Groupe Nero & Unaroshi

Beautiful Halloween ! ♪

Nngh… bon sang, ma tête me fait un mal de chien. Et puis d’abord, quand est-ce que je me suis endormi ? Les yeux toujours clos, je pose une main sur ma tête, esquissant une grimace de douleur. J’ai vraiment mal, fuck it ! On dirait qu’un marteau frappe mon cerveau sans relâche. Malgré tout, je tente de me remémorer les derniers événements. Je m’étais arrêté quelque part dans la Forêt Vestigion, et je jouais de la guitare tranquillement dans un coin tranquille, bien à l’écart du chemin principal menant à l’ancienne ville historique. Je n’avais pas vraiment l’intention de me rendre là-bas ou quoi que ce soit. Je marchais juste vers elle par hasard, comme très souvent. Cependant… j’ai beau essayé de me souvenir, rien à faire. C’est le néant total après. Puis de nouveau, je me suis réveillé ‘ici’ avec ce mal de tête qui ne veut décidément pas me lâcher la grappe.

Péniblement, j’ouvre les yeux pour les refermer aussitôt. Je recommence et, cette fois, je cligne des yeux à plusieurs reprises avant de pouvoir les garder ouverts. La première chose que je perçois n’est pas le ciel bleu ou même des arbres, mais une obscurité menaçante. Pitié, mais où est-ce que je suis tombé ? Je suis sûr et certain de n’avoir jamais vu cet endroit de ma vie à Sinnoh. Never. Grognant, je me redresse lentement pour m’asseoir, une douleur me traversant brièvement le dos. Tsssk ! Si je retrouve celui qui m’a fait cette mauvaise farce, il va m’entendre ! Qui qu’il soit, je le hais déjà de toute mon âme. Pourquoi moi, seriously ?! Il y a plein d’humains et de Pokémons sur cette planète, mais non, il faut que ça tombe sur moi ! Suis-je tant maudit ?! I hate this world. I hate people. Impossible de me foutre la paix, hein. Je soupire avec une forte lassitude, avant d’observer un peu plus les alentours.

Ainsi, je remarque rapidement que ce lieu est complètement hors des lois physiques. Des graviers flottent au-dessus du sol, comme si la gravité n’avait aucun effet sur eux. Et au loin, je rêve ou quoi ? Un bâtiment est construit à l’envers ! On aura tout vu. N’importe quoi. Où que je sois, rien de tout ça ne m’inspire confiance. Il faut que je quitte cet endroit au plus vite. Donc, maintenant que ma souffrance palpitante s’est calmée, j’essaye de me lever… quand je sens un poids autour de mon poignet droit. Un peu perplexe, je tourne la tête pour voir de quoi il s’agit, car ça ne peut pas être mon bracelet, je sais parfaitement qu’il se trouve sur mon autre poignet. Des menottes. Lovely. Je soupire avec un ennui perceptible. Je suis du regard la chaîne de métal jusqu’à… une autre main qui ne m’appartient assurément pas.

Un homme plus grand que moi, clairement. Des cheveux courts de couleur violet pâle. Plutôt bien habillé comme un homme d’affaires. Fabulous. Je suis attaché à un type sûrement arrogant. Le genre que je hais par-dessus tout. En plus, je suis certain qu’il fait semblant de dormir, là. Ça se voit, sa respiration ne rappelle pas celle d’une personne qui dort. Eh bien, tant qu’il se bouge pour m’aider à me barrer d’ici, peu importe comment et qui il est. Néanmoins, un détail me dérange. Même si j’ai tout fait pour L’oublier, les souvenirs persistent et je ne peux nier qu’il ressembler à Lui quand il était enfant. Je serre les dents à la mémoire et détourne les yeux pour chercher ma guitare. Elle est là, à ma droite, et me paraît plutôt intacte. C’est alors que j’entends la voix du type auquel je suis ‘lié’ prononcer mon nom. My name. La première chose que je me demande n’est pas comment il le connaît, mais je me dis immédiatement que c’est Lui.

