Sujet: Relation Toxique [April J. Tayler] Jeu 26 Avr - 21:27
Relation Toxique April J. Tayler
Bon sang, j'avais enfin un peu de vacances, ce n'était pas trop tôt ! Sérieusement, ils abusaient les supérieurs : Vas-y Ewilan, fais ça. Va me chercher ce dont j'ai besoin, va en patrouille. Et blablabla. Ok, j'étais qu'une nouvelle Sbire, mais quand même, un peu de respect, nom de dieu ! Qu'ils attendent un peu, que j'ai des esclaves puissants, comme ça je monterais en grade et ça sera moi qui leur donnerai des ordres ! Muhahaha, craignez pour vos vies, chers supérieurs ! Enfin, il fallait déjà que j'en trouve, ces saloperies savaient bien se cacher, et il en fallait d'un bon niveau. Peut-être un Lucario ou un Léviator ? Ouais, ça serait pas mal d'asservir un truc dans le genre bien bourrin qui peut casser des bouches !
Enfin bref, j'étais donc à Illumis pour faire un peu de tourisme, après tout ça, j'avais envie de faire du shopping et mettre un coup de neuf dans ma garde-robe. Histoire de pas paraître pour une pouilleuse. C'est pour ça que la capitale de Kalos était une bonne idée et je dois dire que pour l'instant, j'étais plutôt contente de ce que je voyais dans les vitrines. Par contre, les prix... ouch, ça piquait un peu, il fallait bien l'avouer. Heureusement que j'avais pas mal d'économies. En plus, il faisait beau, donc c'était tout bénef pour moi !
J'étais donc dans une élégante robe blanche avec un chapeau de paille sur la tête et la valise à la main. Un look de parfait touriste en somme. À cette occasion, je n'avais que mon pistolet, caché au niveau de ma jambe. Difficile de faire passer un sniper après tout, mais un flingue, avec le réseau de Chronos, ce n'était pas spécialement difficile ! Je m'amusais donc sans problème à faire les boutiques, achetant au gré des envies ce qui fit que rapidement, plusieurs sacs étaient déjà dans mes mains. Damned, il n'y avait pas à dire, Illumis était vraiment la ville de toutes les folies.
Ah, un café, ça pourrait être cool de s'y installer. C'est tarpin grand ici, un peu de repos me ferait du bien ! En plus La drôle d'Emrungue, c'était plutôt marrant comme nom. Et j'entendais un air de piano plutôt agréable, depuis l'extérieur. Quelqu'un jouait, vraisemblablement. Intéressant. L'intérieur était plutôt propre et lumineux avec un barman aux airs sympathiques, tandis qu'il y avait quelques clients. Quant à la personne qui était en train de jouer du piano...
O. M. G.
Elle était parfaitement proportionnée de la tête aux pieds, c'était hallucinant. En plus, elle avait une magnifique crinière rouge, longue. Ok, ok, elle, je la voulais dans mon lit ce soir, c'est mort. Bon comment l'aborder ? Déjà, elle était un poil plus âgée que moi, donc l'alcool devait pas la déranger. Bon. Je me postais au bar, à l’affût du moment où elle finirait de jouer. Après tout, il serait logique qu'elle se décide à boire quelque chose après sa performance, qui était plutôt correcte. Bon, carrément meilleure que ce que je pouvais faire, mais chut.
Ah, la voilà qui arrivait, après avoir terminé. Quelques applaudissements se firent entendre, elle avait l'air d'être une habituée assez appréciée, ici. Bien, fallait pas se louper, c'était un assez beau lot, pour le coup. Alors qu'elle prenait place au bar, je pris la peine de changer légèrement ma place, afin d'être à côté d'elle, avant de me tourner vers elle et lui décrocher mon sourire le plus charmant, tout en parlant d'une voix enjouée.
- Hey, c'était plutôt cool ta petite interprétation ! Un régal pour les oreilles. Tu me laisses te payer un verre pour te remercier ?
