Couple Antigone & Cerise [propos légérements osés /!\+16]

She fitted her heart

Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Le temps pour Cerise d’essorer ses cheveux détrempés et d’ajuster un peu mieux son soutien-gorge que la chute avait légèrement malmené, laissa à Antigone le loisir de s’approcher d’elle, accoudée à un large rocher plat à moitié immergé. Ainsi installée avec sa chevelure qui s’éparpillait en éventail autour d’elle, on aurait dit une de ces sirènes qui avaient illustré ses livres d’enfants. Installée plus en hauteur, Cerise remarqua le regard insistant de sa copine et laissa un sourire ironique étirer le coin de ses lèvres.

▬ Ça va, tu profites de la vue ? Elle lança à moitié sérieuse, en se cambrant un peu plus en arrière, dans une de ces positions sensuelles à la limite de la provocation qu’elle avait appris à adopter sous les flashs des séances photos.

Le temps que la diancie ne la rejoigne sur son rocher, Cerise se baissa pour attraper ses lunettes de soleil ainsi que son paquet de cigarettes. Elle en sortit une du paquet et la coinça entre ses lèvres avant d’en embraser le bout d’un claquement de doigt -l’attaque feu follet était définitivement bien pratique. Les paupières closes, la jeune femme inspira une longue bouffée de nicotine avant de la souffler dans un soupir d’aise quand les lèvres d’Antigone se posèrent sur sa nuque et qu’elle sentit tout son corps contre la peau de son dos. Cerise ne fumait pas -du moins pas régulièrement- mais elle avait toujours un paquet sur elle, et ne se privait jamais des rares bienfaits de la nicotine en cas de gros coup de stress -ou à l’inverse, et comme c’était le cas actuellement, quand elle se sentait particulièrement détendue.
Elle sentit le sourire d’Antigone s’étirer contre son cou et ricana suite à sa remarque. Avec elle, on ne savait jamais si elle faisait exprès de choisir les mots les plus ambigus qui soient, ou si au contraire c’était innocent. Dans tous les cas, le résultat sur Cerise restait inchangé, elle se voyait toujours rire -ou du moins esquisser un sourire amusé- à chacune de ses vannes.

Sa cigarette entre deux doigts, la feuforêve s’étira un peu avant de s’allonger contre son amante, l’arrière de son crâne reposant au creux de son cou. Le temps que le petit bâtonnet ne se consume entièrement, Cerise resta là, les yeux clos, bercée par le bruit des vagues et le parfum d’Antigone. Quand elle n’eut rien d’autre que le filtre entre les doigts, elle écrasa le mégot contre la pierre et se pencha en avant pour le lancer dans la barque -elle le jetterait plus tard dans une poubelle digne de ce nom- puis se ré-installa entre les bras d’Antigone en s’y lovant comme un chat. D’une main, elle attira le visage de sa belle contre le sien et déposa un baiser tendre au coin de ses lèvres. Puis un autre. Et encore un autre. Tout en se retournant contre elle pour lui faire face, elle la poussa doucement pour l’allonger là où la pierre était assez plate pour être un tant soit peu confortable.
Cerise se laissa alors glisser à côté d’elle, allongée sur le flanc, la tête appuyée contre sa paume et les jambes enroulées autour de celles de la diancie. De sa main libre, elle vint dégager quelques  mèches du visage de sa belle pour mieux voir son visage et elle se mordit la lèvre inférieure en tentant de réfréner un sourire un peu trop sincère. Du bout des doigts, elle continua de caresser le visage et le cou d’Antigone, avant de se pencher pour quémander un énième baiser, plus passionné cette fois.

Elle releva la tête pour desceller leurs lèvres, mais garda une distance d’à peine quelques centimètres entre leurs deux visage, si bien qu’elle pouvait sentir son souffle contre sa peau.

▬ Je t’aime, murmura-t-elle finalement en enfouissant son visage contre son cou.

