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 But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver

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Oliver W. Saëns
Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver   But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver - Page 2 EmptyVen 25 Oct - 22:48
But we can't go back. We can only go forwardMorgan & Oliver ♡De desseins en regrets, et d'erreurs en désirs, les mortels insensés promènent leur folie.
Dans des malheurs présents, dans l'espoir des plaisirs, nous ne vivons jamais, nous attendons la vie.
Demain, dit-on, va combler tous nos vœux : demain vient, et nous laisse encore plus malheureux.

▬ Voltaire
Ce sentiment, Oliver ne l’avait vraiment eu qu’une ou deux fois dans sa vie. Cette sensation de perdre la tête, aspiré par ces émotions fortes et envahissantes. Poser les yeux sur Morgan lui donnaient de petits frissons désagréablement irrésistibles ; des frissons qui chatouillaient doucement sa nuque, remuaient sensiblement son estomac. Il se sentait tout chose. Et ce regard timide, sans doute aussi perdu que le sien, faisait naître en lui une joie éclatante. Il essayait de retenir de petits sourires bêtes, béats, avec grande difficulté. En fait, il était aussi heureux qu’angoissé. Et ça, il ne l’avait pas ressenti depuis des lustres. Même avec Ariel, ça n’était pas aussi fort, aussi transperçant.  Qui disait nouvelle relation, disait souvent nouvelles expériences. Bien sûr, il avait déjà embrassé. De nombreuses fois… Il ne comptait même plus. Évidemment, il avait déjà connu d’innombrables rencards, d’innombrables nuits torrides… Mais toutes ces perspectives qui s’offraient à lui avec Morgan lui laissaient un goût de renouveau, de premières fois. Et c’était un sentiment vraiment étonnant. Stressant et excitant. Il se demandait comme ils évolueraient, tous les deux. Ce qu’ils feraient ensemble pour franchir les différentes étapes qui se dressaient sur leur route. Et face à la gêne de Morgan, à cet air perdu, à cette voix blanche et machinale, il se trouvait bien désemparé. Mais ce n’était pas désagréable, bien au contraire.
Il avait l’impression d’avoir mis les pieds dans un océan de chamallow. Un monde de douceur, de délicatesse et de sentiments, dégoulinant d’amour. Il devrait prendre soin du Lougaroc, le couver et surtout ne pas le bousculer. Aller lentement mais sûrement pour construire quelque chose de solide, de durable. Car il voyait bien que ses expériences précédentes l’avaient marqué négativement. Et le Zarbi ne voulaient pas faire partie de cette liste noire, cette liste que le rouquin essayait tant bien que mal d’effacer. Il serait celui qui lui ferait connaître l’amour tel qu’il était : quelque chose de réjouissant, sur lequel on pouvait s’appuyer quotidiennement pour être heureux et bien dans sa tête. Il se le promettait.
Mais en attendant, Oliver se devait d’être doux, pédagogue et patient. Aussi ne se colla-t-il pas à lui pour sortir du café et s’éloigna-t-il vers l’entrée en premier, saluant avec enthousiasme le personnel.

L’air frais de l’extérieur le fit frissonner. Les quelques rayons de soleil qui l’avaient accueilli en début d’après-midi avaient disparu pour laisser place à de gros nuages noirs. Levant les yeux, il pensa qu’il ne tarderait pas à pleuvoir. On sentait de plus en plus l’automne arriver.
Il s’arrêta devant le café, sur le trottoir, se tournant vers la porte pour attendre Morgan qui le rejoignit en pressant un peu le pas. Il hésita un instant à passer son bras autour de sa taille pour l’attirer contre lui et le réchauffer : il le savait frileux depuis leur petite excursion à Rivamar. Mais avisant les passants autour d’eux, bien que moins, il préféra s’abstenir. Il valait mieux attendre que le Lougaroc fasse le premier pas : à partir de là, il pourrait se lancer dans des manifestations affectueuses plus poussées.
Lui souriant gentiment, Oliver se contenta de caresser doucement ses cheveux pour le débarrasser de quelques mèches rebelles, l’encourageant ainsi à se confier :

▬ Écoute Oliver je … Je sais que mon travail n'a rien de … de respectable. Mais je n'ai pas eu le choix. Quand je suis arrivé à Sinnoh, j'étais seul et perdu. J'ai essayé de trouver du travail mais … je n'ai même pas terminé le lycée et je n'ai aucune expérience quel que soit le domaine. Alors … j'ai attrapé la première main tendue. Si je ne l'avais pas fait … je pense que je serais à la rue à l'heure qu'il est.

Le Zarbi soupira en même temps que son partenaire, secouant doucement la tête. Il ne lui avait jamais dit que son travail n’avait rien de respectable. D’ailleurs, il le trouvait très courageux d’exercer ce métier : lui n’aurait pas pu, même par manque d’argent. Ça ou prostitué, ça aurait été non. Oliver aurait sans doute préféré être à la rue et vivre au jour le jour de ce qu’auraient bien voulu lui donner les passants. Bien sûr, avant d’en arriver là, il pensait qu’il y avait d’autres solutions. Ce n’étaient pas possible que les seules professions accessibles aux non diplômés soient escort ou gigolo. Tout bonnement inconcevable.
Après, que Morgan n’ait pas eu le choix, il le concevait. Il était visiblement arrivé à Sinnoh sans avoir rien préparé, ou seulement avec un peu d’argent pour les premiers jours… Alors, évidemment, il n’avait pas cherché midi à quatorze heures. La première proposition avait été la bonne, et il s’était embringué dans un cercle vicieux dont il lui était maintenant bien difficile de se sortir. Et ça, il ne le comprenait que trop bien. Mais le jeune homme espérait aussi qu’à deux, ils arriveraient à changer et transformer sa situation. Avec une aide extérieure, Morgan trouverait autre chose, c’était quasiment certain. Le Zarbi ferait en tous cas de son mieux pour le tirer de ce mauvais pas… De toute façon, il ne pourrait pas rester escort toute sa vie.
Rejetant sa tignasse ébène en arrière, il posa ses yeux sombres sur le visage écarlate du rouquin, fuyant son regard. Doucement, il vint caresser sa nuque, comme pour le réconforter ; il était touché par ses paroles. Morgan  essayait de lui expliquer son parcours, ses choix ; de lui montrer que ce n’était pas lui qui s’était volontairement dirigé vers cet voie mais le destin qui l’y avait trainé. Aussi hocha-t-il la tête pour lui montrer qu’il n’était pas complètement hermétique à ses propos :

▬ T-Tout ça pour dire que … Que tu n'as pas à t'en faire. Je sais faire la différence entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Et tous ces gars à qui je tiens compagnie … Je m'en fiche totalement. Parce que … Parce qu'il n'y a que toi qui compte.


