Sujet: Re: Perdu à Lavandia ▬ Heiji * Ven 6 Mai - 12:02
Perdu à Lavandia
feat Noa Nishimura
Un dernier regard par la fenêtre histoire de constater qu’il n’y a personne dans les alentours, et Heiji s’en retrouve plus rassuré. Ceci dit, tous les deux étaient dans une planque un peu éloigné du centre-ville, alors le risque que la police les retrouve ici est vraiment minime. De toute façon, ils doivent plus vraiment chercher non plus… Le caninos avait fait bien pire qu’une bagarre comme celle qu’il a eu avec Noa après tout, enfin il y avait pire que ce que faisais le caninos en vérité dans la vie, mais cela ne l’empêche malheureusement pas d’avoir à faire aux flics.
En attendant, et malgré le fait que le caninos est bien ici et qu’il serait bien resté un peu plus longtemps, ils doivent partir dans le but de trouver une pharmacie. Et quand même, le fait de se battre, puis de finir pourchasser par la police pour enfin devoir trouver une pharmacie, ça fais une journée assez bizarre en vrai. Enfin, on peut dire que l’après-midi a été mouvementé oui… Mais au fond, cela ne le dérangeait pas tant que ça.
- Je te suis. Une fois que j'aurai ses médocs, tu seras débarrassé de moi.
Le regard orangé d’Heiji se relève vers Noa, ne faisant même pas attention au froncement de sourcil qui en ce moment même est visible sur son visage. En vérité, c’est autant ce sourire moqueur et cette phrase qui le fait réagir, au fond il ne pense pas du tout que ça sera un « bon débarras », c’est qu’il s’est déjà attaché au brun ? Oui, clairement. Pourtant il avait eu cette envie de le remettre à sa place, et même là encore il sait très bien qu’il pourrait s’énerver contre facilement, mais désormais sans vouloir lui en foutre plein la gueule.
- Mouais, au moins j’serais peinard hein.
Alors répondre ainsi, c’est un peu stupide quand on y pense. Surtout que sa voix montrait juste le manque de conviction dans ses propos qui au fond traduit qu’il ne pense pas du tout le brun comme une gêne… Faudrait juste être plus honnête au fond, mais pour le moment il se contente juste de mettre la capuche de son sweat avant d’avancer en direction de la pharmacie.
- Non en vrai, ça s’rait con si la prochaine fois qu’tu viens ici t’a encore une merde
Ceci dit, Noa ne parait tellement pas à sa place ici que le caninos doute qu’il reviendra ici prochainement. Bien que peut être ? Visiblement il n’avait pas eu le choix aujourd’hui, qui dit qu’un autre jour il devra revenir dans la ville pour d’autres obligations ? Au fond ce n’est pas comme si le roux le connait vraiment bien, hein. C’est cette idée qui lui fait pousser un autre soupir, regardant de droite à gauche de la rue qu’ils empruntent au cas où, vu qu’il est bien prudent pour aujourd’hui. Mais oui, il y avait cette envie d’en connaitre un peu plus sur le jeunot, de nouer un peu plus de lien que l’affaire d’une journée bordélique.
- ‘Fin, t’as un phone ? Parce que si jamais tu r’viens par ici, autant avoir quelqu’un qui peut t’aider vu comme t’as l’air paumé là.
Excuse foireuse, attachement stupide. Oui en fait Heiji est juste ridicule là, et même lui s’en rend compte. Ceci dit, il voit pas comment faire autrement pour dire « soyons potes », et c’est juste trop rapide comme demande.
Au moins, ils arrivent assez vite à la pharmacie, et Heiji ouvre la porte pour les faire entrer. Lui il a juste à attendre les mains dans les poches, en attendant que le brun prenne ce qu’il lui faut. Plus que ça, et oui ils pourraient retourner à leur occupation respective, ce n’est pas si mal non ?
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Sujet: Re: Perdu à Lavandia ▬ Heiji * Ven 27 Mai - 21:17
Perdu à Lavandia
feat. Heiji ♥
Contrairement à la plupart des garçons de son âge, Noa n'est pas le genre à faire copain-copain facilement avec autrui. Sûrement parce que la notion même de l'amitié est quelque chose d'abstrait pour lui. Il n'a jamais eu de réel ami, leur ayant toujours préféré la solitude. D'autant plus que peu de gens sont capables – ou accepte – de comprendre sa philosophie de vie. Alors que la plupart des hybrides se son adaptés à la vie humaine, le Noctali refuse de rentrer dans le moule. Il ne veut pas devenir un gentil petit citoyen qui étudie en espérant trouver le travail de ses rêves. Il se sent à l'étroit dans cette enveloppe humaine dont il ne peut se délester. Ce n'est que dans la forêt, au milieu des arbres, des fougères et du lichen qu'il se sent à sa place. Les baliveaux et les centenaires ne le jugent pas. Il n'a pas besoin de passer pour quelqu'un qu'il n'est pas. La forêt l'accepte avec ses différences, avec sa personnalité, avec ses idéaux. Elle ne cherche pas à le changer pour qu'il corresponde à une norme. Il n'en existe pas, là-bas. Chacun est libre de mener sa vie comme il l'entend.
