, peut-être que le chemin vers les rues principales sera plus facile à effectuer que tu ne l'avais envisagé. Mais il faut faire vite. Tu saisis ton nouveau compagnon par le bras, essayant par le regard de lui faire comprendre l'urgence de la situation et l'impératif de te suivre, puis tu prends la tête, courbée en deux pour être le moins voyante possible. Tu te diriges au jugé, en identifiant les bruits de populations et de voitures qui pourraient vous conduire vers les grandes artères. Heureusement, les ruelles sont étroites, et sauter de toits en toits s'avère facile, même pour ton nouveau compagnon. Le scalproie ne vous a pas suivie, il a abandonné la partie. Pour cette fois. Désormais, il faudra que tu prennes d'avantage de précautions dans ton périple, en évitant les grandes routes et les villes. En t'approchant de Janusia, tu savais que le risque de te faire capturer par Chronos allait en s'amplifiant, mais pas que tu te ferais poursuivre dès ton arrivée à Flocombe. Il faut que tu modifies ton itinéraire une nouvelle fois, une perspective qui ne t'enchantes guère, mais qui devient à présent vitale. Pendant que vous trottinez, tu sondes doucement ta blessure du bout des doigts, évaluant les dégâts du haut de tes quelques connaissances en matière de premiers secours. Malgré la douleur et la longue traînée de sang qui, depuis ton flanc, a tracée un chemin ensanglanté le long de ta jambe, tu as l'impression que la blessure n'est pas bien profonde, mais surtout qu'elle est bien nette, les lames du scalproie étant parfaitement effilées. Il faudra désinfecter la plaie, arrêter le saignement et recoudre. Des soins que tu devras effectuer seule, puisqu'il est hors de question de te rendre dans un centre pokémon, au risque de prendre un aller simple pour Janusia... enchaînée dans un fourgon. L'image du scalproie surgit soudain dans ta tête, et tu manques trébucher sur une tuile en te rappelant à qui il te faisait penser. Kyosuke. Les même yeux jaunes perçant, la même stature svelte. Tu aimerais pouvoir te dire que jamais, dans quelque situation que ce soit, Kyosuke ne porterait la main sur toi. Mais tu prends lentement conscience, que, asservit par une pokéball, au main d'un maître à la solde de Chonos, n'importe qui aurait pu te frapper. Y compris Kyosuke. Penser à lui et à  Kariya te fait soudain un peu mal. A l'instant, la solitude te sert dans son poing et ne veux plus te lâcher.

Il est désolant de voir comme t'es prise de conscience arrivent tard, mon Ivy. Comme tu ne réalises l'évident que confrontée aux pires événements. Je ne sais pas si j'étais comme ça, avant. Sans doute. Mais javais quoi, huit ans ? Toi, tu en as seize aujourd'hui. Il serait peut-être temps que tu arrêtes de voir le monde comme une enfant.

Vous arrivez enfin au-dessus de la rue commerciale. La chaleur des magasins et des restaurants fait apparaître des volutes de vapeur dans l'air froid, et l'odeur de nourriture alléchante monte vers le ciel. S'en est presque douloureux, pour toi qui n'a plus mangé quelque chose de chaud depuis deux semaines. Mais tu dois parer au plus pressé, et c'est ton flanc qui demande ton attention pour l'instant. Tu aperçois une gouttière dans une rue transversale proche, et la désigne d'un mouvement de tête à ton nouveau compagnon, avant de te pencher au-dessus du vide, de la saisir et d'entamer la descente, en essayant d'utiliser le moins possible tes membres gauche, pour ne pas tirer sur ta blessure. Tu es légère, et la gouttière arrive aisément à soutenir ton poids. Dans ses région enneigés,  elles sont solide, pour résister à la masse de la neige.
Enfin, le plancher des vaches.
Tu t'écartes de la gouttière pour laisser l'autre descendre, t'adosses au mur, et finis par te laisser lentement glisser par terre. Tu es essoufflée, frigorifiée, lasse. La course-poursuite et la confrontation avec Anthony t'ont complètement vidées. A l'instant, les yeux fermés, tu aimerais simplement te fondre dans le mur et disparaître. Ne plus avoir mal, ne plus penser à rien. Ne plus devoir sans cesse prévoir quoi faire ensuite, ou manger, ou dormir, comment survivre...
La douleur te rappelle à l'ordre. Comme une alarme dans ta tête. Il faut que tu te soignes d'urgence.  Tu enlèves avec difficulté ton sac de tes épaules, et commence en premier lieu par évaluer l’état de ton flanc. Effectivement, la blessure n'a pas l'air particulièrement profonde, mais même si le flux de sang s'est tari, elle saigne encore beaucoup. Tout en cherchant ta gourde et un t-shirt propre pour faire compresse, tu observes à la dérobée l'hybride qui t'a suivit depuis les toits. Un homme... ou plus vraisemblablement un garçon, qui ne doit pas être bien plus âgé que toi. Tu te demandes même si vous n'avez pas le même âge. En tout cas, avec ses attributs d'hybride apparent, il ne fait pas beaucoup d'efforts pour se cacher de la Team Chronos.
« Une cible facile », aurais-je sans doute dit dans le temps, en observant, circonspecte, son visage de nounours en peluche. Toi, bien qu'il ait l'air sympathique, tu ne peux t'empêcher d'être méfiante. Tu as la vague impression de virer dangereusement parano, mais on est jamais trop prudent. Et puis tu viens de te faire poursuivre et blesser par un fou furieux, alors tu à bien le droit de ne pas spécialement te montrer engageante. Et pour une fois que tu n'es pas en mode « bisounours »... ça te changes, disons.

