Couple Antigone & Cerise [propos légérements osés /!\+16]

She fitted her heart

Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Drôle de rêve que Cerise avait fait cette nuit là. Elle qui avait l’habitude de se souvenir très clairement de chacune de ses rêveries, pour une fois, tout ne lui revint pas en mémoire. Seuls des détails assez flous et curieux remontaient à la surface de son sommeil, comme une étrange paire d’ailes blanches, une voix enfantine qui lançait des paroles dont le sens ne l’atteignait pas, et une sensation de piqûre au niveau de la poitrine. Vraiment, un rêve étrange, et même en employant ses méthodes de psychanalyste pour en deviner le sens exact, elle n’était pas sûre d’y parvenir.
Elle ouvrit les yeux, doucement, prenant son temps pour se réveiller comme elle faisait tous les matins depuis sa naissance. Et un sourire tendre dessina ses lèvres quand son regard se posa sur la silhouette endormie de celle qui partageait ses draps.

Encore dans les bras de Cresselia, elle semblait plus paisible qu’une statue de marbre, son souffle soulevant sa poitrine et ses épaules blanches à un rythme lent et régulier. Ses paupières fermées ne laissaient rien voir de son regard habituellement pétillant sous ses longs cils. Sa bouche rose en forme de coeur, légèrement entrouverte, laissait échapper un sifflement presque inaudible, et que Cerise n’aurait certainement pas entendu si la chambre n’était pas plongée dans le calme le plus plat qui soit.
Accoudée sur le matelas, la tête reposant contre sa main, la feuforêve observait son amante en la couvrant d’un regard tendre qu’elle réservait à un nombre de personne extrêmement limité -pour ne pas dire à personne d’autre. Partagée entre l’envie de contempler la jeune femme encore quelques instants et le désir de la réveiller, Cerise resta en suspend quelques secondes en se mordant la lèvre, avant de tendre sa main libre vers le visage de la belle endormie. Doucement, elle vint effleurer du bout des doigts le contour de sa figure, suivant la ligne qui allait de sa tempe jusqu’à sa joue. Elle dégagea au passage une mèche rose qui barrait son visage et le replaça derrière son oreille, puis plongea ses doigts dans la longue chevelure soyeuse qui s’éparpillait aussi bien sur le drap que sur les épaules de la belle. Pour obtenir un peu plus de réaction, Cerise tira doucement sur une des mèches, et quand la jeune fille laissa échapper un grognement en ouvrant des yeux embrumés par le sommeil, un sourire amusé vint étirer un peu plus les lèvres de la feuforêve qui se pencha en avant, le drap glissant de son épaule et découvrant son dos nu.
Du bout des lèvres, Cerise vint effleurer la bouche pulpeuse de son amante et se recula avant même que cette dernière ne réalise entièrement ce qu’il se passait. Elle ricana dans sa gorge, reprenant sa position initiale.

▬ On t’as déjà dit que tu faisais une moue de bébé en dormant, Princesse ?

C’était une belle journée qui commençait.

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Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Elle faisait partie de ces filles que l’amour ébranlait sans jamais la saisir. Ces malheureuses qui ne connaissent que trop rarement la chaleur d’une étreinte passionnées malgré leurs envies inavouées; ces regards remplis d’amour qui n’étaient pas le sien, et cette boule à l’estomac de savoir que les sentiments sont réciproques. Antigone vivait pour ces moment-là. On dit que l’amour est aveugle, mais elle, elle a choisis de se crever les yeux.

Sous ses paupière closes, elle voit son rêve s’évanouir petit à petit jusqu’à disparaître de ses souvenirs lorsque la sensation d’un main dans ses cheveux la réveille. Antigone ne bouge pas, ne situant pas encore le lit dans lequel elle est allongée, se contentant d’un long soupire par le nez; la main tire doucement ses cheveux et la jeune femme émet un léger grognement. Elle ouvre les yeux. La silhouette étendue face à elle se détaille au fur et à mesure qu’un sourire se dessine sur ses lèvres.
Et son coeur se ressert à la vue de la demoiselle, sa peau dénudée et exposée dans leur intimité. Antigone aussi, l’était; seuls leur sous-vêtement inférieur étaient encore sur elles, et son souffle reprend quelques instants après son contacts visuel. La légendaire se retourne doucement pour se positionner sur le côté, lorsque son amante lui vole un léger baiser; ses lèvres effleurant les siennes, court instant de bonheur qu’elle ne saurait rejeter. Elle ne pourrait sûrement jamais s’en lasser. « On t’as déjà dit que tu faisais une moue de bébé en dormant, Princesse ? » Un bruit sourd fait vibrer sa gorge lorsqu’elle grogne, sans retenir ce sourire particulier sur ses lèvres. Sa main s’étale sur le visage de la brune pour le pousser amoureusement, et elle marmonne de sa voix enrouée. « Tais-toi! »
Puis la jeune femme se hisse sur son coude et se laisse retomber sur la feuforêve, la faisant rouler jusqu’à se retrouver au dessus d’elle, une main caressant doucement sa joue. « Bonjour, beauté. » Elle vient déposer un long baiser sur ses lèvres fines, puis un second au creux de son cou, avant de se redresser entièrement et s’asseoir au bord du lit. Sa main vient attraper son soutiens-gorge qui pendait sur une chaise, qu’elle enfile avec un débardeur qui appartenait sûrement à Cerise.
Et elle se lève, tirant ses cheveux en arrière en se retournant pour dévisager l’autre jeune femme, sentant une nouvelle fois son coeur danser sous sa poitrine.