Ses paroles font tiquer Heiji, arrachant un sourire à l'adolescent. Allons bon, ce serait-il déjà attaché à lui malgré leur altercation ? Cela serait étonnant. En temps normal, les gens préfère se débarrasser rapidement de lui et de son sale caractère. Le venin qu'il semble cracher à longueur de journée n'est pas au goût de tout le monde. Mais le Caninos ayant lui aussi un caractère bien trempé, il est sûrement beaucoup moins dérangé que les autres par le tempérament de Noa. Qui se ressemble s'assemble comme on dit. Quand bien même le Caninos est un rat des villes alors que le Noctali est davantage un rat des champs, ça ne signifie pas qu'une amitié est impossible entre eux. Même si leur rencontre a été pour le moins mouvementé, leur fuite en collaboration leur a permis de faire plus ample connaissance, quand bien même ils sont encore des inconnus l'un pour l'autre. Du moins, c'est le point de vu de Noa : il ignore encore bien trop de choses concernant Heiji pour le ranger dans quelque catégorise que ce soit.
Le Caninos réplique avec une petite pique, mais le ton n'y est pas, la rendant très peu crédible. D'ailleurs, il ne lui faut pas longtemps pour se rattraper. Pour être franc, Noa ne pense pas remettre les pieds par ici avant une éternité, mais c'est vrai qu'il espère ne pas avoir la même poisse la prochaine fois – si prochaine fois il y a. Songeur, Noa marche dans les pas d'Heiji sans vraiment regarder où il va. Il se contente de le suivre comme une ombre. De toute façon, il n'a aucune idée quant à la direction à prendre. Déjà qu'il ne sait pas se repérer dans le centre ville, alors dans les petites rues … Autant faire confiance au roux, il connaît beaucoup mieux les environs. Lavandia est à Heiji ce que la forêt est à Noa : impossible de se perdre au milieu de cette jungle où ils ont apprit à vivre et à s'adapter. Quand bien même le monde du Caninos présente mille fois plus de dangers que celui du Noctali. Lorsque l'on est seul à vivre au milieu des bois, les risques sont plus minimes que jamais.
▬ ‘Fin, t’as un phone ? Parce que si jamais tu r’viens par ici, autant avoir quelqu’un qui peut t’aider vu comme t’as l’air paumé là.
▬ Un « phone » ? C'est quoi, un phone ?
Ce langage de génération connectée est inconnue du dialecte de Noa. S'il a fréquenté des appareils électroniques dans son enfance, que ce soit le réfrigérateur ou la télévision, il ne leur a jamais accordé une véritable attention. Il n'a jamais été le genre d'enfant drogué aux dessins-animés ou accro aux MP3. Petit déjà, il passait plus de temps dehors que chez lui. Souvent en compagnie de son père, il explorait déjà la forêt afin de la connaître sous toutes ses coutures. Cimetronelle n'est de toute façon pas la ville la plus moderne d'Hoenn et les parents du Noctali chromatique ne sont pas assez riches pour s'offrir des objets tels que des téléphones portables dernier cri ou des ordinateurs portables modernes. Avec un père caissier et une mère serveuse, les salaires sont trop maigre pour lui offrir un appareil et un forfait. De toute façon, il ne s'en servirait jamais : il n'y a pas de réseau dans la forêt. Ni de prise pour le faire charger, d'ailleurs.
La pharmacie est déjà en vu et Noa sent un poids se délester de ses épaules. Il s'y engouffre dès que Heiji ouvre la porte et se presse de sortir l'ordonnance de son sac. L'air porte une odeur désagréable de produits désinfectants et crème pour le corps, le faisait grimacer. Mais il s'approche tout de même du comptoir où une adorable demoiselle coiffée de tresses le salue. Comme soudain privé de parole, Noa se contente de lui tendre l'ordonnance sans piper mot. La pharmacienne ne se formalise pas, s'empressant de prendre connaissance du document afin d'aller chercher tout ce qu'il faut. Tandis qu'elle disparaît derrière une petite porte, Noa observe les étagères croulant sous des médicaments aux noms plus ridicules les uns que les autres. Le commun des mortels a vraiment besoin de tout ça pour se soigner ? Lorsqu'il lui arrive d'attraper de petits rhumes, il se contente de se reposer en se gavant de baies et tout rentre rapidement dans l'ordre. Quand bien même il soupçonne sa mère de lui glisser des médicaments dans les repas qu'elle lui amène de temps à autre.