Tu parvient enfin à atteindre ton t-shirt et ta gourde. Tout en entreprenant prudemment, et malgré le froid polaire et la douleur, de retirer ton sweat pour accéder plus facilement à ta blessure, tu jettes des coups d’œil nerveux à l'hybride, craignant qu'il profite de ta faiblesse. Oui, là c'est un fait, tu vires définitivement parano. Tu remarques donc, par à-coup, que le col de sa veste est légèrement brûlé, et qu'une sorte d'odeur de feu de bois flotte dans la ruelle. Sans doute que ces détails n'ont aucun lien entre eux, mais ton cerveau fatigué génère un formidable jeu de logique chelou : cheveux roux + col de veste brûlé = feu = fumée = brouillard.

« Ah... C'est toi qui a fait la fumée tout à l'heure ? »

Cette possibilité fait tout de suite redescendre ton stress, et te permet de poser un regard nouveau sur les derniers événements. Il avait du entendre les coups, et agir discrètement pour t'aider. Ou quelque chose d’approchant. En tout cas, prendre un brin de recul contribue à te calmer. Et même si, bien sûr, cela n'atténue en rien ta douleur, tu commences à envisager peut-être un début de plan pour la suite de ton voyage.

« Raah... »

Malgré tout tes efforts, tu ne parviens pas dévisser le goulot de ta gourde. Tes doigts tremblent trop, et tu ne sais pas si c'est parce que tu es complètement crevée, que tu as perdue beaucoup de sang, ou simplement à cause du froid. Tu aurais d'ailleurs cru que celui-ci allait atténuer la douleur, mais il n'en est rien. Ça fait toujours un mal de chien, et te contorsionner dans tout les sens pour retirer ton sweat n'a pas vraiment aidé... Après encore quelques secondes à luter contre le bouchon, tu lâches l'affaire et tends la bouteille à l'hybride supposément de type feu.

« Tu pourrais me l'ouvrir s'il te plaît ? J'aimerais rincer ma plaie. »

C'est sans doute à cause du fait qu'il ne soit pas bien bavard, ou de la fatigue, mais tes réactions sont beaucoup moins enfantines que d'habitude. Sans doute l'effet des mois de voyage. Ça fait combien de temps que tu marches en marge des routes, que tu dresses ta tente dans les clairières et que tu parles toute seule pour te tenir compagnie ? Presque deux mois maintenant. Hormis les échanges polis obligatoires aux caisses des rares magasins dans lesquelles tu es entré et les quelques rencontres improvisées sur le chemin, tu n'as plus eu l'occasion de tenir une vraie conversation depuis un bout de temps. La solitude ne te pesait pas particulièrement jusqu'à aujourd'hui, mais elle t'a changé. Elle ne t'as pas rendue plus réfléchie, mais sans doute un peu moins naïve, et beaucoup, beaucoup plus indépendante. Honnêtement, j'apprécie le changement, mais je ne suis pas sure que cela facilite tes relations sociales. Mais de toute façon, tu as toujours été un sacré cas lorsque tu te retrouvais face à un inconnu, alors je m'attends à tous les cas de figure. Avec un brin d'appréhension, il est vrai.

Pendant qu'il se bat contre ta gourde, tu retournes fouiller dans ton sac, à la recherche de quelque chose à grignoter. La logique voudrait que tu t'en occupes après t'être soignée, mais tu as beaucoup trop faim. Et puis tu penses que tu seras mieux après avoir un peu mangé. Tu n'as pas grand chose, mais assez pour ton petit estomac, et surtout assez pour tenir dans le froid des alentours de Flocombe. A savoir : du chocolat. Tu saisis la tablette déjà à moitié entamée et en casses quelques morceaux que tu t'empresses de fourrer dans tes bouches. Puis tu tends le reste à ton nouveau compagnon.

« Tiens. C'est pour te remercier. »

Un deuxième contact déjà plus sympa que le premier, et qui te permettra sans doute de mieux connaître ton nouvel interlocuteur.

© ASHLING POUR LIBRE GRAPH'

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