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Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Antigone était tout bonnement l’une des plus belles choses qui eurent été données à voir à Cerise. On aurait pu croire que les sentiments que cette dernière éprouvait à son égard influençaient son jugement —et au fond, peut-être que cela ne serait pas complètement faux. Mais pour la feuforêve qui avait l’habitude de côtoyer les cauchemars, les siens comme ceux des autres, chaque seconde où elle posait les yeux sur Antigone était comme un moment de répit, une bulle de bonheur qui restait suspendue dans le temps et s’évanouissait dans l’air bien trop vite à son goût.

▬ Tais-toi !

Un rire clair s’échappa de la gorge de Cerise alors qu’elle se laissait tomber sur le dos pour permettre à son amante de se placer au-dessus d’elle.

▬ Bonjour, beauté.

▬ Salut poupée, souffla-t-elle sur le même ton.

Elle prit une longue inspiration quand la main d’Antigone vint effleurer sa joue, retint son souffle quand leurs bouches s'unirent, et soupira d’aise quand ses douces lèvres s’attardèrent au creux de son cou, qu’elle étira pour lui faciliter l’accès. C’était le genre de matinées toutes bêtes qui suffisaient à la mettre de bonne humeur toute la journée.
Tandis qu’Antigone se redressait pour se rhabiller —avec ses propres vêtement, elle nota du coin de l’oeil— Cerise prit le temps de s’étirer comme un chat dans les draps avant de se tourner vers le radio-réveil posé sur sa table de chevet, et dont les chiffres lumineux affichaient un peu plus de huit heures.

▬ Gnn, faut que j’emmène Mika à l’école, fit-elle mine de geindre en se collant contre le dos d’Antigone, et prenant soin de faire peser tout son poids sur elle.

Brièvement, elle fourra son nez dans la chevelure de la légendaire, le temps de respirer son odeur encore quelques secondes, puis elle se leva du lit en même temps qu’elle, attrapa le premier t-shirt qui lui passa sous la main et l’enfila alors qu’elle quittait la chambre pour rejoindre celle de son jeune frère, afin de réveiller le petit monstre et de le préparer pour l’école. Doucement mais fermement, elle l’extirpa hors de son lit en le prenant dans ses bras, et l’amena dans le salon où elle le confia aux bras d’Antigone qui avait déjà rejoint la pièce. Cerise fit un clin d’oeil à son amante, embrassa le front de son petit frère, et laissa à la diancie le soin de gérer la toilette du petit garçon le temps qu’elle s’affairait à préparer le petit déjeuner.
Cerise savait combien Antigone aimait s’occuper de Mika. Et elle adorait les observer, tous les deux. Voir bien s’entendre les deux personnes qui étaient actuellement les plus chères à son coeur suffisait pour lui faire oublier un temps la colère et la rancune qu’elle gardait sous cloche.

La feuforêve déposa sur la table du salon un plat de pancakes tout chauds et un bol de chocolat pour le petit garçon, ainsi que deux tasses de thé pour Antigone et elle.

▬ C’est prêt !

C’était presque amusant de constater que depuis maintenant plus de cinq ans, elle n’avait jamais été aussi près d’avoir une famille, une vraie.