La demoiselle revient rapidement chargée de plusieurs boîtes aux couleurs diverses et variées qu'elle rassemble dans un petit sac plastique. Après quelques mots tapés sur le clavier de son ordinateur, elle énonce enfin le prix. Noa sort donc la petite bourse de pièces et lui en donne une poignée sans compter. La pharmacienne s'occupe donc elle-même de prélever la somme due avant de lui rendre la monnaie et de lui tendre les achats. Noa bougonne un merci avant de tourner les talons, pressé de sortir de cet endroit. Une fois à l'extérieur, il prend une grande goulée d'air – même si l'odeur de la pollution lui irrite les narines, il préfère encore ça à celle de la pharmacie. Il range ensuite tout ce petit monde dans son sac à dos, s'assurant qu'il soit bien fermé avant de le rejeter sur ses épaules. Les ourlets de ses manches se sont défait, il s'empresse donc de les faire avant de se tourner vers le Caninos qui l'a suivi dehors. Noa vient seulement de réaliser qu'il va à nouveau avoir besoin de lui …
▬ En fait, tu n'es pas encore totalement débarrassé de moi. Je suis paumé, je ne sais pas d'où part le bus jusqu'à Cimetronelle. J'peux compter sur toi une dernière fois ? Après, promis, j'te fous la paix. Tu pourras aller avec ton, euh … Phone ? Drôle de nom d'ailleurs.
C’est un peu stupide n’empêche, cette fois d’essayer de rester contact avec le brun. Enfin il faut l’avouer, peut-être, Heiji s’attache des fois trop rapidement, et là c’est visiblement le cas, quand bien même il y a des choses désagréables chez le plus jeune, comme ce sourire qu’il a affiché suite aux propos du caninos. Mais ça même si d’accord cela a le don de le mettre sur les nerfs, étrangement il n’avait pas l’envie de lui casser la gueule pour autant. C’est juste con, en vrai.
Du coup, il ne lui pose qu’une question dans le fond simple. Pour Heiji en tout cas, qui est quand même d’une part bien plus âgé que Noa, et plus citadin aussi visiblement, avoir un portable c’est une chose banale. Car lui, il a toujours vécu avec ça il faut le dire.
- Un « phone » ? C'est quoi, un phone ? - Hein ?
C’est sûr que le caninos le regarde perplexe par cette question. Ce n’est pas logique, un garçon plus jeune que lui qui ne sait pas de quoi il parle, pour Heiji du moins. Sur le coup, il ne sait pas quoi dire, et ils arrivent à la pharmacie juste au moment même. Du coup, il ne dit rien pour le moment, ouvrant la porte en laissant le brun passer pour le suivre ensuite. Là, il ne fait qu’attendre patiemment qu’il prenne ce dont il a besoin, le regardant mains dans les poches.
Et… C’est presque drôle, la manière du brun à être incapable d’adresser le moindre mot à la femme qui s’occupe de sa demande. Heiji sur le coup en a lâché un rapide rire, qu’il n’a pas du entendre peut-être, mais en tout cas oui cela amuse le caninos qui se stoppe rapidement, regardant le sac en train d’être remplit, Noa qui paye pour finalement revenir vers lui. Ceci fait, ils sortent tout aussi rapidement qu’ils sont entrés, et Heiji jette un coup d’oeil rapide aux alentours le temps que l’adolescent réajuste les manches de son haut.
- En fait, tu n'es pas encore totalement débarrassé de moi. Je suis paumé, je ne sais pas d'où part le bus jusqu'à Cimetronelle. J'peux compter sur toi une dernière fois ? Après, promis, j'te fous la paix. Tu pourras aller avec ton, euh … Phone ? Drôle de nom d'ailleurs.
Un sourcil froncé sur le coup, puis une tête totalement perplexe, le caninos là est juste… Encore plus sur “le cul” que quelques minutes auparavant, fixant le brun totalement choqué. C’est peut être excessif comme réaction, mais là sur le coup il ne peut pas faire mieux.
- “Avec mon phone”… ? …. Je te parle de portable là, de téléphone…… Tu en as pas c’est ça ?... Excuse, juste.
Il se met à rire une fois de plus, les larmes aux yeux en se tenant le ventre comme un con. C’est tellement pas discret surtout, encore quand il s’est mis à rire une fois leur course poursuite ils étaient planqués, que là les gens qui passent doivent le regarder intrigués, mais il s’en fiche complètement.
