Messages : 66 Pokédollards : 25 Date d'inscription : 23/07/2018 Localisation : Partout ! Je suis (Inrp) : Bisexuel et celibataire Je ressemble à : Frey (Fischeye Placebo) Double compte : Ivy "Lyre" Volamb
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Sujet: Notre prison de ciel et d'océan Mer 17 Avr - 23:11
ft. Leo K. Wailana
Adieu port de ma jeunesse, adieu mon village natal, Chante avec moi quelques couplets, le navire met les voiles. Il balaie sur son passage, de grandes vagues d'or et d'argent, Je mets le cap là où la mer, jusqu'à plus fin s'étend !
Notre prison de ciel et d'océan
Il y avait des travaux de peinture sur le pont de la Poissirène, amarrée dans le port de l'île artificielle. Les vieilles rambardes, après de nombreux voyages en mer, avaient bien besoin d'un coup de neuf. C'était le genre de tâches fastidieuses qui ne manquaient pas sur un bateau, et comme Octobre faisait partie de l'équipage régulier de l'engin, une routine habituelle à chaque retour au bercail. La caravelle revenait en effet d'une équipée d'environ deux semaines aux alentours des îles, et l'extraterrestre n'était pas malheureux d'être enfin rentré à la maison. Pas que naviguer lui soit désagréable, non, il s'agissait d'une des principales composantes de la vie d'un pirate, mais Octobre aimait trop ses camarades et l'ambiance bordélique assumée qu'il régnait sur l'île pour rester trop longtemps séparer de la grande famille de flibustier. Revenir au repaire permettait de s'enquérir de la santé et des histoires de tous, voir de saluer et d'accueillir la bleusaille arrivée pendant votre absence, bref, de reprendre ses marques et de s'enquérir de l’état de la Team en elle-même.
C'était la fin d'après-midi, et il faisait beau sur l'archipel d'Alola, comme d'habitude. Le soleil entamait son lent plongeon vers la mer, et l'absence de nuage annonçait une nuit fraîche mais claire. Pour faire passer le temps plus vite et rythmer le travail, les gabiers et matelots s'étaient mis à chanter plus ou moins bien toutes les chansons que l'équipage connaissait un tant soit peu, qu'il s'agisse de chansons à boire, d'hymnes pirates ou tout simplement de vieilles ritournelles dans des dialectes oubliés. De loin, on aurait peut-être pu croire à une messe noire ou bien à un sacrifice humain, entre les fausses notes et les cris d'avantage que les chants, et un professeur de musique se serait sans doute jeter du haut de la proue pour faire taire cette chorale improvisée, mais ce fut la cloche de dix-huit heure, sonnant la fin des travaux et l'ouverture de la cantine, qui parvint à faire descendre le joyeux équipage de la mâture. Octobre fit le tour du pont pour récupérer les pinceaux et reboucher les pots de peintures, s'enquérant des projets de chacun pour les quelques jours de liberté qui leurs étaient accordés avant d'embarquer de nouveau, sur la Poissirène ou bien ailleurs. Certains allaient passer un peu de temps avec leurs familles, d'autres voulaient s'incorporer aux expéditions « Robins des bois » qui partiraient à l'assaut des îles demain matin. Notre méduse, quand à lui, comptait bien faire traîner ses oreilles près des quartiers des chefs et des capitaines, guettant, comme à son habitude, les dernières rumeurs et bruits de couloir qui auraient pu prédire la présence d'une autre Ultra-chimère dans l'archipel. Même si ses espoirs avaient tendance à s'amenuiser après autant de temps à ne rien trouver, le Zéroïd s’entêtait. Il était certain de ne pas être le seul extraterrestre tombé ici-bas, et un de ses semblables finirait bien par réapparaître... Du moins c'était ce qu'il espérait depuis une trentaine d'année maintenant. Et cela commençait à être de plus en plus démoralisant.
- Tu manges avec nous ce soir, Octo ? - Je vous rejoins, je dois passer à l'infirmerie.
A ses paroles, son interlocuteur esquissa un sourire complice, auquel l'Ultra-chimère ne pu répondre que par une grimace. Les potins concernant l'infirmière de la Team, Grace, et Octobre, avaient déjà fait au moins six fois le tour du QG, et plus ou moins tous les pirates connaissaient la nature de la relation que le Zéroïd et l'infirmière entretenaient. Une relation... disons conflictuelle, depuis qu'ils s'étaient séparés six mois plus tôt. Pas qu'elle soit rancunière, non, elle avait parfaitement compris les raisons de son désistement, mais elle avait le chic pour retourner la situation et le faire se sentir coupable. Alors qu'il n'y a pas du tout de raison à cela, n'est-ce pas ? pensait-t-il en descendant du navire pour se diriger vers les bâtiments de commandement qui abritaient l'infirmerie. Elle savait très bien, comme lui, qu'il était incapable de lui faire endurer son éternité et son impuissance à procréer. Et pourtant, il avait fait durer la relation, qui s'était étalée sur presque cinq années, entretenant les braises de l'espoir chez la jeune femme. En réalité, il avait toutes les raisons de se sentir coupable. Il y a des responsabilité dont même l’éternité ne peut vous protéger. Mais ce « rendez-vous » à l'infirmerie n'avait heureusement rien de personnel : il s'agissait en effet de « l'examen » habituel, et Grace était la seule à pouvoir l’effectuer, puisque, en sa qualité de haute-gradée, elle était bien sûr au courant de la nature extraterrestre d'Octobre, et avait les compétences requises. Le Zéroïd espérait que cela irait vite : il n'avait aucune envie de discuter avec la jeune femme, mais à ce qu'il avait pu voir en entrant dans l'infirmerie, Grace non plus. Elle allait lui prélever environ un demi-litre de sang, qui servirait à la confection d'une cinquantaine de dose de sérum noir, la drogue utilisée par les membres de la Team pour décuplé leur force, et qui agissait également comme un poison sur les légendaires. Même si Octobre ne l'avait jamais utilisée (notamment parce qu'elle n'avait de toute façon aucun effet sur lui), il savait que les effets sur les mortels était comparable à ce qu'il ressentait lorsqu'il utilisait ses propres « talents » d'Ultra-chimère : une colère profonde, qui vous amenait aux limites de la folie, tout en vos donnant une force incommensurable.