À nouveau, je me tourne dans sa direction, la haine se lisant désormais sur mon expression, effaçant toutes les autres. Non seulement, de toutes les personnes dans ce monde ennuyeux, il a fallu que ça tombe sur moi, mais en plus, il a fallu que la seule personne que je trouve à mes côtés soit Lui ! Shit ! J’entrouvre la bouche pour lui cracher des flammes – Flammèche – à la figure, comme tout Pokémon de type feu est en mesure de faire. Mais je la referme aussitôt, me retenant de le faire. Transporter un poids mort pour sortir d’ici ne m’amuserait guère. Énervé, je Lui crache simplement :

« Ne dis pas mon nom en feignant le sommeil, Liar. Sinon, je te crame. »

Mais bon sang, comment rester calme dans une telle situation gone off ? Si seulement je pouvais au moins fuir loin de ce sale type, je le ferais avec plaisir, sauf que NO ! Il faut que je sois enchaîné à ce gars, parmi tous ! Fuck, fuck, fuck it ! Et je suis sûr que Lui, il est heureux de la situation ! N’est-ce pas toujours ce qu’il a voulu ?! Me retrouver pour me capturer ?! Je Lui lance un regard froid, rempli de tout le venin que je peux, que je Lui réserve depuis toutes ces années. Par mesure de précaution immédiate, je lui sors sur un ton froid et sans émotion :

« Et si tu tentes quoi que ce soit contre moi, je te crame vivant aussi. »

Même si honnêtement, tuer quelqu’un me répugne. J’ai beau haïr les gens, les ignorer si l’un d’eux se fait agresser sous mes yeux, je ne m’abaisserai pas à la catégorie des tueurs. Il ne faut pas exagérer, thanks. Quoi qu’il en soit, ça ne changera pas le fait que je ne Le pardonnerai pas qu’il ait rejoint Chronos. Et je Le pardonnerai encore moins s’il profite de l’état actuel des choses pour me capturer, comme il l’a toujours voulu. Toujours énervé, je tire violemment sur les menottes pour Le forcer à se lever. Parce que, shit, je veux sortir d’ici, moi. Et rester là ne va pas faire avancer les choses.

« Move, je veux me débarrasser de cette chose et rentrer chez moi. »

Franchement, cet endroit est aussi hospitalier qu’une Arène Pokémon et j’ai autre chose à faire que jouer à errer dans un endroit aussi loufoque. Good, par où devrais-je commencer à chercher ? Ce bâtiment construit à l’envers ? Ça semble être la meilleure idée pour le moment. J’attrape le sac de ma guitare pour la remettre sur mon dos, passant la sangle en bandoulière, avant de me tourner vers mon partenaire – employé ce terme me dégoûte –, attendant qu’il se lève aussi.

Après une dure journée de travail, rien de mieux qu'un bon lit. Pris dans les bras de Morphée, je m'endormis aussitôt que je fus allongé. Je rêve, oui je me souviens, je me souviens de mon enfance, quand Nero ne me considérait pas encore comme un ennemi, et que je n'étais pas encore un Chronos. Je me souviens de nos après-midi passées ensemble à jouer indéfiniment jusqu'au soir où chacun de nous devaient rentré chez lui avant de recommencer le lendemain. Mais aujourd'hui tout cela est fini, et j'aimerais tant le revoir, il est à la fois mon rêve et mon cauchemar. Ce rêve est si beau, je me souviens  de Bonville, je me souviens de Sinnoh, je me souviens de ce temps où je n'avais pas de problème et dans mon sommeil doucement je prononce son nom,  Nero...

Tout à coup j'entends sa voix dans mon sommeil. Nan, ce n'est pas dans mon sommeil en faite, sa voix est bien réelle, oui elle est bien réelle. "Ne dis pas mon nom en faignant le sommeil, Liar". C'est ce que j'ai entendu. Je me réveille en sursaut, avec un mal de crâne pas possible et...Quoi? Je suis attaché à un type. Je tourne ma tête et...Je fus sans voix. Il est là, devant mes yeux,  le type que je cherche sans relâche sans jamais le trouver est maintenant attaché à moi. En tout cas, vu le ton qu'il a prit, on dirait qu'il ne m'apprécie toujours pas!

Je feignais pas le sommeil, je dormais vraiment, Nero.

Nero me regarde avec un regard inspirant une haine profonde, plein de venin. Être enchaîné à la personne qui vous hait le plus au monde, en voilà une situation délicate! Avec tout ça, j'avais même pas remarqué que le lieu où on se trouve ne respecte en rien les lois de la physique: des îlots qui flottent dans l'air, des pierres qui volent un peu partout et surtout un bâtiment à l'envers. Un bâtiment à l'envers, sérieux, c'est quoi ce bordel?  Nero me ramena à la réalité en me lançant une menace pleine de poison.

Toujours aussi sympa, Nero. Moi je te veux pas de mal tu sais, seulement que tu deviennes mon Pokémon comme on se l'était promis. Tu sais, ça m'a empli d'une profonde tristesse quand tu as décidé de ne plus me parler, quand tu as décidé de me laisser seul.