- J’trouve ça limite cute, même si c’con, ta réaction !
Cute, un mot qu'emploie tellement peu Heiji que ça en sera presque surprenant. Ceci dit, entre son ignorance sur le mot « phone », et sa façon d’être à la pharmacie, le roux trouve ça juste tellement amusant qu’il ne peut pas le cacher. Au moins, il finit par se calmer, reprenant difficilement son souffle en regardant le brun de nouveau.
- Bon… Ton bus s’trouve par là-bas, m’semble
Maintenant qu’il est calmé, enfin, le roux reprend la marche tranquillement en étant presque sur de la direction à suivre. Bon, c’est sûr qu’il ne prend rarement le bus pour aller Cimetronelle, mais par chance il sait où le prendre. Du coup, sans mal ils y arrivent, voyant qu’il n’y a pas de bus encore.
- Pas encore la… Tu sais quand est l’prochain ? J’vais être sympa tiens, j’peux attendre avec toi.
De toute façon oui, il n’a rien à faire. Après ça? Même lui ne savait pas ce qu’il ferait, donc autant rester les quelques minutes à suivre pour que Noa ne se retrouve pas à attendre le bus seul.
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Sujet: Re: Perdu à Lavandia ▬ Heiji * Dim 24 Juil - 21:10
Perdu à Lavandia
feat. Heiji ♥
Les appareils nouvelle génération, ce n'est pas le dada de Noa. Il n'en trouve pas l'utilité – ce qui est normal venant d'un gamin qui préfère vivre loin de tout et de tous au milieu des bois. Bien sûr, il sait ce qu'est un téléphone portable. Ses parents en possèdent un tout les deux. Seulement, jamais ils n'ont appelés cet appareil « phone », d'où son incompréhension. Il n'use pas du langage le plus soutenu du monde, mais il faut avouer que certains mots employés par les jeunes d'aujourd'hui lui sont tout à fait inconnus. S'il mettait un peu plu son nez hors de sa forêt et qu'il fréquentaient des adolescents de son âge, il serait sûrement un peu plus renseigner mais il préfère largement sa solitude à une vie sociale. Fréquenter d'autres mammifères de son espèce n'est pas une chose qu'il apprécie. Du moins, la plupart du temps. Par exemple, en ce moment, il ne trouve pas la présence de Heiji si inconfortable. Pourtant, leur rencontre n'a pas été des plus douces. Et c'est justement ça qui a changé la donne, au final. S'ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances, le courant ne serait peut-être pas passé. C'est leur fuite qui les a forcé à se faire un minimum confiance et à ouvrir le dialogue. Ce fut un mal pour un bien, au final. Même si se bagarrer et avoir la police aux fesses n'est pas la meilleure façon du monde de se faire des amis …
Néanmoins, nouvel ami ou pas, voir qu'Heiji se fout de sa gueule en pleine rue plaît moyennement à Noa. D'autant plus qu'il a honte de ne pas avoir compris que phone n'est qu'un diminutif de téléphone, et non pas le prénom de quelqu'un. Maintenant qu'il se remémore le contexte, il est vrai que ce serait étrange que « Phone » soit une personne mais sur le coup, il n'y a pas songé. Il faut croire que l'air de la ville lui grille les neurones. En tout cas, le Caninos a de la chance qu'ils soient en pleine rue, sinon Noa lui aurait fait goûter de nouveau à son attaque Ball'Ombre. Cependant, il préfère s'abstenir : il ignore si la police les recherche encore. Et même si ce n'est plus le cas, il ne veut pas leur donner une raison de les pourchasser de nouveau. Il veut rentrer chez lui sans être encadré par des agents de police mécontents. Surtout maintenant qu'il a tout ce qu'il faut pour retourner au bercail. Évidemment, il va éviter de se vanter de ses exploits sociaux quand il emmènera les médicaments à ses parents. Il ne tient pas à se faire enguirlander par dessus le marché. C'est déjà une punition pour lui de devoir venir à la capitale, inutile d'en rajouter une couche. De toute façon, Noa ne prévoit pas de demeurer longtemps chez ses parents : il a quitté sa chère forêt depuis bien trop longtemps, toutes les fibres de son corps réclament de retrouver le couvert des arbres et la quiétude des bois.
▬ J’trouve ça limite cute, même si c’con, ta réaction !
▬ Cute ? Noa hausse les sourcils, pour les fronce. Tu peux arrêter de te foutre de ma gueule ? Sinon j'te jure, je te fais bouffer le trottoir.