Rougissant un peu à cette jolie confession, Oliver ne put retenir un sourire amoureux qui s’accentua lorsque le Lougaroc, dans un élan de courage, pris sa main dans la sienne, entremêlant leurs doigts avec délicatesse. Le Zarbi plongea son regard dans ses yeux grenats, brillant d’une lueur effrayée à l’idée qu’il réagisse mal, qu’il le rejette. Il resserra leur discrète étreinte, réchauffant sa paume dans la sienne, profitant de la douceur de sa peau. Il aurait pu pleurer de joie, mais ce n’était pas le moment des grosses larmes. Il valait mieux rire, sourire, et lui montrer qu’il était ravi. Il lui faisait confiance ; il lui ferait confiance. Alors tout se passerait bien ; il se le promettait.
D’une voix marquée par l’émotion, il tenta de bien choisir ses mots pour ne pas faire un énième faux pas :

▬ Je… Je sais tout ça. Je sais que tu fais ce que tu peux, que… Que ce n’était pas un choix réfléchi mais un choix par défaut. Tu n’avais pas dix mille options, alors tu as choisi celle qui te semblait la moins pire. Et je le comprends… Sans être brusque, il vint glisser ses bras autour de sa taille, l’attirant contre lui. Écoute… Je suis déjà vraiment très heureux que nous deux, ça soit possible. Alors, d'abord, on va profiter de ces premiers moments ensemble, et le reste, on verra plus tard d’accord ? Je suis sûr qu’on trouvera une solution qui nous arrangera tous les deux.

Légèrement, il déposa un petit baiser sur son front puis un deuxième sur le bout de son nez, appréciant ses réactions tout bonnement adorables. Il était magnifique, et pouvoir l'embrasser, le serrer dans ses bras, sentir sa chaleur éveillait en lui des émotions et envies qu'il ne pensait plus ressentir avant de nombreuses années. Remontant une main le long de son dos, il l'encouragea à se laisser aller contre son épaule et engagea une longue et délicieuse étreinte, avant de s'écarter un peu pour reprendre la parole :

▬ Vraiment, ça me touche ce que tu me dis. Je t'aime. Énormément. Il reprit sa main dans la sienne. Tu veux qu'on aille faire un tour, avant que le temps ne tourne au vinaigre ? Je connais un petit jardin sympa à deux minutes, vraiment très mignon et peu fréquenté. Tu me suis ?

Le tirant par le bras, il le guida à travers deux ruelles, serrant sa petite main glacée entre ses doigts comme si sa vie en dépendait. À deux pâtés d'immeubles du café se trouvait un parc résidentiel bien souvent ouvert au public, où de nombreuses fleurs poussaient dans la plus grande quiétude. De jolis saules pleureurs y étendaient leurs majestueux rameaux, accompagnés de chênes et de magnifiques érables aux feuilles orangées en automne. Oliver aimait s'asseoir au pied d'un arbre les jours de beau temps pour y lire ou y travailler. Des années durant, il y avait passé ses dimanches après-midi, profitant du calme qui régnait dans ce jardin pour étudier et jouir de sa solitude. Aujourd'hui, il avait envie de montrer son petit repère à Morgan. C'était un endroit très intime qu'il se devait de partager avec son partenaire. Simple marque d'affection. Un petit plaisir personnel, somme toute.
En route, il trouva bon de parler de la pluie et du beau temps. De dire des banalités qui glissaient et repartaient comme elles étaient venues. La pression retomba doucement, remplacée par une douceur et une atmosphère propice à l'échange et au développement de leur relation naissante. À bien y penser, ils avaient rarement eu ce genre de moments, calmes, sans prise de tête. Toujours, toujours il y avait eu cette angoisse, cette envie de plaire ou cette peur de vexer.
Alors il était temps de lâcher prise et de profiter de la présence de l'autre, tout simplement.

Comme prévu, le parc était quasiment vide. Quelques flâneurs se promenaient tranquillement en ce début de soirée, s'éloignant petit à petit pour bientôt rentrer chez eux. Oliver passa son bras autour des épaules de Morgan, lui adressant un grand sourire et l'entraînant hors du sentier ; il comptait bien rejoindre ce grand saule sous lequel il s'abritait du soleil le plus souvent. Aujourd'hui, bien sûr, il ne s'agissait pas de se mettre à l'ombre : les nuages s'accumulaient dans le ciel gris et devenaient franchement menaçants. Non, aujourd'hui, il s'agissait seulement de se protéger du regard des autres et de leurs potentielles remarques. Oliver avait cru comprendre que Morgan n'était pas habitué à manifester son amour en public, alors, pour l'instant, il ferait de son mieux pour le préserver de la méchanceté et de la bêtise extérieure :

▬ On s'assoit là-bas ? s'exclama-t-il lorsque le tronc du saule entra dans leur champ de vision. J'aime bien ce saule. Je parie que t'en as jamais vu d'aussi beau.

Accompagnant le Lougaroc avec un peu plus d'entrain, il se laissa tomber au pied de l'arbre, s'adossant au tronc, avant de le tirer par la main pour le faire s'asseoir sur ses genoux. Lui adressant un immense sourire, il caressa sa joue du pouce et déposa un bec sur ses lèvres tout en le couvant d'un regard tendre.

▬ Tu te sens un peu mieux ? demanda-t-il. Tu sais, cette gêne qu'on a, c'est normal, faut pas s'inquiéter. C'est toujours comme ça les premières fois… Ça passe après quelques rencards. Il laissa échapper un petit rire qui se voulait rassurant. Hrrm… Quand on y pense, y'a bien que l'alcool pour lever ce genre de pudeur.  

Oliver rougit un peu, baissant un instant les yeux avant de de nouveau oser regarder Morgan en face. Ah ça, l'alcool avait fait disparaître toute gêne, l'autre fois ! Il avait même gommé leurs souvenirs… Ils s'étaient collés toute la soirée, et de façon assez osé, il fallait l'avouer. Par nostalgie, le Zarbi avait gardé toutes les photos dans son téléphone, même s'il avait dans un premier temps désapprouvé les clichés de Max. Finalement, ils avaient été la raison qui l'avait motivé à retrouver le rouquin. Se voir dans ses bras l'avait piqué au vif ; il avait fini par se dire qu'il ratait quelque chose… Qu'il y avait un petit je-ne-sais quoi de fort, de différent entre eux. Une connexion depuis le début. Morgan, il n'était pas comme les autres. Il y avait ce plus qu'il aurait été dommage d'ignorer.
Et tout ça, Oliver voulait lui dire, lui expliquer. Avouer qu'au début, il ne comptait pas le recontacter, essayer à nouveau, et que c'était en revoyant ces photos qu'il s'était décidé.
Il fouilla dans la poche de sa veste et en sortir son portable, naviguant dans la pellicule :

▬ Franchement… On a vraiment dépassé les bornes, pendant cette soirée… Commença-t-il à demie-voix, le nez dans son écran. Elle nous a causé beaucoup de tords, beaucoup de mal… Et… Et pourtant, j'ai quand même l'impression qu'elle nous a rapprochés. Il sourit gentiment, quoi qu'un peu timide sur ce coup. On s'est mis mal… Mais ça a fait sauter quelques obstacles… Qui sait ? Sans ça, peut-être qu'on aurait mis des mois à s'avouer nos sentiments… Et que ça n'aurait pas été pareil…?