Messages : 15 Pokédollards : 1 Date d'inscription : 19/04/2018 Localisation : Kalos/Illumis Je suis (Inrp) : Hétéro et amoureuse Je ressemble à : Kushina Uzumaki (Naruto)
Sujet: Re: Relation Toxique [April J. Tayler] Jeu 26 Avr - 23:11
« -Je veux pour demain une rédaction de minimum trois pages où vous m'expliquerez comment les Pokémons faisaient pour s'adapter à leurs différents lieux de vie. Je suis gentille, je vous laisse carte blanche vous mettez ça sous la forme que vous voulez, tant que vous me le rendez. -M-Mais mademoiselle, vous êtes folle ? On aura jamais fini ça pour demain ! Répliqua une élève, levant la main. -Je m'en fiche ! S'exclama April en tournant le dos, balayant l'air d'un geste simple. Vous faites pas les choses correctement, vous foutez le bordel, vous assumez les conséquences ! J'estime vous avoir suffisamment prévenus comme ça par avant, maintenant c'est trop tard. »
La jeune femme poussa un long soupir. Sa nouvelle classe lui donnait du fil à retordre, et elle était bien plus coriace que celle qui avait été sa toute première classe, deux ans auparavant. Ils continuaient de lui tenir tête malgré le nombre de remontrances qu'April leur avait fait. Néanmoins, il fallait reconnaître que par rapport à avant, les élèves s'étaient tout de même calmés. Mais il y avait encore des efforts à faire...
« -Mais mademoiselle, tout le monde n'est pas responsable vous savez. Il y en a qui... Continua l'élève, déterminée à échapper à la punition. -Mais ça m'est égal ! » Fit April en se retournant brusquement.
Son sourire avait disparu. En réalité, depuis le début de l'heure, elle n'avait pas envie de sourire. Une aura inquiétante planait autour d'elle, alors qu'elle tirait une tête de six pieds de long. Mais cette fois-ci, ce fut un regard des plus noirs qu'elle servit à la jeune fille, tandis qu'elle se tenait droite, assurée.
« -Je ne sais pas qui sont les responsables et je m'en fiche. Je vous avais prévenus. J'épargne personne même ceux qui n'ont rien fait, parce que je sais pertinemment que vous y êtes tous pour quelque chose. Je suis gentille vous savez, je vous ai donné trois pages minimum mais j'aurais pu faire plus. Elle sembla réfléchir un instant, prenant un air pensif. Je me rappelle d'une classe qui avait dépassé les bornes... Ils ont eu un compte rendu de dix pages minimum à réaliser pour le lendemain même ! Heureusement qu'ils n'étaient pas notés, c'était une ca-ta-strophe... -Mademoiselle, vous êtes injuste. Rétorqua la jeune fille, tentant de s'opposer à sa professeur. -Et pourquoi donc ? Fit April, alors qu'un malicieux sourire venait étirer doucement ses lèvres. Explique-moi, je t'écoute. -Vous nous mettez une rédaction de trois pages à faire pour le lendemain même, alors qu'on a a peine étudié le cours en question ! D'accord, certains ont des facilités mais d'autres sont moins... intelligents, ils ne savent pas tout ! Comment vous voulez qu'on arrive à quoi que ce soit ? Vous exagérez quand même... -Tu trouves que j'exagère ? »
April venait d'appuyer ses deux mains contre son bureau avec une brutalité qui fit frissonner la jeune fille. Un immense sourire étirait ses lèvres, chaleureux, et pourtant... il dégageait quelque chose de terriblement inquiétant.
« -Toutes mes excuses, j'ai sûrement été trop dure avec toi... mais tu sais, je peux y remédier. Puisque tu insistes, et puisque c'est si gentiment demandé, pour toi ce sera six pages, et en prime ce sera noté ! Et là, effectivement tu es la seule à le chercher alors tu es la seule qui va avoir le droit à cela. C'est chouette, n'est-ce pas ? A moins que d'autres ne soient intéressés, si c'est le cas je vous le donne avec plaisir. -Ah non, trop c'est trop ! Mais vous vous foutez de moi ?! La jeune fille avait bondit, ses yeux gonflés de colère. -Oh pardon, c'est vrai que j'ai été un peu trop dure... allez, tiens, je vais te faire cadeau d'un magnifique rapport pour insolence envers professeur. »
Elle sortit une feuille de son sac, qu'elle commença à remplir. Tremblante, la jeune fille se rassit, ne répliquant rien. Elle croisa les bras, alors qu'un air boudeur venait déformer son visage. April savait comment était cette élève ; une fille extrêmement intelligente, qui prenait facilement la grosse tête et n'hésitait pas à tenir tête à n'importe qui, faisant souvent preuve d'insolence. Elle savait aussi que ses parents la voyaient comme une élève modèle et parfaite, qui ne manquait jamais de respect à personne et se comportait très bien -ce qui, évidemment, était faux, April en avait la preuve chaque jour-. La jeune femme savait comment la menacer. Un rapport d'incident, envoyé à ses parents. Cela suffirait à la calmer. Pendant le peu de cours qu'il restait, la classe ne fit pas le moindre bruit. Tous restèrent silencieux. De jours en jours, April les décourageait. À chaque fois un élève de la classe tentait de se confronter à elle, et à chaque fois il se heurtait à sa répartie et à son mental de fer. Elle était jeune, elle était frêle, elle était souriante et paraissait peut-être trop naïve. Personne ne se doutait du féroce Léviator qui se dissimulait sous cette carapace. Peut-être que son talent intimidation jouait en sa faveur, certes. Pourtant, elle n'en faisait pas beaucoup l'usage... Toujours est-il qu'April ne lâcha pas l'affaire. Elle avait été bien trop gentille ces derniers temps avec cette classe, et elle se considérait toujours comme telle parce que trois pages, c'était bien trop peu que ce qu'elle avait l'habitude de donner, même pour un chapitre à peine étudié. Elle aurait pu être plus sévère, certes, mais elle n'avait pas envie de recevoir des remarques de ses collègues concernant ses méthodes d'enseignement. Pourtant, presque aucun de ses élèves ne se plaignait d'elle. Pour les rares qui ont essayés, ils ont souvent fait face à un cuisant échec, les autres professeur prenant toujours la défense d'April.