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Et elle se lève, tirant ses cheveux en arrière en se retournant pour dévisager l’autre jeune femme, sentant une nouvelle fois son coeur danser sous sa poitrine. En attachant ses longs cheveux roses en queue de cheval, Antigone jette un coup d’oeil au radio-réveil à peu près en même temps que la brune, qui fait mine de se plaindre en se collant contre le dos de son amante. « Gnn, faut que j’emmène Mika à l’école. » Un rire sourd fait agiter ses épaules, et la jeune femme se penche en avant pour attraper un short, poussée par le poids de Cerise -ce n’était pas comme si elle pesait très lourd, sachant que l’immortelle était assez musclée pour la porter aisément- et la gravité. Quelques secondes plus tard, les deux jeunes femmes étaient debout à finir de se rhabiller, et la brune sort de la chambre pour se diriger sûrement vers celle de son petit frère.
La jeune femme s’étire, jetant un coup d’oeil à son reflet dans le miroir, un vague sourire se dessinant sur ses lèvres, puis se dirige à son tour vers le salon; avec le temps, elle avait appris à connaître la maison des Martell par coeur, étant donné le nombre d’heure qu’elle y passait. C’était devenu quelque chose de naturel. Comme si elle avait toujours vécu ici, comme si c’était sa maison, leur maison.
Antigone réceptionne un Mika à moitié endormi dans ses bras, riant légèrement, et elle l’emmène dans la salle de bain faire sa toilette; elle avait un lien particulier avec les enfants, et elle mettait toujours ça sur le fait qu’elle soit stérile. Un mal pour un bien, qu’elle se forçait à penser: si elle ne l’était pas, vu sa durée de vie, elle deviendrait mère de beaucoup trop d’enfants. Ainsi elle voyait le petit bout de chou comme son propre frère, son propre fils; quelqu’un qu’elle n’a et n’aurait pas.
Une fois que le petit garçon fut présentable pour aller à l’école, Diancie le ramena dans la cuisine, où Cerise avait déjà fini de préparer le petit-dejeuner. « C’est prêt ! » La jeune femme passe sa langue sur les lèvres en s’asseyant à côté de la jeune hybride, se penchant en avant pour attraper un pancake et en mordre un morceau; un grognement de satisfaction s’échappe du fond de sa gorge en mâchant, ses doigts tapotant la hanse de sa tasse.
Lorsqu’ils eurent tous fini de déjeuner, la légendaire s'éclipse quelques minutes dans la salle de bain pour se passer de l’eau sur le visage, faire sa toilette et souligner ses yeux avec deux traits d’eye-liner. En revenant dans le salon, la seule constatation à faire était que tout le monde étaient prêt pour sortir; alors elle déverrouille la porte d’entrée, attrape son sac, une main de Mika, et met un pied dehors. « C’est parti. »

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Les mains posées autour de sa tasse de thé dont la chaleur se propageait à travers la porcelaine blanche, Cerise observait silencieusement Mika et Antigone discuter en mangeant, laissant par moments échapper un petit rire quand le petit garçon racontait quelque chose de drôle. Elle remarqua que ses cheveux blonds avaient bien poussé, et nota dans un coin de sa tête de l’emmener chez un coiffeur d’ici la fin du mois.
Quand le petit déjeuner fut expédié, et qu’Antigone s’éclipsa dans la salle de bain pour finir de se préparer, Cerise s’assura que Mika se soit brossé les dents dans l’évier de la cuisine avant de faire de même, et elle prit quelques minutes pour se maquiller avec les quelques tubes de rouge à lèvres et d’eyeliner qui trainaient sur le buffet du salon. Elle ne se rappelait même pas de si ces produits appartenaient à Antigone où elle, mais à vrai dire elle n’en s’en soucia pas vraiment. Cela faisait un moment déjà que la plupart des biens d’Antigone étaient devenus les siens, et vice-versa.

La diancie réapparut dans la pièce alors que la feuforêve s’affairait à boutonner le manteau du petit garçon. Le temps qu’Antigone n’aille ouvrir la porte, Cerise s’était emparée d’une veste en jean et avait attrapé le cartable de son frère pour le caler sur son épaule droite. La brunette laissa les deux autres prendre un peu d’avance sur elle, le temps qu’elle ne ferme la porte à clé, et elle dévala les escalier un peu plus rapidement pour les rattraper. Puis, elle les suivit à deux ou trois pas de distance, laissant à Antigone tout le loisir de profiter de Mika le temps du trajet jusqu’à l’école.
Après tout, elle profiterait d’elle toute la journée, alors elle pouvait bien la laisser encore quelques minutes.

Quand elle s’arrêtèrent devant les grandes grilles ouvertes, Cerise s’accroupit à hauteur du bambin et lui enfila son cartable sur le dos avant de le prendre dans ses bras et de lui claquer une bise sonore sur la joue, ce qui eut le don de le faire rire aux éclats.

▬ Et si j’apprends que t’as encore tapé un de tes camarades, tu pourra dire au revoir à ton paquet de cartes à échanger, c’est compris ? lança-t-elle avec un air ferme et bienveillant à la fois.

▬ Ouiiiii, souffla Mika en dévoilant toutes ses petites dents.

Cerise sourit, lui ébouriffa les cheveux, et se leva pour laisser Antigone saluer l’enfant avant que celui-ci ne s’éloigne vers la cour d’école, les deux mains tirant sur les bretelles de son cartable. Les grilles se fermèrent, et les parents venus accompagner leur progéniture vidèrent les lieux rapidement. Cerise observa Mika quelques secondes encore à travers les grilles, et laissa échapper un ricanement amusé quand elle vit trois petites filles s’approcher vers lui pour lui proposer de jouer avec elle.

▬ Faut que je fasse gaffe, elles vont me le piquer à ce train là, plaisanta-t-elle à mi-voix.

Elle se retourna vers Antigone, le sourire aux lèvres, passa une main dans le creux de son dos pour l’attirer contre elle et se haussa sur la pointe des pieds pour passer ses bras autour de son cou et déposer un baiser langoureux sur ses lèvres.