Il hésita l'espace de quelques secondes à lui montrer les clichés qu'il venait de retrouver, mais pensant soudainement que cela ne ferait qu'établir un certain malaise, il laissa tomber son portable dans l'herbe, l'écran toujours allumé sur la galerie photo.
C'est alors qu'il prit Morgan par la taille, le caressant du bout des doigts par dessus son tee-shirt et déposant un autre bec sur ses lèvres, un peu plus appuyé.

▬ Tout ça pour te dire que je ne regrette rien. Ce qui est fait est fait. Et j'espère juste qu'on a bien profité comme on profitera à l'avenir.

Doucement, Oliver embrassa le Lougaroc avec plus d'insistance et de langueur, venant poser une main contre sa joue pour intensifier ce baiser en devenir. Il le relança plusieurs fois, faisant aussi en sorte que Morgan vienne un peu plus se coller à lui. Sa main libre, toujours sur sa taille, se fraya un chemin sous le tee-shirt et vint s'aventurer le long de son torse, délicatement, pour ne pas le braquer. Le Zarbi taquina enfin les lèvres du rouquin avec sa langue, entrouvrant légèrement la bouche pour l'inciter à faire de même. Il plongea ses doigts dans sa tignasse grenas et fit durer leur baiser autant qu'il put, jusqu'à en perdre haleine, des milliers de papillons s'envolant dans son bas ventre. Des centaines de pensées différentes se bousculaient dans son esprit. Il retrouvait des sensations familières, celles qu'il avait sans doute eues au cours de leur soirée et de leur nuit de liesse. Cette idée le déstabilisa un instant, mais il se reprit bien vite. Goûter aux lèvres de Morgan était vraiment, vraiment très agréable. Et s'il semblait  assez bien se souvenir de la saveur de sa langue contre la sienne, il ne manquait pourtant pas d'en profiter.
Lorsqu'il rompit leur échange torride, il embrassa une dernière fois cette bouche à laquelle il était déjà accro, avant de prendre le Lougaroc dans ses bras. Le serrant fort contre lui, il murmura à son oreille un sincère et petit "Je t'aime" irrésistible.
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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver   But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver - Page 2 EmptySam 26 Oct - 15:08

But we can't go back. We can only go forward.Féli-Cité - Parc
Morgan
Oliver
Malgré la gêne qui éclabousse ses joues et serre sa gorge, Morgan est conscient qu'il est important pour lui de se confier. De faire la lumière sur certains de ses choix. Parce qu'il ne veut pas que Oliver pense qu'il a choisi ce travail par plaisir. Se faire passer pour une femme, c'est extrêmement humiliant pour lui. Toute son adolescence, il a lutté contre sa mère qui refusait de le voir tel qu'il était – et il a remporté cette bataille, bien qu'elle se soit soldée par le départ de Denal'i. Et tout ça pour quoi ? Remettre des robes comme dans son enfance, et se faire passer pour une personne qu'il n'est absolument pas. C'est comme un retour à la case départ, mais plus difficile encore. Autrefois, la plupart des connaissances de Denal'i savaient pertinemment que Morgan était un garçon - ils jouaient le jeu pour ne pas froisser la mère en plein déni. Alors que là … ces hommes auxquels il tient compagnie, tous sont persuadés avoir à faire à une jeune femme. Hiroki en est la preuve, puisqu'il a inscrit son numéro de téléphone dans la paume du rouquin en espérant passer de la comédie à la réalité, convaincu d'avoir passé son après-midi avec une demoiselle de son âge. S'il savait … Comment aurait-il réagit ? Comment tous ces hommes auraient-ils réagit, s'ils avaient su ? Quelles auraient été les conséquences pour lui ? Ne se met-il pas constamment en danger, à chaque fois qu'il accepte un contrat ? - si, bien sûr que si. Mais a-t-il vraiment le choix ? Il ne semble y avoir aucun échappatoire à ce guet-apens.

Les mots qui franchissent la barrière de ses lèvres sont hésitants, mais sincères. Morgan refuse tout filtre – il doit dire les choses telles qu'elles sont, malgré tout ce qu'elles réveillent en lui. Cependant, les doigts d'Oliver glissant délicatement dans ses cheveux lui donnent du courage. Il sait que le Zarbi l'écoute attentivement, qu'il le soutient dans son petit aveu. Et bien que le Lougaroc n'apprécie pas vraiment se justifier de la sorte, il a conscience qu'il en a besoin – et Oliver aussi. Il a besoin d'expliquer les choses, pas pour s'attirer de la pitié, mais pour libérer son cœur de quelques poids pesant trop lourd sur sa conscience. Et surtout, il veut rassurer son compagnon. Lui faire comprendre qu'il n'a rien à craindre. Que tous ces mecs, Morgan les oublie dès que sa mission s'achève. Il ne leur accorde pas le moindre intérêt, parce qu'il sait très bien que tout cela est faux, que ce n'est qu'un scénario bien ficelé sans suite possible. Et quand bien même, ce n'est absolument pas ce genre de chose que le rouquin recherche. Une relation débutant sur ce genre de base, ce n'est absolument pas sain, il est en persuadé. Et puis, à l'instant même où il a rencontré Oliver, il a su que c'était lui. Lui et personne d'autre. Le coup de foudre a été immédiat, instantané. Comment rejeter cet appel du destin ?