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Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

« Moi j’aime bien quand t’es mouillée. » Ajoute-elle avec un sourire carnassier. Le sous-entendu était loin d’être volontaire mais elle ne fit rien pour le nier, se contentant de sourire contre sa peau. Cerise ayant l’air de peu broncher, La Diancie détache son emprise pour l’allonger, bientôt rejointe par la brune qui pose sa tête sous son menton. Les yeux rivés au ciel, la jeune femme laisse ses doigts jouer avec les cheveux de sa compagne, quelques secondes, quelques minutes, bercée par le bruit des vagues. Elles restèrent là sans rien dire, se relaxant de plus en plus -elle avait, à un moment, sentie ses vertèbres craquer une à une- jusqu’à ce que la brune se redresse pour lancer le reste de sa cigarette dans la barque, et se réinstalle dans les bras de sa petite amie. Laquelle passe ses bras autour de sa taille en la serrant contre elle.
Cerise se rapproche de son visage pour franchir la distance qui séparait leur lèvres; puis un second baiser, et encore un autre, un autre. Elle ne s’en lasserait jamais. Un doux soupire heureux s’échappe alors qu’elle fait glisser ses mains dans les cheveux de sa belle, son pouce venant caresser sa mâchoire avec tendresse. Mais la feuforêve s’écarte pour s’allonger à côté d’elle, cette dernière estimant qu’il s’agissait là de sa revanche pour l’avoir balancer à l’eau quelques minutes auparavant. Ce qui était tout aussi frustrant. Finalement, elle tourne la tête sur le côté, les yeux fermés en sentant la main de Cerise retirer quelques mèches de son visage. Elle n’ouvre pas les yeux lorsqu’elle sens les lèvres de la brune se déposer sur les siennes, uniquement quand le contacte s’achève et qu’elle sent un souffle chaud. « Je t’aime. »
Ses lèvres s’étirent en un sourire idiot et ses yeux pétillent, quand bien même son amante avait déjà enfouit sa tête dans son cou et ne pouvait voir son air béat- ce qui n’était pas plus mal. Alors elle frotte doucement ses cheveux avant de la retourner entièrement de sorte à être calée au dessus d’elle, à cheval sur son ventre et penchée en avant. Ses cheveux mouillées lui faisait comme un rideau rose autour du visage et rien ne pouvait la distraire du visage de sa douce. Alors elle l’embrasse avec toute la passion qu’elle aurait pu offrir, laissant ses mains courir sur son ventre nue, et du bout des lèvres, laisser échapper dans un simple soupire, « Moi aussi. »

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Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Elle sentait la chaleur de la peau d’Antigone contre la sienne et ses doigts fins et Ô combien habiles qui lui arrachaient des frissons de plaisir chaque fois qu’ils effleuraient sa peau. Elle sentait son souffle qui lui caressaient le visage et ses cheveux qui lui chatouillaient les côtes. L’odeur de son parfum, le goût de ses lèvres, et même le rythme de son coeur qui battait à l’unisson avec le sien. C’était si réel, et à la fois si parfait qu’on aurait dit un rêve.

Et alors que son amante lui soupira la réponse tant attendue, se fut comme si l’espace autour d’elles se distordait. Les sons auparavant apaisants se firent oppressants, les couleurs fanèrent pour virer au noir et même le visage angélique d’Antigone se confondit dans l’ombre pour laisser la Feuforêve seule au milieu de l’obscurité la plus totale.
Et elle se réveilla en sursaut.


D’un seul coup, Cerise se redressa sur son lit, les yeux écarquillés et le souffle coupé. Des gouttes de sueur froide roulèrent le long de son dos, lui arrachant des frissons qui n’avaient rien à voir avec ceux qu’elle avait ressenti plus tôt. Ou qu’elle croyait avoir ressenti ?
Elle s’assit sur le lit encore complètement chamboulée. Tout avait l’air si réel. Elle avait encore la sensation des lèvres d’Antigone contre sa nuque. Mais elle n’arrivait plus à déterminer si cela n’était qu’une sensation fantôme issue de son esprit malmené, ou si c’était vraiment vrai, ces petits picotements qui couraient sur son corps là où les doigts d’Antigone s’étaient aventurés.
Elle s’efforça de calmer sa respiration, et plissa les yeux pour adapter sa vue à l’obscurité feignante dans la chambre. Elle était chez elle, dans son lit. Et elle n’était pas seule.
Son coeur s’affola dans sa poitrine lorsqu’elle devina une silhouette humaine sous les draps à ses côtés, et d’une main encore tremblante elle s’avança pour lever le tissu blanc mais le corps remua à cet instant précis, l’interrompant dans son geste, si bien que le drap tomba de lui même.
Et Cerise qui en un instant avait ardemment espéré revoir une longue chevelure rose fut confrontée à l’ascenseur émotionnel le plus violent de sa vie quand elle discerna des épaules carrées, un dos d’homme et des cheveux pâles. Les souvenirs de la soirée la frappèrent de plein fouet : l’alcool, la fête, lui. C’est vrai qu’il était ici putain.

