Sujet: Did you miss me ? [pv Altais] Dim 14 Oct - 18:47
Did you miss me ?
Feat. Altais
Le temps te sembles parfois terriblement long. Mais en même temps, c'est là le vide des légendaires. Et une part de toi ne pouvait que s'estimer heureuse finalement des différentes possibilités que cette vie t'offrait. Avant, tu n'avais rien. Tu n'était qu'une créature enfermé dans une dimension faite à ton image. Un être rejeté avec ton frère dans le fin fond d'un autre monde relié au monde réel. Et tu n'en sortait qu'en de très rares occasions. Maintenant, tu était libre de sortir comme bon te semble. Et même si tu t'étais trouvé un travail, et t'imposait de ce fait des contraintes liées à ce dernier, il était bien connu dans ton hôpital que tu n'en faisait qu'à ta tête, et pourrait alors décider de ne pas te pointer sans raison, au même titre que tu pourrais rester la nuit complète sur place sur un coup de tête. Aujourd'hui, c'est ce qu'il s'est passé. Visiblement tu t'étais assoupis sur ce bureau, le soleil filtrait alors à travers la vitre qui n'avait pas le moindre volet pour obstruer ces derniers. Et c'est la lueur désagréable de cet astre qui te tira alors de cette torpeur. Pourtant, il ne faisait pas chaud, et le soleil n'était pas spécialement ennuyant pas comme en été, où il n'est pas rare que tu te réfugies dans la morgue elle-même pour échapper à la chaleur et à la luminosité. Mais cette lumière te contrariait, et c'est avec dépit que tu poses ton regard sur ce qui traîne sur ton bureau.
Bien évidement, une tasse de café, elle est encore à moitié pleine, mais autant dire qu'il n'est pas buvable depuis le temps. Un café froid, non merci. Tu avais sous ton nez un dossier de police. À y regarder de plus près c'était pourtant plutôt passionnant. C'était sur l'affaire du cadavre que tu avais eut le plaisir d'ouvrir la veille tardivement, ou tôt, je ne sais pas trop ce qui conviendrait le mieux. Un meurtre par un autre dégénéré, mais qui avait eu au moins le mérite de divertir ta nuit. Te rappelant alors que c'est pour ce genre de dérive mortel que tu as fait ce travail. Et non pas pour la plaisir de confirmer ou non si c'est le médecin machin qui a tué bidule et que tu es fort désolé pour la famille du patient. Non. De toute façon, tu n'es jamais désolé pour eux, et ça tous le monde le sait, provoquant à chaque fois une course pour essayer d'annoncer les choses à ta place et donc avec plus de tact. Mais tu n'avais là tout de suite guère envie de te pencher alors sur le rapport de police pour essayer d'en apprendre un peu plus sur ce fou. De toute façon, s'il y a de l'avancé, la police te donnera bien assez rapidement l'info. Pour l'instant, il était plus question de te réveiller. Et pour ça.. Café.
Repoussant avec négligence le papier au milieu des autres qui trônes sur ton bureau en désordre -propre mais en désordre-, tu attrapes alors ta tasse que tu t'es servit il y a quelques heures tout juste, peut-être trois qui sait. Pour te rendre à la machine à café du personnel. Devant ton air mal réveille (on le reconnaît grâce à ton regard et non pas tes cheveux qui sont de toute façon toujours en joyeux bordel), personne n'ose se frotter à toi. On te lance brièvement des « bonjour docteur » assez timide pour les plus audacieux. Ce à quoi tu réponds généralement par un simple regard en coin. Une fois devant, tu jettes le contenu dedans avant d'appuyer de façon mécanique sur le bouton et te servir alors ce breuvage chaud que tu appréciais tant.
« … Tiens.
Tu t'es tourné vers l'entrée. N'était-ce pas une aura que tu avais sentit ? Une aura que tu connaissais. Et qui ne s'en cachait nullement d'ailleurs. Reprenant ton bien, la main droite dans ta poche de blouse négligemment ouverte comme d'habitude, tu te diriges vers l'entrée du bâtiment.
Tu l'as aperçus au loin, cette tignasse verte que tu connaissais. Tu as souris en coin. P'tête que c'est un sourire qui veut dire que tu étais content, au moins un peu. Tu crois. Avant de disparaître sur le champ de la vision de tous. Les non initiés pouvaient paraître surprit, les employés chevronnés non. Et c'est ainsi que tu es apparut. Derrière cet homme, sortant de son ombre, ton café à la main, ton regard cerné le fixant avec un certain intérêt. Et tu as sourit en coin. Tu as bu une gorgé.
« Je me disais aussi que j'avais déjà sentit cette aura. Je dirais bien que c'était dans une autre vie, mais pas tant que ça tout compte fait.
Parce que ce n'était pas si vieux finalement. Cet homme tu le connaissais. C'est Rayquaza. Tu as croisé ce légenaire il y a de ça des années, quand vous vous êtes visiblement penché tout les deux sur la médecine. Différents milieu certes, mais la médecine tout de même. Quel bon vent l'amène ici.
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Dim 28 Oct - 14:29
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
Ah, Kanto. Si cette région n'est pas du tout sous la responsabilité d'Altais, il faut bien avouer qu'il y passe une grande partie de son temps – enfin, plus précisément au casino de Céladopole, mais passons. Le fait est que, pour une fois, il n'est pas venu jusqu'ici pour enquiquiner la jolie mafieuse, mais pour rendre visite à une autre connaissance. Rayquaza ne saurait dire depuis combien de temps il ne l'a pas vu et, de toute façon, ce n'est pas si important. Le temps n'a aucun impact sur lui, après tout – comme tous les Légendaires. Et Altais sait pertinemment où le trouver, il doute que son … ami (?) puisse être autre part que dans son hôpital chéri. A part chez lui, bien entendu, mais étant donné l'heure, Rayquaza est parfaitement sûr de lui. Alors il quitte son appartement – où il n'avait pas dormi depuis plusieurs semaines – et prend la direction de Kanto. A vol d'oiseau – enfin, de Rayquaza – il ne faut que quelques heures pour atteindre la ville siégant au coeur-même de la région. Altais ayant travaillé dans son hôpital pendant quelques années, il s'y dirige sans même prendre le temps de réfléchir. Les infirmières y sont-elles toujours aussi jolies ?
Parvenu à destination, le géant vert se pose au milieu du parc arboré attenant à l'hôpital. Là, il attire l'attention de quelques promeneurs – la plupart étant des patients profitant du beau temps pour prendre l'air – auxquels il sourit d'un air tout à fait naturel. Tel un roi dans un royaume conquis, il fait balader son regard un petit peu partout, cherchant quelques nouveautés qui ont pu apparaître depuis son départ. Mais comme ça, à vue d’œil, l'hôpital semble être toujours le même – ils se ressemblent tous, de toute façon, avec leurs façades blanches et leurs vitres alignées telles les fenêtres d'une prison. Et à bien des égards, un hôpital est une prison. Ce n'est en effet pas l'endroit où l'amusement et la bonne humeur sont au rendez-vous, mais ce n'est pas le but après tout. Les gens y viennent pour naître, se faire soigner ou y mourir. Un cycle entier de la vie défile entre les murs blancs, rythmé par les bonnes ou les mauvaises nouvelles distribuées par les professionnels de la santé. Altais en a fait parti, pendant très longtemps. Et à revoir le ballet des médecins à travers les vitres, il réalise à quel point tout ceci ne lui manque pas.
Pourtant, d'aussi loin qu'il s'en souvienne, Altais a toujours voulu devenir médecin. Il a mit toutes les chances de son côté dès son plus jeune âge, travaillant d'arrache-pied et donnant le meilleur de lui-même pour entrer dans la meilleure école possible. Là-bas, il a vécu de nombreuses expériences qui ont fait de lui le médecin accompli qu'il était. Mais comme d'habitude, la lassitude l'a rattrapé. Il a tenté de la combattre, changeant de spécialité dès qu'il pointait le bout de son nez, en vain. Rayquaza a fini par se rendre à l'évidence : il n'était pas fait pour une petite vie bien rangée. Et si le métier de médecin n'est pas le plus redondant, la pression qu'il exerçait sur les praticiens n'a pas suffit à préserver la flamme brûlant dans ses entrailles. Il est arrivé plus d'une fois qu'Altais se remette en question et veuille accorder une nouvelle chance au métier qu'il a apprit à pratiquer durant de nombreuses années, mais ces nouveaux élans sont morts à l'instant-même où ils ont traversé sa pensée. Ça n'a pas marché une fois, pourquoi est-ce que cela recommencerait ? De toute façon, Altais n'est pas fait pour supporter quelque responsabilité que ce soit – il aime trop faire ce qu'il veut lorsqu'il le veut pour cela.
Mais si Rayquaza est venu jusqu'ici dans un premier temps, ce n'est pas pour sombrer dans les souvenirs de sa vie d'avant. D'ailleurs, il n'accorde aucune attention aux patients et infirmiers incrédules qui le fixent avec curiosité. Il prend plutôt la direction de l'entrée, laissant à sa mémoire le devoir de le guider sans hésiter. Les portes apparaissent rapidement dans tson champ de vision et, plantées devant, un groupe de quelques infirmières qui discutent. A en juger par les gobelets et les cigarettes entre les doigts de certaines d'entre elles, elles sont en pleine pause. Ne pouvant résister à la tentation, le dragon s'en approche, prêt à jouer de ses charmes pour s'attirer leurs bonnes grâces. Mais alors qu'il s'apprête à leur adresser un salut chaleureux, il sent une présence familière dans son dos. Puis une voix diablement familière s'élève. Elle attire d'ailleurs l'attention des infirmières qui, reconnaissant sans aucun doute leur très charmant médecin légiste, se hâtent de vider leurs gobelets et d'écraser leurs cigarettes afin de rejoindre l'hôpital sans tarder. Altais soupire, tournant finalement les talons pour faire face à son ancien collègue.
▬ Une autre vie ? N'exagère donc pas, ce n'était pas il y a si longtemps. Dix ans, peut-être ? Quinze ?
Impossible de s'en rendre vraiment compte – les années ne sont que des secondes pour des êtres immortels comme eux. En tout cas, Azael n'a pas changé d'un pouce. Toujours le même, avec ses cheveux en bataille, ses cernes aussi noirs que le café contenu dans sa tasse et sa blouse blanche négligemment ouverte. Le cliché du gars qui s'investi tellement dans son travail qu'il en oublie de prendre soin de lui – à la différence que Giratina a simplement cette tronche depuis toujours. Du moins, depuis qu'Altais le connaît. Le dragon vert se permet d'ailleurs de lui faire une petite tape sur l'épaule, comme le font les vrais amis qui se retrouvent après quelques années. Sauf qu'on ne peut pas vraiment les considérer comme de « vrais amis ». Disons qu'ils sont des frères par la volonté d'Arceus et d'anciens collègues. Ils n'ont par ailleurs pas travaillé ensembles bien longtemps – si le travail de légiste a passionné Altais pendant quelques mois, il a vite déchanté … les morts sont encore moins intéressants que les vivants, au bout du compte. La seule qualité qu'il pouvait bien leur donner, c'est qu'ils n'essayaient pas de s'enfuir de leur chambre avec leur cathéter planté dans le bras – vous le sentez, le vécu ?