Lorsqu'il ressortit de l'infirmerie une vingtaine de minute plus tard, c'était le crépuscule, le pansement était trop serré et son bras lui faisait mal : elle avait piqué comme sagouine, et l'extraterrestre n'avait rien osé dire, plutôt par bête fierté masculine que par timidité, ne nous voilons pas la face. Le moment avait été relativement désagréable : Grace lui avait fait la gueule tout du long. Il se dirigea vers le réfectoire, rejoignant les matelots et autre membres de la Team pour le repas. L'« examen » lui avait mis le moral dans les chaussettes et coupé l’appétit, mais il se força pourtant à manger pour reprendre des forces, et quitta la table rapidement. Il n'avait plus la tête à rigoler ou à allonger la soirée en jouant, et, en se dirigeant vers sa chambre, il ne pensait plus qu'à prendre son violon, remède miracle contre le cafard, et à aller se poster sur une vigie, quelque part, pour jouer tout et n'importe quoi du moment que cela lui changerait les idées.
Hélas, ses projets allaient être mis à mal par la suite des événements. En entrant dans sa chambre, qu'il ne verrouillait jamais par principe, le Zéroïd fut surpris de se retrouver nez à nez avec un visage fin orné de deux grand yeux bleus brillants, éléments désarçonnant au milieu de la petite chambre terne et uniquement fonctionnelle de l'extraterrestre. Tout en essayant en vain de mettre un nom sur ce visage, qu'il était certain d'avoir déjà aperçu sur l'île, Octobre remarqua que le jeune homme tenait un de ses slips dans sa main gauche. Étrange, vraiment. Le garçon, complètement immobile, ressemblait à un lapin pris dans les phares d'une voiture. Même les oreilles y étaient. Octobre s'accouda au chambranle de la porte, mi-amusé, mi-fatigué.
- Yo. Tu t'es trompé de chambre ?
Leo K. Wailana
Nyx • Membre
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Sujet: Re: Notre prison de ciel et d'océan Ven 26 Avr - 20:20
Notre prison de ciel et d'océan
Cela ne faisait pas si longtemps que ça qu'il était arrivé à Nyx, pour ne pas dire qu'il n'était ici que depuis un mois.. Peut-être deux, à tout casser. L'adolescent de dix sept ans tout juste était ce qu'on peut appeler de la bonne mauvaise graine. Il avait fugué de chez lui, volé pour s'acheter ce qu'il lui fallait, jusqu'à ce qu'il se fasse forcément attraper. L'ironie est certainement qu'il ne s'est pas fait prendre la main dans le sac par la police ou toute autre forme d'autorité qui l'aurais placé en garde à vu jusqu'à ce qu'il soit remis à ses parents parce qu'il n'était même pas majeur. La tuile que cela aurait été. Mais certainement bien trop inconscient pour s'en rendre compte Leo était certainement bien trop ravie d'être au final au milieu de cette joyeuse bande de lurons que sont les pirates de la Team Nyx. Il n'était qu'un petit nouveau, un bleu comme on dit, à qui l'on ne confiait pas grand chose, ni accordait de trop grande confiance. Après tout on n'est même pas sûr de la fiabilité d ses capacité, et aurait tôt fait de prouver ses capacités au fil du temps. En attendant ? Eh bien il faisait ce qu'on lui demandait. Il avait la mauvaise foi et la fainéantise typique de l'adolescence, mais semblait être relativement enclin à se démener pour s'intégrer comme il se doit. Quand bien même on lui filait parfois la tâche ingrate de nettoyer le pont, d'apporter ça à bidule, parce que machin lui a demandé. Des trucs sans grandes importances mais nécessaire, par lequel il devait se plier, pour prouver qu'il n'était pas qu'un jeune perdu là de passage, mais quelqu'un décidé à s'impliquer dans la Team. Qu'est-ce qui le démarquait ? Pour l'instant, c'était le vol, mais reste à savoir ce qu'on pourrait le confier, des essaies serait fait. En attendant il avait actuellement du temps libre, et le jeune blondinet s'était trouvé une activité toute nouvelle.
Entouré de jeunes bleu ayant plus ou moins son âge, le jeune Lougaroc faisait comme à son habitude le malin, se vanter devant les autres de ses doigts de fée pour dérober les biens des autres. Se vantant à tue tête qu'il avait déjà voler le rhum du capitaine.
« Pff, tu dis n'importe quoi, on ne vole pas le capitaine, tu ne serais pas là ! »
« C'est c'que tu crois, mais bien sûr que si ! C'est même ce qui l'a poussé à me recruter mon gars. »
« C'est du vent prouve-le. »
« J'vais pas aller le voler une nouvelle fois ! Tu veux me faire couler ou quoi ? »
Les rires éclates.
« Ok mais trouves un moyen de prouver ce que t'avance quand même Leo. »
« Hmmm. Ok, dites moi qui j'dois dépouiller. »
La réflexion semble se faire dans le groupe, réfléchissant à qui pourraient-ils dérober une babiole, quelque chose sans grande importance. Le but n'étant pas de faire une mutinerie contre un haut gradé ou un ancien.
« Octobre. »
« Qui ? »
« Mais si tu sais, le gars aux cheveux blanc, un peu bizarre, il est un pokemon étrange de je ne sais pas où mais dans la Team depuis très longtemps... Enfin bref, lui là ! »
« Ah ouais... Pas d'soucis, j'afficherais sur le pont du navire la preuve de mon méfait pour la peine ! »
Et il était partit. L'air fier de lui, le torse bombé.
« Mais c'est qu'il va le faire ce con. »
Inutile de lui courir après Leo avait trouvé une occupation et il était partie sur le champs relever ce défi. C'est le genre connerie qu'il faisait déjà avant d'être ici, alors cela ne lui changerait pas grand chose, reste plus qu'à ne pas se faire attraper. Après s'être renseigner pour trouver l'emplacement de la chambre de ce gars, prétextant avoir quelque chose à lui demander, le jeune blond se retrouva devant la porte indiqué. Il frappa une fois, s'assurant alors qu'il n'était pas déjà à l'intérieur. Devant le manque de réponse, il ne peut que conclure qu'il était partie manger vu l'heure. Prêt à forcer la serrure au besoin, le jeune homme fût surprit de constater que la porte était ouverte. Même si en réalité, la plupart des personnes ici n'avait rien à voler, et l'ambiance général semblait être plus du genre à voler les autres plutôt que ses propres membres. Qu'à cela tienne, le voilà la tête dans ses placards et tiroir, à chercher ce qu'il pourrait bien lui prendre. Ah ah ! Un slip, voilà qui est parfait ! Il n'avait plus qu'à -oups.
« … Exactement, tu saurais pas où est ma chambre d'ailleurs ? »
Demanda-t-il sur le ton qui se voulait crédible -hors il ne l'était pas-. Cachant dans son dos la prise de son méfait il se redressa sur le champ, affichant son air le plus innocent qui soit.