Alors Morgan ose attraper doucement sa main, et lever ses yeux vers lui. Le regard que lui lance Oliver suite à cela manque de le faire défaillir. L'amour brillant au fond de ses pupilles sombres, il est tellement pur et sincère que le cœur du rouquin s'affole dans sa poitrine. Il l'aime. Il l'aime tellement. Et plus les secondes passent, plus il est difficile pour Morgan de retenir des mots d'amours et des élans de tendresse. Néanmoins … il ne se sent pas encore légitime pour cela. Tout ce qu'il a dit, tout ce qu'il a fait … Il a blessé Oliver, profondément. Et même si ce dernier dit l'avoir pardonné, le rouquin ne s'est pas encore pardonné lui-même. Alors, il a l'impression que tout ce qu'il pourrait lui dire serait sans saveur, presque hypocrite. Or, Morgan ne peut l'accepter. Il veut faire les choses biens, panser ce cœur qu'il a blessé tant de fois et le gaver d'amour. Ce n'est qu'après s'être prouvé que tout est oublié entre eux qu'il osera dire ce qu'il a sur le cœur. Mais pas maintenant – c'est trop tôt. Tout ce que le rouquin espère, c'est que Oliver ne le prenne pas mal. Qu'il ne pense pas que ses sentiments ne sont pas réciproques. Parce qu'ils le sont, bien évidemment. Mais Morgan a besoin de travailler sur lui-même avant de le lui dire. Pour que tout soit parfait au moment venu.

Je… Je sais tout ça. Je sais que tu fais ce que tu peux, que… Que ce n’était pas un choix réfléchi mais un choix par défaut. Tu n’avais pas dix mille options, alors tu as choisi celle qui te semblait la moins pire. Et je le comprends… Doucement, le Zarbi attire le Lougaroc contre lui. Écoute… Je suis déjà vraiment très heureux que nous deux, ça soit possible. Alors, d'abord, on va profiter de ces premiers moments ensemble, et le reste, on verra plus tard d’accord ? Je suis sûr qu’on trouvera une solution qui nous arrangera tous les deux.

Et Oliver ponctue ses paroles par un baiser sur le front de Morgan, puis sur le bout de son nez. Le rouquin rosit de plaisir, charmé par ces douces attentions qui font s'envoler une nuée de papillons dans son estomac. Pendant un instant, il a oublié qu'ils étaient encore devant le café, à porter des regards des plus curieux. Mais il s'en fiche un peu, se laissant aller contre son amoureux, au comble du bonheur. Ce qu'il ressent pour lui, c'est plus puissant que ce qu'il n'a jamais connu. Il pensait avoir connu la passion avec un grand P avec Tôma mais … désormais, tout ce qu'il a pu vivre avec lui lui paraît fade, terne. Avec Oliver, tout est pétillant, rafraîchissant, coloré. C'est un véritable bol d'air frais, qui s'insinue en lui et agite tous ses sens. Ils restent ainsi enlacés quelques instants, qui se muent en une douce éternité dans l'esprit de Morgan. Il vient même fermer les yeux, enveloppé par la chaleur et le parfum d'Oliver, transporté dans un monde bien plus doux, bien plus beau. Le fait que le Zarbi comprenne son parcours le rassure énormément – il lui en est vraiment reconnaissant. Il ignore s'il y a vraiment une solution à cela mais … qu'Oliver veuille chercher avec lui lui redonne un peu d'espoir. Lui permet d'entrevoir un avenir un peu plus joyeux, un peu plus respectable. Et surtout, guidé par l'amour qui a si vite germé entre eux, jusqu'à les réunir – espérons-le – pour de bon.

Vraiment, ça me touche ce que tu me dis. Je t'aime. Énormément. Il reprit sa main dans la sienne.Tu veux qu'on aille faire un tour, avant que le temps ne tourne au vinaigre ? Je connais un petit jardin sympa à deux minutes, vraiment très mignon et peu fréquenté. Tu me suis ?

Morgan se contente de hocher doucement la tête, l'émotion le tenant à la gorge. Il ne l'a pas remarqué en sortant du café, mais quelques nuages gris annonciateurs de pluie couvrent le ciel. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne déchargent leur cargaison sur la ville. Tout ce que le rouquin espère, c'est que les éclairs ne seront pas de la partie. Il emboîte pourtant le pas à Oliver sans se poser davantage de question, appréciant sentir sa main chaude enveloppée la sienne. Ils traversent ainsi deux ruelles peu fréquentées en papotant de tout et de rien avant de déboucher aux abords d'un joli petit parc, délimité par une clôture en métal finement ouvragée. Si Morgan y aperçoit quelques promeneurs, il lutte contre lui-même pour garder la tête haute en resserrant la main d'Oliver dans la sienne. Ils ne font rien de mal, après tout. Ils ont le droit de marcher main dans la main comme n'importe quel autre couple – le fait qu'ils soient deux garçons ne changent absolument rien. Heureusement, les regards qu'ils croisent ne semblent pas hostiles – la plupart sont curieux, d'autres bienveillants. Et réaliser ainsi que le monde n'est pas complètement pourri lui met du baume au cœur. Alors un petit sourire vient fleurir ses lèvres, et une certaine fierté illumine son regard. Oui, il est fier de marcher main dans la main avec Oliver. Et personne ne lui fera penser le contraire – jamais.

Les deux garçons suivent tranquillement le chemin déjà tout tracé lorsque Oliver attrape doucement Morgan par les épaules, le guidant sur l'herbe pour rejoindre un immense saule dont les branches délicates caressent tranquillement le sol du bout de leurs feuilles. Lorsqu'ils aperçoivent enfin le tronc, Oliver lui propose de s'y asseoir, enthousiasme, parlant de l'arbre comme d'un vieil ami. Le brun se laisse finalement tomber sur le sol, s'adossant au tronc, avant d'inviter Morgan à s'asseoir sur ses genoux. Pendant un instant, le rouquin se rappelle de la première fois qu'ils ont fait une chose pareille : il revoit les banquettes sur lesquelles ils se sont avachis, bien décidés à s'embrasser jusqu'au bout de la nuit. Si les oreilles de Morgan rougissent violemment, il n'hésite pas une seconde à s'asseoir sur lui, désireux de réitérer cette expérience dont il garde un agréable souvenir, malgré le fiasco du lendemain. Pendant un instant, il espère bien que Oliver l'embrasse de la même façon, avec la même intensité, la même passion. Morgan en serre les dents d'impatience – il a tellement hâte d'effleurer cette bouche à nouveau. Rien ne lui ferait plus plaisir que de dévorer ses lèvres pendant des heures et des heures. S'il fait preuve de retenu, c'est seulement pour ne pas paraître trop insistant. D'autant plus que le Zarbi semble avoir des choses à dire, bien qu'il lui offre un petit bec affectueux avant de prendre la parole :

Tu te sens un peu mieux ? Tu sais, cette gêne qu'on a, c'est normal, faut pas s'inquiéter. C'est toujours comme ça les premières fois… Ça passe après quelques rencards. Hrrm… Quand on y pense, y'a bien que l'alcool pour lever ce genre de pudeur.