La fin du cours sonna. Tandis que les élèves se précipitaient hors de la salle comme s'ils fuyaient la professeur, April s'approcha de la perturbatrice, posant une main sur son épaule. Cette dernière se retourna, fusillant sa professeur du regard. Elle avait deviné qu'il s'agissait d'une hybride, parce qu'elle était dotée de deux petites oreilles roses sur le sommet de son crâne, et de cheveux de la même couleur. Le regard de la jeune femme demeurait toujours triste, mais il n'y avait pas la moindre trace de malveillance dessus.
« -Qu'est-ce que vous me voulez ? Bougonna la jeune fille. -Oh, rien, te rajouter une punition peut-être. » Répondit la professeur, avec un air taquin.
Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent, tandis qu'elle dévisageait la Léviator avec un air presque suppliant. Elle se mit à rire doucement, sous le regard stupéfait de son élève.
« -Eh bien, je ne pensais pas que les punitions te faisaient si peur ! Rétorqua t-elle. Rassure toi Rachel, j'ai pas envie de te punir. Je n'enverrais pas de rapport, mais ça c'est parce que tu t'es tenue à carreau jusqu'à la fin du cours. Aussi, je vais être gentille, tu auras trois pages à rédiger. Mais je maintiens ce que j'ai dit au niveau de la notation ! »
L'espace d'un instant, la jeune fille voulut répliquer, mais elle se ravisa. Elle se contenta de hausser les épaules, de marmonner un petit ''merci'' avant de s'emparer de ses affaires, et de filer de la pièce pour rejoindre le cours suivant. April, quant à elle, regagna son bureau, avant de se laisser tomber sur sa chaise, poussant alors le soupir le plus bruyant possible, presque comme une plainte. Ses élèves étaient épuisants. Heureusement qu'aujourd'hui, elle terminait son travail en début d'après-midi, vers 14 heures, et non pas vers 17 heures comme presque chaque jour. Ses parents ne travaillaient pas, aussi sa petite sœur était-elle restée chez eux. Elle comptait de toute manière se promener dans Illumis avant de regagner son appartement. La jeune femme à la chevelure flamboyante quitta donc l'établissement après avoir remit sa classe en ordre, parce qu'aucun de ses élèves ne prenait la peine de le faire. D'un pas assuré et serein, elle se mit à marcher un peu au hasard, sifflotant un petit air de musique comme à son habitude. Le temps était aujourd'hui plutôt agréable, un doux ciel bleu couvert de quelques nuages d'un blanc laiteux, transpercés par les forts rayons du soleil de l'après-midi. Elle avait revêtu sa tenue habituellement de professeur, soit une chemise bleu pas entièrement boutonnée sous une veste bleu qu'elle n'avait pas fermé, surmontées par une cravate colorée de rose ainsi qu'une jupe gris clair et des bottines noires. Enfin, aux yeux des passants, elle ressemblait d'avantage à une étudiante... mais cela lui était égal. Elle avait marché une bonne dizaine de minutes dans les rues d'Illumis, écoutant les rires des passants et les vrombissements des voitures, jusqu'à gagner son café préféré ; La Drôle d'Embrungue. C'était le seule café d'Illumis qu'elle connaissait à posséder un piano, et ce depuis des années. Il existait depuis très longtemps, et avait de nombreuses fois été rénové. Ce café était réputé pour accueillir les personnes dotées de talent qui chercheraient à se faire reconnaître, ce qui expliquait pourquoi il contenait un piano. April s'y rendait souvent parce qu'il abritait tant de souvenirs. Tout le monde là-bas, gérants comme clients habituels, connaissait April. Ils reconnaissaient sa chevelure rouge, et appréciaient grandement son plaisir de jouer du piano. Elle ne faisait pas cela dans le but de récolter des pourboires, simplement dans le but de divertir les clients, de redonner de la joie aux autres. Elle passa la porte du bâtiment, où se trouvaient à cette heure là un grand nombre de clients, dont quelques