« Mais tu ne dois pas savoir alors tu vois je.. vais te laisser te.. reposer. »
Avait-il fait, reculant alors comme un gamin prit sur le fait avant d'ouvrir la fenêtre dans l'espoir de passer par dessus. Oui. Il n'avait pas peur de pousser le vice jusque là. Même pour une simple blague de mauvais goût. De toute façon qu'importe la hauteur, Leo était agile avec ses mains et ses bras, et n'aurait aucun mal à s'accrocher pour ne pas tomber. Reste à savoir... s'il en aurait réellement le temps de le faire. Et si le volé laisserait son slip partir entre les mains d'un sale gamin de son genre.
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Sujet: Re: Notre prison de ciel et d'océan Ven 10 Mai - 22:40
ft. Leo K. Wailana
Adieu port de ma jeunesse, adieu mon village natal, Chante avec moi quelques couplets, le navire met les voiles. Il balaie sur son passage, de grandes vagues d'or et d'argent, Je mets le cap là où la mer, jusqu'à plus fin s'étend !
Notre prison de ciel et d'océan
Hormis son air de merde-je-me-suis-fait-pincé-ne-bougeons-plus, le jeune homme ne ressemblait pas tant à un lapin que ça. En fait, il rappelait d’avantage à Octobre les figurines en céramique des vieilles boutiques touristiques : des fées ailées allongées près de fontaines, des ribambelles de lutins attablés autour de grands banquets ou bien des elfes en armures chevauchant d’imposants dragons. C'était une des marques de fabrique des hybrides lougarocs : ils semblaient systématiquement sortir d'autres mondes, ce qui rendait la présence du gamin dans la chambre d'Octobre d'autant plus inattendue. Ironique quand on savait que des deux, c'était bel et bien l'ultra-chimère l'extraterrestre. Celui-ci tournait et retournait la situation dans sa tête, ne sachant comment réagir fasse à l'attitude de cette bleusaille dont il ne parvenait vraiment pas à ce souvenir du prénom. On avait du le lui présenter, oui... Mais Octobre s'embêtait rarement à retenir les noms des petits nouveaux, puisque la plupart ne restaient jamais très longtemps. Et puis ils étaient si nombreux dans ce repaire de pirates... ils n'avaient pas le temps de s’encombrer des informations concernant les individus de passage. C'était la répétition des rencontres qui permettait aux prénoms des autres de s'ancrer dans le cerveau de la méduse, les bonjours dans les couloirs et le travail commun dans les gréements. Mais sa mémoire déficiente n'était pas si dérangeante que ça à l'instant. C'était l'attitude du jeune hybride qui faisait osciller Octobre entre l'amusement et la perplexité. Le Lougaroc pensait-il sérieusement pouvoir partir ainsi par la fenêtre sans s'expliquer, et avec un des sous-vêtements d'Octobre en prime ? Non, bien sûr. Ou alors il était vraiment très très naïf, ce qui, après réflexion, correspondait pas mal avec son visage poupin. Mais Octobre, en prenant compte des réponses du jeune homme, aurait plutôt dit joueur. Un joueur, mais aussi un voleur plutôt agile, s'il comptait vraiment s’échapper par la fenêtre, qui donnait ni plus ni moins que sur un mur lisse se jetant dans la mer. Mais, pour l'avoir déjà fait, grimper de fenêtres en fenêtres pour s'échapper étaient réalisable. Dangereux, évidemment. Mais quand on vivait chez Nyx, on avait généralement tendance à trop mettre sa vie en danger. Octobre se mit soudain à craindre pour la sécurité du gamin. Sans doute qu'il n'aurait pas du s'inquiéter, non. Ici, chacun était responsable de soit-même, et si on se blessait, on ne pouvait pas rejeter la faute sur un autre. Mais Octobre savait que si le gosse tombait, il s'en voudrait probablement de ne pas l'avoir empêcher de passer la fenêtre. Ce dilemme ressemblait beaucoup trop à celui de quelqu'un témoin d'une tentative de suicide, et cette idée arracha un sourire cynique à l'ultra-chimère. La situation n'avait rien à voir, et le décalage était presque comique. Et puis, bon, hein, la méduse avait sa fierté aussi. Il était hors de question que le gosse se barre avec un slip lui appartenant. Il fallait qu'il l'empêche de partir, et qu'il récupère son bien, si possible de façon la plus friendly possible. Mais le Lougaroc était déjà sur le point de lui filer entre les doigts.
« Je doute que tu la trouves en partant par là. Je peux te prêter la mienne pour cette nuit, si tu veux. »
Tout en parlant, l'extraterrestre activa d'un geste du bras les deux interrupteurs situés à côté de la porte, ce qui eu pour effet d'allumer la lumière blafarde du plafonnier, mais surtout de faire se baisser le volet électrique qui surplombait la fenêtre. Celui-ci grinça comme une chaîne de vélo mal graissée en se dépliant – Octobre ne l'utilisait quasiment jamais. Fermer le volet dans cette minuscule pièce revenait à s'enfermer dans un cercueil avant l'heure, et l'Ultra-chimère avait déjà trop frôlé la mort pour s'offrir une mise en bière en avant-première. Enfin, même si cette action avait l'effet de transformer la pièce en boîte de conserve, elle empêcherait surtout le voleur de partir par là, ou alors il faudrait qu'il se dépêche. La méthode qu'il employait ne convenait pas vraiment à Octobre, qui aurait largement préférer se poser tranquillement et discuter si besoin, mais vu ses réparties, la parlotte n'aurait sûrement pas empêcher le gamin de se barrer. Et puis ainsi, il évitait l'option poursuite sur mur vertical au-dessus de la mer, qu'il n'avait clairement pas envie d'envisager.
« Mais si la perspective de passer la nuit avec moi ne te plaît pas, tu peux juste me rendre ce que tu tiens dans ta main et je te laisse sortir. »
Se faisant, Octobre avait allongé le bras et tiré vers lui la seule chaise de la pièce. Une chose pratique avec cette minuscule chambre était que la plupart des objets étaient accessible en quelques mouvements. Retournant la chaise vers lui, l'Ultra-chimère s'assit à califourchon, en appuyant sa tête et ses bras sur le dossier. Il avait veillé à se poster bien au milieu de l’encadrement de la porte, barrant la seule sortie disponible de son corps. Quitte à jouer la carte de je-te-retiens-en-otage, autant aller jusqu'au bout, non ? Il commençait à se prendre au petit jeu du Lougaroc, qui avait au moins eu le mérite de détourner les pensées d'Octobre de son cafard.
