Sujet: Re: Dans le Néant, il n'y a que du Néant || Azael Lun 2 Sep - 17:46
Dans le néant
Feat. Melodie
De façon général, on n'ose pas trop t'adresser la parole. Des fois qu'un mot de trop pourrait alors te sortir de tes gonds. Tu es relativement instable, voir même changeant d'humeur de façon assez aléatoire. On ne sait jamais trop à quoi s'attendre et au final, on redoute de te mettre en colère, passant littéralement ton temps à donner l'impression d'être une bombe à retardement. Tu ne parles pas de manière agressif, tu n'attaques que très rarement. Mais tu donnes la sincère impression de pouvoir le faire. Et c'est en général quelque chose qui dissuade le commun des mortels. Mais pas elle. Pourquoi cette enfant ne le faisait-elle pas ? Etait-ce une stupidité ? Ou alors une inconscience total du danger après avoir passé tout ce temps sous le joug d'humains un brins trop pervers pour garder une enfant ainsi tel une esclave faite pour le combat. Allez savoir, toujours est-il que ton regard doré se planté dans le bleuté tellement brillant et plein de vie de cet enfant, avec pour réelle question : qu'est-ce que tu es en train de faire en vrai ?
Elle était passablement agaçante, et un peu stupide à ton sens, mais ça, cela ne changeait certainement pas trop ce que tu pensais des mortels en général. Tu es présomptueux sur ta personne, peut-être un peu à juste titre. Mais te retrouver face à une gamine qui ne trouve rien de mieux que de te poser des question avec cette tête innocente te faisais alors ressentir deux sentiments différents qui s'entrechoquaient. Comme à chaque fois que tu ressentais quelque chose en toi en réalité. Tu avais l'envie de l'écraser et de l'écarter de ta vie, autant que l'envie de t'en amuser à répondre à ses questions et voir sa réaction. Deux réactions en total oppositions qui tournaient en toi, pour finalement donner un légendaire au caractère passant de l'agacement à l'amusement en quelques secondes à chaque fois. Tu n'es qu'opposition depuis ta naissance.
« Rien ne tombe dans le monde distorsion. Tout simplement.
Il n'y a pas de haut. Ni de bas à proprement parlé. Tout dérive sans le moindre sens, à l'image de l'esprit chaotique que tu as toujours été. Est-ce que cet endroit a-t-il été un jour en ordre ? Tu en doutes. Comment un monde fait à ton image pouvait-il l'être ? Le temps ne s'écoule pas, l'ennuie est une chose qui te tourmentaient autant que tu ne voyais au final pas réellement ce temps passé. C'est un paradoxe que seul un légendaire est certainement à même de vivre, parce que malgré ton apparence actuelle, tu n'as rien d'un humain, et tu n'as rien d'un pokemon. Tu es une entité, un titan, un concept qui a pris une forme physique qui hante alors l'existence même des choses.
« Il y a avait Giratina avec moi. Nous observions le monde évoluer, avec un intérêt désabusé. Nous vous avons vu évoluer et grandir. Vous multiplier comme des insectes sur une surfaces.
Comme si tu ne pouvais faire de comparatif plus agréable. C'est décidément plus fort que toi. Pourtant, malgré ce mépris notable dans tes propos, tu ne démontrait aucun rage violente dans tes gestes, ni dans ton regard. Simplement comme si cela était naturel. Comme si mépriser les autre était une normalité qu'il fallait en réalité accepté à partir du moment où l'on t'adressait la parole. Comme une seconde nature. Un fait ancré au plus profond de toi.
« Je ne sais pas, vous êtes affreusement méprisable mais amusant en même temps. » Tu ne saurais réellement l'expliquer à dire vrai. Tu as toujours détesté naturellement beaucoup de chose en réalité. Sans trop chercher à savoir pourquoi. « Je déteste cet ordre des choses qu'Arceus a fait. C'est tout. Il n'y a pas à chercher plus loin.
Tu n'es qu'un âma de haîne et de noirceur, comment aurais-tu pu être autrement après tout ?
Messages : 37 Pokédollards : 22 Date d'inscription : 16/05/2019 Localisation : Kanto - Azuria Je suis (Inrp) : Célibataire - Hétéroromantique Je ressemble à : Sakuraba Laura Double compte : Xanthéas . x. Eikthynir
Sujet: Re: Dans le Néant, il n'y a que du Néant || Azael Mer 18 Sep - 21:55
Dans le Néant il n'y a que du
néant.