Rejetant sa longue chevelure verte en arrière, Altais vient finalement s'adosser au petit muret en pierre bordant le chemin menant à l'hôpital. Quelques mégots de cigarettes sont écrasés à ses pieds, mais il y porte que très peu d'attention. Il est parti de chez lui avec la volonté de discuter un peu avec Giratina mais … maintenant qu'il lui fait fasse, il ne sait même pas quoi lui raconter. Et pourquoi cette envie de lui rendre visite, soudainement ? La réponse s'impose aussitôt à son esprit. Mais bien sûr, c'est à cause de Dialga. Depuis sa rencontre avec le dieu du temps, tout semble s'accélérer dans la vie d'Altais. Ses retrouvailles avec Groudon, Kyogre et même Latias en sont les preuves formelles. Ce qui ne peut qu'éveiller une curiosité à l'égard du dieu de Sinnoh. Et qui est le mieux placé pour en savoir davantage sur lui qu'un membre de son panthéon ? Chromatique ou pas, Azael demeure Giratina et Altais ne connaît que trop bien les liens compliqués qui l'unit à Dialga et Palkia. Ah, quelle ironie ! Fort de ses pouvoirs, Arceus ne pensait sûrement pas donner naissance à une abomination telle que le chao. Et pourtant, le représentant-même de la confusion lui fait face, café à la main. Que voulez-vous, chao ne rime pas toujours avec sauvagerie.
▬ Alors, qu'est-ce que tu deviens ? Crois-le ou pas, mais j'ai rencontré l'un de tes frères récemment. Il m'avait l'air un peu perturbé, d'ailleurs. Et mon petit doigt me dit que tu y es pour quelque chose.
Et il sourit, bien plus amusé qu'embêté.
C. H. Azael O. Sytry
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Sam 5 Jan - 0:02
Did you miss me ?
Feat. Altais
En effet, cela ne devait pas faire bien longtemps que tu ne l'avais pas vu. Pourquoi alors cela te semblait si lointain ? Certainement parce que tu n'as aucune notion du temps, comme beaucoup d'autre immortels en réalité. Qu'il se soit écoulé une année. Deux. Ou peut-être cent, tu t'en fiche bien. Surtout qu'il n'avait pas décidé de passer l'arme à gauche une fois de plus durant ce laps de temps, et toi non plus. Donc, je suppose qu'il n'y a rien à signaler. Tu as soupiré et ricané légèrement. Certainement de quoi attirer le regard des personnes qui étaient en train de te fuir. De ses employées mettant alors leur pause de côté pour retourner à leur occupation, mais surtout, éviter de passer du temps en ta compagnie. Si Altais était à même de se faire des relations à droite et à gauche comme bon lui semblait, on ne peut pas dire que tu soit le genre de personne à qui l'on vient tenir la conversation. À moins de n'être complètement stupide, ou alors un brin masochisme. Ou alors... être un légendaire comme Altais. Etait-il venu exclusivement rien que pour ta personne ? Que c'est touchant. Tu ne recevais pas autant de visite à l'époque, quand tu étais coincé dans ta prison.
« Tu sais. Moi et le temps...
Avais-tu soufflé d'un air las. Tout en reprenant une gorgé de ta caféine salvatrice. Certainement là la meilleurs invention du monde de la part des mortels. Tu serais presque forcé de le reconnaître. Cette boisson aussi noire que ton âme et aussi amer ne pouvait que te correspondre certainement.
Mais tout Giratina que tu es, tu étais visiblement de bonne humeur aujourd'hui. Du moins, c'est ce qu'on peut déduire avec le sourire qui se dessinait sur ton visage. Un large sourire, perfide, digne du serpent de ta forme d'origine, fixant alors le fond de ta tasse à moitié vide d'un air absent, avant de relever un regard qui semblait carrément faux vers ton ancien collègue.
« Allons. De quoi vas-tu m'accuser là. Ce n'est pas parce que Dialga a perdu la tête qu'il faut m'accuser.
Bien sûr qu'il ne te croirait pas. Bien sûr que tu y étais pour quelque chose. Des deux frères, tu es le plus perfide. Si l'un incarne la violence, tu incarnes la discorde, cette dernière te plaisant de la semer partout autours de toi et dans l'esprit des plus réceptifs. Armitage s'était presque étonnamment montré très réceptif à ces idées. À sa façon certainement, il n'en reste pas moins qu'il semblait avoir changé depuis ta visite il y a de ça un moment déjà. Tu ne l'avait pas recroisé, mais il faut l'avouer, les informations que Rayquaza pourraient t'apporter t'intéressaient au plus au point.
« Un café ?
Demandas-tu d'un ton las et monocorde. Pointant du regard la machine à café qui était de toute façon gratuite pour les membres du personnels -il serait de toute façon très mal avisé de vouloir te priver des machines de l'hôpital-. Sortant ta main libre de ta poche pour te frotter le regard qui semblait fatiguée mais pas pour autant moins intéressé, tu as ricané, tes épaules se balançant au rythme de ton rire cynique de coupable.
« Qu'a-t-il fait ? La dernière fois que je l'ai vu il était aussi pitoyable qu'un mortel. Au bord du suicide. Il a ensuite joué aux mortels avec une femme et un enfant. Hmph. Et on ose nous dire que nous sommes moi et mon frère instable.
Etait-ce eux les fous ? Pourtant, vous étiez souvent on ne peut plus honnête et transparent. Comme si vous n'arriviez de toute façon pas à ne pas vous faire remarquer. Votre nature finit toujours par s'apprendre par ceux que vous croisez. D'une traite, tu finit ta tasse, avant de la poser dans les mains d'un homme en blouse qui passait alors à côté de toi. Tu n'as étrangement rien eut besoin de dire pour le voir hocher de la tête, partit certainement remettre cette objet à sa place : dans ton bureau. Quelle autorité.
« Je n'ai fait que mon rôle de médecin. Vois-tu à quel point je suis un être bon.
Quelle blague. Mais n'est-il pas préférable de te voir blaguer ainsi ? Altais fait partit de ces personnes qui te voient sous cette facette peut-être plus détendu. Et un peu moins sinistre. De toute façon, tu avais rapidement comprit qu'il ne te jugeait pas pour ce que tu étais. Expliquant certainement pourquoi cet être de lumière que tu déteste normalement tant se tient devant toi, comme si c'était des plus normal. Parce que oui ça l'est.
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Dim 20 Jan - 22:10
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
S'il y a bien quelque chose que Altais ne peut reprocher à Azael, c'est sa franchise. Ou du moins, cette façon qu'il a d'être honnête sans vraiment le dire. Rayquaza serait bien incapable de dire s'il est ainsi avec tout le monde et dans toutes les situations – et très franchement, il s'en fiche un peu – mais à l'instant T, ce sourire perfide que le dieu du chao laisse fleurir sur ses lèvres minces vaut mieux que milles mots. Son regard a beau être absent, son rictus parle à sa place. Bien sûr, qu'il y est pour quelque chose. Dialga n'a même pas besoin de nommer son tortionnaire pour deviner de qui il s'agit. Après tout, Giratina a toujours été le vilain petit canard de son panthéon. Mais pas celui qui se lamente, loin de là. Plutôt celui qui s'amuse des tourments des autres, et surtout de ses frères divins. Rayquaza n'appartenant pas à ce trio, il n'a que faire de leurs petites querelles. A vrai dire, il a bien assez à faire avec Groudon et Kyogre pour se mêler des histoires des autres. Néanmoins, il n'en reste pas moins curieux. Pour que Dialga en vient à tenir de tels propos, c'est pour une très bonne raison. Il ne fait pas parti de ces dieux impulsifs, normalement. Et Altais est certain que Azael en sait bien plus que lui sur toute cette affaire. Si le dragon vert ne cherche pas à rejoindre un camp, il sait néanmoins que le dialogue sera bien plus facile avec Giratina. Après tout, il n'a absolument rien à lui reprocher, et l'inverse est vrai aussi. Qu'est-ce qui pourrait bien créer une discorde entre eux ?
Dans tous les cas, Azael met les pieds dans le plat bien plus vite que Altais ne l'aurait cru. Il n'a même pas besoin de préciser de quel frère il parle que Dialga est déjà mit sur la table. Si ce n'est pas une preuve qu'il y est véritablement pour quelque chose. Néanmoins, Rayquaza ne vient pas rendre une quelconque justice. Ainsi, il n'accuse Giratina de rien. S'il est bel et bien le responsable des tourments du dieu du temps, ce n'est pas vraiment son problème. Altais veut seulement savoir … que veut-il vraiment savoir, au juste ? Le sait-il lui-même ? Probablement pas. Mais Rayquaza n'a pas forcément besoin de raison pour agir. Il laisse son instinct le guider et il prend les choses telles qu'elles viennent. En tout cas, Azael a bien piqué sa curiosité. Perdu la tête ? C'est l'impression qu'il a eu, aussi. Vouloir provoquer une guerre pour attirer l'attention d'Arceus … Voilà quelque chose qui ne lui ressemble pas. Ce serait bien plus le genre de ses frères chaotiques, justement. A la différence que eux semblent parfaitement bien vivre leur nouvelle situation. Rayquaza n'a certes pas rencontré le jumeau de Azael mais … ne dit-on pas « pas de nouvelle, bonne nouvelle » ? Après tout, si un dieu fou semait la graine de la zizanie dans le monde, il serait au courant. Les nouvelles vont vite parmi les mortels, surtout lorsqu'ils ont peur. Et Arceus sait à quel point la Mort est terrible à leurs yeux.
Azael lui propose un café, en pointant la machine d'un mouvement du bras, mais Altais décline. Il n'y a pas boisson plus insipide que celles produites par ces bruyantes machines. Or, monsieur a le palais délicat et boire un mélange d'eau chaude mêlé à un soupçon de café le dégoûte plus que ça ne le tente. Déjà à l'époque où il travaillait ici, le dragon n'y touchait pas. Comment Azael fait-il donc pour en engloutir des litres ? N'a-t-il jamais bu de bon café, celui obtenu par des grains moulus dans un appareil professionnel ? Si c'était le cas, jamais il ne considérerait le breuvage dans sa tasse comme étant du vrai café. Mais Rayquaza n'est pas venu ici pour causer boisson et, fort heureusement, Giratina replonge dans le vif du sujet sans qu'il n'ait à lui demander. Ses épaules se secouent alors d'un rire sinistre, coupable et presque perfide. Le genre de rire que les méchants de film devraient envier. Rien qui n'impressionne vraiment Altais, certes, mais il doit bien avouer que son comparse le maîtrise à la perfection. Il doit glacer le sang de n'importe qui, pour sûr. Altais comprend mieux pourquoi les infirmières se sont enfuies dès qu'il est entré dans leur champ de vision. Ce type n'est vraiment pas net, mais est-ce un véritable problème ? Au moins, il a le mérite d'être intéressant. Chose dont ne peuvent pas se venter tous les dieux de ce monde.
▬ Qu'a-t-il fait ? La dernière fois que je l'ai vu il était aussi pitoyable qu'un mortel. Au bord du suicide. Il a ensuite joué aux mortels avec une femme et un enfant. Hmph. Et on ose nous dire que nous sommes, moi et mon frère, instables.
▬ Oh, il n'a fait que parler, rassure-toi. Comme quoi il avait eu une vision d'un monde en flammes, et que le conflit est le seul moyen de contacter Arceus, entre autre.