Et le pire, c'est qu'il en serait capable. Noa déteste être prit pour un abruti. Et en utilisant tout ces mots étranges que le Noctali est incapable de comprendre, Heiji se met dans une position délicate. Ami ou pas, quand on vient chatouiller son égo, ça peut mal finir. Bien que, cette fois-ci, ce ne sont que des paroles en l'air : l'adolescent ne tient pas à attirer de nouveau l'attention sur eux. D'autant plus qu'il y a pas mal de piétons dans cette rue, ainsi que de nombreux magasins. Il y a trop de témoins pour s'y amuser ici et maintenant. Mais le Caninos ne perd rien pour attendre, parole de Noa. S'il s'amuse à se moquer de nouveau de lui, n'importe quelle ruelle sombre à l'écart de la foule suffira pour lui faire gentiment comprendre que le Noctali n'est pas friand de ses moqueries. Bien sûr, il ne va pas lui refaire le portrait non plus. Heiji est censé être son ami après tout, Noa ne va donc pas rependre ses tripes sur l'asphalte. Mais un petit coup de crocs dans les guiboles, c'est bon enfant non ? Ça ne tue pas son homme. Le rouquin ne pensait sûrement pas trop à mal, mais Noa n'est pas du genre à se demander si telle ou telle parole est ironique, humoristique, sarcastique ou que sais-je. Il se contente du contenu et si ce dernier lui hérisse le poil, il griffe. Tout simplement.
Sur ces entre-faits, le duo s'éloigne de la pharmacie, direction l'arrêt de bus. Puisque Noa est totalement perdu, il se contente de suivre Heiji sans se poser de question. Dissimulé sous la capuche de ce sweat décidément trop grand pour lui, le Noctali n'adresse pas le moindre regard aux passants qui déambulent à ses côtés. Néanmoins, leurs odeurs remplissent ses narines, lui arrachant parfois des grimaces. Ils portent tous l'odeur de la ville, mais mêlée à des parfums floraux, à de la transpiration, à de la nourriture … De savants mélanges qui n'ont rien de glamour, par moment. De toute façon, pour l'adolescent, il n'y a rien de plus agréable que le parfum du mucus ou celui de la terre après la pluie. Même s'il ne vit pas dans Cimetronelle même, il y passe très souvent et il ne ressent jamais ce genre de malaise. Après tout, sa ville natale est construite en pleine nature. Les habitations sont perchées dans les arbres, reliées par des plateformes et des ponts en bois. Évidemment, certaines structures sont un peu plus modernes, mais ça ne dénature pas pour autant avec l'apparence globale de la ville. En réalité, Noa aurait été capable d'y vivre comme un citoyen normal, si les autres habitants ne l'avait pas pointé du doigt au point qu'il préfère une vie solitaire au milieu des bois. Désormais, il ne se voit pas vivre ailleurs qu'au milieu des arbres, mais sa vie aurait pu être différente si les gens ne s'enfermaient pas dans des normes catégorisant automatiquement les gens n'y répondant pas.
Il ne leur faut pas longtemps pour rejoindre l'arrêt de bus. Il n'y a personne sous l'abri, il n'y a d'ailleurs pas âme qui vive dans les parages. Pourtant, ils ne sont pas très loin de la place où ils se sont rencontrés. Cela dit, Noa ne va pas s'en plaindre. Il s'approche plutôt du banc sur lequel il s'assoit, bataillant de nouveau avec ses manches lui tombant sur les mains. Maintenant qu'ils semblent hors de danger, il pourrait le retirer mais il préfère demeurer anonyme jusqu'à l'arrivée du bus. D'ailleurs, il espère ne pas devoir à patienter trop longtemps, quand bien même il appréhende le voyage du retour. Il s'est gavé de snacks dans leur planque, en oubliant totalement que le retour en bus lui retournait l'estomac comme à l'allée. En espérant que, cette fois, son contenu ne se vide pas une fois à destination. Si la route n'était pas si longue, il rentrerait à pied mais son père l'attend de pied ferme. S'il n'est pas venu de lui-même, c'est justement parce que la course était trop pressée pour qu'il se le permette. Même si Noa est rapide et habitué à progresser dans une nature sauvage, il faut bien compter une paire d'heure – si ce n'est bien plus – pour rallier Cimetronelle à pied. Il n'a donc pas d'autres choix que se coltiner le bus une deuxième fois. Mais une chose est certaine : après ça, il ne remet plus jamais ses fesses dans quelconque moyen de transport que ce soit avant trente ans !
▬ Pas encore la… Tu sais quand est l’prochain ? J’vais être sympa tiens, j’peux attendre avec toi.