« Je serais d'ailleurs curieux de savoir ce que tu voulais en faire... »
Un éventail de possibilités toutes plus farfelues les unes que les autres s'égrenaient dans l'esprit d'Octobre, mais une évidence éclairait chacune : les intentions du Lougaroc n'était sans doute pas bienveillantes. Si le jeune homme avait voulu se venger de quelques choses, le Zéroïd aurait bien voulu savoir de quoi. Mais cette idée même, au sein de la philosophie de Nyx, lui semblait trop exotique. Peut-être le gamin voulait-il simplement s'amuser ? Auquel cas il n'avait vraiment pas eu de chance. Sa farce, si s'en était bien une, avait été complètement gâchée.
Leo K. Wailana
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Sujet: Re: Notre prison de ciel et d'océan Ven 14 Juin - 23:35
Notre prison de ciel et d'océan
On peut pas rater un vol plus que ça Leo, tu as connu mieux, ça on peut le dire ! Il n'est pas rare qu'on se rende compte de ses méfaits, mais il avait souvent le temps d'au moins partir bêtement en courant avant que cela n'arrive. Mais là, c'était comme qui dirait un mauvais timming. Le sang n'avait fait qu'un tour avant de se redresser, prêt à s'enfuir par tous les moyens. Il ne risquait pas grand chose en réalité. Mis à part le côté plaisantin de la chose, il ne volait rien de bien dramatique ou de valeur pour son collègue pirate, mais il voyait là-dedans un jeu, un jeu qu'il aurait dû gagner en partant en courant à toute vitesse, quitte à s'enfuir par la fenêtre. Mais non, il n'en aura pas le temps. Ainsi, avait-il déjà perdu ? Une part de lui-même, extrêmement joueuse, avide de sensation ne pouvait se résoudre à abdiquer aussi facilement, cela n'a jamais été son genre. Il a toujours été le gamin un peu chiant, qui n'aime pas lâcher prise même quand c'est pour absolument rien, ou encore quand il a mal joué, comme c'est le cas ici. Mais comment pourrait-il prouver alors qu'il ne se vantait pas dans le vent, qu'il savait très bien voler ? Non, il ne pouvait pas bêtement perdre à cause d'une histoire de pas de chance ! Si le jeune homme n'était pas rentré aussi tôt, Leo aurai pu partir voilà tout !
L'air visiblement très contrarié, comme le serait un mauvais perdant -on le voyait, il ne prend pas réellement au sérieux ce geste, et du coup, ce n'était pas une histoire de vengeance-, le Lougaroc se retrouva devant les volets baissé. L'idée d'essayé de passer quand même quitte à se retrouver coincé lui traversa l'esprit, mais il se serait mit dans une situation encore plus ridicule s'il n'arrivait pas à passer par la force. Alors il se contentait de bouder. Ignorant trop comment prendre les réflexions de son aîné, le blondinet n'arrivait à déterminer s'il était amusé par cette pseudo tentative de sa part, ou s'il était juste blasé par la présence de cette bleusaille dans ses quartiers. Certainement un peu des deux, on pouvait le comprendre en même temps. Le regard perçant, méfiant, il haussa les sourcils, c'était quoi cette proposition carrément chelou ! … Bon ok, il exagérait, mais il préférait essayer de détourner la conversation au ridicule pour essayer tant bien que mal de noyer le poisson. Leo sauverait son honneur ! … Qui n'existe pas encore certes, mais son honneur tout de même !
« Heu... Sans vouloir te vexer l'ami je suis pas de ce bord ! »
… Oui, il était parfaitement sérieux, il venait de balancer ça, genre normal. Mais l'on pouvait deviner au sourire en coin qui le trahissait qu'il ne l'accusait pas réellement, et heureusement, il ne s'agissait là que d'une réponse comme une autre on va dire. D'un mouvement lent, certainement entièrement calculé par le jeune filou qu'il était, il se tourna en direction de la commode dans laquelle il avait trouvé le butin qu'il tenait dans sa main. Ce caleçon qui était tout froissé désormais à cause de lui.
« Hmm. Si j'te dis que je voulais te l'emprunter parce que j'en ai plus c'est crédible ? » Certainement que non, il rigola de façon un peu nerveuse. « Je suis sûr que nan. Je voulais alors me venger des frittes que tu m'as volé à midi ? » Non plus. « Bon ok, c'était juste une vilaine blague qu'on m'a poussé à faire, rien de plus, c'est pas si terrible non ? Tu vas pas te fâcher pour si peu, faut bien qu'on se fasse la main sur ce genre de broutille nous la bleusaille nan ? »
Peut-être qu'il avait pas tort hm hm... ou... Ouais non. On vole pas les caleçons de son voisin Leo, peut-être les yeux de chiots innocent marchaient, mais il n'était plus un chiot. Malgré sa jeunesse évidente, Leo était un loup désormais, et on ne peut se fier au loup. Agissant toujours de façon lente et mesuré, il remit alors soigneusement ce qu'il tenait dans sa main droite à sa place, non sans faire un geste de celle-ci pour désigner ce qu'il venait de faire, comme s'il s'agissait là d'un signe de bonne foi. Tout était fait pour attirer l'attention de son aîné sur ça, il avait tout d'un bon pillard en réalité, Leo avait l'art et la manière d'attirer l'attention, et pour les plus novices dans le genre, c'est un coup à se faire avoir par sa bouille pourtant adorable qu'il possédait. Sa main gauche avait attrapé un substitut, ne voulant abandonner, il comptait bien le glisser dans sa poche le plus habilement possible. Leo était un voleur aux doigts agiles, à la gestuelles précises, digne d'un magicien. Mais des yeux aguerries pourraient peut-être voir aux travers de ces tours de passe-passe.
« Voilà, c'est bon ? T'as gagné, j'ai perdu mon pari à cause de toi. J'te remercie pas, un peu de soutient que diable ! » Toujours dans l'optique d'être le plus naturel possible. « Mais je suppose que tu sais même pas qui je suis, on m'appelle Leo par ici. »
L'air un peu fier pour un gosse. Ce prénom était naturellement faux, celui qu'il s'était inventé quand il s'était fait attrapé par ces derniers et qu'il avait gardé par simplicité, préférant garder sa véritable identité pour lui. De toute façon, il n'en aurait plus l'utilité, il était désormais Leo le pirate, et cela ne semblait pas prêt de changer.
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Sujet: Re: Notre prison de ciel et d'océan Dim 14 Juil - 14:24
ft. Leo K. Wailana
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Notre prison de ciel et d'océan
Qu'elle étrange situation ne pouvait s'empêcher de penser Octobre. Plus il repassait les derniers événements dans son esprit, comme il l'aurait fait avec de vieilles diapositives en noir et blanc, et plus le sens de la scène se diluait dans ce qu'elle avait d'incongru. A tel point qu'après l'avoir examinée de l’extérieur, s'y replonger et devoir y agir était presque fantasmagorique. Ils étaient devenus les acteurs d'une drôle de fable, une histoire de grenouille et de bœuf. Restait à savoir si c'était une bonne ou une mauvaise fable, et qui des deux pirates exploserait à la fin.