Altais hausse les épaules. A ses yeux, pour le moment, tout ça n'est encore que du vent. Aux dernières nouvelles, Dialga est encore seul dans sa quête. Et s'il décide de passer finalement à l'action, il ne sera pas si difficile de l'arrêter, du moment que quelques légendaires se dressent face à lui. Rayquaza ne saurait pas dire encore s'il en sera – si sa nature profonde refuse toute guerre pouvant mettre les mortels en danger, il ne peut nier la décision arbitraire d'Arceus. Mais en est-il sincèrement malheureux ? Lui qui a toujours vécu à l'égard du monde peut désormais en faire parti. Il n'est plus isolé dans l'espace, mais bel et bien présent sur la terre ferme, avec la possibilité d'évoluer au milieu des créatures qu'il s'est toujours contenté d'observer lorsqu'il en avait l'occasion. S'il n'a encore trouvé aucun but à sa vie actuelle, ce serait mentir de dire qu'il regrette l'ancien temps. S'ennuyer dans l'espace ou s'ennuyer sur Terre, où est donc la différence ? D'autant plus qu'il y a bien plus de possibilité de trouver un petit quelque chose à faire ici-bas que tout là-haut. Si les pensées égoïstes de Dialga sont compréhensibles, Rayquaza sait pertinemment que, pour préserver leur propre confort, nombreux seront ceux qui se dresseront devant lui. Les Giratina en premier, très sûrement. Après tout, les voilà libres après des décennies d'isolation. De tous les dieux, ils doivent être les plus ravis.
▬ Je n'ai fait que mon rôle de médecin. Vois-tu à quel point je suis un être bon.
▬ Voyons voyons, ne te méprends pas, je ne t'accuse de rien. Je suis simplement curieux.
Le dragon lève un instant les yeux vers le ciel et tandis qu'un nuage passe paisiblement devant le soleil, il ne peut s'empêcher de penser à ce que Dialga lui a montré de son passé. Lui aussi, a sûrement été bien pitoyable à un moment donné. Il s'est donné la mort, et il est incapable de savoir pourquoi. A-t-il eu, lui aussi, tellement de remords et de tristesse qu'il a considéré le suicide comme l'unique solution ? Altais a bien du mal à croire que son ancien lui aurait pu, ne serait-ce qu'un instant, penser qu'il quitterait définitivement le monde comme un mortel. Son âme a été créé pour ne jamais disparaître. Son enveloppe corporelle peut bien être détruite, son esprit demeure invincible. Et s'il venait à quitter ce monde qu'il habite en ce moment, ce n'est que pour se réincarner l'instant d'après. Qu'a donc espéré accomplir Dialga en se donnant la mort ? Sa tentative a certes échoué – du moins, selon les dires de Azael – mais ça ne répond pas à l'interrogation du dragon vert. Sûrement n'obtiendrait-il cette réponse que de la bouche du concerné. Mais suite à leur dernier échange, Altais doute qu'il accepte de se confier à lui. Ah, les dieux sont plus compliqués encore que les mortels. Et Arceus sait que le niveau est déjà bien haut.
▬ J'imagine que, pour toi, rétablir le monde d'autrefois n'est pas envisageable, n'est-ce pas ? J'ignore être légitime en disant que je te comprends mais … l'isolement, la solitude, je sais ce que c'est. Ni toi ni moi voulons de nouveau les connaître, n'est-ce pas ?.
C. H. Azael O. Sytry
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Ven 1 Fév - 22:15
Did you miss me ?
Feat. Altais
Quand bien même il était impossible de prouver que tu étais innocent, ce n'est pas comme si tu cherchais réellement à te cacher. Tu as toujours été relativement honnête, du moins en général, ce que tu penses se retranscrit généralement sur ton visage. Comme actuellement l'amusement immense que tu as ressentit au moment-même où tu t'es dis que Dialga avait dérivé de la noble cause qui devait pourtant à l'origine le guider. Dialga était sortit du droit chemin, de ce chemin qu'ils empruntait tous avec fierté, parce que tu l'en avait poussé. Si tu avais fait ça plus par amusement passager que par réelle volonté de lui changer quelque chose, tu ne pouvais bien sûr pas trouver amusant le fait que ton frère de la lumière se soit fait influencer par toi. Que tu ais trouvé le moyen de semer la discorde dans un des enfants d'Arceus est en soit une des petits satisfaction que ta piètre existence te donne. Ne pouvant t'en prendre à ton créature que tu détestes, tu préfères semer les germes discrètes de la discorde derrière toi. En silence, tel un serpent. Ce n'est certainement pas pour rien que ta forme d'origine s'en rapproche.
Alors tu souriais devant les informations que Rayquaza t'apportait, rien de bien fou pourtant, ce n'est pas comme s'il t'annonçait qu'il était en train d'attaquer à vu tous les légendaire et détruire le monde. Mais si cela semble dans ses projets était déjà énorme. Vous étiez un des rare à souhaiter un conflit vain avec Arceus, de vouloir faire entendre raison à ce Dieu bien trop puissant pour vous.
« D'où peut-il chercher ce genre de pensé hein...
Avais-tu soufflé. Le regard perdu sur le sol impeccable de l'hôpital. Ce n'est pas comme si tu avais certainement inspiré en lui l'idée de se battre, de se révolter. De décrier ouvertement la décision d'Arceus. Tout en sachant pertinemment qu'il ne pourrait avoir le dessus avec ce dernier. Oui. On peut le dire. Dialga fonce tête baisser devant de grands ennuies. Mais là n'est pas ton soucis.
Parce qu'au fond. Ça te ferais bien chier qu'il y arrive hein ? Qu'Arceus se décide à changer d'avis, de se dire que ce n'est pas si bien. Ou alors se dire que vous laisser dehors est également une bêtise. Cette épée qui trône au dessus de ta tête, tu ignores si tu te l'es inventés ou si elle est réelle. Si la menace que tu sois à nouveau bannis existe réellement. Jamais tu n'es resté aussi longtemps en dehors de ta dimension, ce serait en effet fort dommage de devoir y retourner. C'est qu'il n'y a plus rien à détruire là-bas, tout est déjà chaotique.
« Rétablir les choses comme avant ? Comme si Arceus se souciait des conséquences de ses actes. » Comme s'il se souciait de toi et de ton frère, vous les mal aimés, les méchants de l'affaire. Peut-être n'a-t-il pas tort en fait. « Retourner dans cette dimension ? Quel fou oserait vouloir y retourner, y rester enfermer ? Est-ce que tu y es déjà allé Rayquaza ?
Bien sûr que non. Il s'agit là de votre domaine, rien ni personne n'est autorisé à y aller. Reste à savoir si quelqu'un d'autre que vous pourrait.
« Non. Bien sûr. Il n'y a rien là bas, plus rien à détruire, à semer la zizanie et la discord. Rien si ce n'est un reflet chaotique de ce monde. Qu'est-ce qu'on peut y faire là-bas ? Rien.
Si jusqu'à maintenant tu affichais un regard morne et vide, à l'évocation de ton ancien univers, on pouvait y retrouver en toi une étincelle différente, même rare je dirais. Celle d'une folie enfoui, la folie d'un être condamné à l'exile pour des millénaire et des millénaire. Cette folie qui te rongeais, que tu arrivais étonnamment à dissimuler au fond de ton être, du moins, assez pour vivre parmi les mortels.
« Mais je divague. De toute façon quoique face Dialga, ce sera un échec, et c'est la partie la plus amusante. » Ton regard doré s'est redressé vers ton collègue légendaire, tu semblais plus calme. « Mais que voulait-il donc à un amnésique comme toi ?
Parce qu'aux dernières nouvelles il l'était. Bien triste histoire, jamais tu n'as pu t'amuser de cette anecdote croustillante sur cette mort de légendaire. Cela te rappelais celle de Groudon d'ailleurs. Finalement, ils ne sont pas solide dans ce trio.
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Jeu 14 Fév - 0:32
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
Le seul souci avec Azael, c'est qu'il a tendance à pousser ses réflexions bien trop loin. Et Altais étant, lui, plutôt du genre à effleurer la surface – histoire d'essayer de toujours en savoir plus sans jamais dévoiler toutes ses cartes -, le choc de leurs pensées fini toujours par donner des choses intéressantes – mais pas toujours dans le bon sens. En tout cas, il est presque amusant de voir comment Giratina réagit à la seule mention de cette dimension qui lui a servi de prison depuis sa naissance. Si, tout Rayquaza qu'il est, Altais n'y a jamais mit les pieds, il ne doute pas que ce monde chaotique n'a rien d'une destination idéale pour qui que ce soit. Disons qu'il est à l'image de ses deux uniques résidents : étrange, anarchique, perturbant. Les quelques ouvrages qui en parle disent du Monde Distorsion que tout y est inversé : le nord devient le sud, l'ouest devient l'est, le sol devient le plafond. L'eau ne coule pas de haut en bas, mais de bas en haut. La notion même de gravité n'y trouve pas sa place. Il doit être plaisant de s'y balader, l'histoire de quelques heures. Mais y vivre ? N'importe qui perdrait bien vite la tête. Ce qui explique sûrement la démence des jumeaux du chaos. Comment ne pas devenir fou, dans une telle situation ? Arceus les a banni sans leur laisser la moindre chance de s'adapter à son monde, le jugeant trop idéal pour y semer la graine de la zizanie. Et pour quoi, finalement ? Prendre un virage à trois cent soixante degré, défiguré son œuvre et, en prime, ne rien arranger quant à la condition des Pokémon. Quelle douce ironie.
C'est bien pour cela que, dans un sens, Altais comprend les positions de ses frères légendaires. Dialga veut retrouver l'harmonie d'autrefois, où il avait parfaitement sa place. Il exerçait ses fonctions pour lesquels il est né, et personne ne lui demandait quoi que ce soit d'autre. Mais Giratina veut conserver l'état actuel des choses, ce monde dans lequel il est enfin libre, où il peut goûter à la vie terrestre qu'on lui a si longtemps refusé. Si une épée de Damoclès réside constamment au dessus de sa tête – après tout, Arceus serait capable de le renvoyer aussitôt d'où il vient, n'est-ce pas ? - ça ne semble pas le perturber le moins du monde. Après tout, les mortels n'ont pas besoin des dieux du chaos pour le provoquer. La preuve, n'est-ce pas à cause de leurs actes que la face du monde a été changé ? Arceus se fait apôtre des Pokémon, mais il ne sait déjà pas prendre soin de ses propres enfants. S'il se souciait un minimum des dieux de ce monde, il ne les laisserait pas tomber dans le désespoir, comme Dialga semble le faire. D'ailleurs, Arceus a-t-il seulement conscience de leurs états d'âme ? Veille-t-il seulement sur eux ? Altais n'estime pas avoir besoin d'un regard paternel sur sa vie, mais lorsque les doutes l'assaillaient autrefois, le créateur du monde prenait le temps de le rassurer. Et maintenant ? Est-il seulement toujours en vie ? Personne n'est capable de le dire, visiblement.
▬ Est-ce que tu y es déjà allé Rayquaza ?
Le concerné se contente de secouer négativement la tête. Loin de lui l'idée d'empiéter sur le domaine des autres. Et puis, quand aurait-il eu une si belle occasion ? Avant que leurs âmes puissantes ne soient enfermées dans ces corps mortels et terriblement humains, chaque dieu exerçait ses fonctions à sa place attitrée. Rayquaza régnait donc sur l'espace, se déplaçant dans la couche d'ozone, veillant sur la planète sans jamais quitter Groudon et Kyogre des yeux. Un planning bien trop occupé pour se permettre de visiter ses frères légendaires. Et désormais, même s'il voulait jeter un œil à ce monde grotesque, il ne le pourrait même pas. Il se doute bien qu'il n'existe pas de porte d'entrée pour le Monde Distorsion – et bien heureusement, me direz-vous. Quand bien même la curiosité le ronge, Altais ne sait s'il serait capable de s'y balader sans perdre la tête. Après tout, n'est-ce pas le but premier de cette dimension étrange ? Et de toute façon, si on écoute Azael, son domaine est d'un ennui mortel. Et pour quelqu'un qui fuit la lassitude comme la peste, il est certain que ce n'est vraiment pas fait pour lui. Un monde froid, sans le moindre intérêt, ne saurait motiver Altais, malgré sa curiosité malsaine.