uns dont elle reconnaissait les visages. Le barman la salua, les clients habituels lui adressèrent un signe de main qu'elle rendit, ayant retrouvé son sourire. Elle refusa pour le moment toute boisson qu'on lui proposait, traînant les pieds. Cette journée, même si elle l'achevait tôt, était de loin la plus épuisante, car elle enchaînait cinq heures de cours avec diverses classes, et ce avec une pause d'à peine quinze minutes, ainsi que celle du midi, un peu plus longue. Mais celle du midi, elle la passait à préparer le cours d'après ou à corriger des copies, ce qui lui donnait à peine le temps de manger. Autant dire qu'après, même si elle se montrait agréable et souriante, il ne valait mieux pas l'énerver, au risque de se prendre son poing directement dans le visage. Et les coups d'April n'étaient jamais mal placés, et souvent mis avec une force et une précision incroyable... La jeune femme traîna des pieds jusqu'au piano qui trônait au milieu de la pièce. Il commençait à se faire vieux, mais il était toujours utilisable et plutôt bien conservé. Elle se laissa tomber sur le siège, poussant un grognement d'exaspération. Plus personne ne s'en étonnait. Ils connaissaient April par cœur, et beaucoup avaient sympathisé avec elle. Puis, une fois qu'elle eut déversé tout son agacement et sa colère, elle inspira longuement. Elle posa le bout de ses doigts contre les touches du piano, fermant les yeux un instant. Puis, elle commença à jouer. Ce fut au départ un air très doux, très lent, qui surprit certaines personnes qui avaient l'habitude d'entendre la jeune femme jouer des mélodies plus énergiques. Mais les notes doublèrent d'intensité, et le jeu de la Léviator s'accéléra. Elle jouait un air agréable mais bien plus dynamique, et certains des clients agitaient la tête ou dansaient même au rythme de sa musique. Focalisée sur son jeu, elle ne faisait plus attention à rien. C'était sa manière de décompresser de son travail. Elle l'aimait beaucoup mais parfois, il l'épuisait terriblement. Elle n'aimait pas forcément disputer ses élèves, mais c'était plus que nécessaire si elle voulait espérer que la classe ait une bonne attitude. En venant ici, en jouant du piano, elle se sentait tellement mieux, loin de la pression du travail.
April ne fit pas attention à la jeune femme qui venait d'entrer dans le café, vêtue d'une longue robe blanche et d'un chapeau de paille. Non, pour le moment tout ce qui l'importait, c'était sa musique. Elle était si concentrée qu'elle n'entendait plus rien, ne remarquait plus rien. Elle voyait tant de souvenirs défiler sous ses yeux. Elle ne se rendait pas compte de l'énergie et de l'émotion qu'elle mettait dans cette interprétation, mais les clients, eux, le savaient. Ils le voyaient dans son regard, ils le comprenait, et cela les fascinait. Ils aimaient la conviction qui brillait dans les yeux d'April. Ils savaient à quel point elle aimait le piano. Puis, finalement, elle finit par s’essouffler. Elle avait mal aux mains. Soupirant, elle s'étira longuement avant de se relever, puis de traîner des pieds jusqu'au bar. Elle se sentait mieux qu'avant. Son énervement l'avait abandonnée, et elle souriait de nouveau sincèrement. Elle prit place sur l'un des tabourets du bar, tandis qu'elle s'apprêtait à simplement commander de l'eau après du barman. A ce même moment, avant qu'elle ne puisse prononcer le moindre mot, la jeune femme entrée précédemment dans le café, celle qu'April n'avait pas remarquée car trop concentrée dans son jeu, vint s'installer à côté d'elle. Pourtant, elle aurait juré l'avoir vue beaucoup plus loin il y a quelque secondes à peine... La rouge posa son regard sur elle, la toisant discrètement. Elle était grande et plutôt mignonne, même si elle semblait jeune. April aimait bien la couleur de ses cheveux. Elle trouvait le bleu très joli.