Pour l'instant, c'était le voleur qui semblait être sur une mauvaise pente. Pris sur le fait et presque retenu en otage, le gosse s'était retrouvé décontenancé par les propos de son interlocuteur, ce qui avait le don de faire rire sous cape l'extraterrestre. Leur altercation était devenue distrayante, et Octobre souhaitait désormais faire durer le jeu le plus longtemps possible. D'ailleurs, même si sa situation n'était pas vraiment reluisante, le Lougaroc n'avait pas vraiment l'air si embêté. Soit il se résignait, beau joueur, et abandonnait la partie, soit il envisageait déjà une autre échappatoire. Au vue de l'échange précédent, Octobre pariait sur la seconde option, mais il était bien en peine de deviner ce que l'adolescent préparait. S'il aimait le jeu, il y avait toujours été malchanceux, et avait un mal fou à anticiper les intentions de ses adversaires. Mais peu importait au final : tous les coups étaient permis, et l'ultra-chimère, sans doute un poil trop présomptueux, osait croire qu'il avait ses chances. Mais s'il comptait éterniser l'instant, il allait falloir qu'il se rappelle du prénom de son interlocuteur... et rapidement !
« Oh... Tant pis. Mais tu es un peu jeune pour moi, de toute façon. »
La réponse de l'hybride avait fait sourire Octobre, qui avait répondu sur le même ton. La spontanéité et l’espièglerie du gamin lui plaisaient. Son acte n'était pas animé par la rancœur ou la vengeance, et il semblait avoir finalement abandonné la partie, puisqu'il s'employait maintenant à reposer l'objet du délie à sa place. Un acte qui, en plus des paroles du garçon, fit se lever les sourcils invisibles d'Octobre. Ce mea-culpa rapide faisait tâche au milieu des agissements précédents de son camarade, et était forcément vecteur de soupçon. Il s'agissait de rester vigilant et attentif... même si ce n'était pas vraiment les qualités principales de l'ultra-chimère. En effet, Octobre n'avait jamais été un très bon voleur. Dès son arrivée au sein de la Team, en plus d'être une réserve à sérum noir, il s'était vu affecter à des missions plus confidentielles et terroristes, telle que l'infiltration et le démantèlement des centres d'expérimentation sur les pokémon, ou bien les longues expéditions marines pour aller sonder la barrière qui isolait les îles du monde extérieures. S'il savait se débrouiller pour neutraliser un système d'alarme ou s'infiltrer dans des habitations de nuit, Octobre ne connaissait pas les subterfuges discrets qui permettaient de dérober les portefeuilles au sein d'une foule de touristes, et était donc bien incapable de comprendre que le gamin était en train de se jouer de lui.
« Mmh... Mais toi, tu n'as plus vraiment besoin de te faire la main, je me trompe ? »
A vrai dire, tout en observant d'un œil distrait les gestes de son petit voleur, il s'employait d'avantage à réfléchir à ses dernières paroles, qui lui laissaient une sensation d'amertume. C'était de notoriété publique, les premiers mois au sein de la Team n'étaient pas aisés. Il s'agissait d'une période de probation, où l'on confiait peu de tâches aux nouveaux arrivants. Quelques mois, s'était le temps qu'il fallait pour que les moins motivés se découragent et partent, pour laisser la place à ceux qui deviendraient des membres à part entière de la famille. Mais face au Lougaroc, il se demandait si cette méthode était vraiment la meilleure. Il avait la tenace impression de se retrouver devant le résultat d'un désœuvrement et d'un ennui profond, l'inverse absolu d'une vie de liberté et de vent – ou du moins de la façon dont Octobre envisageait une vie parmi les pirates. Sans doute se montait-il la tête. C'était un gosse qui voulait simplement s'amuser et éprouver ses talents, rien de plus... Mais malgré ça, l'ultra-chimère ne pouvait s'empêcher d'y voir une forme de gâchis. Il suffisait de poser un instant les yeux sur l'adolescent et de l'entendre parler pour savoir qu'il ne ferait pas partie des déserteurs, et que ses talents méritaient d'être mis à contribution immédiatement.
L'extraterrestre renversa la tête en arrière, regarda un instant le plafond, pensif, puis revint sur son interlocuteur. Léo. Il ne put retenir un sursaut en entendant ce prénom, comme si tout son esprit ratait une marche et qu'il était obligé de se rattraper sur la suivante. C'était un nom classique, qui faisait d’emblée penser à Solgaleo, une des deux divinités protectrices de l'archipel. Et ce n'était pas innocemment qu'Octobre l'avait adopté trente ans plus tôt, lorsqu'il avait du se faire nomade et arpenter les îles en solitaire. Léo. Drôle de coïncidence, vraiment.
« Désolé pour ton pari... » fit-il en se relevant et en replaçant d'un mouvement fluide la chaise à sa place. « Mais j'ai peut-être de quoi te consoler. »
Octobre ne savait pas vraiment dans quoi il s'engageait, mais il était certain d'une chose : il ne pouvait pas lâcher le gosse dans la nature maintenant. D'une part, il avait la désagréable impression que même si le Lougaroc avait reposé le caleçon à sa place, quelque chose clochait. Une tension dans ses gestes, une étincelle dans ses yeux... un je-ne-sais-quoi d'étrange faisait que le Zéroïd ne parvenait pas à se convaincre que la partie était réellement terminée. Et puis... il avait aussi la sensation qu'en le laissant filer, il ne faisait pas correctement son devoir de vétéran. Que personne ne s'était encore donné la peine d'ouvrir l'horizon du gamin, mais qu'il était impératif de s'y atteler. Il doutait qu'il arrive à convaincre le jeune homme de le suivre, mais qu'importe. Dans un sens, ses plans n'avait en rien été modifié. Ils seraient mêmes sublimés par la présence de Léo... Et sinon, tant pis. Tout en traversant la pièce pour aller saisir l'étui de son violon, Octobre appuya une nouvelle fois sur les interrupteurs, libérant la fenêtre et plongeant la chambre dans une semi-obscurité. Il avait l'étrange impression de repasser un film à l'envers, de rembobiner les paroles méfiantes échangées dans la petite chambre. A présent, les issues étaient toutes libres, et Léo pouvait s'éclipser à tous moment.