En tout cas, la position d'Azael concernant Dialga est on ne peut plus claire. Pour lui, sa petite rébellion – et tout ce qu'il voudrait entreprendre - se soldera par un cuisant échec. Si Rayquaza n'en est pas si sûr, il garde pourtant ses réflexions pour lui. Il est bien plus curieux de voir ce qu'il va se passer plutôt que de parier sur le futur. Néanmoins, une petite voix lui souffle de ne pas sous-estimer le dieu du temps. Alors il va garder un œil sur lui, histoire de s'assurer qu'il ne mette aucun mortel en danger. Il peut bien faire ce qui l'enchante, mais qu'il ne se mette pas entre lui et sa mission divine. Rayquaza est né pour protéger les mortels et il ne laissera personne, pas même un dieu mélancolique, mettre en péril l'oeuvre de toute sa vie. Qu'il ne réside plus dans l'espace n'est pas un frein à ce qu'il est au fond de lui, qu'Altais le veuille vraiment ou non. Le dragon a beau dire qu'il n'est plus le même qu'autrefois, il ne veut aller à l'encontre de sa nature la plus profonde. Tout comme Giratina, malgré sa libération, ne peut s'empêcher de semer la graine de la discorde, d'une façon ou d'une autre. Après tout, leurs fonctions sont ancrées au plus profond d'eux-mêmes, tels des programmes implantés directement dans la mémoire d'un ordinateur.
▬ Mais que voulait-il donc à un amnésique comme toi ?
▬ Va savoir ? Un allié, sûrement. Après tout, ce pauvre Dialga ne peut compter sur ses propres frères.
Bien sûr, Dialga a précisément tenté de le recruter. Mais Altais doit-il sincèrement dire toute la vérité à Azael ? Qu'à cela ne tienne, Rayquaza ne veut devenir l'allié, ou même l'arbitre, de ces deux dieux de la Création. Leurs histoires ne leur concernent pas, mais elles ont le privilège de l'occuper un peu. Sûrement parce qu'il préfère concentrer son temps sur autre chose que son propre passé, qu'il s'évertue à fuir. S'il ne veut pas retomber dans de profondes réflexions sur sa vie, Rayquaza est pourtant curieux de questionner Azael. Ne vient-il pas de le qualifier d'amnésique ? Jusqu'à il y a encore quelques jours, le dragon n'avait même pas conscience qu'il l'était. Il savait, évidemment, qu'il manquait quelques années dans sa mémoire mais il mettait cela sur le compte du temps qui passe – un enfant se souvient-il des premières années de sa vie ? Bien sûr que non, si ce n'est quelques bribes fugaces, parfois transformées, de rares événements marquants. Et puis il a rencontré Dialga et là, l'incompréhension s'est niché en lui. Ainsi qu'une certaine peur, soyons honnêtes. Lorsqu'il ferme les yeux, Altais revoit ce couteau planté dans sa poitrine, stratégiquement dirigé vers le cœur. Il s'est offert une mort rapide, certaine et en principe indolore. Mais pourquoi ? Quel but cherchait-il à atteindre, dans cette autre vie dont il ne sait presque rien ?
▬ Tu sais, il n'est pas très agréable d'être considéré comme un pauvre amnésique. Après tout, qu'est-ce que cela change ? Que ma tête soit pleine de souvenirs ou totalement creuse, cela ne change rien ni pour moi, ni pour qui que ce soit.
Faux, évidemment. Parce que ça change forcément quelque chose pour lui. Parce que sa mémoire est privée d'une trentaine d'années, pendant lesquelles, pour sûr, il s'est passé énormément de choses. Intéressantes ou non, cela est un tout autre problème. Néanmoins, cela reste son problème à lui, et à personne d'autre. Ce n'est pas comme s'il réclamait des comptes aux autres dieux, ou même quelques indices pour rétablir sa mémoire défaillante. Ce souci, il compte bien le régler seul, quitte à ce que cette quête dure un millénaire. Mais jamais, ô grand jamais, il ne s'abaisserait à quémander l'aide des autres. Rayquaza sait être très têtu, lui aussi. Ses secrets, ses états d'âme, il ne les confiera à personne. Dialga, d'ailleurs, en sait déjà bien trop sur ses tourments. Il ne reste qu'à espérer qu'il ne s'en serve pas contre lui. Parce qu'Altais risquerait de devenir méchant, et ce serait à l'encontre même de ce qu'il est au plus profond de lui. Un protecteur ne doit jamais céder à la tentation de la destruction.
▬ Mais ne t'enflamme pas, je ne suis pas un émissaire de Dialga venu réclamer justice. Je rends simplement visite à un frère légendaire et un ancien collègue. Est-ce donc un crime ?
Faux sourire, regard appuyé, attitude flegmatique. Altais n'a pas l'air différent du médecin qu'il était autrefois, lorsqu'il travaillait aux côtés de Azael. Et pourtant, une chose est certaine : il n'est plus du tout le même.
C. H. Azael O. Sytry
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Mar 5 Mar - 19:35
Did you miss me ?
Feat. Altais
Alors comme ça Dialga cherche des alliés ? S'il n'était à tes yeux qu'un pauvre fou corrompu, on pouvait au moins lui reconnaître un semblant de bon sens qui lui permettait de se rendre compte qu'il n'était rien tout seul. N'avait-il donc pas trouvé un allié en son frère Palkia ? Ou alors avec son jumeau ? A moins qu'il ne les ai pas retrouvé. Pourquoi avoir demandé à Rayquaza ? Va savoir, tu t'en fiche, tu trouves juste ça ridicule, et cela t'amuse forcément de savoir qu'il est à la recherche de quelqu'un pour le soutenir, alors qu'il doit sembler bien fou pour vouloir s'opposer ainsi à la volonté d'Arceus. On pourrait t'accuser d'avoir semer une nouvelle fois les graines de la discordes, qui plus est dans le cœur d'un légendaire cette fois, mais après tout, tu n'as fait que profité d'une faille déjà présente, une faille dans cette carapace de métal. Tu souris à cette idée, de penser que Dialga fait quelque chose que l'on t'a toujours reprocher dans un sens, se dresser contre son créateur, et qu'il est seul sur cette décision. Tu sais ce que c'est, d'être seul, toi et ton idiot de frère.
« Peu de Légendaires se mettraient Arceus à dos.
Il n'y a que vous, les deux fous pour l'avoir ouvertement fait, et c'est justement parce que tu l'as fait que tu sais que vous n'avez aucune chance. Quand bien même vous seriez tous unis contre Arceus, vous ne pouvez rien, il est supérieur. Et sur le fond, cette constatation t'as toujours rendu un peu fou.
A sa réaction devant cette remarque sur son amnésie, tu n'as pu t'empêcher de hausser les épaules, non sans laisser échapper malgré toi un ricanement aussi léger que moqueur. C'est plus fort que toi. Il est vrai, cela ne change rien, ou du moins, cela ne te change rien. Quand bien même mourir est quelque chose qui te semble inconcevable. Si ton frère l'a expérimenté, ta fierté t'empêche d'avoir ne serait-ce que l'idée qui t'effleure l'esprit. La mort est faite pour les mortels, par pour toi. Surtout si c'est pour perdre les souvenirs de ta précédente existence, subir une remise à zéro, un reboot, ou un dédoublement de la personnalité étrange. Quelle idée. C'est pour toi une preuve indéniable, vous n'êtes pas fait pour mourir. Quand bien même l'idée de savoir ce qu'un légendaire ressent durant cet instant titille ta morbide curiosité. Parce que bien sûr, ce n'est pas quelque chose que tu veux voir de tes propres yeux, c'est quelque chose dont tu pousserais volontiers quelqu'un d'autre dedans, comme un certain Groudon dans l'eau à une époque. Dommage que tu n’aie rien pu obtenir de lui. D'ailleurs, Rayquaza était-il au courant de cette mésaventure. ?
« Si tu le dis. Je te crois tu sais.
Ou pas, et le pire ? Cela se voyait. On ne peut même pas dire que tu faisais semblant d'être un bon menteur pour le coup, tu n'essayais même pas.
« Mais tu ne vas pas me faire croire que ça ne t'as pas rendu curieux. Toi, grand protecteur de la Terre des menaces venu d'ailleurs, cela doit te faire tout drôle de le voir ainsi.
D'une traite tu termine la tasse qui se trouvait dans ta main, elle s'est vidé bien plus vite qu'elle ne se remplit. Tu la fixe avec une lassitude sans nom, avant de tendre sans même un regard ton gobelet à la première infirmière qui passait à porté, étrangement, tu n'avais pas besoin de dire le moindre mot pour qu'elle ne l'attrape avec politesse pour se mettre à courir en direction de ton bureau.
« Que veux tu, peut-être que cela ne te parle pas, mais les vieilles habitudes ont la vie dure, on est plus du genre à vouloir me chercher tout court, que m'inviter autours d'une bonne tasse de café en général.
Était-ce là une réflexion anodine parfaitement gratuite au fait qu'il n'avait pas de souvenir remontant aussi loin que toi ? Un peu. Dans un sens, tu te demandais quelle différence cela fait pour un esprit, de mettre entre parenthèse autant de temps d'existence. Est-ce qu'il est plus léger ?
« Je te dirais bien que l'hôpital n'a pas changé, qu'il est comme avant, sauver des vies, des trucs comme ça, mais tu sais, moi soigner les gens...
Non, ça n'a jamais été ton truc, et en réalité, cela serait même très étonnant que cela le soit en fait.
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Sam 16 Mar - 14:49
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
Ce que peut penser Azael concernant ses états d'âme importe peu Altais. Ce n'est pas comme s'ils avaient des comptes à se rendre. Même s'ils ne sont pas les meilleurs amis du monde, nous ne pouvons pas dire non plus qu'ils détestent. Disons que, l'un comme l'autre, ils n'ont absolument rien à se reprocher. Alors leurs échanges demeurent cordiaux, empreint d'une neutralité certaine. S'ils ont travaillé ensembles l'histoire de quelques années, cela n'a pas créé une amitié entre eux pour autant. Ils vivent dans des mondes bien différents, bien qu'ils savourent tous deux leur liberté retrouvée – chacun à sa manière, cela dit. En tout cas, Giratina reste fidèle à lui-même. S'il n'est pas le plus démonstratif des dieux, il laisse pourtant traîner quelques indices laissant deviner ses humeurs. Et force est de constater que toute cette petite histoire concernant Dialga le fait rire sous cape. Ce qui est bien normal, après tout : son frère qui a toujours considéré son existence comme impie projette de semer le malheur et la terreur dans le seul but de trouver un sens à sa propre vie – si cela ne ressemble pas à une forme de discorde, alors Altais veut bien se couper les cheveux. La vie est vraiment ironique, par moment. A croire qu'elle-même est amatrice de chaos – cela expliquerait pourquoi il est venu au monde sous la forme des Giratina, en soi.