D'un coup violent sur les menottes, Nero m'oblige à me lever. Apparemment, il a fortement envie de trouver un moyen de se défaire de ses menottes et de se casser d'ici. Bon, en même temps, c'est tout à fait compréhensible, étant donné que cet endroit est assez bizarre et qu'il me déteste.

C'est bien beau de vouloir rentrer chez toi, mais je te ferais remarquer que nous n'avons pas les clefs de ces menottes, que nous ne savons absolument où nous sommes et que nous ne savons absolument pas comment rentrer chez nous, à moins bien sûr que tu es une idée de génie . Le mieux c'est qu'on aille vers le bâtiment là bas, t'en dis quoi?

Beautiful Halloween ! ♪

My god. Je sens que cette journée va être vraiment longue. Cette scène me semble encore tellement surréaliste. Est-ce que je rêve ? No. J’en suis persuadé, je suis bel et bien réveillé. À mon plus grand malheur. Shit. J’ai beau essayé de me souvenir comment je suis arrivé là, rien à faire. Juste le néant total, et ça, ça me barbe encore plus. De tous les types dans ce monde ennuyeux, je suis tombé sur le pire d’entre eux, qui m’assure qu’il ne disait pas mon nom en feignant le sommeil mais aussi qu’il veut toujours tenir cette maudite promesse ! Wonderful ! Il peut y rester tout seul dans sa soi-disant profonde tristesse et solitude ! Ce n’est pas en disant des mots gentils que je vais revenir vers Lui ! Je ne cherche même pas à Lui répondre car il n’en vaut pas la peine que je m’attarde sur ses commentaires.

Après L’avoir forcé à se lever d’un geste brusque sur les menottes, je ramasse le sac contenant ma guitare avant de regarder attentivement autour de moi. Il n’y a pas âme qui vive à part nous deux dans cet endroit. Personne à qui demander son chemin. Personne qui pourrait détenir la clé de ses fichues menottes. Nobody. Génialissime. Mes yeux se posent à nouveau sur le bâtiment à l’envers. Est-ce la seule possibilité ? À côté de moi, Liar me rétorque que nous ne savons même pas où nous sommes, comment rentrer et encore moins la clé. THANKS, je n’avais pas remarqué ! Je lui lance un nouveau regard rempli de haine, voulant juste qu’il se la ferme cinq minutes, car justement, JE réfléchis. Vraisemblablement, il ne prête pas attention à mon message silencieux puisqu’il propose d’aller checker le bâtiment que j’observais quelques secondes plus tôt.

Agacé, je détourne les yeux pour les reposer sur le bâtiment. Il me tape sur les nerfs. Il me tape sur les nerfs. Stay calm, Nero. Ignore-Le simplement. Ne perds pas ton temps à L’écouter. Suis ton objectif, plus vite tu seras sorti d’ici, plus vite tu seras débarrassé de Lui. Je prends une profonde inspiration avant de fouiller dans ma poche pour sortir mon téléphone portable. Maybe I can call Körbl to help me ? Connaît-il seulement cet endroit plus qu’étrange ? J’en doute fortement. Je sais qu’il connaît bien la région de Johto, mais je n’ai pas l’impression que je me trouve à Johto. Du moins, c’est ce que ces mini-rochers flottants m’indiquent. Eh bien, ça vaut le coup d’essayer quand même. Cliquant rapidement sur les touches de my phone, j’arpente la liste des contacts avant de tomber sur le nom de Körbl. J’écris un sms lui décrivant l’environnement autour de moi avant de l’envoyer.

Cependant… à peine trente secondes se sont écoulées… que mon portable m’affiche un message d’erreur d’envoi. Je plisse les yeux et regarde le symbole de réseau. Rien. Aucun signal. Great. Non seulement, je me trouve dans un endroit completely inconnu avec le type que je déteste le plus au monde, mais en plus, je ne peux contacter personne. Really good. Meilleure journée de toute ma vie. Davantage énervé, je claque mon téléphone fermé avant de le ranger dans ma poche. Je prends ensuite mon lecteur MP3 entre mes mains pour augmenter le volume quand je perçois les aboiements d’un chien. Tenant toujours le petit appareil, je lève néanmoins les yeux pour observer autour de moi, guettant la provenance des jappements. Ils viennent du bâtiment renversé. Je relâche mon lecteur blanc et croise les bras, perplexe. Un chien, ici ? Je suis pourtant certain qu’il n’y a personne. Je n’ai senti aucune présence, excepté Liar et moi, jusqu’à maintenant. Je ne le sens pas comme une bonne idée d’aller là-bas finalement.