▬ Trop aimable. Je sais pas quand est le prochain … je connais pas les horaires. Je prends jamais le bus, ça me file la gerbe.
Noa inspecte alors l'abri bus du regard, à la recherche du moindre papier affichant les horaires. Au milieu de nombreuses affiches publicitaires, il repère une petite feuille rosâtre indiquant les heures de passage du bus. Il inspecte alors le tableau d'horaires et repère bien vite la ligne concernant Cimetronelle. S'il en croit ce document, un bus passe toute les deux heures à partir de cinq heure du matin et ce jusqu'à vingt et une heure. Il est donc certain d'en avoir un pour rentrer. Cependant, impossible de savoir combien de temps il va devoir attendre puisqu'il ignore de savoir quelle heure il est actuellement. Il ne possède aucun appareil capable de lui donner l'heure. Noa a plutôt l'habitude de se fier à la position du soleil pour savoir dans quelle tranche de la journée il se trouve. Là, par exemple, il devine que la fin de l'après-midi commence. Mais il ne peut rien donner de précis. Est-ce dix sept heure ? Dix huit heure ? Il ne se rappelle même pas à quelle heure il est parti de Cimetronelle ni quand il est arrivé à Lavandia. L'heure n'a jamais été une chose à laquelle il faisait attention, puisqu'il n'est enfermé dans aucune contrainte horaire dans sa vie de tout les jours. Le Noctali se tourne alors vers son accompagnateur. Heiji, lui, doit bien avoir l'heure sur son téléphone.
▬ Dis, tu peux me dire quelle heure il est ? J'ai pas de montre.
Sujet: Re: Perdu à Lavandia ▬ Heiji * Jeu 22 Sep - 10:27
Perdu à Lavandia
feat Noa Nishimura
N’empêche que oui, Heiji aura du mal à se remettre de l’incompréhension du brun. C’est con de s’en amuser autant peut-être, mais il n’avait juste pas pu se retenir. Au point de le traiter de « cute », un terme qu’il utilise tellement peu pour dire d’habitude. Mais pour le coup, le caninos ne pouvait s’empêcher de trouver ca drôlement mignon oui, de s’en moquer ouvertement sans réussir à se retenir à quoi que ce soit. De toute façon, il faut bien avouer que de base il ne retient pas ce qu’il pense que ce soit mauvais ou non, et ce n’est pas en présence du brun qu’il allait le faire, aujourd’hui. Malgré l’agacement très visible que cela lui provoquait. Et qui, le donnait plus envie de rire encore, à noter qu’il est malgré tout rare que ce n’est pas du roux et de sa connerie légendaire que l’on se moque, pour une fois.
- Cute ? Tu peux arrêter de te foutre de ma gueule ? Sinon j'te jure, je te fais bouffer le trottoir.
Une menace qui ne marche pas vraiment, qui le fait même plus un peu plus rire qu’autre chose .C’est très drôle n’empêche, qu’Heiji essaye avec beaucoup de mal d'arrêter de rire. Il a fallu quoi, deux minutes, une au minimum en tout cas, pour qu’il lâche un soupir afin de s'arrêter et de pouvoir respirer ? Le caninos n’a pas pris la menace de Noa en compte, car il avait beau se douter que ce n’était pas que des paroles en l’air, il sait très bien aussi que si il essayait le roux ne se laisserait pas du tout faire comme ça. Donc ba non, il n’a pas peur de le voir essayer.
Mais il n’allait pas passer sa journée à rire la dessus, et il y avait un bus à prendre pour Noa. Aussi, c’est juste par un haussement d’épaules qu’il se décide à lui répondre et d’avancer enfin. C’est d’ailleurs bien que le roux sache où se trouvait les arrêts de bus allant jusqu’à Cimetronnelle, la chance au fait qu’il l’a déjà pris quelques fois pour aller voir Rhapsodie, parce que sinon il n’aura aucune raison d’aller jusqu’à la bas. Puis, le bus est loin d’être son moyen de transport favori quand il est en ville de toute manière. Parce que quand il est en ville, habituellement c’est en skate qu’il la traverse et cela lui convient très bien. Mais bon, au moins cela peut servir pour aujourd’hui, c’est bien non ?
Seul soucis, c’est les horaires qu’il n’a pas du tout retenu en fait. Peut-être que Noa si ? Bon, de toute manière un coup d’œil au panneau d’affichage suffira, mais tant qu’à faire cela évitera de perdre quelques secondes à s’embêter à regarder.
- Trop aimable. Je sais pas quand est le prochain … je connais pas les horaires. Je prends jamais le bus, ça me file la gerbe.