Malgré tout, Altais ne compte pas prendre position. Il estime que cette petite guerre ne concerne que le trio de la création – il a bien assez à faire avec sa propre crise existentielle. Néanmoins, Azael marque un point : bien sûr, que toute cette histoire le rend curieux. Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans la tête de Dialga pour atteindre un tel degré de folie ? Jusqu'à quel point Giratina est-il impliqué dans cette affaire ? S'il ne veut pas se faire arbitre de ce conflit, il doit bien avouer qu'en connaître les origines lui permettrait de mieux comprendre le chemin de pensée de Dialga. Parce qu'au fond de lui, Altais a du mal à croire qu'il ait pu virer de bord si rapidement et sans bonne raison. Dialga est un dieu intelligent, l'un des plus impliqués dans le bon fonctionnement du monde. S'il est prêt à le mettre à feu et à sang, c'est bien parce qu'il estime sa mission légitime. Néanmoins, Altais doute pouvoir récolter des informations fiables auprès de Azael. Pas qu'il doute de sa sincérité – est-ce seulement un adjectif qui convient à une créature du chaos ? - mais il doit avoir sa propre vision des choses et elle ne risque pas d'être en accord avec celle de Dialga. Ah, ces dieux primitifs sont si compliqués – et Altais sait de quoi il parle.
▬ Je dois bien avouer que c'est fort intriguant, en effet.
Convint-il sans enchaîner pour autant. Altais sait pertinemment que Azael n'est pas quelqu'un a qui il faut tirer les vers du nez. S'il ne veut rien dire, il ne dira rien. Alors Rayquaza préfère laisser les choses venir à lui naturellement. Il n'est pas venu pour régler des comptes avec son ancien collègue, après tout. D'ailleurs, il préférerait de loin causer mondanités avec lui, et pas des faux pas de leurs frères et sœurs. Alors qu'Altais s'apprête à prendre la parole, une infirmière croise leur route. Il suffit qu'elle avise le mug vide de Azael pour se hâter de l'en débarrasser, disparaissant aussitôt derrière les lourdes portes battantes. Si les souvenirs d'Altais sont bons, c'est dans cette direction que se trouve le bureau de Azael – celui qu'il s'est offert sur un plateau d'argent, cela va s'en dire. Le dieu du chaos enchaîne, relevant qu'il est rare pour lui de recevoir de la visite sans but réel derrière. Ce qui n'est pas étonnant, car qui viendrait naturellement échanger des banalités avec lui ? Aux yeux de nombreux autres légendaires, Giratina est un paria, une tâche ténébreuse sur la grande toile immaculée d'Arceus. N'importe qui a plutôt tendance à le fuir comme la peste, et à raison. Mais Altais n'a pas pour habitude de faire comme les autres. Il est bien plus intéressant et grisant de nager à contre-courant.
▬ Je te dirais bien que l'hôpital n'a pas changé, qu'il est comme avant, sauver des vies, des trucs comme ça, mais tu sais, moi soigner les gens...
▬ Je m'en doute bien, la compagnie des morts te sied davantage.
Au moins, personne ne te pompe l'air. Les morts ne se plaignent pas de la dureté des matelas, du goût des médicaments, des humeurs des infirmières. Tu peux te permettre de les pincer sans qu'ils ne s'en plaignent, de les bousculer sans avoir à t'excuser, tu peux même leur parler sans avoir peur qu'ils ne le répètent à qui que ce soit. Et puis, il y a tant de mystères à résoudre concernant leur mort. Parfois, c'est une cause tout à fait naturel, mais quelques fois … Les corps à autopsier présentent toutes la cruauté humaine : les plaisirs malsains de certains, les efforts désespérés d'autres. Altais s'était sincèrement plu dans cette branche pour le moins spécial, jusqu'à ce que la lassitude le rattrape. Azael, lui, y a trouvé sa place et ne semble pas décider à en partir. Tant mieux pour lui – il est agréable de savoir que ce monde est adapté à certains d'entre eux. En tout cas, l'hôpital ne semble, en effet, ne pas avoir changer pour deux sous. Altais est d'ailleurs certain que la tâche d'humidité au dessus de la fenêtre en face de lui était déjà là, de son temps. Comme ces poubelles aux couleurs ternes qui mériteraient un bon bain de javel. Quant aux machines à café … elles semblent aussi bruyantes qu'auparavant. Le temps semble presque figer entre les murs de cet édifice dans lequel se côtoie, en une harmonie presque parfaite, la vie et la mort, sans que personne n'y puisse vraiment quoi que ce soit.
▬ Et je dois avouer que c'est plaisant de savoir que certains d'entre nous se sont si bien adaptés à cette nouvelle vie. Ce n'est malheureusement pas mon cas, encore.
Altais hausse les épaules dans un petit rire. Car sa situation ne l'attriste pas spécialement. Certes, il y a des jours où il aimerait avoir un but, puis il se rassure en savourant sa totale liberté. Rentrer dans la sphère infernale du travail ne l'intéresse pas. Il veut pouvoir vaquer à ses occupations comme il le souhaite, et voguer au rythme de ses envies. Rayquaza veut se décharger de toutes responsabilités, en somme. Parce qu'il se sent parfaitement incapable, au jour d'aujourd'hui, de les respecter. Alors autant ne faire aucune promesse et se contenter de vivre au jour le jour. Au moins, les petites querelles de ses frères légendaires lui permettent de s'occuper un peu l'esprit. Il ne compte pas y prendre part, certes, mais écouter les dires des uns et des autres demeure une activité fort passionnante. C'est dans ce genre de situation que les personnalités s'affirment le plus, après tout. Et Altais prend un plaisir assez malsain à faire tomber les masques. Même si, dans le cas de Azael, il n'y a même pas de couverture. Giratina reste fidèle à lui-même et, dans un sens, c'est ce qui le rend encore plus intéressant. Décidément, les créatures du chaos apprécient se détourner des sentiers battus.
▬ Alors dis-moi, tu comptes conserver encore longtemps ce trône doré que tu t'es toi-même offert ? Tu ne t'es pas lassé de tout cela après toutes ces années ?
C. H. Azael O. Sytry
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Mer 24 Avr - 22:09
Did you miss me ?
Feat. Altais
Altais était là pour te tirer des informations, mais comme à son habitude il n'en faisait rien. C'est peut-être pour cela que tu l'appréciais sur le fond, parce qu'il ne se montrait pas intrusif, et ne cherchais pas spécialement à te faire dire les choses. Il se contentait de prendre les choses comme elles venaient, les bonnes comme les mauvaise, tes bons et surtout tes mauvais côté. Il avait une flegme qui le rendait peut-être détestable pour les plus dévoués aux nobles causes, mais qui le rendait particulièrement fréquentable pour le cas que tu étais. Si tu ne voulais rien dire, tu ne dirais rien, et il ne tournerait pas autours du pot pendant une plombe. La question était, est-ce que tu voulais lui dévoiler des choses ? Peut-être. Tu sais pas trop en fait. Ce n'était rien de bien probant, en réalité il n'est pas difficile de deviner ce que tu as pu lui souffler à l'oreille, après tout, tu es l'incarnation du chaos, et si cela te rend particulièrement instable et changeant, cela n'empêche pas que tu cherches généralement qu'une seule chose : semer la zizanie derrière toi. C'est plus fort que toi, et s'il y a bien une chose qu'Arceus a su créer convenablement chez toi, c'est ce besoin chaotique. Ironique non ?
« Tu m'en diras tant, il faudra que je m'arrange d'être aux premières loges pour le voir agir la prochaine fois. Qu'a-t-il bien pu te dire ?
Quelle était sa version des faits ? C'est quelque chose qui te rendait particulièrement curieux, parce que tu sais ce que tu as implanté en lui, et tu sais ce qu'il en a fait. Mais tu ignores réellement comment il voit les choses. Est-il persuadé qu'il s'est soudainement vu une noble cause qui lui semblait juste ? A tous les coups c'est une connerie de ce genre. Tu as ricané, il était léger et surtout discret, mais n'avait rien à envier aux méchants que l'on peut retrouver dans les séries, charismatique, et surtout, riant de sa victoire sur les « gentils ».
« Il me semble bien humain pour un dieux du temps.
Depuis qu'il avait été en dépression, c'est du moins ainsi que les mortels caractérise cet état d'esprit, et depuis qu'il s'en était relevé par la force de la rage. Au final, il en avait été grandement influencé de ces mortels. Tous ça te passait au dessus, tu n'étais pas comme eux et tu le savais. Il fallait le reconnaître qu'Altais était bien du même genre, même s'il est mort une fois.
« Je ne sais pas si adapter est un bien grand mot. J'ignore réellement si ma place est faite pour être dans un hôpital avec des humains mort de peur rien qu'à l'idée de me croiser » Ton regard s'est porté vers un médecin qui semblait vouloir te présenter un dossier, un nouveau patient ? Tu as simplement pointé du regard la direction de la morgue, il saurait quoi faire. Il ne s'est pas attardé plus que cela. « Mais c'est amusant. Bien plus que de parcourir le monde distorsion, il serait donc fort dommage de ne pas en profiter.
Parce que tu étais libre de faire ce que tu voulais, d'être médecin si cela te chantais, et de quitter le poste pour les même raison. Pour l'instant, tu semblais t'amuser de cette place de premier choix, mais qui sait, un jour peut-être tu changerais pour faire autre chose. Non ce n'était pas peut-être, c'était certain. Tu l'as déjà fait une fois, pourquoi pas deux ? Voir trois ou quatre ? C'est ça d'avoir l'éternité devant soi.
« Pour l'instant oui. Peut-être que cela t'ennuie, mais personnellement je trouve ma place parfaite pour contempler la bêtise et folie humaines aux premières loge, le résultat le plus primitif et barbare du chaos, n'est-ce pas beau ? » Il n'y a que toi pour t'extasier sur ce genre de chose vraiment. « Comme je te l'ai déjà dis, ma place me permet de travailler avec la police comme bon me semble, ce qui est parfait. Bien plus que ces.. accidents de la vie.
C'est ainsi que tu qualifies les personnes malades. Des accidents de la vie. Cela ne t'intéresse pas, et tu n'as aucune compassion pour eux. Leur mort n'a aucun intérêt pour toi. D'un geste de la tête tu l'as invité à te suivre, histoire ne pas rester sur place, la cours intérieur de l'hôpital serait plus agréable, en plus d'apporter un peu d'air, et t'offrais assez d'espace d'ombre pour y rester. S'il y a bien une chose que tu ne semblais toujours pas apprécier malgré ces dizaines d'années sorties, c'est le soleil. Il n'existait pas chez toi.
« Mais dis moi Altais, n'est-ce pas ennuyant de toujours... S'ennuyer ? A quoi occupes-tu tes journées, tu vagabondes comme tu le faisais dans l'espace ?
Tu glisses tes mains dans les poches, sous la lumière du genre tu sembles encore plus pâle, il est toujours à se demander si tu es en bonne santé, pourtant, rien ne semble pouvoir te faire fléchir. Et cet air de flemme sur tes traits était accentué par la présence de ces cernes sombre sous ta pâle figure.
« Et durant tes vagabondages... Est-ce que tu as croisé Groudon ?
Cette question qui à l'intonation semblait anodine cachait autre chose, peut-être est-ce le sourire légèrement carnassier qui était apparut durant un bref instant sur ton visage avant de redevenir aussi tranquille qu'il semblait l'être au quotidien.