▬ Et maintenant, c’est quoi le programme ? Ronronna-t-elle malicieusement après avoir repris son souffle.

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« C’est parti. »
Le temps d'attraper la main de Mika, et Antigone descend déjà les escaliers en laissant à la brune le soin de fermer l’appartement à clef. Ils sortent tout les trois de l’immeuble, et la jeune femme inspire profondément l’air frais du matin en marchant sur les trottoirs, discutant joyeusement avec le petit bonhomme sur le chemin de l’école. Cerise suivait derrière et elle ne se faisait pas de soucis: elle savait que sa petite amie aimait voir Antigone et Mika ensemble et leur laissait leur moments à deux. le chemin de l’école en faisait parti, puisqu’elles repartaient juste toutes les deux. Elles auraient tout le temps -jusqu’à 16h en fait- qu’elles voudraient à passer ensemble.
Lorsqu’ils arrivent devant le portail de l’école, Antigone s’éloinge de deux pas pour laisser la place à la brune, qui s’occupe de lui enfiler son sac et de lui donner les derniers conseils, sous le regard enamouré de la légendaire. « Et si j’apprends que t’as encore tapé un de tes camarades, tu pourra dire au revoir à ton paquet de cartes à échanger, c’est compris ? » La jeune femme laisse échapper un léger rire entre ses dents devant la tête du petit frère, et s’approche à nouveau pour lui embrasser la joue avant qu’il ne s’éloigne vers le bâtiment. Les deux amantes le fixe avec un air bienveillant, jusqu’à ce qu’elles soient sûre que les trois petites filles qui s’étaient jetées sur Mika avaient des intentions amicales. « Faut que je fasse gaffe, elles vont me le piquer à ce train là »
Antigone tourne la tête et rive ses yeux roses vers la brunette, qui la tire vers elle pour l’embrasser. Un sourire se dessine sur les lèvres sans qu’elles ne les sépare de celle de Cerise, et elle lui rend son baiser en entourant sa taille de ses propre bras. « Et maintenant, c’est quoi le programme ? » Gardant les mains liées derrière son dos, Diancie recule sa tête pour dévisager le visage parfait de son amie. « Tant que je suis avec toi, tout me va. Tu veux faire quelque chose en particulier? » Elle sourit, et glisse ses mains le long des bras de la brune jusqu’à entremêler leurs doigts ensemble.

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Cerise avait toujours trouvé l’image des papillons dans le ventre assez risible. Après tout, à bien y penser, rien de bon ne pouvait résulter de pareille situation, autant pour les papillons que pour le propriétaire du ventre en question. Et pourtant, alors que le sourire d’Antigone était collé contre le sien, elle se voyait forcée d’admettre qu’il n’y avait pas meilleure expression pour décrire le délicieux frisson qui venait la chatouiller dans la poitrine et l’estomac. C’était électrisant et chaleureux, ça la détendait autant que ça mettait sa tête et son coeur sans dessus dessous.
Elles échangèrent un second baiser, et quand la diancie passa ses bras autour de sa taille, ce fut comme si tous les papillons mentionnés plus tôt venait de prendre quelque produit dopant qui les faisait battre des ailes plus vite encore. Cerise ne s’en lasserait jamais.

▬ Tant que je suis avec toi, tout me va. Tu veux faire quelque chose en particulier ?

Il flottait au coin des lèvres d’Antigone ce petit air béat qu’ont les amoureux et qu’elle-même devait afficher également -même si la feuforêve était passablement douée pour jouer de ses expressions faciales. Elle laissa échapper un ricanement ironique.

▬ Ça va tu choisis la réponse de la facilité, tu te fais pas chier -un sourire légèrement moqueur dessina ses lèvres alors que les doigts d’Antigone venaient s’enrouler autour des siens- faudra pas te plaindre si c’est moi qui choisi, je te préviens !

Cerise serra à son tour la main de la jeune femme dans la sienne et commença à la tirer plus loin, vers la ville. Elle jeta un coup d’oeil à sa montre qui indiquait neuf heures et quelques. Il était encore bien tôt, et à cette heure-ci de la journée, il n’y avait pas grand chose à faire à Floraville. À vrai dire, il n’y avait jamais grand chose à faire à Floraville, c’était le lieu le plus calme qui soit -peut-être moins que Celestia ceci dit. Alors Cerise eut une idée.

▬ Je te propose deux choses : on peut se faire une virée vers Voilaroc ou Unionpolis -entre le casino, les salles de concours et le parc, y’a toujours des trucs à faire par là-bas- et revenir pour 16h pour récupérer le petit monstre. Ou alors…

Elle s’interrompit dans sa marche et arrêta Antigone par la même occasion, avant de planter dans les yeux irisés de son amie un regard amusé et…teinté de défi ?