Etrangement ? Ce n’est pas si étonnant que ça, vu comme Noa ne parait pas si débrouillard que ça dans cette ville. Enfin ouais… Il vit un peu dans un drôle de monde le brun, du point de vue d’Heiji. Pourtant, il devait avoir l’habitude, si ce n’est que pour les similitudes avec une autre de ses connaissances… A laquelle il ne pense pas une seconde, pourtant. Au moins, le petiot a trouvé de lui-même le panneau où sont indiqués les horaires, c’est bien qu’au moins il se débrouille la dessus. Presque ? Le roux le fixe en train de faire, mains dans les poches, en le voyant se retourner vers lui. Alors il approche un peu, de quelques pas.
- Dis, tu peux me dire quelle heure il est ? J'ai pas de montre.
Tête tourné vers lui, le regardant droit dans les yeux, il faut peu de temps avant que le roux se mette à rire de nouveau. Plus faiblement cette fois-ci mais toujours aussi amusé, depuis un moment maintenant.
- J’vais croire pour d’vrai qu’t’as trop b’soin de moi, hein. Heureusement qu’j’suis là, mec
Ceci dit, malgré cette remarque il n’attend pas une seconde que Noa replique pour sortir son portable et regarder l’heure indiqué ici, vu qu’il est évident qu’à part cet appareil il manque cruellement de moyen de connaitre l’heure. Au moins c’est rapide, pour qu’il puisse lui donner une réponse tandis qu’il range son portable dans sa poche.
- 15h48, du coup l’prochain l’est pour bientôt ?
Le roux continue à le regarder, avant de s’asseoir tranquillement en posant les mains derrière la tête, totalement détendu. De toute manière, Heiji n’est tellement pas pressé que si jamais le bus met du temps à arriver, il sera prêt à attendre jusqu’au bout.
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Sujet: Re: Perdu à Lavandia ▬ Heiji * Lun 16 Jan - 16:23
Perdu à Lavandia
feat. Heiji ♥
Lorsque l'on vit dans la forêt, la position des aiguilles sur une montre est le cadet de nos soucis. L'heure n'a pas la moindre importance, puisque les journées ne sont pas découpées et fermées dans des tranches horaires à respecter absolument. Là où le commun des mortels voit « six heures, douze heures, dix-huit heures, minuit », Noa voit matin, midi, soir, nuit. De toute façon, il est le maître de ses journées, personne ne l'attend, personne ne lui dicte sa conduite. Sa vie, elle s'écrit au jour le jour. A ses yeux, ce n'est pas plus mal. Quand il songe à l'époque où il vivait encore sous le toit de ses parents, il se demande comment il a pu supporter aussi longtemps toutes les contraintes d'une vie en société. Se lever à telle heure, partir à l'école à telle heure, manger à telle heure, se reposer à telle heure. Chaque action possède sa tranche horaire et elle doit prendre fin dès que le temps imparti est écoulé. Tu ne t'es pas assez reposé pendant le temps donné ? Tant pis, il faut passer à la suite, impossible de bousculer le programme de la journée. Noa ne compte pas les heures de sommeil qu'il a sacrifié au profit d'une matinée assis sur une chaise à écouter les monologues inintéressants d'un professeur tout aussi fatigué.
Mais voilà bien longtemps qu'il ne s'embête plus avec tout ça. Noa ne se fie plus aux heures pour répondre aux besoins de son organismes ou pour organiser ses journées. Lorsqu'il a faim, il mange. Lorsqu'il est fatigué, il dort. Lorsqu'il veut se promener, il se promène. Et quand il patrouille, c'est selon une logique née de ses observations. Il sait qu'il est moins utile de surveiller les alentours de son territoire la nuit, puisque la grande plupart des gens dorment. Par contre, c'est le moment idéal pour chasser, car le gibier se montre dès que le calme prend possession des sous-bois. Et pour le Noctali qu'il est, la lune est plus appréciée que le soleil. Ce que de nombreux Pokémon nocturnes ont oubliés, de nos jours. Ils sont rentrés dans la routine imposée par le quotidien humain, reniant ainsi leur nature profonde. Mais cela, c'est un autre débat, sur lequel Noa pourrait parlementer des heures durant. Son attitude, il ne l'a doit qu'à l'humanisation des hybrides qui le rend fou. Le sang qui coule dans ses veines, pur et sauvage, refuse de s'abaisser au collectivisme. Chaque être est défini en tant que tel par son individualisme : comment se reconnaître en tant que personne unique lorsque la société pousse tout le monde dans le même moule ?