Morgan ouvre la bouche pour répondre, mais la referme aussitôt. Cette pudeur, elle n'est pas habituelle chez lui. Il n'a jamais été quelqu'un à rougir pour des baisers torrides ou des étreintes intimes. Peut-être parce que rien de cela n'était sincère jusqu'à présent. Avec Tôma, il n'a jamais ressenti la moindre gêne non plus. Cela dit, il le connaissait depuis l'enfance : Morgan savait absolument tout de lui. Avec Oliver … c'est autre chose. Il a encore tellement de chose à apprendre sur lui. Et malgré lui, il ressent souvent cette angoisse de le blesser, de le décevoir. Parce qu'il y a encore des choses qu'il ignore, il est en persuadé – et cela va de même pour Oliver, qui ne sait absolument pas tout de Morgan. Mais comme le dit le Zarbi lui-même … ça passera après quelques rencards. Rencards pendant lesquels ils vont apprendre à se connaître plus, toujours plus, jusqu'à ce que les barrières tombent toutes. Ce n'est qu'une question de temps, en somme. Ce que le rouquin comprend parfaitement, et accepte. Certes, ce petit malaise n'est pas toujours vraiment agréable mais … il faut laisser les choses venir d'elles-mêmes, ne rien forcer. Ce n'est que comme ça qu'ils parviendront à construire une relation saine, basée sur le respect mutuel et l'acceptation de soi. Alors Morgan lui offre un petit sourire, compréhensif, sincère, signifiant qu'il est prêt à faire ce qu'il faut pour eux deux.

C'est alors que Oliver tire son téléphone portable de sa poche, faisant naître une petite frustration dans l'esprit de Morgan. Il espérait qu'ils s'embrasseraient jusqu'à en perdre haleine, pas que le Zarbi navigue sur son cellulaire. Si le Lougaroc esquisse une petite moue boudeuse, elle se mue en une grimace embarrassée lorsque Oliver fait de nouveau mention de cette terrible soirée :

Franchement… On a vraiment dépassé les bornes, pendant cette soirée… Elle nous a causé beaucoup de tords, beaucoup de mal… Et… Et pourtant, j'ai quand même l'impression qu'elle nous a rapprochés. On s'est mis mal… Mais ça a fait sauter quelques obstacles… Qui sait ? Sans ça, peut-être qu'on aurait mis des mois à s'avouer nos sentiments… Et que ça n'aurait pas été pareil…? Après un instant d'hésitation, il laisse finalement tomber son portable sur l'herbe, préférant attraper Morgan par la taille en lui offrant un nouveau baiser tout sage. Tout ça pour te dire que je ne regrette rien. Ce qui est fait est fait. Et j'espère juste qu'on a bien profité comme on profitera à l'avenir.

Si Morgan semble comprendre ce qu'il sous-entend dans sa dernière phrase, il n'a pas l'occasion de réagir qu'Oliver vient poser délicatement sa main sur sa joue, l'embrassant avec plus d'insistance. Il pousse même l'audace jusqu'à glisser une main sous son tshirt, caressant délicatement son torse du bout des doigts, relançant le baiser pour qu'il ne s'arrête jamais. Les yeux mi-clos, réceptif à toute cette tendresse, le rouquin se laisse doucement aller contre Oliver, entourant sa nuque avec ses bras, réduisant considérablement la distance les séparant encore. Lorsqu'il sent la langue du Zarbi taquiner ses lèvres, le Lougaroc ouvre la bouche, l'invitant à entrer, ravi de la retrouver. Si son cœur s'emballe dans sa poitrine, il est rejoint dans cette euphorie par une douce chaleur se répandant dans son bas-ventre. Le désir que Morgan ressent pour Oliver est violent, ardent. Il a envie de lui, tellement envie de lui que le simple contact de ses doigts contre sa peau est une délicieuse brûlure. Néanmoins, le rouquin sait que ce n'est ni l'endroit, ni le moment pour cela – Oliver semble vouloir prendre son temps … alors il se doit de respecter ce souhait. Ainsi le Lougaroc reste sage, se contenant de répondre passionnément à son baiser, bien qu'il brûle de passion à son égard. Il rêve de sentir sa bouche contre sa peau, ses doigts dans ses cheveux … ce jour viendra, sûrement. Mais pas maintenant.

Lorsque Oliver met finalement à terme à leur long et torride baiser, Morgan avale difficilement sa salive, le regard un peu vitreux. La langue du Zarbi a un agréable goût de chocolat qu'il a envie de déguster encore et encore. Ainsi s'apprête-t-il à le relancer lorsque Oliver le prend dans ses bras, le serrant contre lui, dans une étreinte douce et chaleureuse. Le petit « je t'aime » qu'il souffle au creux de son oreille lui donne des frissons et, en réponse à ces mots d'amour, le rouquin vient déposer des petits baisers dans sa nuque. Il est même tenté, pendant un instant, de lui laisser un suçon dans le cou, dans une envie impérieuse de le marquer comme sien. Cependant, le Lougaroc se retient, ne voulant absolument pas précipiter les choses. Il se contente donc de baisers simples mais tendres, s'amusant à embrasser ses petits grains de beauté, s'enivrant de son parfum délicieux. C'est alors que ses yeux tombent sur le téléphone portable abandonné dans l'herbe, l'écran encore allumé. Et ce qu'il y aperçoit le fait écarquiller les yeux. C'est une photographie d'Oliver et lui, étroitement enlacés sur la piste de danse, les mains du Zarbi lui pelotant allégrement les fesses. De la bile remonte dans la gorge du rouquin alors que, fébrile, il attrape l'appareil de sa main droite, approchant son visage de l'écran. D'un mouvement du pouce, il passe à une autre photo, toute aussi gênante. Cette fois-ci, Morgan est collé, de dos, contre le torse d'Oliver, une main passée derrière sa nuque alors qu'il semble se frotter langoureusement contre lui. Le cliché suivant les surprend sur les banquettes, leurs chemises ouvertes, à s'embrasser goulument.

De plus en plus rouge, Morgan se recule un peu, créant de nouveau une distance entre Oliver et lui, alors qu'il fait défiler d'autres photos sous ses yeux ébahis. Tous les clichés sont gênants, osés, trop intimes. Il se rappelle alors de cet abruti de Max et de son appareil de malheur … C'est certain, ces photographies sont son œuvre. Et il ose les envoyer comme ça à Oliver … ! La prochaine fois que Morgan croisera sa route, il lui fera payer son manque de pudeur, c'est une certitude.  

Ah ouai … On a vraiment, vraiment dépassés les bornes. Incapable de s'arracher à sa contemplation, il observe d'autres clichés avec un certain malaise. Ce n'est pas si étonnant que … ça se soit fini comme ça s'est fini.