▬ Ou alors, un week-end improvisé en tête-à-tête à Rivamar, ça te dit ? Je peux annuler mes rendez-vous de demain et appeler le baby-sitter pour Mika.

Après tout, Mika adorait être gardé par le jeune homme que Cerise engageait régulièrement pour veiller sur lui -cela rimait souvent avec pizza et jeux vidéos, ce qui n’était pas pour déplaire au petit garçon, loin de là. Qu’elles partent ainsi sans l’avoir prévenu à l’avance ne serait pas trop grave dans ces conditions. Quand à ses clients, Cerise pouvait largement se permettre de reporter les rendez-vous. Et puis elle avait envie de faire quelque chose sur un coup de tête pour une fois, et si c’était avec Antigone, alors il n’y avait rien pour la retenir.

▬ Alors ? J’appelle l’hôtel tout de suite ou pas ? Fit-elle avec un sourire enthousiaste tandis que ses doigts jouaient avec ceux de sa belle.

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Elle sourit, et glisse ses mains le long des bras de la brune jusqu’à entremêler leurs doigts ensemble.  « Ça va tu choisis la réponse de la facilité, tu te fais pas chier. faudra pas te plaindre si c’est moi qui choisi, je te préviens ! » La légendaire lève les yeux au ciel, l’air de dire clairement qu’elle connaissait les conséquences avant de parler. Ce qui n’était pas plus faux, puisqu’elle avait totalement confiance en son amante pour organiser des journées. Antigone était nettement plus calée dan l’imprévu et la glandage sur le canapé toute la journée. Les deux femmes quittent les abords de l’école primaire pour marcher dans la ville où l’une avait passé sa vie, et l’autre quelques dizaines d’années, avant que la brune ne reprenne la parole. « Je te propose deux choses : on peut se faire une virée vers Voilaroc ou Unionpolis -entre le casino, les salles de concours et le parc, y’a toujours des trucs à faire par là-bas- et revenir pour 16h pour récupérer le petit monstre. Ou alors… Cerise s'interrompt dans sa marche pour se planter devant l’autre. Ou alors, un week-end improvisé en tête-à-tête à Rivamar, ça te dit ? Je peux annuler mes rendez-vous de demain et appeler le baby-sitter pour Mika. »
La défi de la chose arrache un rire sonore à Antigone, qui prend la brune dans ses bras en sautillant d’excitation « Alors ? J’appelle l’hôtel tout de suite ou pas ? » elle laisse échapper une fin de rire enfantin. « deal! Réserve-nous ça, j’appelle Logan! » Puis elle se sépare de son étreinte pour sortir de sa poche son téléphone, et s’empresse de prévenir son meilleur ami qu’elle ne rentrerait pas à Safrania avant deux jours.

♥

En arrivant à leur hôtel, la jeune femme laisse échapper un sifflement d’admiration pour l’aspect général, une main au dessus des yeux; elle était déjà passée par là mais n’avait jamais eut l’occasion de dormir dans cet hôtel-là, mais elle pouvait se permettre tout les prix vu que l’argent n’était pas à manquer chez elle. Elle sourit gaiement à sa compagne avant de la suivre dans la chambre pour y déposer sa valise, sortant sur le balcon pour admirer la vue. « dit-donc, t’as bien choisi l’endroit! » Elle rit encore avant de se détourner, recoiffant sa chevelure rose d’un geste adroit de la main, puis jette un coup d’oeil à l’horloge murale, qui indiquait midi et demi. « t’as faim? Tu préfères un resto ou manger ici? »

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L’hôtel était comme dans les souvenirs de Cerise : sublime. Elle avait eu la chance d’y séjourner étant petite, et en avait gardé un excellent souvenir, il était donc évident pour elle que si elle devait emmener son amante en vacances quelque part, c’était bien là. La vue sur la mer de Rivamar était splendide, la plage à quelques pas de là, et la ville très touristique ne manquait pas d’animations estivales, de jour comme de nuit.
Quand elles ouvrirent la porte de leur chambre, Cerise posa ses affaires au pied du lit avant de se jeter sur le matelas en inspirant une grande goulée d’air marin. À plat ventre, elle s’étala sur toute une moitié du lit et leva la tête quand Antigone lui adressa la parole.

▬ Dis-donc, t’as bien choisi l’endroit !

▬ C’est là qu’on avait fêté les dix ans de mariage de mes parents, avoua-t-elle avec un sourire nostalgique. C’était super, je me rappelle !

Cerise se retourna sur le dos et s’enfonça profondément dans le matelas pour mieux s’y installer en poussant soupir de satisfaction.

▬ Je te préviens je prends ce côté-ci du pieu !

Curieusement, chaque fois qu’elle était avec Antigone, c’était comme si la part enfantine qui résistait en elle refaisait surface, et elle se laissait plus facilement aller à l’insouciance. Cela n’allait pas jusqu’à affirmer qu’une Cerise amoureuse était totalement différente d’une Cerise normale, mais il y avait quelque chose qui changeait subtilement en elle, indéniablement.