« J'avais pour projet d'aller m'envoyer en l'air avant de te tomber dessus. » fit l'extraterrestre en passant la porte et en se retournant vers le gosse. « Tu es déjà monté dans un nid-de-pie ? »
Tous ces quiproquos commençaient sans doute à être un poil lourd, mais honnêtement, cela amusait beaucoup Octobre. La répartie était un talent qui semblait se perdre de plus en plus parmi les humains et les hybrides, et le petit avait du répondant, alors autant en profiter. Quant à sa question, il pensait déjà connaître la réponse. D'ordinaire, on attendait la fin de la période de probation avant d'attribuer des postes d'équipage à la bleusaille, et les probabilités que le jeune homme ait pu accéder aux gréements d'un des navires étaient donc proche du zéro. Mais malgré ça, l'extraterrestre ne pouvait pas seulement compter sur la curiosité du Lougaroc. Il allait devoir le motiver.
« Léger comme tu es, tu ne devrais pas avoir de problèmes pour grimper. Après, pour l'endurance et le vertige, c'est une autre affaire, il faut avoir l'habitude. On ne fait jamais monter les nouveaux jusqu'en haut, la première fois. »
L'Ultra-chimère ajouta un sourire un brin moqueur à la fin de sa phrase, soutenu par un coup d’œil amusé. Un défi, c'était ça qu'il fallait au gosse, une épreuve pour se surpasser. Il semblait tellement désireux de faire ses preuves.
« Alors, tu viens ? Tu penses que tu pourrais atteindre une vigie ? A moins que tu ai trop peur du vide... »
Ça, c'était le coup de grâce, celui que la fierté ne pouvait ignorer. Ou du moins, Octobre espérait que celle du Lougaroc y serait réceptive. Les ficelles qu'il utilisait était grossière, mais n'empêchaient pas l'extraterrestre de s'amuser follement. Les deux pirates s'étaient perdus dans leur dialogue, mais la proposition qui en résultait était, malgré les formes et le vernie, d'une simplicité enfantine : il ne s'agissait que d'une énième aventure, une ascension vers la lune, les étoiles et le vent, pour braver la monotonie de leur prison de ciel et d'océan.
Leo K. Wailana
Nyx • Membre
Messages : 243 Pokédollards : 96 Date d'inscription : 31/01/2016 Je suis (Inrp) : Hétéro et Celib' Je ressemble à : Link de The Legend of Zelda Double compte : Raffaelo, Reshiram & Ayden
Sujet: Re: Notre prison de ciel et d'océan Mar 13 Aoû - 16:33
Notre prison de ciel et d'océan
Leo avait visiblement assez d'humour pour répondre de façon délibérément stupide à son aîné. Mais visiblement, il n'était pas le seul à avoir du répondant dans cette pièce. Le jeune pirate ne pu s'empêcher de hausser les sourcils devant la réponse de ce dernier. Ok, c'était sur le coup très drôle, mais cela lui faisait alors soulever une question qu'il n'avait pas posé, du moins pour le moment : comment ça trop jeune pour lui ? Il voulait bien reconnaître qu'il était bien plus jeune que son aîné. Ayant encore fraîchement dix-sept ans à cette époque, ce n'était pas bien compliqué de l'être. Mais de là à se dire qu'il y avait une grande différence... A moins que cela ne soit là qu'une blague qu'il avait alors énoncé simplement. Peut-être Leo se prenait-il trop la tête. Mais une part de lui-même ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il était de toute façon déjà réputé pour être un peu étrange dans son genre, alors pourquoi pas une histoire bizarre à caché ? Eh ! C'est que Leo n'était pas contre les histoire un peu étrange. Il n'avait rien de particulier contre les légendaires ou autre bizarrerie du monde. Tant qu'il peut vivre sa petite vie, il se fichait bien de si les légendaires existent ou non. N'ayant pas de raison de leur en vouloir il se contentait de la neutralité, Nyx était avant tout pour lui un moyen d'être libre et de pouvoir faire ce qu'il voulait. Bon cela restait en vrai assez limité pour l'instant, alors en attendant il fait des paris débile du genre voler des caleçon, voilà où on en est, ah ben c'est beau la jeunesse !
Son méfait étant remis à sa place, ou du moins presque, le jeune homme s'avouait vaincu, comme pour espérer garder un peu de dignité après cet échec cuisant de vol. C'était la première fois que cela lui arrivait, et autant dire qu'il était quelque peu vexé de s'être montré si mauvais sur ce plan là... Heureusement, son aîné était un pirate, mais pas du même genre que le serait certainement Leo. Puisqu'aucune réflexion ou réaction n'eut lieux dans son rattrapage. Désormais en possession d'un nouveau vol dans sa poche, bien à l'abri, il lui faisait désormais face ouvertement, comme pour se montrer le plus honnête possible. Attentif à son vol c'était une chose, mais il l'était certainement tout autant aux paroles du jeune blanc.
« J'me suis fait attraper en plein sur le fait, autant dire que j'ai encore à faire ! Si ce n'était pas qu'une histoire de caleçon chez les pirates, cela pourrait être de l'argent en public et finir en allé simple jusqu'au commissariat le plus proche... »
En réalité, tant qu'il était mineur -c'est à dire encore quelques mois quoi- il ne risquait que moyennement quelque chose, mis à part se retrouver avec un casier judiciaire sur le dos dès sa majorité. Quand à ses parents... Il les retrouveraient après des mois de fugue à les éviter, à devoir répondre de ce geste, mais aussi du vol d'argent qu'il avait fait à leur départ... Et bla et bla. Que de mauvaises choses en perspective. Il était hors de question de se faire arrêter, pas après en être arrivé là ! Relevant la tête, le lougaroc haussa les sourcils devant ce qu'il lui disait, quelque chose pour le consoler ? Immobile, l'adolescent ne se décala légèrement que pour le laisser passer et récupérer l'étui de ce qui semblait être un violon, n’esquissait pas le moindre geste vers la porte de sortie ni les fenêtre. Il n'avait de toute façon plus aucun intérêt à fuir désormais. Et puis, il était en réalité curieux de ce qu'il voulait lui proposer !
Sur l'instant, Leo paru surpris devant les mots utilisés par son aîné, comprenant au bout d'une petite seconde qu'il s'agissait là d'une boutade dans la continuité de ce qu'ils avaient échangés plus tôt. Il eut un rire qui lui échappa.