Forcément, s'ils ont passé la soirée à se chauffer de la sorte, c'était obligé que ça dérape à un moment donné. D'ailleurs, une photographie les capture alors qu'ils se dirigent, main dans la main, vers la sortie de la boîte. Le cliché suivant, néanmoins, représente un gros livre traitant de mythes et de légendes, sûrement un achat que Oliver a fait récemment ; celui d'après, un paysage de campagne. De toute évidence, il n'y a pas d'autres photos de cette soirée. Morgan pince alors les lèvres, un peu gêné. Si quelques souvenirs lui sont revenu en mémoire depuis, il y a plein de choses qu'il ignorait encore. Ce qui n'était pas plus mal, de son humble avis. Cependant, il ne peut plus ignorer ce qu'il s'est passé, surtout avec de telles preuves. Le rouquin se rappelle alors du sous-entendu d'Oliver, quelques instants plus tôt, juste avant leur long baiser. Pense-t-il … pense-t-il qu'ils ont couchés ensemble, cette nuit-là ? Qu'ils se sont donnés l'un à l'autre plus qu'ils n'auraient du ? La main un peu tremblante, Morgan replace l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Lui, il est persuadé qu'ils ne sont pas allés si loin. Sinon, il s'en serait rendu compte au réveil, c'est une certitude. Après plus d'un mois sans rien faire, il aurait au moins dû ressentir une petite gêne, une légère douleur. Mais rien, absolument rien si ce n'est un mal de crâne carabiné – mais lui, il ne le doit qu'à la quantité d'alcool qu'il a ingurgité.

Alors sans lâcher le téléphone pour autant, Morgan se penche doucement vers Oliver, le regard brillant, les joues rouges :

Tu sais je … je suis certain que nous n'avons rien fait. Du moins … Nous ne sommes pas allés aussi loin que tu sembles le penser. C'est une certitude.

Loin de lui l'idée de lui donner plus de détail : ce serait vraiment trop gênant considérant le désir qu'il ressent à son égard. Pour faire passer son malaise, Morgan fait plutôt défiler d'autres photographies sous ses yeux. Il est conscient que c'est une intrusion dans la vie privée d'Oliver mais … s'il ne lui a pas reprit l'appareil, c'est parce qu'il lui autorise de regarder, non ? En tout cas, le rouquin lui restituera le téléphone sans broncher si le Zarbi en fait la demande. Pour l'heure, il découvre plusieurs photos : tantôt des paysages, tantôt des souvenirs peu reluisants de soirées bien arrosées. Par exemple, ce cliché représentant Oliver penché au dessus des toilettes à vomir ses tripes n'a absolument rien de charmant. Et pourtant, il arrache un petit sourire amusé à Morgan. Il comprend un peu mieux les différentes réflexions de Max, maintenant ! Défilent ainsi d'autres photographies parfois amusantes, parfois très jolies, représentant des endroits que le Zarbi à visiter, ou bien le Zarbi lui-même. Jusqu'à ce que le Lougaroc tombe sur un selfie d'Oliver en compagnie d'un grand garçon aux longs cheveux rouges. Son cœur se serre aussitôt dans sa poitrine – c'est forcément le fameux Ariel. C'est la première fois qu'il le voit aussi bien et … il n'est pas franchement sûr d'apprécier cela. Ce garçon … il est bien plus beau que lui. Comment Oliver peut-il l'aimer après avoir eu une relation avec un gars pareil ?

Le rouquin se donne aussitôt une claque mentale. Non ! Il ne doit pas avoir ce genre de pensées. Oliver lui a raconté son histoire avec ce type : il a choisi la célébrité plutôt que son couple, il a brisé le cœur du Zarbi. Ariel fait parti du passé – comme Tôma. Alors Morgan dépose doucement le téléphone sur l'herbe, se penchant de nouveau sur ce garçon qu'il aime tant afin de l'embrasser avec délicatesse, bien décidé à communiquer son affection. Ce qu'ils ont vécu avant de se rencontrer … Ils ne doivent pas y penser. Seuls eux comptent, et la façon dont leur relation va évoluer. Morgan ne doit pas se comparer à Ariel et se sentir inférieur à lui : c'est lui que Oliver aime à présent, et c'est bien tout ce qui compte. Enfouissant doucement sa tête dans le cou du Zarbi, ses bras viennent entourés sa taille alors qu'il ferme les yeux, appréciant la simplicité et la tendresse de leur étreinte, laissant son esprit divaguer, et ses craintes s'envoler.
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Oliver W. Saëns
Oliver W. Saëns
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MessageSujet: Re: But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver   But we can't go back. We can only go forward ▬ ft. Oliver - Page 2 EmptyMer 30 Oct - 10:32
But we can't go back. We can only go forwardMorgan & Oliver ♡De desseins en regrets, et d'erreurs en désirs, les mortels insensés promènent leur folie.
Dans des malheurs présents, dans l'espoir des plaisirs, nous ne vivons jamais, nous attendons la vie.
Demain, dit-on, va combler tous nos vœux : demain vient, et nous laisse encore plus malheureux.