Les bras croisés sous la tête et les paupières closes, la feuforêve profita quelques secondes de cet instant de répit, bercée par le cri des mouettes et la brise marine qui agitait le carillon accroché à la fenêtre. Quand la voix de son amante brisa le calme, elle ouvrit un oeil et se redressa en s’asseyant sur les couvertures.

▬ Hmm, réfléchit-elle en posant ses coudes sur ses genoux, resto, j’ai la flemme d’aller acheter de quoi bouffer. Et puis ils font des grillades à tomber dans les petits restaurants près de la plage !

Cerise se leva du lit et prit le temps de fouiller dans sa valise pour se changer et troquer ses vêtements contre une tenue plus légère -à savoir un t-shirt en coton blanc tout simple, qui dévoilait un peu la peau de son ventre et une de ses épaules, et un short en jean taille haute, qu’elle accompagna d’une paire de sandales à talons. Une fois changée, elle attrapa son sac dans lequel étaient rangés clés et porte-feuille, et en entraînant Antigone à sa suite, elle quitta la chambre en prenant soin de fermer derrière elle.
Le trajet jusqu’à la plage dura à peine cinq minutes à pied, celui jusqu’au premier restaurant encore moins. C’était une petite bâtisse en bois avec un style très exotique, et les tables étaient surtout installées sur un ponton en bois avec les pieds dans l’eau. Un serveur les guida jusqu’à une table libre et leur donna les menus avant de vaquer à ses occupations. Cerise parcouru des yeux les plats indiqués sur la carte, mais avant de manger, elle avait surtout envie de boire un coup. Avec un enfant de trois ans dans les pattes quotidiennement, on a pas trop l’occasion de se faire plaisir à ce niveau là, mais vu les circonstance, tout (ou presque) lui était permis ! Elle leva donc les yeux du menu et les planta dans le regard irisé d’Antigone.

▬ Cocktail ? Demanda-t-elle -c’était d’ailleurs une question plus réthorique qu’autre chose.

Quand la diancie lui répondit d’un hochement de tête, Cerise leva le bras pour attirer l’attention d’un serveur et laissa Antigone commander sa boisson en premier. Quand ce fut à son tour, elle jeta un bref coup d’oeil en coin à son amante avant que ses lèvres ne se fendent en un sourire narquois. Et avant que la jeune femme ne comprenne le pourquoi de ce sourire, Cerise releva la tête vers le serveur avec tout le naturel du monde et lui rendit la carte des boissons avec un sourire poli.

▬ Ce sera un Sex on the Beach pour moi s’il vous plait.

Le serveur acquiesça, nota leurs commandes et s’éclipsa quelques minutes avant de revenir avec un plateau sur lequel étaient posés négligemment les deux verres. Avant même de toucher à son propre cocktail, elle se leva légèrement pour se pencher vers Antigone, et planta sa paille dans son verre en même temps qu’elle pour goûter sa margarita -Cerise ne pouvait pas s’empêcher de goûter dans le verre des autres quand il était question de cocktails, c’était son péché mignon. Elle se passa ensuite la langue sur les lèvres et se rassit, avant d’avancer son verre vers son amante.

▬ Tiens, tu veux un peu de sexe sur la plage ?

Son sourire ironique montrait que comme une ado, elle était fière de sa blague peu spirituelle.

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Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

« t’as faim? Tu préfères un resto ou manger ici? »  La jeune femme se retourne vers le lit où la brune était assise, et celle-ci se redresse en réflechissant. « Hmm, resto, j’ai la flemme d’aller acheter de quoi bouffer. Et puis ils font des grillades à tomber dans les petits restaurants près de la plage ! » La légendaire hoche la tête en riant, et entreprend de retirer sa robe pendant que sa compagne se changeait pour faire de même. Elle tire dans ses affaires un petit haut blanc moulant coupé juste sous la poitrine, ainsi qu’une jupe haute évasée assortie et s’habille dans la chambre, face au miroir. Elle enfile ses talons hauts, attache ses cheveux en chignon, attrape un gilet en dentelle, son sac et se trottine vers la porte à la suite de la demoiselle.
En arrivant au restaurant, Antigone s’installe à une table pour deux face à sa petite amie et jete un coup d’oeil circulaire pour admirer le bâtiment et la vue en contrebas, joliment romantique. Le serveur s’avance vers elles pour prendre leur commande et la légendaire dépose son menton dans sa paume en hochant la tête lorsque Cerise lui propose un cocktail. « Alors, je prendrais une margarita s’il vous plais. Elle adresse un charmant sourire au garçon alors qu’il note la commande de la brune -dont le sourire aguicheur n’échappe pas à Antigone- avant de se tourner à nouveau vers elle. Quelques minutes après, le serveur revient alors leur commande qu’il dépose devant elle, et Diancie n’a pas le temps de porter ses lèvres à sa paille que Cerise plante déjà sa propre paille dans la margarita pour la goûter. Un rire léger s’échappe de ses lèvres et elle pose sa joue au creux de sa main, le coude posé sur la table, les yeux amoureusement posés sur les lèvres de sa bien-aimée. Tiens, tu veux un peu de sexe sur la plage ? » Devant le sourire idiot de Cerise, Antigone ne peut retenir un gloussement en se passant une main sur le visage; sortant sa paille de son cocktail pour le glisser dans l’autre, elle aspire deux gorgées, les yeux rivés dans ceux de la brune en jouant des sourcils. Tout était une question de second degrés.