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Dim 12 Mai - 13:33
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
Pour Altais, le sujet « Dialga » est clot. Il ne compte pas revenir dessus, sauf si Azael lui fait la grâce de lui offrir quelques informations. Néanmoins, loin de lui l'idée de lui tirer les vers du nez. Le dragon sait que son homologue légendaire a participé à la folie du dieu du temps, mais ce n'est pas à lui de lui faire la leçon à ce sujet. Tout comme Giratina n'aurait rien à lui dire concernant sa façon d'intéragir avec Groudon et Kyogre. A chacun son trio, c'est ainsi que Altais voit les choses. Mais si une information croustillante vient à lui parvenir, il ne se retiendra pas pour la saisir. Parce que sa curiosité est sûrement l'un de ses pires défauts, bien qu'il veuille se porter garant de la neutralité. Altais est un charognard parfois, profitant d'un instant d'égarement, un moment de faiblesse pour cueillir ce qu'il désire. Et une fois satisfait de sa récolte, il s'en va, sans remords. Après tout, ce n'est pas comme s'il a des comptes à rendre à qui que ce soit. Tant qu'il ne fait de tord à personne, on ne peut lui reprocher son attitude de vautour. Rayquaza n'est pas un être mauvais, son but n'est pas de tourmenter qui que ce soit – il laisse cette tâche aux Giratina – mais il aime savoir, tout savoir. Dans le seul et unique but de pouvoir penser à autre chose, de pouvoir échapper à l'ennui qui l'accompagne comme une deuxième peau, de laquelle il ne parvient pas à se détacher malgré tous ses efforts.
Mais oublions tout cela. Altais s'intéresse davantage à Azael, désormais. Voilà quelque temps qu'il ne l'a pas vu, la moindre des choses est donc de demander de ses nouvelles, non ? Lui qui n'a pas quitté sa morgue depuis des décennies, il semble avoir trouvé sa place dans ce monde. Et pourtant, d'après lui, il n'est pas vraiment sûr que ce soit le cas. Rayquaza hausse un sourcil, circonspect. Si sa place n'est pas ici … pourquoi s'y attarde-t-il ? Un médecin franchit alors la double-porte, mais reste à l'écart, visiblement effrayé à l'idée de devoir approcher Giratina. Ce dernier se contente de désigner la morgue du regard, et l'homme en blouse blanche file sans demander son reste, comprenant aussitôt le message. Altais émet d'ailleurs un petit rire face à ce comportement. Vraiment, les hommes sont si craintifs. Il faut dire que leur vie est si fragile … Les tuer est aussi facile que fendre un fétu de paille. Si Rayquaza n'a jamais assassiné qui que ce soit, sa carrière de médecin lui a prouvé par de nombreuses fois qu'un rien peut mettre un terme à une vie. C'est d'un ironique, lorsque l'on sait toutes les peines que vivent les femmes pour donner la vie. Les choses sont vraiment mal faites, parfois. Mais ce n'est rien qui concerne les légendaires, de toute façon. Ils sont destinés à vivre éternellement, à renaître si la mort venait à croiser leur chemin. Leur existence ne peut s'effacer de ce monde, qu'importe ce qu'il advient. Un maléfice terrible mais si appréciable.
▬ Pour l'instant oui. Peut-être que cela t'ennuie, mais personnellement je trouve ma place parfaite pour contempler la bêtise et folie humaines aux premières loge, le résultat le plus primitif et barbare du chaos, n'est-ce pas beau ? Comme je te l'ai déjà dis, ma place me permet de travailler avec la police comme bon me semble, ce qui est parfait. Bien plus que ces.. accidents de la vie.
Altais ne comprend plus. Quel est le sentiment d'Azael ? Sa situation lui convient mais il n'estime pas forcément qu'il est destiné à demeurer ici ? Enfin, ce n'est pas comme si Rayquaza s'en préoccupe vraiment. Giratina est suffisamment intelligent pour savoir ce qu'il doit faire de sa vie – ou plutôt, de sa liberté gagnée. Être aux premières loges de la folie des humains, ça doit avoir quelque chose de jouissif pour le dieu du chaos. Comme un père qui voit son fils marcher dans ses pas. Comme quoi, Arceus pensait bannir la discorde en abandonnant ses fils indésirables dans le Monde Distortion, mais l'être humain n'a besoin de personne pour faire le mal. Au final, la libération des Giratina n'a rien changé – si ce n'est, peut-être, semer la graine de la discorde entre les dieux tombés sur Terre. Si Dialga est pour le moment le seul exemple que Altais connaît, rien ne lui dit que d'autres ne se sont pas laissés aller à la folie également. Après tout, nombre de ses frères et sœurs légendaires n'ont pas encore croisé sa route, mais celle des deux frères chaotiques. Étrangement, cette idée fait fleurir un sourire sur les lèvres de Rayquaza. Les dieux n'ont jamais été vraiment unis, mais la folie de Dialga ne présage-t-elle pas une guerre à venir entre eux ? Ce serait terrible, mais pas impossible. Les nostalgiques des temps anciens contre les appréciateurs du nouveau monde … Quelle bataille épique ce serait.
D'un geste de la tête, Azael invite Altais à rejoindre la cour intérieure de l'hôpital. Il le suit sans mot dire.
▬ Mais dis moi Altais, n'est-ce pas ennuyant de toujours... S'ennuyer ? A quoi occupes-tu tes journées, tu vagabondes comme tu le faisais dans l'espace ?
▬ L'ennui est mon pire ennemi, mon ami ! Alors je tue le temps comme je le peux. Je vagabonde, comme tu dis. Dès qu'un petit quelque chose digne d'intérêt pointe le bout de son nez, je m'y intéresse. Et quand l'ennui revient, je le fuis. Une vie bien triste, hein ?
Et il hausse les épaules, comme s'il ne pense pas un mot de ce qu'il vient de dire. Contrairement à Azael qui reste dans l'ombre, Altais laisse tomber son corps immense sur un banc en métal, que le soleil à réchauffer de ses rayons impitoyables. Il n'y a personne dans la cour, comme si tout le monde avait fuit l'arrivée du Giratina. Ah, ces pauvres petites créatures effrayées. Déjà à l'époque, ils le fuyaient comme la peste. L'avantage, c'est qu'en le cotoyant, Altais était certain de toujours avoir de la place à la cafétériat ou devant la machine à café. Un véritable repousse vivant. Et c'est bien là la grande différence entre les deux individus. Azael cherche la solitude, Altais désire la compagnie. Il en a besoin, comme un assoiffé a besoin d'eau. Parfois, ses prières sont entendues et quelqu'un, n'importe qui, lui fait grâce de sa présence, pendant un instant qui, pour un immortel, n'est qu'éphèmère et fugace. Mais cela suffit à contenter son cœur, qui bat de plaisir un instant, avant de reprendre son rythme stable et morose, comme une horloge bien réglée. Alors il en devient envieux, quand il voit ses frères et sœurs légendaires tellement épanouies dans ce monde qui, pour lui, n'est qu'une succession de jours identiques et gris.
▬ Et durant tes vagabondages... Est-ce que tu as croisé Groudon ?
Le sourire étrange qu'il esquisse n'échappe pas à Altais. Allons bon, a-t-il tourmenté son petit frère colérique ? Ce ne serait pas étonnant. Avec son tempérament de feu, Groudon mord à tous les hameçons. Il est aussi facile de l'énerver que de voler une sucette à un enfant. Ce pauvre petit a encore beaucoup de chose à apprendre. Et sa nature de Rayquaza pousse Altais à agir en véritable chaperon avec le lézard rouge. Ainsi, il se sent obligé de demander des comptes à Giratina. Ou, du moins, à lui questionner plus qu'il ne l'a fait pour Dialga. Lorsque cela concerne son trio, il se sent bien plus responsable, bien plus impliqué. Alors il se redresse légèrement sur le banc, ramenant ses jambes au plus près des montants en métal, appuyant ses coudes sur ses cuisses pour arquer son dos sans trop d'effort. Une position décontractée, certes, mais qui lui permettra de se lever rapidement si … s'il en a besoin, dirons-nous.
▬ Groudon, hein ? Que lui as-tu donc fait ? Et n'essaie pas de faire l'innocent, je n'en croirais pas un mot.
Le tout avec le sourire. Parce que, malgré tout, Altais ne compte pas lui en vouloir, quoi qu'il ait fait. Après tout, Rayquaza a retrouvé son petit frère, récemment. Et il n'a pas l'air plus tourmenté que cela. Sa seule préoccupation, d'ailleurs, était d'insulter Kyogre avec tous les noms d'oiseaux qui lui passait par la tête. Non, ce que Rayquaza veut savoir, c'est simplement ce qu'à pu faire Giratina. Et ce, par simple curiosité, pas par désir de vengeance ou volonté de lui prendre la pareille. Groudon a beau être son petit-frère, Altais estime qu'il n'a pas à faire les choses pour lui. Il est suffisamment apte à prendre soin de lui-même, et de gérer ses soucis sans qu'il n'ait à le chaperonner. Tout ce à qui Altais veille, c'est qu'il ne provoque aucune catastrophe en se chamaillant avec Kyogre. Car après tout, là est la sainte mission qu'il se doit de mener en ce monde.
C. H. Azael O. Sytry
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Dim 9 Juin - 12:45
Did you miss me ?
Feat. Altais
Ah l'ennui, c'est bien la le fléau qui te suit depuis toujours toi aussi. Tu le vivais déjà d'une certaine façon sous ta forme d'origine, quand tu étais enfermé dans ton monde de chaos. Il n'y avait rien là-bas. Aucun accès, aucune porte de sortie. Aucune présence, mis à part celle de ton frère. Vous étiez deux, perdu dans une dimension coupé de tout, isolé du reste de l'univers, à ne pouvoir faire qu'observer de façon lointaine la vie des autres part des fenêtres qui semblaient rentre votre monde tout aussi proche que lointain du monde réel. Tu ne pouvais rien faire. Tu ne faisais rien. Ressentait rien. Si ce n'est l'envie de voir la création d'Arceus subir le chaos, s'effondrer. Se reconstruire pour s'effondrer à nouveau. Y voir la vie, et la joie pour qu'elle se transforme en mort et peine. Et ainsi de suite. Comme un cycle sans fin qui te fascinait tant tu en était l'incarnation vivante. Est-ce que la vie est ennuyeuse depuis que tu as l'occasion d'agir par toi-même et de vivre au milieu de ces créatures que tu as toujours observé de loin ? Oui, forcément que oui. Tu as tendance à te lasser, à vouloir trouver quelque chose qui t'occupera autrement, ou à nouveau. Tu as besoin de trouver de l'intérêt, quel qu'il soit. Mais tu as le mérites d'avoir la curiosité malsaine qui te pousses à trouver de l'intérêt dans des tas de petites choses, comme le malheurs des gens en réalité. Cela te nourris littéralement, et c'est ce qui te sauve très probablement de l'ennui mortel que subit Altais. Lui est un protecteur, qui ne faisait que tourner autours de la planète à repousser des menaces venu d'ailleurs, ou surveiller deux légendaires parce qu'Arceus ne sait pas le faire lui-même. Que pouvait-il faire maintenant ? Rien qui ne l'accroche à ce qu'il est au fond de lui. Le chaos est une de ces grandes choses qui régit le monde, et tu as la chance de pouvoir vivre dans ton essences même et de t'en satisfaire.
« Triste vie. Délicieusement triste presque je dirais.
Parce que tu es étranges, et que la tristesse est quelque chose qui te sied certainement. On ne te refera pas de toute façon, tu es l'incarnation du chaos, comme si l'on pouvait te changer. C'est impossible.