« Ben voyons et j'suis plus trop jeune d'un coup ! » Le sourire en coin qu'il affichait faisait clairement comprendre qu'il le prenait à la rigolade, et qu'il n'avait aucune honte à plaisanter sur ce genre de sujet. Pas grand chose ne semble gêner Leo déjà à l'époque. Mais son regard se mua en quelque chose de plus intéressé, une lueur passa dans ses yeux, dévoilant alors une certaine forme d’excitation. « Le nid-de-pie ? Vraiment ? »
L'invitait-il réellement là-dessus ? N'étant pas encore assigné à un tel rôle, sa vue supérieur à la moyenne n'étant pas encore révélé et usé comme il se doit, le jeune homme semblait emballé à cette idée, et plus il lui en parlait, plus il avait envie d'y aller ! Il voulait monter là-haut ! Affronter la hauteur d'un navire, ne pas se contenter de plus plancher qu'il devait parfois astiquer ! Lever les yeux vers le ciel l'intéressait d'avantage. Et puis, déroger aux règles, voilà qui serait merveilleux, y aller avant même qu'il n'en ai officiellement le droit, quoi de mieux pour le jeune filou qu'il était. Sa lueur d'intérêt se mua en détermination, saupoudré d'une pointe de fausse bouderie, comme offusquer qu'on puisse le penser incapable de monter là-haut.
« Ouais c'est ça, tu vas voir si j'en suis pas capable, j'escaladais bien plus que des nid-de-pie moi ! »
Bon, peut-être pas des choses aussi hautes, mais chut. Il n'en restait pas moins un accro aux escapades et a passé beaucoup de temps à escalader diverses choses, tels que des arbres ou des bâtiments comme il pouvait quand il était plus jeune. Alors.. cela ne devait pas être si différent non ? L'air motivé, il emboîta le pas de son aîné, le suivant alors jusqu'à l'extérieur pour rejoindre alors le mât le plus haut d'un des puissants navire composant la flotte de Nyx. Levant les yeux jusqu'à son sommet, il ne se démonta pas, et attrapa alors le cordage pour commencer à monter. La première partie ne lui posa vraisemblablement pas de soucis, la hauteur ne semblait pas le déranger, et atteignit alors la première hune sans problème. La plateforme de bois était assez large pour qu'il se sente à l'aise malgré la hauteur, il attrapa alors la nouvelle série de cordage pour atteindre la suivante.
« J'suis sûr j'vais être en haut avant toi ! » Fanfaronne le plus jeune alors qu'il continue son ascenssion. Ralentissant alors légèrement alors qu'il semblait atteindre la deuxième plateforme. La hauteur commençait à palier vers les huits mètres de haut, il lui restait alors à atteindre la dernière hune qui n'était qu'à quelques mètres du nid-de-pie au sommet. « Les doigts dans le nez ! »
C'est qu'il n'était pas totalement serein, mais faisait tout pour ne pas le laisser paraître. Après tout, il n'y a en réalité rien qui ne le retient, et en cas de faux mouvement et de chute, c'est avec un peu de chance -et encore- un plongeon dans la mer. En cas de non chance ? … Une crêpe de lougaroc sur le pont. Génial. Se donnant du courage, il atteint alors cette deuxième pause salvatrice, les bras légèrement tremblant sous l'effort plus par le fait qu'il était tendu sur les cordage, il releva la tête vers le sommet qui s'approchait lentement mais sûrement de lui. Qu'à cela tienne, il y retourne, cela semblait moins haut vu d'en bas, mais qu'importe, il ne se dégonflerait pas pour si peu, et tenta alors d'accélérer le mouvement, heureusement pour lui, il semblait être assez entraîné de ses bras pour ne pas lâcher bêtement quand il manqua de glisser à un moment donné. Ses muscles le portant alors enfin jusqu'à cette sainte plateforme finale. Porté par l'adrénaline et l'effort, il se hissa à bout de bras à l'intérieur, s'étalant alors de tous son long en mode étoile de mer sur le sol.
« Même pas fatigué ! »
Fit-il alors qu'il avait tout de même le souffle court.
Il ne le savait pas encore, mais c'est ce genre d'aller retour répété au rôle de vigie qu'on allait lui assigner qui allait lui permettre de jouir d'une capacité à l'escalader hors du commun !
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Sujet: Re: Notre prison de ciel et d'océan Lun 2 Sep - 22:27
ft. Leo K. Wailana
Adieu port de ma jeunesse, adieu mon village natal, Chante avec moi quelques couplets, le navire met les voiles. Il balaie sur son passage, de grandes vagues d'or et d'argent, Je mets le cap là où la mer, jusqu'à plus fin s'étend !
Notre prison de ciel et d'océan
En voyant les prunelles de Léo s'allumer sous l'effet de la surprise puis de l'excitation, Octobre ne put réprimer un sourire de victoire. C'était gagné, le lougaroc le suivrait. Manifestement, braver les interdits était un genre de passion chez lui, et la perspective que lui faisait miroiter l'ultra-chimère avait l'air de beaucoup lui plaire. Rien de plus naturel pour une graine de pirate, non ? N'importe qui d'un tant soir peu curieux aurait rêver de grimper en haut d'un mât, Octobre en était persuadé. Lui-même avait passé de nombreux moment là-haut, malgré le fait qu'il n'ait jamais été assigné au poste de vigie. Pas qu'il ait une mauvaise vue, non, mais ce poste était prisé parmi les forbans, et attirait par conséquent les regards, les admirations ou les jalousies. Bref, pas vraiment le meilleur poste où dissimuler un extraterrestre. Quoique... Se placer sous les projecteurs n'était-il justement pas le meilleur moyen d'être invisible ?
Qu'importe, Octobre était arrivé à passer inaperçu en tant que simple matelot pendant quarante ans, donc il n'y avait aucune raison que cela change. Mais initier les petits nouveaux c'était son boulot, et il comptait bien le mener à bon terme. Comment Léo pourrait-il savoir où serait sa place s'il n'avait pas tout essayés ? Frotter un pont, repeindre une rambarde, dérouler une voile... Tous cela convenait à l'extraterrestre parce qu'il se considérait d'abord comme musicien avant d'être matelot. Mais était-ce suffisamment intéressant et gratifiant pour le lougaroc ? Certainement pas. En tout cas, les jeunes gens qu'Octobre avait côtoyé auparavant ne s'en serait jamais contentés. Il y avait quelque chose de dysfonctionnel dans le système d'intégration de la Team, et Octobre comptait bien réparer la machine. La première pièce neuve serait Léo, qui, derrière ses paroles bravaches, ne cherchaient qu'à faire ses preuves.