Tsssk. Est-ce malgré tout notre seule indication qu’il existe peut-être quelqu’un possédant les clés et la réponse à tout ? C’est assurément un piège. Quel est le mieux entre rester ici avec mon partenaire de prison ou tomber dans un piège qui pourrait me tuer ? Shit. Ni l’une, ni l’autre ne m’enthousiasme. L’une comme l’autre sonne terriblement désagréable à mes oreilles. Je grommelle à voix basse, avant de me tourner vers le type aux courts cheveux mauves :

« Non, on ne va pas là-bas. It’s a trap. Si t’as envie de crever, vas-y tout seul. T’as qu’à te couper la main, au moins, on sera débarrassés des menottes. »

Une vague envie d’esquisser un sourire sadique à ma dernière phrase me traverse l’esprit. Mais je n’en fais rien. Parce que même si j’ai dit une chose aussi ignoble, je déteste la vue du sang et l’idée-même qu’il puisse vraiment se couper la main me répugne. De toute façon, ça m’étonnerait qu’il le fasse. Il est peut-être cinglé, mais pas à ce point.

Quelle situation ironique. Le Pokémon que j'ai toujours voulu capturer, que j'ai recherché sans relâche se trouve à présent menotté à moi, et je ne peux même pas le capturer, ni même le convaincre. Il faut dire que cette situation n'était pas réellement joyeuse, surtout quand l'autre à côté de vous vous déteste. Tiens, d'ailleurs, Nero se décida à faire quelque chose. Il attrapa son sac contenant sa guitare. Unaroshi savait depuis un certains temps que Nero faisait de la guitare, ils étaient encore ami lorsque ce dernier avait intégré un groupe. Quelle idée! Ca intègre des groupes de musique mais ça n'aide pas psychologiquement ses amis quand leurs parents meurent! Bon passons cela, pour le moment, la priorité était de trouver un moyen de trouver de se faire de ses menottes.

Le garçon aux cheveux mauves vérifia s'il avait toujours son arme est fut soulagé de voir que c'était le cas. La meilleure solution, à l'humble avis d'Unaroshi, c'était de se diriger vers le bâtiment à l'envers. De toute façon c'était la seule solution, puisqu'il n'y avait pas âme qui vive dans cet endroit lugubre et hors des lois de l'univers. Et puis de toute façon, qu'elle que soit ce qui se trouvait dans ce bâtiment, les flammes de Nero et les balles du Firestar d'Unaroshi n'aurait sûrement aucun mal à l'abattre. Sauf bien sûr si c'est Arceus, là-dedans, hahaha. En tout cas Nero n'avait pas vraiment l'air d'avoir envie d'y aller, sûrement à cause de sa lâcheté. Foutu Goupix, à quoi te serve tes flammes et ta maudite musique maintenant, hein? Unaroshi vit alors Nero envoyer un message à quelqu'un.

-T'écris à qui? Vaut mieux qu'on ne se cache pas les choses, puisqu'on va devoir faire équipe pour sortir de cet endroit.  Je sais que ça ne te plait pas, mais on n'a pas vraiment le choix!

C'est alors que l'aboiement d'un chien se fit entendre, et cet aboiement venait apparemment du bâtiment loufoque défiant les lois de la physique. Bien, parfait, cet aboiement renforce le faite que cela pourrait être très intéressant d'aller vers ce bâtiment, bien que ce soit très certainement un piège. Mais quelle importance, puisqu'avec les flammes de Nero et le Firestar d'Unaroshi, il pourrait très certainement s'en sortir.

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-T'es vraiment qu'un lâche Nero, et crois-moi, je vais aller là-bas sans me couper la main parce que tu vas venir avec moi. Toute façon on n'a pas d'autres choix, je te rappelle que j'ai un flingue sur moi et toi tes attaques de foutus Pokémons alors maintenant tu vas arrêter de faire ton peureux de service et tu vas me suivre jusqu'à là-bas, parce que moi je ne compte pas rester enchaîner ici toute ma vie!

Unaroshi commença donc à marcher vers le bâtiment loufoque. Mais voyant que Nero ne marchait pas et qu'il devait le trainer, il dit.

-Prends vite une décision bordel, faut faire quelque chose!