Un noeud étroitement serré sembla se nouer dans sa gorge, et sans qu’elle ne puisse rien y faire, les larmes se mirent à rouler le long de ses joues pâles. Un gémissement presque inaudible s'échappa d'entre ses lèvres gercées, son souffle se faisait tremblant. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et se laissa aller à un sanglots silencieux, le front contre les rotules et les bras autours de ses jambes.
Cerise savait gérer les pires cauchemars qui soient. Mais les rêves mille fois plus plus beaux que la réalité, c’était une autre histoire. Le retour à la réalité faisait l’effet d’une claque, un putain de coup de poing dans le ventre qui coupait le souffle et donnait un goût amer au bout de la langue.
Et quand c’était en plus l’un des meilleurs souvenirs de sa vie qui lui revenaient en rêve, alors c’était pire que tout. Parce que c’était comme si la vie venait lui recracher ses erreurs à la gueule, comme si on lui mettait sous le nez ce qu’elle avait aimé le plus au monde pour lui rappeler avec l’ironie la plus cruelle qui soit qu’elle l’avait perdu, et que c’était de sa faute.

Il n’y avait plus d’Antigone et Cerise. Juste Antigone d’un côté, et Cerise de l’autre.
Et c’était de sa faute.

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Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Alors elle l’embrasse avec toute la passion qu’elle aurait pu offrir, laissant ses mains courir sur son ventre nue, et du bout des lèvres, laisser échapper dans un simple soupire, « Moi aussi. » Elle ferme les yeux et se laisse aller, ses membres semblant bouger sans qu’elle n’ait besoin de réfléchir. Avant que ses doigts ne se referment sur du vide.


Elle se réveille en un sursaut et cligne violemment des yeux le temps de s’habituer à l’obscurité de sa chambre. Ma chambre. Dans sa poitrine, elle sentait son coeur battre à toute allure, au même rythme que les souvenirs qui affluaient dans son esprit. Des souvenirs. Elle met bien quelques minutes à se remettre de ses émotions, et son visage paniqué se tord en quelque chose de plus triste. Ca devait être la première fois qu’elle avait un rêve aussi réaliste. Qu’elle avait vraiment l’impression d’y être au point de confondre réalité et rêve. Et elle ne savait pas pourquoi ça avait été cette journée en particulier.
En fait, si, elle le savait. Parce qu’elle avait rarement eut des moments aussi heureux dans sa vie. Parce qu’elle avait été bien, avec Cerise. Pour de nombreuses raisons, tout comptes fais. C’est fini. Elle ferme les yeux, calmant sa respiration, et retient les larmes de couler. C’est du passé, elle et toi. Alors elle laisse échapper un souffle rauque entre ses lèvres et secoue le fin t-shirt qu’elle portait pour dormir. Un mouvement à côté d’elle lui fait ouvrir les yeux, bientôt accompagné d’un marmonnement endormi. « Antigone? »
La concernée baisse les yeux vers le bras tatoué qui venait l'attraper par la taille, et elle se rallonge sur le dos, les yeux rivés au plafond, répondant dans un souffle « Désolé. Juste..un rêve. » Elle vient caresser de son pouce le bras de Ronan, qui répondait d’un bruit sourd avant de se rendormir. C’était finis. Antigone se balance sur le côté, collant son dos contre le torse du jeune homme et ferme les yeux. Elle sentait son souffle sur sa nuque comme elle avait senti celui de Cerise, ce qui lui procurait une sensation étrange. Quelque part, ça lui manquait. Mais..elle avait tourné la page. Elles étaient plus ensemble pour une bonne raison, et Antigone était passée à autre chose. Entre ses doigts, elle serre la main du brun, et ferme les yeux, esperant sombrer dans un sommeil sans rêve.
Il n’y avait plus d’Antigone et Cerise. Juste Antigone d’un côté, et Cerise de l’autre.
Et elle faisait rien pour changer ça.

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