♥

Antigone glisse sa carte de crédit dans le lecteur avant de taper son code sans regarder le prix du repas; l’argent n’était pas source d’occupation chez elle et elle prenait plaisir à contenter sa petite-amie. A la place, elle tourne la tête vers un petit écriteau et hausse les sourcils en y lisant l’inscription. l’idée lui traverse l’esprit et un sourire illumine son visage lorsqu’elle se tourne vers le barman. « Excusez-moi? La ballade en barque est toujours d’actualité à cette heure-ci? » Après avoir eut la confirmation de l’employé, elle hoche la tête et pais à nouveau la petite attraction avant de mener Cerise par la main à l’extérieur; alors qu’elle s’attendait à partir vers la place, la brune se fait tirer jusqu’au bord de l’eau où deux petites barques étaient amarrées. Ignorant la possibilité de se torde la cheville à cause de ses propres talons, la jeune femme s’arrête au niveau du penton, se penche et passe un bras derrière les genoux et un autre dans le dos de Cerise, et se redresse en la portant contre elle sans problème -malgré son allure svelte, elle était considérablement sportive et la masse musculaire dans ses bras et son torse n’était pas anodine- majeur. « Allez hop! » Riant, elle pose prudemment un pied dans la barque afin de s’y tenir debout et y déposer la brune au sol.

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She fitted her heart

Dépendance. C'était ton coeur qui dansait à chaque écho de son rire; cette envie inavouable de dévorer ses lèvres quand elle posait ses yeux tendre sur ton âme amoureuse✖Cerise&Antigone

Satisfaite qu’Antigone ait été réceptive à sa blague un peu douteuse, Cerise prit ses aises sur son siège et plaça sur son nez une paire de lunettes de soleil afin de protéger son regard du soleil -en bonne hybride spectre qui se respecte, Cerise supportait bien plus facilement l’ombre que la lumière. Le repas dura assez longtemps pour qu’elle puisse terminer entièrement sa pizza au saumon, et quand Antigone glissa sa carte pour payer les consommations, la brunette se contenta de laisser quelques piécettes en guise de pourboire. La prochaine fois, ce sera à son tour de payer, et puis voilà, ça avait toujours marché comme ça entre elles.

Accoudée au comptoir en attendant que sa petite-amie finisse de payer, Cerise glissa une main dans le pot à bonbons -normalement réservé aux enfants- qui y trônait et en attrapa une petite poignée qu’elle fourra dans sa poche -à l’exception d’une sucette qu’elle déballa et coinça entre ses dents. Et elle ne savait pas si c’était du à la chaleur ambiante, au bon repas qu’elle venait d’avaler, à Antigone ou encore au deuxième verre un peu chargé qu’elle avait commandé plus tôt, mais elle se sentait étrangement bien. Un peu comme lorsqu’on s’endort au soleil après avoir bien mangé, une espèce de plénitude qu’elle ne ressentait que très -très- rarement. Les yeux mi-clos et un sourire flottant au bout des lèvres, Cerise se laissa guider par son amante qui venait la tirer par la main. Mais alors qu’elle s’attendait à ce que la diancie ne l’emmène faire un tour en centre-ville, probablement pour jeter un oeil du côté des boutiques, elle se vit étonnée de constater que c’était au bord de l’eau qu’on la dirigeait. Et avant qu’elle ne saisisse complètement les intentions de la demoiselle aux cheveux roses, elle sentit que celle-ci la souleva du sol en la portant comme le ferait un chevalier avec sa princesse. Un chevalier en talons hauts. L’image passablement stupide qui fit son apparition dans l’esprit de Cerise la fit ricaner, et elle laissa sa tête tomber en arrière, les yeux rivés sur l’un des trois seuls nuages blancs qui venaient perturber le bleu du ciel.

▬ Si on se casse la gueule je rigole, commenta-t-elle sans vraiment y mettre du sien pour faciliter la tâche à son amante.