Plongé dans ses pensées, c'est à peine si Noa entend la réponse de Heiji. Quinze heures quarante huit ? Un coup d'oeil à la fiche des horaires lui apprend que le prochain bus arrivera d'ici une quinzaine de minutes. Bonne nouvelle, car il a plus que hâte de retrouver les branches des chênes et des sapins au dessus de sa tête. Il a l'impression d'être parti depuis bien trop longtemps et que la forêt pleure son absence. Il espère d'ailleurs que personne n'en aura profiter pour s'aventurer sur ses terres. Qu'à cela ne tienne, le Noctali serait capable de pister les voyous comme un chien policier. Cependant, il ne se contentera pas de signaler leur présence, mais bien de leur donner une bonne leçon. Noa n'a jamais fait dans la dentelle, ça ne commencera pas aujourd'hui – ni jamais, d'ailleurs. Soupirant, l'adolescent plonge soudain l'une de ses mains dans la poche avant droite de son pantalon, s'assurant que le ticket de bus restant y soit encore. Ses doigts rencontrèrent bien vite le petit rectangle en papier rigide, rassurant leur propriétaire. Même si le moyen de transport n'est vraiment pas apprécié de son estomac, Noa doit bien reconnaître son utilité. Même s'il préconise la marche avant tout, il est conscient de l'éloignement entre Cimetronelle et Lavandia. Y aller à pied lui aurait prit une journée entière – avec le bus, il serait déjà rentré s'il n'avait pas rencontrer quelques soucis en chemin.
▬ Eeeeh mais n'est-ce pas notre pote Heiji ? Tu fais du babysitting ?
Par réflexe, le regard de Noa se dirige vers la source du bruit – ou plutôt, vers la personne ayant prononcé ces quelques mots. Un gaillard qui le dépasse facilement de deux têtes, accompagné de deux autres mastodontes, vient dans sa direction, un sourire mauvais tordant ses lèvres gercées. Néanmoins, ce n'est pas l'adolescent qui les intéresse, mais son accompagnateur. Le type a beau le dénommer « pote », Noa se doute qu'il ne le pense pas une seconde. Même s'il n'est pas du genre à juger au physique, il est cependant certain que ces trois-là ne sont rien de plus que des brutes épaisses ayant troqués leur cerveau pour des biscotaux. Celui qui a parlé – sûrement le chef – est si imposant qu'il n'est pas permis de douter de sa condition d'hybride. D'ailleurs, à la feuille verte calée entre ses lèvres, Noa comprend qu'il ne cherche absolument pas à cacher son espèce. L'adolescent parie sur un Pandespiègle ou bien son évolution, Pandarbare. Et vu l'aspect du bonhomme, la deuxième hypothèse semble la plus légitime. Quant à ses compères, le premier est clairement un Mistigrix, comme l'atteste la paire d'oreilles bleues et blanches et la double queue se balaçant dans son dos. Le dernier membre du trio, cependant, impossible pour Noa d'en deviner l'espèce – bien que les lianes fouettant l'air d'un air impatient trahissent facilement son type.
Bien que ces types ne soient clairement pas là pour lui, Noa est cependant bien agacé d'être comparé à un enfant. Voilà longtemps qu'il ne se considère plus comme tel – sa mère fait d'ailleurs partie des seuls personnes à le voir encore comme un bébé, mais c'est propre à toutes les mamans de continuer de voir leur rejeton comme au jour de leur naissance. Mais venant d'inconnus - qui n'ont sûrement pas inventé l'eau tiède -, ça sonne comme une insulte à ses oreilles. D'ailleurs, ces dernières se plaquent aussitôt sur son crâne - rabattant la capuche au passage – et lui confèrent un air d'animal provocateur. Si ces mecs-là cherchent la bagarre, ils seront bien servi. Bien qu'il ait déjà failli avoir des problèmes avec la police suite à son altercation avec Heiji, Noa est prêt à jouer avec le feu une deuxième fois si jamais on le cherche. L'adolescent n'a jamais été du genre à ignorer la provocation : quand on le cherche, on le trouve. Et comme un pitbull, lorsqu'il vous attrape, il ne lâche pas facilement. Bien qu'il en ait très envie au fond de lui, le Noctali refuse cependant de lancer la bagarre. Il ne veut pas s'attirer inutilement des problèmes, surtout que son bus sera là très bientôt. En toute honnêteté, il préférerait même repartir sans avoir à lever le petit doigt contre qui que ce soit. Malheureusement, il doute de pouvoir s'en tirer à si bon compte. Car les brutes sont déjà plantées devant Heiji et lui, les surplombant de leurs hautes statures.
▬ Ce sont des potes à toi ? glisse-t-il à Heiji en esquissant un sourire moqueur – évidemment, il se doute bien que non. Ils n'ont pas l'air bien fut-fut. Ils ont la lumière à tous les étages ?