Beautiful Halloween ! ♪

Quoi ? Mon message l’intéresse ? Eh bien, tant mieux pour Lui, mais la personne à qui j’écris ne Le regarde pas, et je n’ai absolument pas l’intention de répondre à sa question. Peu importe la pression que la situation impose. De quoi Il se mêle, franchement ? Pire stalker que Körbl. Incroyable. Il m’énerve. Really. Faire équipe ? Il peut toujours rêver. Je ne ferai jamais équipe avec un type comme Lui. Bon sang, Il se prend pour qui, comme ça ? Il a déjà oublié que je Le hais ou quoi ? Jamais je ne pourrai Lui faire confiance, alors qu’Il me foute un peu la paix ! Je serre les dents pour me retenir de Lui cracher dessus. Littéralement parlant. Je choisis donc de ranger mon tél’ sans jamais Lui jeter un seul coup d’œil, L’ignorant simplement. J’augmente le volume de mon MP3, au même moment d’entendre l’aboiement d’un chien.

Wonderful, un cabot maintenant. À croire qu’être déjà attaché à un cabot ne me suffit pas, il faut qu’il y en ait un autre. Fuck. Je soupire avec une profonde lassitude et termine de monter le volume. Sauf que les aboiements se font de plus en plus forts, passant même à travers la puissante musique rock and roll que j’écoute. Sérieusement ? Seriously ?! On ne peut jamais me foutre la paix ?! Shut up, sale chien ! Je ne veux pas t’entendre, tu souilles la merveilleuse mélodie que j’écoute avec des jappements ! Oh goddammit ! Je resserre la prise sur la sangle de la sacoche de ma guitare, les dents encore plus serrées. Limite, on pourrait les entendre grincer tellement ça me tape sur les nerfs.

Puis l’autre Liar vient ajouter son grain de sel. Ce n’est pas possible, ils ont tous décidé de me faire chier aujourd’hui ou quoi ?! Je ne veux pas aller dans un fucking bâtiment à l’envers qui me conduira immédiatement à la mort ! Est-ce qu’Il est complètement jerk ou certains de ses neurones ont grillé en arrivant dans cet endroit loufoque ?! Génial ! Il argumente le fait d’aller là-bas parce qu’Il a un fucking pistolet et parce que j’ai mes fucking attaques Pokémon ! Que bien évidemment, Il ne sait pas que je ne les utilise jamais ! J’en ai marre, oh putain que j’en ai marre ! Je pivote légèrement sur le côté pour Lui faire face. Juste un peu, pas trop. Il ne faudrait pas qu’Il voit le coup venir, ça serait trop facile pour l’esquiver. Faisons plus genre que je vais Lui répondre aimablement. Plus ou moins derrière mon dos, je serre de plus en plus mon poing jusqu’à sentir mes propres ongles racler ma peau à l’en faire saigner. Puis, je prends un peu d’élan et je balance le coup droit dans sa joue.

« Shut up ! Tu me casses les oreilles, bastard ! »

Sauf que j’avais oublié les menottes. Et malgré que je me sois bien ancré sur mes pieds, le coup m’entraîne dans la chute de l’autre type. Lovely. Heureusement, je finis à genoux sur le sol rocailleux à côté de l’autre cinglé. Mais c’est déjà mieux qu’étalé sur le dos. Néanmoins, on regrette souvent son geste après coup. Et je ne fais pas exception. Je n’aime guère la violence, en réalité. Soupirant bruyamment, je me redresse sur mes deux jambes, époussetant mon short blanc au passage. Puis, avec une grimace de dégoût, je tends ma main vers Liar. Je n’arrive pas à croire que je fais ça. Bordel. Ça ne tourne sérieusement pas rond dans ma tête. J’ai dû griller des neurones en débarquant ici aussi, ce n’est pas possible autrement.

« Move. Je ne veux pas attendre cent sept ans. »

Une fois qu’Il s’est remis sur ses pieds, je croise à nouveau les bras, observant le bâtiment retourné. Les aboiements n’ont pas cessé durant tout le temps. Bien, l’avantage, c’est que je suis un peu calmé désormais. J’ai l’impression d’y voir plus clair aussi. Peut-être que j’ai toujours voulu faire ça, depuis tout ce temps. I don’t know. Et je m’en tape totalement. Je fronce les sourcils, avant de reprendre mon MP3 entre mes doigts pour baisser le son, cette fois. C’est le seul lieu qui donne signe de vie dans cet espace absurde. Je ne suis pas un lâche. Je veux me libérer de ce type et sortir d’ici. Liar a raison. Nous sommes deux. Il a un pistolet, et j’ai mes attaques, même si je m’en sers jamais, je sais encore les utiliser, thanks. On peut réussir. Je soupire à nouveau, puis, pour la première fois en des dizaines d’année, je baisse mon casque autour de mon cou. Je ne Le regarde toujours pas, et j’avance d’un pas.

« All right. Let’s go. »