▬ Voltaire
Dire "je t'aime" n'avait jamais été un gros problème pour Oliver. Il n'avait pas de mal à verbaliser ses sentiments, surtout quand ils étaient aussi forts. Bien sûr, ce n'était pas une formulation qu'il utilisait avec n'importe qui. Très peu d'hommes avaient eu droit à ces trois jolis mots… Ariel avait certainement été celui qui en avait le plus profité, et le brun comptait bien lui retirer ce triste privilège, le chasser de son piédestal pour le remplacer par Morgan. Il lui aurait donné la lune s'il avait pu à cet instant précis. Tout pour lui montrer qu'il était déjà profondément accro. Qu'il tenait à lui, qu'il avait envie de lui. Car son corps n'était pas indifférent à la chaleur du sien, au contact de sa peau contre la sienne, de ses bras délicats autour de sa nuque. Et Oliver espérait que Morgan ne se rendrait pas compte de l'état dans lequel il le plongeait. Çe serait gênant – prématuré, en fin de compte. Non. Ils progresseraient en douceur, respectant un certain temps d'adaptation. Ce serait plus humain de cette manière. Plus raisonnable en fin de compte. Combien de temps duraient une relation construite sous la précipitation ? Aller vite en amour ne rimait à rien. C'était même une très mauvaise chose… Et Oliver savait de quoi il parlait.
Oui, il était vrai qu'ils s'étaient un peu précipités avec Ariel. Il se revoyait se jeter dans ses bras et l'embrasser au bout du deuxième soir. Bien sûr… Bien sûr ils se connaissaient depuis le primaire, alors ça accélérait le processus. Mais amitié et amour étaient bien différents, pour ne pas dire complètement incomparables. À ce souvenir, le Zarbi fut pris d'un petit frisson qui le secoua de la tête aux pieds dans les bras de Morgan. Malgré tout le mal qu'avait pu lui faire le Motisma, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ces premiers moments sans ressentir une terrible tendresse. Il était nostalgique. Profondément nostalgique. Pourquoi ? Certainement parce que son premier baiser avec Ariel avait été comme la réalisation d'un rêve de jeunesse ; un fantasme d'adolescent somme toute. Il avait toujours admiré Ariel ; d'abord pour son intelligence, sa force d'esprit… Puis pour d'autres choses, inavouables à l'époque. Et surtout, il n'avait jamais cru à une potentielle réciprocité. Pour lui, le Motisma avait toujours été hétéro et n'avait jamais pensé à lui de cette manière. C'était logique, indiscutable.
Alors des années plus tard, le voir le draguer lui avait fait drôle. Et il se rappelait cette excitation  ; cette excitation qui avait irrigué chaque partie de son corps. Le bel Ariel s'intéressait à lui, Oliver Saëns ? C'était comme dans ses songes les plus fous, et leurs premières caresses avaient encore ce goût de potion magique. Une sorte d'elixir de jouvence qu'ils avaient bu à ne plus en pouvoir. Et autant dire qu'ils avaient largement consommé leur amour les premiers temps. Le Zarbi se souvenait de leurs parties de jambes en l'air interminables qui les laissaient tous les deux groggy et épuisés le lendemain matin. De ces soirées à attendre l'élu de son cœur pour aller au restaurant et se chauffer à table, aux yeux des bourgeois de Féli-Cité. Ils s'amusaient ; leur petit jeu était dangereux, ils en avaient conscience, mais ils n'avaient jamais reculé. Jamais avant qu'Ariel ne s'engage dans cette carrière qui avait tout foutu en l'air. À partir de là, tout était parti en fumé. Plus rien ne fonctionnait ; tout était bancal. Et cette pensée mettait toujours Oliver dans un état de mélancolie avancé. Une mélancolie qu'il avait du mal à éradiquer et qui le torturait des heures durant.
Cette expérience, avec un peu de recul, le Zarbi ne la regrettait pas… Ou du moins, moins qu'au début. En fait, ils avaient vécu un amour passion, fulgurant, transperçant, enivrant… Mais terriblement court. Leurs sentiments s'étaient essoufflés avec le temps. Leur envie de l'autre était partie avec le reste, rapidement. Ils avaient tous les deux brûlé les étapes, consommer trop vite, sans réfléchir. Et au final, ils s'étaient lassés ; leur relation s'était brisée comme de la porcelaine au premier coup dur.
Oliver n'avait pas envie de retomber dans le même schéma. Non. Il apprendrait d'abord à connaître Morgan, à l'apprécier pour ce qu'il était vraiment et non pas pour ce qu'il avait l'air d'être. À partir de là, tout irait comme sur des roulettes. Et s'il devait attendre un mois ou deux avant leur première expérience charnelle… Alors il attendrait. Ils prendraient tous les deux leur mal en patience. Tout cela se ferait naturellement dans tous les cas ; il n'y avait pas besoin de presser les choses.
Aussi, les baisers du Lougaroc dans son cou lui apparurent comme une promesse future ; les prémices d'une relation plus poussée à l'avenir. Et c'était absolument délicieux. Le Zarbi prenait du plaisir dans leurs petites attentions pour ce qu'elles étaient. Ni plus ni moins. Il n'espérait pas un après immédiat. La douceur du moment lui convenait.
Il accentua son étreinte, serrant Morgan très fort dans ses bras et déposant à son tour quelques baisers pudiques dans sa nuque.
Fermant les yeux un instant pour profiter du moment et s'enivrer du parfum délicat du rouquin, il le sentit à peine bouger dans ses bras pour saisir son téléphone portable, laissé allumé dans l'herbe. Ce ne fut que lorsque le Lougaroc s'écarta un peu brusquement, rompant leur petit moment de complicité, qu'Oliver se douta que quelque chose n'allait pas. Il devint livide à la vue de l'écran qu'il tenait dans sa main, passant d'une photo à l'autre, une moue scandalisée sur le visage :

▬ Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée, Morgan… Je… commença-t-il avant que ses mots ne se perdent dans ceux de Morgan, un peu rouge, faisant toujours défiler les clichés les yeux toujours plusécarquillés.
▬ Ah ouai … On a vraiment, vraiment dépassés les bornes.  Ce n'est pas si étonnant que … ça se soit fini comme ça s'est fini.

Écarlate, Oliver baissa les yeux, plongeant une main gênée dans sa tignasse ébène. Il enroula quelques mèches autour de ses index, finissant par observer de nouveau son acolyte. Avaient-il vraiment…? Étaient-ils allés aussi loin, tous les deux…? Certaines photos le laissaient gentiment deviner. Il s'étaient cherchés, c'était indéniable… Et puis, en fin de soirée, ils étaient repartis main dans la main, directement dans son appartement. Et ce n'était sans doute pas pour faire une partie de belote. Un petit soupir s'échappa des lèvres du Zarbi : il s'en voulait de lui avoir fait ça à lui. En général, les gars avec lesquels il couchait à l'issu d'une soirée ne comptaient pas beaucoup pour lui. Ils avaient été rencontrés sur place, ou seul leur physique l'intéressait. Certes, ce n'était peut-être pas un comportement responsable, mais… Mais au moins, cela lui permettait de ne pas être seul une nuit de plus. Oliver était en véritable manque de chaleur humain depuis sa séparation. Et d'ailleurs, à bien y penser, cette carence s'était faite sentir bien avant.
Le problème était que Morgan n'était pas seulement ce garçon de passage avec qui il avait envie de s'amuser quelques soirs. Morgan – il l'avait tout de suite senti – était bien plus. Ainsi, avoir gâché leur première fois de la sorte le peinait profondément. Il aurait préféré aller doucement, lui dire son attirance dans des circonstances plus calmes et agréables. Peut-être sur la plage ? Ou alors au restaurant…? Il aurait même pu l'amener en week-end quelque part… Bref. Tout ça, c'était raté, et il ne pouvait que le constater, que s'en vouloir et se trouver bien bête.
Après, il restait toujours ce doute : si Oliver était certain qu'ils n'y étaient pas allés de main morte, qu'est-ce qui lui prouvait qu'ils étaient allés jusqu'au bout…? Absolument rien, si ce n'était la réaction affolée de Morgan. Le Zarbi n'avait pas ressenti la moindre douleur, alors… Alors seul le Lougaroc pouvait savoir, même si cela lui paraissait très étonnant. Il n'avait pas l'habitude d'être dans cette position, et c'était… Plutôt désagréable de ne plus se souvenir de ses actes et de n'avoir aucune preuve pour en attester.
En tous cas, il n'aurait jamais l'audace de lui demander si oui ou non ils l'avaient fait. C'était particulièrement gênant, et sans doute ne se connaissaient-ils pas encore assez pour oser se poser ce genre de question… Ou alors n'était-ce qu'une gêne spécifique ? Il était vrai qu'Oliver ne s'était jamais posé ce genre de question auparavant. Il couchait, et puis c'était tout, sans aucun complexe. Avec Morgan, tout semblait plus compliqué, plus laborieux… Mais pas dans un mauvais sens ! Il y avait cette jolie pudeur qui les rendait encore un peu étrangers l'un à l'autre. Et quelque part c'était tout à fait normal, beaucoup plus sain, et bien sûr, beaucoup plus beau.