Le temps qu'ils sortent des quartiers d'habitation, la nuit était tombée sur l'archipel, et le ciel avait pris la couleur des profondeurs, les étoiles remplaçant les coraux. Alors que la journée avait été calme, un vent nocturne s'était levé, et une bourrasque décoiffa les deux pirates avant d'aller se perdre plus loin. Octobre resserra la lanière de son instrument autour de sa poitrine et scuta les lourds vaisseaux, cherchant quel mât présenterait à la fois une difficulté suffisante, et donnerait à l'ultra-chimère la possibilité de contrôler l'ascension. La Poissirêne et le Flambusard était à écarter d'office : leurs mâts n'étaient pas assez haut, et leurs cordages pas assez large pour une première ascension. Restait seulement deux autre navire, des monstres qui sortaient de moins en moins du port, et sur lesquels l'extraterrestre avait peu officié. Choisissant au hasard un des deux bateau, Octobre prit les devant et conduisit son petit compagnon au pied d'un grands mâts.
Léo ne se fit pas prier et commença instantanément l'ascension sans sourciller, peu impressionné par la hauteur à escalader. Coinçant son instrument dans son dos, Octobre limita, retrouvant avec plaisirs la sensation des cordages dures écorchant ses paumes. L'extraterrestre avait l'habitude d'évoluer dans la mâtures lors des appareillages, mais, malgré ses dires, se risquait peu jusqu'au nid-de-pie, sacro-saint domaine de la vigie. En levant les yeux, Octobre compta les hunes qui les séparait encore du poste d'observation. Une, deux... Trois hunes. Une belle ascension en somme, allant dans les quarante-mètres de hauteurs environ, qui serait d'avantage une épreuve d'endurance que de force. Octobre aurait bien conseillé à son élève du jour de ne pas aller trop vite, mais le lougaroc ne l'entendait pas de cette oreille, et, arrivé à la première plateforme de bois, assez large pour les accueillir tous les deux, il le mit au défi d'arriver au sommet avant lui.
« Là, tu rêves ! »
Face à tant de détermination, Octobre n'avait pas eu le cœur d'expliquer à son compagnon hybride qu'il arriverait effectivement avant lui, l'ultra-chimère s’appliquant à surveiller ses arrières pour le rattraper s'il menaçait de lâcher prise. Le défi le tentait pourtant, mais il ne voulait pas laisser le lougaroc sans filet de rattrapage.
Arrivé à la deuxième hune, Octobre sentit Léo ralentir un peu malgré ses fanfaronnades, et il redoubla d'attention. La fatigue pouvait facilement entraîner une erreur, et la faible luminosité rajoutait une difficulté supplémentaire : le mince croissant de lune qui s'était levé à l'horizon ne permettait pas de voir les prises avec clarté. Une seconde d’inattention et le gosse plongerait. L'extraterrestre frôla d'ailleurs l’apoplexie lorsque Léo dérapa et manqua glisser, quelques mètre au-dessus de la troisième plateforme, et réprima un soupir réellement soulagé en le voyant se rattraper. S'il devait expliquer à Jack et Mary-Read les circonstances de la mort du lougaroc, il ne donnait pas cher de sa peau.
Les derniers mètres furent les plus long, mais ils finirent enfin par atteindre le nie-de-pie. Beau joueur, Octobre préféra ne pas charrier Léo lorsqu'il s'écroula sur le sol : lui non plus n'en menait pas beaucoup plus large. Il préféra adosser l’étui de son violon contre le bord de la nacelle, et s'étirer longuement tout en reprenant son souffle. Puis il tendit une main au lougaroc pour l'aider à se relever.
« Bravo ! C'était excellent pour une première ascension ! Dans le noir et avec du vent, en plus ! »
De là où ils étaient, le souffle des bourrasques étouffait presque le bruit sourd des vagues en contrebas, et le doux roulis du navire sur la mer semblait amplifié par dix. Cela faisait danser les étoiles, et provoquait chez Octobre une sensation de tournis très agréable. Comme une ivresse sobre, la nausée en moins. Un excellent moyen de se saouler pour l'extraterrestre, sur qui l'alcool avait très peu d'effet. Il désigna au Lougaroc un point invisible, loin vers ce qui lui semblait être l'ouest.
« C'est beau hein ? On voit presque tout l'archipel, d'ici. Quand les nuits sont vraiment claires, ont peut même voir Poni et un bout du Grand Autel. Mais il fait trop sombre ce soir. »
L'ultra-chimère avait beau fixer l'horizon à s'en faire mal, il n’arrivait pas à deviner ne serait-ce qu'un bout de de l'île. Mais il pouvait apercevoir la forme sombre de Mele-Mele en face d'eux, ce qui lui suffisait amplement, mais soulevait sans doute dans le fond de son subconscient une forme de déception. Non, rien n’avait bouger. Le monde n’avait pas changé depuis hier, pas de grand bouleversements. Calme plat, accompagné d'une forme d'ennui profond. S'accroupissant dans la nacelle, Octobre entreprit de sortir son instrument de son étui, et commença à l'accorder lentement, corde après corde, testant des mélodies de boîte à musique du bout des doigts. Il ne comptait pas jouer beaucoup, un ou deux morceau sympa, et c'était tout. Après tout, Léo pouvait ne pas apprécier. Octobre avait appris avec le temps que la vue de son violon évoquait souvent l'image d'un instrument de bourge, réservé à certaine personne bénéficiant d'un niveau de vie élevé. Et en y pensant, ce n'était pas totalement faux : aujourd'hui, bénéficier d'une formation musicale impliquait souvent de mettre la main au portefeuille, un loisir que certains ne pouvait pas se permettre. Aussi l'ultra-chimère c'était-il centré d'avantage sur la guitare pendant son séjour chez Nyx, instrument plus universel et pratique pour accompagner les chants. Mais son violon ne l'avait jamais quitté, et il se serait retrouvé frustré de l'avoir monté si près des étoiles pour le laisser silencieux. C'était sans doute une réflexion grossière, mais il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il aurait manquer de respect à l'instrument en ne jouant pas. La musique avait rythmé la vie terrestre d'Octobre, et permettait à ses yeux de fêter les grands événements dignement. Et la première ascension, ce n'était pas rien, tout de même ! Il fallait marquer le coup. Tout en continuant de s'accorder, Octobre accorda un sourire complice à Léo. Il voulait que le gosse se souvienne de cette nuit.
« Qu'est-ce que tu voudrais que je joue ? J'ai tout un répertoire de chansons à boire, beaucoup de traditionnels de la région. Et aussi du classique, mais ne ça plaît pas à grand monde. »
Le lougaroc connaissait forcément les airs les plus connus de l'archipel, ceux qu'on apprenait aux enfants dans les vieux dialectes des îles, ou bien les mele sur lequel on dansait lors des mariages, et qui rendaient étonnamment bien au violon. Plusieurs fables, aussi, avaient été mise en musique. Tous cela devait forcément paraître démodé et délicieusement vieux jeu, mais Octobre, qui avait toujours autant de mal à se repérer dans le temps, ne pouvait pas mesurer le charme rétro de ce genre de chose.