Maintenant que tu te trouvais dehors en sa compagnies, une barrière notable s'était dressé entre vous. Il était assit sur le banc, profitant des rayons du soleils qui bien qu'assez fort n'avaient rien de bien virulent. Mais toi, tu te tenais debout, à le regarder depuis les ombres, comme si mettre un pied sous l'astre lumineux risquait de te faire fondre. Tes pupilles se sont rétrécis, rappelant alors le reptile sournois que tu étais réellement, au regard brillant et glaciale, moqueur et fourbe. Sensible à la lumière, ces dernières semblaient être plus à l'aise dans les zones d'ombres.
« Moi ? Pourquoi lui aurai-je fais quelque chose. Que pourrais-je donc avoir à faire avec lui. Je ne le connais pas, ou si peu.
Il n'est pas membre du trio originel, souvent, les autres légendaires n'ont que peu de rapport avec toi. Mis à part les autres légendaires dit négatifs, on ne peut pas dire qu'il y ait vraiment une histoire de soutient. Tu as toujours été dans ton coin, à part, et loin de tout ça, peut-être un peu oublié après tout. Alors pourquoi serais-tu allé voir ce cher Groudon ? Oh. Parce qu'il t'as donné une occasion merveilleuse. Celle de voir de tes propres yeux la mort d'un légendaire. Tu aurais aimé pouvoir le récupérer pour observer cette chose étrange qu'est le corps d'un immortel de votre espèce, mais hélas, Arceus semble bien décidé à te mettre des bâtons dans les roues dans toutes tes initiatives.
« Mais savais tu qu'il ne savait vraiment pas nager ?
Sourire en coin mesquin. Oui bien sûr, il est le dieu de la terre, que l'eau ne soit pas son élément est logique. Mais tu n'avais alors pas songé à cet instant qu'il te suffisait de le pousser alors dans l'eau pour qu'il coule bêtement. Il était si naif, si bête, si facile à manipuler. Qu'il t'avait en réalité même pas été necessaire de réfléchir pour le détourner un bref instant pour pouvoir le renverser. Il était le colosse, et toi la grande brindille. Et pourtant, c'est toi qui l'a brisé. Tu ignorais alors en cet instant qu'il garde un souvenir marquant de cette rencontre, te redoutant, tel la mort que tu lui avais apporté.
« C'était fascinant. Une faiblesse déconcertante.
Si Altais avait essayé de goûté à la mort pour voir ce que cela faisait, toi c'est aux autres que tu la faisait gouter. Comme quoi, chacun sa vision sur cette chose qui n'est faite que pour les mortels. Vous passez de toute façon à travers, et ce même lorsque vous sautez à pied joint dedans.
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Jeu 20 Juin - 21:52
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
S'il y a bien une chose que l'on ne peut reprocher à Altais, c'est qu'il n'est pas le genre à être vraiment rancunier. Il faut dire qu'en règle générale, personne ne vient vraiment lui chercher des noises. Pourtant, ce n'est pas comme s'il était si redoutable que ça - du moins, à son humble avis, puisqu'il n'a jamais eu à se battre depuis qu'il a une forme humaine. Sa position de chef de trio et de protecteur de la Terre lui octroie forcément une force titanesque mais de là à dire qu'il puisse effrayer d'autres Dieux, c'est vraiment trop présomptueux – cela dit, Altais n'est pas vraiment quelqu'un de humble, bien au contraire. Pourtant, Giratina fait parti de ceux qui n'ont pas peur de jouer avec ses nerfs. Forcément, en parlant de Groudon, Azael se doute qu'il obtiendra une réaction de sa part. Ce qui est parfaitement normal étant donné sa position vis-à-vis du Dieu des Continents. Il prend d'ailleurs, très sûrement, un plaisir malsain à jouer à ce petit jeu. Les Giratina sont comme ça : ils testent les limites, cherchent à faire déborder les vases, s'amusant des réactions des uns et des autres. Certains réagissent au quart de tour, explosant de colère ou tremblant de peur. D'autres les prennent à la légère, les sous-estimant – puis se brûlent les ailes de leur trop grande confiance. Altais, lui, préfère se joindre à leur petit jeu. Rentrer dans le cercle et voir les choses de leur point de vue. Sans prendre partie cela dit. Il ne voudrait pas qu'on se méprenne sur son compte !
C'est pourquoi il observe Azael avec curiosité, le sourire aux lèvres. Il se demande bien à quel jeu il a pu jouer avec Groudon – et auquel il compte jouer avec lui. Au moins, Giratina a le mérite de bien l'amuser ! Peu de leurs frères et sœurs peuvent se vanter d'en faire autant. Une simple visite de courtoisie – mais si, ce n'est que ça voyons – qui se transforme en session de révélations, voilà qui est intéressant. Surtout lorsque cela concerne le frère colérique de Rayquaza. Ce dernier ricane doucement lorsque Azael tente de feindre l'innocence. Il ne fait aucun effort pour être un minimum crédible. C'est écrit en gros sur son visage qu'il est responsable de quelque chose, c'est une évidence même. Mais Altais n'insiste pas. Parce qu'il sait que Giratina ne compte pas mentir. Il doit être bien trop fier de lui-même pour ne pas se vanter de son crime devant lui. Ca se saurait si les Giratina rougissaient de leurs tendances chaotiques. Ils préfèrent s'en amuser, s'en vanter, en parlant comme de la pluie et du beau temps. Ce que, étrangement, Altais trouve très agréable. Cette liberté de parole, cette facilité à avouer ses vices … C'est merveilleux. Magnifique. Pour peu, Rayquaza serait jaloux. Mais de quels vices pourraient-ils se vanter, après tout ?
▬ Mais savais tu qu'il ne savait vraiment pas nager ? Silence. Altais attend la suite sans mot dire. C'était fascinant. Une faiblesse déconcertante.
Malgré tous ses efforts pour se contenir, Altais sent ses épaules tressauter. La seconde d'après, il ne peut plus résister, et part dans un grand rire franc. Un fou rire comme il n'en a jamais connu depuis le tout début de son existence. Les larmes lui montent aux yeux et ses côtes, secouées par l'hilarité, commencent même à lui faire mal. Voilà une sensation qu'il n'a jamais ressenti jusqu'à présent. Une euphorie violente, sincère, qui secoue son corps tout entier. Et Rayquaza ne répond plus de rien, complètement ravagé par cette hilarité toute nouvelle qui fait battre son cœur à une vitesse folle. Il lui faut quelques instants pour retrouver son calme et, à mesure que les soubresauts s'estompent, son rythme cardiaque se calme. L'euphorie est passée et, pourtant, Altais a l'impression que son être entier en subit encore les effets délicieux. D'un geste de la main, il essuie les quelques larmes ayant glissé sur ses joues, puis rejette la tête en arrière. Il n'aurait jamais cru que rire puisse être si bon. Voilà une expérience qu'il veut absolument recommencer. Le plus vite possible. Alors il se redresse sur le banc, aussi heureux qu'un enfant, mille étoiles brillants au fin fond de ses prunelles améthystes
▬ Raconte moi ça. Et ne néglige aucun détails.
Un large sourire fend son visage, mi-moqueur, mi-impatient. Parce qu'il a la sensation que cette histoire sera la plus drôle qu'il n'ait jamais entendu. D'une façon ou d'une autre, Giratina a fait en sorte que Groudon se noie. Ou du moins, tombe à l'eau. Mais comment ?! Lui qui est si freluquet, comment a-t-il bien pu faire son coup ? Certes, la dernière fois que Altais a vu Groudon, il tenait plus du gringalet que du colosse. Mais il croit comprendre pourquoi, maintenant : il s'est réincarné. Et ce corps humanoïde qui enferme son esprit de titan n'est pas vraiment à la hauteur de son physique d'autrefois. Sûrement n'est-il qu'un gamin que la nature a à peine fini de former. Quelle ironie ! Vraiment, c'est à en mourir de rire. Altais paierait cher pour savoir quelle haine doit habiter Groudon de se retrouver dans un corps si maigrelet. Mais avant, il ne doit surtout pas louper l'histoire de Azael. Parce qu'elle promet d'être grandiose. Et que le médecin légiste ne se prenne pas à l'idée de lui refuser cela. Parce que Rayquaza ne compte pas partir d'ici avant de savoir le fin mot de l'histoire. Et s'il y a bien un légendaire qui a conscience de ses tendances têtues, c'est bien Azael, puisqu'ils ont travaillé quelques années ensembles et que Altais ne l'a pas ménagé pour deux sous. Après tout, pourquoi prendre des pincettes avec le chaos ? Ce n'est pas comme s'il avait vraiment conscience des bonnes et des mauvaises choses.
▬ Comment toi, au physique si banal – sans vouloir t'offenser – a réussi à faire quoi que ce soit au Dieu des Continents ? Allez, dis-moi tout. J'ai la sensation que cette histoire vaut de l'or.
C. H. Azael O. Sytry
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Sam 27 Juil - 16:31
Did you miss me ?
Feat. Altais
Dire à quelqu'un qu'un membre de sa famille est mort c'est une chose. Mais dire à un légendaire qu'un membre de son trio en a fait de même en est une autre. Faut dire ce qui est, y a bien pire que la mort d'un légendaire, ce n'est pas quelque chose d'irréversible, et ce dernier finit toujours par revenir quand bien même il lui faudra une bonne dizaine d'années pour pointer à nouveau le bout de son nez. Tu venais ouvertement d'avouer que tu avais tué Groudon. Cela remontait il y a de ça un bon moment, tu ignores exactement quel âge il devait avoir maintenant, toi et la notion du temps, ça fait deux, mais tu penses qu'il devait être maintenant entre les quinze et vingt ans. Disons. C'est assez large pour espérer ne pas te tromper. Qu'était-il devenu maintenant ? Avait-il exactement la même tête ? Le même état d'esprit ? C'est quelque chose que tu aimerais assurément voir. Qui sait, peut-être croiseras-tu à nouveau sa route. Au fond tu l'espérais, mais tu devais te contenter de revoir cette vieille trogne de Rayquaza et en profiter pour lui annoncer cette merveilleuse anecdote. Curieux que tu étais de voir la réaction qu'il adopterait. Certains pourraient s'en offusquer et chercher à régler ses comptes avec toi pour te faire payer ton irresponsabilité couplé de ta cruauté gratuite -car oui, c'est gratuit, tu l'as fait sans aucune raison valable, et cela ne sert à rien-, et d'autres, agissent comme était en train de faire le dragon vert sous ton nez. Tu l'as fixé, l'air impassible sur l'instant, debout, à le dominer naturellement de ta hauteur puisqu'il est assit sur ce banc non loin de toi, à céder à l'hilarité la plus soudaine et virulente.
Il était rare que tu le vois ainsi rire, Altais avait toujours cet air d'ennui sur le visage, sous-entendant qu'il s'ennuyait constamment, il te regardait souvent avec un regard qui trahissait une jalousie à ton égard, cette capacité que tu avais de t'amuser d'un rien. Est-ce ta prison qui t'as rendu ainsi ? Ou bien simplement ta nature chaotique ? Tu l'ignores, mais elle te permettait de trouver à chaque fois des distractions qui te suffisaient. Ton sourire en coin est revenu rapidement sur tes traits, comme si le voir ainsi rire sous ton nez se transmettait jusqu'à toi. Te poussant alors à ricaner légèrement. Altais riait avec franchise, toi on y décelait toujours de la mesquinerie, pourtant, tu riais réellement. De quoi faire tourner les visages dans votre direction, et laisser des mines surprises s'échapper pour ceux qui te connaissaient.