Une main plaquée contre ses lèvres, Oliver observa le Lougaroc se balader tranquillement dans la pellicule photo de son portable. Il aurait pu être pris d'une gêne soudaine et lui reprendre ce dernier assez brusquement… Mais le trouble dans lequel le mettaient les mots de Morgan le laissait complètement passif. S Morgan tombait sur des photos personnelles et pas forcément élogieuses, alors ce n'était pas bien grave… Dans tous les cas, le Zarbi était loin d'être un Monsieur Parfait, et il était important que le rouquin en prenne conscience. Il faisait des erreurs, et pas des petites… Il avait des vices dont il lui était difficile de se passer… Et tout ça faisait partie de lui. À prendre, ou à laisser.
Plongé dans ses pensées, il eut un petit mouvement de recul surpris lorsque Morgan se pencha de nouveau vers lui, un peu rouge, pour lui glisser une confidence qu'Oliver n'aurait osé espérer :

▬ Tu sais je … je suis certain que nous n'avons rien fait. Du moins … Nous ne sommes pas allés aussi loin que tu sembles le penser. C'est une certitude.

Un petit sourire amusé et au combien rassuré vint s'immiscer sur le visage du brun qui plongea timidement son regard dans le sien :

▬ Tu en es sûr…? s'enquit-il à demie-voix, avant de se reprendre, les joues écarlates. Évidemment que tu en es sûr… Excuse-moi, je… Hrrm… J'ai tellement pas l'habitude de ce genre de situation… À pas savoir ce qu'on a fait et ce qu'on a pas fait… C'est juste horrible. Il laissa échapper un petit rire gêné. Mais bon… Ça me rassure, ce que tu me dis… J'aurais pas osé te demander. Merci.

Doucement, il s'autorisa à prendre une mèche rouge entre ses doigts avant de venir délicatement la ranger derrière son oreille. Son sourire s'élargit lorsque le Lougaroc, sans doute lui aussi un peu gêné, plongea de nouveau son nez dans ses photos, souriant de temps à autre. Étonnamment, Oliver ne ressentait pas le besoin de lui reprendre. Lui laisser voir tout ça… C'était comme se livrer à lui, n'est-ce pas…? Il se redressa un peu pour pouvoir voir en même temps que le rouquin les clichés qui défilaient. Le carmin frappa ses joues de plein fouet lorsqu'il s'avisa en train de vomir ses tripes au dessus des toilettes de la boîte de nuit. Ça, par contre, ils auraient bien pu s'en passer : ce n'était pas glamour du tout ! Il fut néanmoins réconforté lorsqu'il vit que la photo amusait beaucoup Morgan. Évidemment : c'était un peu la traduction de cette terrible réputation que les fêtards lui attribuaient.
Le Zarbi retint un long soupir : il avait vraiment exagéré, ces derniers mois. Quasiment toutes les soirées auxquelles il s'était rendu s'étaient vraiment mal terminées pour lui. Et cet amour toxique de l'alcool n'avait fait que s'accentuer avec son mal-être.

Les autres clichés étaient plus doux et mignons. Des photos de paysages, pris un peu partout dans Sinnoh. Oliver était un mordu de sa région, et chaque nouveau tableau qui s'offrait à lui le ravissait. Il était rapidement passé par floraville pour rejoindre Unionpolis, et les photos qu'il en avait tirées étaient absolument magnifiques.
Il y avait aussi quelques selfies, seul ou en groupe. Certes, le brun n'était pas des plus photogéniques, mais il les aimait bien malgré tout. C'était des petits souvenirs d'instants précis qu'il aimait se remémorer… D'ailleurs, l'image de la maison hantée dans la fête foraine d'Unionpolis lui revint en tête à la vue d'un selfie avec quelques-uns de ses camarades. Il n'avait pas osé en demander un à leur guide horrifique… Mais il aurait peut-être dû. Ce Neles n'était pas n'importe qui.

Ce ne fut que lorsque Morgan remonta encore plus dans le temps qu'Oliver se crispa. Une photo de lui en train d'embrasser la joue d'Ariel lui sauta au visage. Il devint livide, s'apprêtant à reprendre son portable dans l'urgence… Il ne savait plus ce qu'il avait laissé plus haut… Si les quelques clichés sexy envoyés au Motisma au début de leur relation étaient encore enregistrés dans l'appareil… Très rouge, il retint à peine un soupir de soulagement lorsque Morgan laissa retomber le téléphone au sol, agissant comme si de rien n'était.
Bien sûr, Oliver se doutait bien que ce n'était que des apparences. Aussi caressa-t-il doucement son dos du bout des doigts. Ce ne devait pas être facile de le voir, lui, avec cet ex dont il ne savait rien. Surtout qu'Ariel avait cette prestance, ce charisme qui crevait l'écran…… Bref. Le Lougaroc devait se sentir petit à côté, bien que ce ne soit absolument pas le cas. Oliver le trouvait tout aussi beau que son ami d'enfance… Si ce n'était même plus.

Le baiser que vint déposer le rouquin sur ses lèvres effaça toutes ces vilaines pensées. Il lui rendit son étreinte avec délice, caressant son visage, ses joues, le dévorant du regard et appréciant la beauté de ses grands yeux rouges.
Lorsque Morgan vint se caler contre son torse, l'entourant de ses bras, un frisson le parcourut de la tête au pied. Il ferma aussitôt les yeux pour apprécier le moment, oubliant tout le reste : leur soirée ratée, Ariel, et même les nuages noirs de plus en plus en plus menaçants.
Il n'y avait qu'eux, et c'était vraiment apaisant.
Peut-être était-il temps de prendre une photo…? Une façon comme une autre de se remémorer leurs débuts tout aussi tendres que difficiles.
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