« -Hey, c'était plutôt cool ta petite interprétation ! Un régal pour les oreilles. Tu me laisses te payer un verre pour te remercier ? »
Son interlocutrice s'était adressée à elle d'une voix enjouée. April haussa d'abord un sourcil, perplexe par la proposition. Puis, elle esquissa un léger sourire, avant de hausser les épaules. Elle ne s'était pas attendue à autant de compliments d'un seul coup. Mais la jeune femme qui lui faisait face avait l'air véritablement sincère. April appréciait bien son sourire.
« -Bah, euh... écoute c'est gentil à toi je vais pas refuser, mais... me remercier de quoi au juste ? Elle passa une main à l'arrière de son crâne, bâillant légèrement, signe de fatigue. Enfin je veux dire, tu sais c'est normal t'as pas à me remercier, c'est devenu une habitude de jouer ici, j'essaie de faire en sorte que tout le monde apprécie la musique parce que je veux que les gens sourient et soient heureux, distraits, qu'ils profitent de quelque chose qu'ils aiment. Mais merci, je suis ravie que mon interprétation t'aie plu ! »
April continuait de sourire. Puis, elle se prit soudain le menton, paraissant réfléchir. Soudain, sursautant, elle leva le doigt vers son interlocutrice.
« -Hm, et puis nan tu sais quoi ? T'as pas l'air du coin, donc c'est moi qui vais te payer à boire. T'en fais pas, ça me dérange pas du tout ! Ça me fait même plaisir. »
La jeune femme, pleine d'entrain, tendit la main vers la nouvelle arrivante aux cheveux bleu, continuant de lui offrir un sourire chaleureux.
Sujet: Re: Relation Toxique [April J. Tayler] Ven 27 Avr - 10:44
Relation Toxique April J. Tayler
Parfait, le premier contact avait fonctionné. Certes, elle semblait un peu dubitative sur le fait que je la remerciais, mais qu'importe, elle n'envoyait pas ma divine personne sur les roses et c'était le plus important. En plus, elle ne semblait pas avoir la tête pleine d'eau et le fait de la tutoyer directement ne la gênait pas. Ce devait être une fonceuse ou au minimum, quelqu'un qui ne s'encombrait pas des conneries de ce genre. Une cible de choix.
- Oui, elle était super-sympa et je dois avouer qu'après avoir couru dans la ville toute la journée, ça fait du bien. C'est vraiment un piège à touristes, cette ville !
Bah, qu'elle sache que j'étais étrangère ou pas, ça ne changeait pas grand-chose. Et puis avec tous les sacs que j'avais à côté de moi, il était plutôt difficile de faire l'autruche à ce sujet. Donc autant jouer cartes sur table à ce sujet. Et effectivement, elle l'avait deviner, disant que je n'étais pas du coin. Elle décida même que c'était elle qui me paierait la boisson. Parfait alors !
- Mon portefeuille te remercie, April ! Je suis Ewilan ! Ravie de te rencontrer.
Donner mon vrai nom n'avait aucune espèce d'importance. Après tout, j'étais qu'une Sbire comme une autre, inconnue de la population. Les seuls qui me connaissaient vraiment, c''était ma famille et les rares amis que j'avais conservée, après mon enrôlement. Et elle ne faisait partie d'aucune de ces cases.
- J'vais prendre une bière, barman ! Thank's.
Décidément, j'étais toujours autant sans gêne. Et puis, j'étais majeure, j'avais bien le droit de prendre une boisson alcoolisée, franchement. Restait à savoir ce que la bombe sexuelle à côté de moi allait prendre. Bon, de l'alcool ça serait pas plus mal, je devais l'avouer. Décidant de la détailler sous toutes les coutures, je fis mine de réfléchir. Des vêtements de ville relativement « classiques » mais qui ne semblaient pas être spécialement faits pour la détente. Une mallette avec sans doute des documents et vu l'heure, elle ne semblait pas sortir d'une entreprise. Hum...
- Laisse-moi deviner, t'es prof ? De musique, peut-être.
En même temps, il n'y avait pas trente-six solutions possibles. Par contre, si ce n'était pas ça, il était clair que je n'aurais pas l'air finaude. Bah, peu importe, au pire, je passerais pour quelqu'un de pas très futé, mais d'agréable compagnie. Ce n'était pas gênant, de passer pour plus bête que je ne l'étais, après tout les gens avaient tendance à baisser leur garde, dans ces moments. Alors demoiselle, comment vas-tu réagir ?