« Tu as toujours eu des réactions surprenante mais amusante Altais. Mais tu n'as jamais manqué de jugeote.
Tu ne l'as pas ouvertement dit, parce que ce n'est pas ton genre, mais il s'agit là d'une façon de dire : c'est pour ça que je t'apprécie bien pour un légendaire. Parce qu'Altais n'agissait pas comme s'il était quelqu'un de mal, il acceptait cette folie qui émanait de toi, et trouvait même moyen de sans distraire, tout en gardant cette place qu'il gardait farouchement : la neutralité. Il ne te défendrait jamais pour quoique ce soit, mais il ne s'en prendrait jamais à toi pour se faire juste bien voir, tout ceci lui passe au-dessus. De même que toutes les mesquinerie que tu sèmes autours de toi, il te regarde faire avec curiosité, sans jamais chercher à te raisonner, chose qui est de toute façon peine perdu.
Tu as soufflé du nez, et contourner alors le banc pour t'asseoir sur son dossier, les jambes tendus, dos à Altais qui était lui assit correctement sur le banc. Tu restais dans cette partie à l'ombre, évitant volontairement toute approche du soleil sur ta peau blême.
« Est-ce que tu connais cette blague : qu'est-ce qui est rouge et qui fait plouf ?
Très franchement, ce genre d'histoire était surprenante à entendre de ta bouche, c'est loin d'être de ton genre, bien assez peu réfléchit. Et pourtant, cela semblait te faire rire, à en voir le léger tressautement de tes épaules.
« C'est ce qui caractérise le plus sa mort. Je n'ai eu qu'à lui montrer quelque chose du doigt, et il a tourné la tête, penché par dessus la balustrade de ce bateau. Avec un peu de bonne volonté, on peut le pousser sans soucis. Tu te souviens encore très bien de ce moment où il a réalisé qu'il perdait l'équilibre et qu'il ne pourrait se raccrocher à ce navire. Il était bien trop loin de toute forme de terre le pauvre. « Il a coulé à pic avec pour dernière vision : moi accoudé sur la rambarde à le regarder sombrer dans l'océan avec intérêt. Tu as penché la tête en arrière. «Il s'est transformé sous l'eau, il a coulé encore plus vite. J'ai eu un mal fou à essayer de faire remonter son cadavre de l'eau. Tu as haussé les épaules, l'air ennuyé. « Hélas, son corps à disparu derrière sans même avoir eu le temps de l'observer de plus près. Quelle déception. Le sourire a retrouvé sa place sur tes traits. « En réalité, il m'a suffit de dire qu'il y avait une grosse baleine bleu au loin pour le faire se pencher comme un demeuré et le voir chercher vainement.
Tu n'avais pas eu besoin de te creuser la tête plus que ça, Groudon n'était pas réputé pour son intellect au contraire, et cela ne s'est pas arrangé en le tuant, mais ça, tu n'as pas encore eux l'occasion de le vérifier par toi-même.
« Comme tu peux le constater c'est une histoire des plus banale
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Sujet: Re: Did you miss me ? [pv Altais] Sam 24 Aoû - 10:59
「 DID YOU MISS ME ? 」
ft. Azael & Altais
Contrairement à la plupart de ses frères et sœurs Légendaires, Altais a un rapport assez particulier à la mort. Pour preuve, le décès de Groudon ne l'a en aucun cas secoué – ce n'est pas comme s'il avait disparu pour toujours, de toute façon. Et c'est bien la même chose avec les mortels. Quand ceux qu'il a pu cotoyer à un moment donné de sa vie passent l'arme à gauche, Rayquaza ne ressent aucune tristesse, aucun regret. Il a conscience de cette boucle infinie qui ne fonctionne pas sur lui et ses semblables, mais qui happe les mortels parfois un peu tôt, parfois bien trop tard. Cela fait d'ailleurs parti du travail de Xerneas et Yveltal, qui se doivent de réguler la population de la planète pour ne pas se retrouver en surpopulation … ou en sous-population. C'est le cycle naturel des choses, la base même de la vie sur Terre. Alors pourquoi considérer la mort comme quelque chose de mal ? Altais a été médecin et, pendant sa carrière, il a parfois fait face à des situations désespérées, à des souffrances incurables. Dans ces cas-là, la mort n'est-elle pas la meilleure des libérations ? Au final, ce n'est jamais celui qui part qui souffre – seulement ceux qui restent. Parce qu'ils entretiennent le deuil et la mémoire du disparu, incapables de supporter son départ. Chose que Altais n'a jamais été capable de comprendre. Pour lui, la réaction la plus logique serait d'être heureux pour cette personne, libérée à tous jamais de tous les maux. Mais il faut croire que sa façon de voir les choses n'est pas généralisée.
Dans tous les cas, non, Rayquaza n'en veut pas à Giratina. Groudon s'est réincarné, alors pourquoi entretenir une discorde ? Bien évidemment, tout cela n'aurait sûrement pas été pareil si le dieu des continents avait disparu pour de bon, mais les âmes des Légendaires sont incapables de quitter la Terre. Ultimement, qu'ils le veuillent ou non, ils reviendront toujours, parce que Arceus en a décidé ainsi. Il leur a donné naissance pour leur assigner des missions bien précises, il est donc hors de question que qui que ce soit quitte son poste pour toujours. Leur âme est immortelle – leur corps n'est pas invincible. Au bout du compte, parler de mort n'est peut-être pas vraiment représentatif que ce qui leur arrive. Disons plutôt qu'ils connaissent un changement de cap, échangent leur corps actuel contre un autre. Bon, le côté moins agréable, c'est de revenir dans le corps d'un enfant venant de naître. Le processus qui s'effectue par la suite est relativement long, bien que cela reste à clignement d'oeil à l'échelle d'une vie immortelle. Mais est-ce vraiment si grave ? Les Légendaires ne sont pas pressés par le temps qui passe. Dans dix cent, dans cent an, dans mille ans, ils seront toujours là, reprenant leur place dans la hiérarchie planétaire, Dieux siégeant parmi les nuages.
Enfin, tout ça pour dire que Altais n'est vraiment pas si perturbé que ça concernant l'assassinat de Groudon par Giratina. Seule la curiosité l'habite, le désir de savoir comment une telle chose a pu arriver étant donné les gabarits des deux protagonistes. Azael s'approche finalement de lui, s'adossant contre le dossier du banc, lui tournant le dos afin de demeurer à l'ombre des arbres et du bâtiment. Et Altais ne bouge pas, bien qu'impatient de connaître le fin mot de cette sordide histoire.
▬ Est-ce que tu connais cette blague : qu'est-ce qui est rouge et qui fait plouf ? Rayquaza ne peut retenir un petit regard curieux, qu'il jette par dessus son épaule. Azael qui se lance dans l'humour ? On aura tout vu ! C'est ce qui caractérise le plus sa mort. Je n'ai eu qu'à lui montrer quelque chose du doigt, et il a tourné la tête, penché par dessus la balustrade de ce bateau. Avec un peu de bonne volonté, on peut le pousser sans soucis. Il a coulé à pic avec pour dernière vision : moi accoudé sur la rambarde à le regarder sombrer dans l'océan avec intérêt. Il s'est transformé sous l'eau, il a coulé encore plus vite. J'ai eu un mal fou à essayer de faire remonter son cadavre de l'eau. Hélas, son corps a disparu derrière sans même avoir eu le temps de l'observer de plus près. Quelle déception. En réalité, il m'a suffit de dire qu'il y avait une grosse baleine bleue au loin pour le faire se pencher comme un demeuré et le voir chercher vainement.
Et de nouveau, un éclat de rire secoue le corps gigantesque de Rayquaza. Tout est si crédible qu'il a aucun mal à se jouer la scène dans son esprit. Parce qu'il faut bien le reconnaître … Groudon n'a jamais été une lumière. Et sa haine farouche envers Kyogre l'a toujours poussé à agir de façon inconsidérée. Mais quand même ! Se transformer dans l'eau … c'était s'assurer une descente immédiate dans les tréfonds dans l'océan. Ce n'est pas étonnant qu'il se soit noyé. Vraiment, sa bêtise ne connaît pas le moindre égal. Peut-être apprendra-t-il de ses erreurs, un jour … Quoi que. Il y a quelques jours à peine, il a manqué de couler à nouveau lorsqu'il a essayé de rejoindre le Pilier Céleste en bondissant de rochers en rochers. Si Altais n'avait pas été là pour le tirer hors de l'eau … Groudon aurait connu le même sort funeste. A croire qu'il est destiné à périr dans l'élément qu'il déteste le plus au moins. Cela dit, il n'est pas non plus bien malin à constamment se faire avoir par la même chose. Généralement, lorsque l'on fait une erreur, on apprend de cette dernière. Pour ne pas la répéter. Mais Groudon ne semble pas comprendre ce que cela signifie. Décidément, il n'a pas la lumière à tous les étages. Disons que ça fait parti de son charme – si Groudon devenait intelligent et sensé, ses frères immortels auraient sûrement du souci à se faire. Parce que la force colossale du dieu des continents n'est pas à prendre à la légère.
▬ Comme tu peux le constater c'est une histoire des plus banales.
▬ En effet, vraiment banales. Mais sincèrement drôle. Merci pour ce bon moment d'hilarité.
Altais rejette légèrement la tête en arrière, apercevant du coin de l'oeil quelques curieux qui les observe par les fenêtres. Certains semblent le reconnaître d'ailleurs, car ils le fixent en échangeant des messes basses avec leurs voisins. Cela dit, il n'est pas étonnant qu'ils aient attiré les curieux, étant donné le drôle de duo qu'ils forment. D'autant plus que même Azael s'est permit de rire – ce qui doit sonner comme un écho funeste aux oreilles du personnel soignant. Rayquaza se retourne finalement, s'appuyant à moitié sur le dossier du banc, lançant des regards plein de sous-entendus à tout ceux qui prennent la peine de l'observer. De toute évidence, ils ont perturbé les travailleurs, et même quelques patients. Mais Altais n'en est pas désolé pour deux sous, il s'en amuse même. Les voir ainsi agglutinés derrière les vitres, aussi curieux que des visiteurs dans un zoo, sûrement inconscients du danger que peuvent représenter les deux Dieux. Mine de rien, même si Rayquaza se considère comme neutre, rien ne garanti qu'il le demeure ou même qu'il ne se laisse pas aller à quelques excès de zèle. D'autant plus que, même si Altais et Azael semblent plutôt bien s'entendre, il suffit d'un rien pour mettre le feu aux poudres et provoquer un conflit. Ce n'est jamais arrivé jusqu'à maintenant … mais rien ne promet que ça n'arrivera jamais.
Mais ça ne sera pas pour aujourd'hui. Altais se redresse, étirant sa longue colonne vertébrale, sans se lever pour autant. Être ainsi la source des curiosités, ça ne le dérange pas, au contraire. D'ailleurs, s'il peut taper dans l’œil d'une petite infirmière, il ne dit pas non. Voilà longtemps qu'il ne l'a pas fait dans une salle de pause – pour peu, ça lui manque presque. Mais encore faut-il que ce cher Giratina ne lui mette pas des bâtons dans les roues. Lui, il n'est pas vraiment un adepte de ce genre de pratique. Et de toute façon, Altais l'imagine pas mieux qu'une mante-religieuse dans ce domaine.
▬ Je crois que ton personnel est distrait. Ce n'est pas bien sérieux, tout ça.