Ft. Azael
Il était étrange et pourtant, être ainsi face à lui, à le questionner et à recevoir des réponses à ses interrogations, lui paraissait sur l’instant presque vivifiant malgré son caractère changeant. Cela lui changeait de sa prison sombre et insalubre, des insultes et des coups qui pleuvait chaque jour de sa vie depuis sa séquestration. Sur le moment, elle avait l’impression de ne plus être une esclave, de n’être qu’une simple enfant, questionnant un adulte qu’elle rencontrait sur son chemin. Dans le noir certes, mais effectuant une activité somme toute normale, même si l’être face à elle n’était pas des plus abordables. N’était-ce pas étrange de voir la situation ainsi ? De se satisfaire de si peu avec une personne qui vous méprise ? La question ne se posait même pas dans l’esprit de la petite. Car qu’importe son dédain, qu’importe la dangerosité de la situation, c’était toujours mieux d’être ici, auprès de lui, qu’auprès de son horrible maître. Cela pouvait paraître stupide et pourtant… Jamais elle ne s’était sentie aussi libre et pétillante de vie que face au maître du chaos. Plutôt cynique n’est-ce pas ?
« Rien ne tombe vraiment ? » Elle avait beau essayer de se l’imaginer, elle n’arrivait pas à concevoir une telle chose, peut-être, parce que cela lui semblait invraisemblable ? « Vous voulez dire que c’est tout le temps en l’air ? Il est trop bizarre votre monde. » Elle était habituée à un monde tel qu’elle le connaissait actuellement, avec des objets qui se brisent quand il atteigne le sol, qui vole quand ils sont légers, ou qui rebondisse selon la matière. Alors, même en lui donnant une description complète de ce monde, elle n’aurait sûrement pas été en mesure de le comprendre autre qu’avec ses yeux d’enfants.
Si la question de son monde lui semblait à présent conclue, elle se demandait maintenant de quelle façon cet homme face à elle avait pu passer l’ennui dans un univers ou le temps était inexistant. Lui qui semblait critiquer ce manque de divertissement sur cette terre, comment diable avait-il fait, pour le faire dans cette prison qui n’appartenait qu’à lui ? Écoutant avec soin ses explications, la jeune enfant était plutôt dubitative face à celle-ci. Certes, le fait d’être accompagné devait en effet tuer l’ennui, mais… Passer celui-ci a observer l’évolution d’un peuple ne devait pas être des plus passionnants. « Et ça ne vous ennuyez pas ? Ça n’a pas vraiment l’air amusant… Parce que j’ai déjà regardé une fourmilière. Au début, c’est intéressant, mais après, c’est d’un ennui… » Lui, qui avait usé le terme d’insecte pour représenter la population dans sa globalité, ne pouvait que comprendre l’exemple de la petite Mélofée. Après tout, n’était-ce pas comme ça qu’il voyait le monde dans lequel il se trouvait à présent ? Comme une immense fourmilière ou la vie prospérait à son plus grand désarroi ? D’ailleurs, pourquoi détestait-il tant cette vie ? Lui qui semblait pourtant aimer s’en moquer ?
Bien qu’elle commençât à comprendre le pourquoi, elle était curieuse de connaître sa véritable raison et comme elle s’y était attendue, celle-ci était tout autant contradictoire que sa nature. Du moins en partie, car aussitôt, le nom qu’Arceus était de nouveau sorti du placard, ne donnant qu’une affirmation aux pensées de la petite Mélodie. C’était bien, parce qu’ils étaient la création du dieu pokémon. « En fait vous êtes un peu un enfant vous aussi. » Tout comme les enfants, il ne détestait pas vraiment les choses avec raison, mais plus avec la forme. Détester pour le plaisir de détester, sans vraiment avoir d’excuse pour le faire. Quel drôle de comportement.
Si jusqu’ici, elle avait presque oublié sa condition d’esclave, un grognement plaintif eut tôt fait de la ramener à la réalité. Se retournant vers les corps des deux hommes, la petite Mélofée constata que les corps semblaient légèrement bouger, comme s’il se réveillait de l’inconscience qui les avait fait taire. Elle devait reprendre son rôle, redevenir la jeune hybride esclave d’un tyran. Faire ce qu’elle aurait dû faire depuis le début. S’approchant des corps, la jeune enfant laissa sa petite voix s’élever, pour chanter une douce berceuse, afin de faire replonger dans l’inconscience les deux blessés. Avec hésitation, son regard observa son maître avec une lueur vide dans le regard, sa main parcourant sa veste, cherchant le téléphone de celui-ci pour composer un numéro, avant de coller l’engin contre son oreille. L’appel fut bref, rapide et efficace. Une équipe de secours allait bientôt arriver sur les lieux. Remettant le téléphone dans la veste de son maître, effectuant le mouvement avec lenteur comme si elle avait peur de se faire surprendre, Mélodie inspira enfin pour se relâcher, son regard se posant à nouveau sur le légendaire. « Les secours ne devraient pas tarder à arriver et ça risque d’attirer les gens. Vous devriez peut-être y aller, même si on ne peut pas vous capturer. » Même avec sa condition, elle pensait à d’autres personnes qu’elle, même s’il s’agissait d’un légendaire et donc d’un être qu’on ne pouvait capturer.
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