Un combat perpétuel [PV Nadelya]

Le silence et le manque de réponse lui firent comprendre qu'elle ne devait pas savoir. L'anonymat était un bien, bien précieux ici.





Il est vraiment pour revenir à l'ancien système de capture, que les Pokemon leurs obéissent. Chacun a son point de vue et à le droit de penser ce qu'il veut...



Ce n'est pas possible, il doit bien aimer autre chose, avoir un rêve autre que de réduire le nombre d'hybride ou que de se venger. La plupart des sbires Chronos étaient là pour se venger de ces personnes possédant des pouvoirs que les humains n'ont pas. Peut-être était-ce aussi de la jalousie, de ne pas en posséder. Finalement, Arceus, il a permis aux Pokémons une nouvelle vie, un changement. Et aux humains ? La création de plusieurs groupes, une hausse de racisme - certains hybrides l'étaient aussi. Qu'est-ce qu'il devait penser, là, maintenant de tout ca ? Il s'en fous ?



Nadelya le regarda en plissant légèrement les yeux. Monsieur se croit le plus fort et le plus efficace ! Ça va les chevilles ? pfff ! Les mecs... "La fin"... Il y aura moins d'hybrides esclaves, c'est sûr. Et puis, si un maître lui a appris à se battre comme cela, c'est qu'il était plus fort que lui. Il n'était donc pas seul, et pas seulement son maître. Il doit bien y avoir d'autres personnes, que ce soit au sein de l'organisation ou à l'extérieur, dans la ville. Enfin bon... La rouquine continua de l'écouter, sans un mot.





La rouquine avait relevé la tête et posé ses mains sur le sol. Son livre avait glissé par terre. Son regard surprit et ses joues légèrement empourprées le fixait, puis elle regarda la porte, elle aurait pu regarder n'importe quoi, elle devait regarder ailleurs. Elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui dise ça. C'est bien le genre de sujet qui gênait la rouquine, rien que d'en voir dans la rue lui faisait détourner le regard et marcher plus vite. Même si elle n'avait plus un rond, jamais elle ne ferait ce genre de chose ! Elle marmonna entre ses dents des choses incompréhensibles.
Bien sûr qu'elle avait déjà pensé à partir, être médecin dans un autre village. Elle y pensait, il ne lui apprenait rien. Les choses ne sont pas si faciles qu'on peut le croire.



Le brun lui avait parlé sur un ton rauque et moqueur, la regardant avec mépris. Elle crut même apercevoir un sourire en coin. Il n'y avait rien de drôle ! Elle fronça les sourcils à cause de l'attitude hautaine du garçon. Si elle n'était pas là, il serait dans un état critique. Il l'avait oublié ? Elle avait très envie de lui donner une petite tape sur un de ses bras blessés, mais bon, se serait indigne.

Certes, c'était une très bonne question. Elle est humaine, en plus d'être médecin, c'est très facile de partir, n'importe où. Mais si elle a été membre de Chronos à 8 ans, ce n'est pas par pur hasard. Elle avait déjà demandé il y a 2 ou 3 ans, s'il était possible de quitter l'organisation. La dame à l'accueil avait acquiescé et lorsqu'elle demanda son nom, le simple fait d'entendre Vartos lui a fait changer d'avis et elle regardait soudainement Nadelya avec un air de condescendance fort blessant.
Son oui se changea en un non accompagné d'un sourire provocateur.
Si elle partait sans dire un mot, sa disparition allait forcément se voir. Elle risquait de se faire poursuivre puis, voire, tué. Elena et Eril pouvaient être en danger, avec des taré dans Chronos, il faut vraiment s'attendre à tout. Et puis, vivre une vie avec le sentiment d'être poursuivi et non en sécurité tous les jours ne l'intéressaient pas.



Bien sûr qu'elle essayait de se battre ! Discuter de cela, la rendait un peu nerveuse. Elle ne s'enervait pas contre lui. Cela l’embêtait de ne pas avoir trouvé de solution au fil des jours.

Le ton qu'il avait lui indiquait qu'il commençait à se lasser de son histoire. Hoenn ? C'est une région vraiment intéressante pour découvrit des plantes aux effets bénéfiques. De plus, l'organisation Avalon empêchait à Chronos de faire sa loi. Il n'avait pas tort. Cependant, vivre dans un lieu où se trouvait une autre organisation ne l’intéressait pas vraiment. Elle écouta tout de même son avis et nota ses idées. Elle continua de l'écouter, sans expression particulière sur le visage.





C'est vrai qu'en y repensant, elle n'avait pas tant d'obstacles que ca ? Peut-être que c'était son enfance qui lui en donnait l'impression. Elle allait y réfléchir calmement chez elle et arrêter de l’embêter avec cette histoire.
Elle ne savait plus trop si elle devait encore lui poser des questions ou passer à autre chose, se reposer un peu. Inutile de le soûler encore davantage. Si lui avait des questions, elle lui répondrait bien sûr.

Soudain, la poignée de la porte se baissa. Quelqu'un avait essayé de rentrer. La rouquine tourna la tête vers la porte.
Cependant, la personne n'avait pas insisté, elle était partie sans que Nadelya n'est pue réagir. Peut-être que la personne s'était trompée d'endroit ? Elle resta attentive, si quelqu'un vient, elle pourra toujours se cacher sous une table ou se mettre en boule dans une armoire.

Nadelya reporta son attention sur son carnet. Elle s'allongea, dos à lui et commença à lire, tranquillement, en attendant que le temps passe.

La jeune femme n'entendit pas de réponse. Peut-être qu'il s'était déjà assoupi ? Elle tourna la tête discrètement. Elle semblait avoir aperçu un léger sourire, mais était trop rapide pour savoir si c'était réellement le cas. Elle se retourna et se mit à sourire en retour. Tout de même, rester enfermer presque une journée dans la petite salle de médecin, cela n'arrivait pas tous les jours ! Et heureusement.
Ses yeux commencèrent à se fermer petit à petit depuis qu'elle lisait pour enfin se fermer complètement. Elle s'endormit, lâchant son carnet.










Cette voix familière la réveilla lentement. Un peu perdue, elle ne savait pas combien de temps elle avait dormi. C'est l'heure ? Pensa-t-elle. Elle regarda autour d'elle. Les rayons du soleil avaient laissé sa place à ceux de la Lune. Il n'y ait plus aucun bruit dans les couloirs. Le silence total.



Elle prit son carnet et le rangea dans son sac puis prit son sac de course. Ses cheveux étaient dans tous les sens. Si tard déjà ? Il était enfin l'heure prévue. La jeune femme décida de dormir chez Chronos cette nuit, par flemme de faire le voyage jusqu'à Volucité et aussi parce qu'elle était déjà assez fatiguée. Elle suivit le garçon de près. Elle sortit ses clefs et ouvrit avec discrétion la porte. Elle passa sa tête dans l'ouverture pour vérifier s'il n'y avait personne. C'était le cas. Le lieu semblait totalement différent de nuit. Elle n'avait pas l'habitude de se balader dans les couloirs tard le soir.
Elle ferma la porte derrière elle et soupira. Enfin, ils avaient pu sortir sans éveiller les soupçons.