Finalement, et parce qu’Antigone était bien musclée que ne l’était la feuforêve, elles embarquèrent sans soucis et Cerise laissa à sa petite amie l’honneur de ramer. Après tout, elle avait plus de force qu’elle, et surtout elle semblait un peu plus lucide sur le moment. Cerise n’admettrait pas qu’elle était bourrée -car entre l’alcool et elle c’était une belle histoire d’amour et il lui en fallait plus que ça- mais dire qu’elle n’était pas totalement sobre serait mentir, il fallait l’avouer.
La feuforêve réajusta ses lunettes puis croisa ses bras derrière la tête et s’allongea dans la barque, laissant seulement ses jambes pendre de part, le bout de ses pieds fendant l’eau au fur et à mesure que l’embarcation progressait.
Les yeux fermés derrière ses lunettes, elle profita du calme, du bercement des vagues et du cri des oiseaux marins, le temps de savourer entièrement la confiserie subtilisée plus tôt. Quand il ne lui resta plus que le petit bâtonnet blanc entre les dents, elle s’étira et de décida qu’elle avait eu assez de calme pour le moment. Elle leva donc la jambe de sorte à arroser allègrement Antigone, et fit mine de ne pas s’en être rendue compte. Elle laissa couler quelques secondes avant de recommencer avec l’autre jambe, et comme Antigone se contenta de protester en riant, Cerise se redressa d’un bond en faisant tanguer la barque, ce qui eu pour effet de déstabiliser la diancie. Elle en profita donc pour se placer au-dessus d’elle, un ricanement suave au fond de la gorge. Sans trop savoir où cela allait la mener, elle pencha la tête pour embrasser Antigone à pleine bouche avant de descendre doucement, suivant d’abord la ligne de sa mâchoire délicate, puis son cou, avant de s’arrêter à la naissance de sa poitrine.

▬ À ton avis c’est dangereux de faire l’amour sur une barque en pleine mer ? demanda-t-elle soudainement en levant la tête vers sa petite-amie, les sourcils froncés par le questionnement.

Au pire ça ferait toujours une anecdote marrante à raconter la prochaine fois qu’elle jouerait à un « j’ai-jamais » en soirée avec ses collègues de l'agence.

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Riant, elle pose prudemment un pied dans la barque afin de s’y tenir debout et y déposer la brune au sol.  Alors que celle-ci s’allonge au fond en enfilant ses lunettes de soleils, Antigone retire sa veste qu’elle pose sur le bois et attrape les rames. Le vent soufflait doucement sur le lac, ce qui permit à la jeune femme de ne pas trop forcer sur les rames pour faire avancer la petite barque, et donc profiter de la vue et de la ballade. Le silence était agréable et apaisant, entrecoupé du bruit du vent et des oiseaux non loin. La Diancie n’était pas connue pour être spécialement à l’aise sur l’eau -sûrement du à sa nature rocheuse- mais, dans ces conditions, avec la présence de sa belle à ses côtés, elle n’avait ni le mal de mer, ni d’angoisse qui rongeait son estomac.
Au bout de quelques longues minutes les yeux rivés à l’horizon, Antigone sursaute lorsque la brune lui envoie de l’eau d’un mouvement sec du pied. Baissant les yeux, elle esquisse une grimace en riant mais détourne rapidement les yeux; jusqu’à ce que sa copine recommence une seconde fois, faisant froncer les sourcils d’un air mécontent -mais le sourire sur son visage trahissait son amusement. Puis cette dernière bondit sur ses pieds, faisant tanguer la barque et échapper un petit cri de la gorge de la jeune femme, qui se tient aux bords en bois. En levant la tête, ayant à peine constaté ses cheveux et sa jupe mouillés, elle ouvre la bouche pour placer quelques mots, mais le poids du corps de Cerise se plaçant au dessus d’elle la dissuade de parler. Elle ferme la distance entre leur lèvres et Antigone ferme les yeux, oubliant l’eau qui coulait de ses cheveux pour se concentrer sur le goût sucré de la langue de la brune. Le temps semblait se dérouler plus lentement alors qu’elle rompt le contacte, et elle lève la tête pour dégager le passage vers la peau pâle de son cou où Cerise vient déposer de rapides baisers. « À ton avis c’est dangereux de faire l’amour sur une barque en pleine mer ? » La légendaire laisse échapper un rire saccadé en baissant la tête, puis renverse d’un mouvement de hanche son amante pour passer au dessus, à cheval contre sa hanche et penchée en avant.
« Tu veux savoir? » Elle susurre à son oreille, ses doigts glissant le long de ses côtes puis de sa taille pour soulever le tissu du t-shirt; puis elle fait passer le vêtement par dessus la tête de Cerise et le laisser au bout de la barque, entreprenant de défaire le bouton de son short, puis la fermeture éclair. Quelques secondes plus tard, le jean était abandonné un peu plus loin. Laissant échapper un rire rauque, Antigone se positionne tout à coup accroupie et attrape la brune pour la balancer dans le lac, coupant net toute activité érotique. Son rire cristallin brise le silence alors qu’elle regarde la Feuforêve revenir à la surface.
Sans vraiment vouloir la prendre en pitié, elle se mord la lèvre, toujours secouée de trouble-sauts, et retire ses vêtements pour se jeter à son tour à l’eau.

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Cerise était arrivée à un tel niveau d’aise et de détente que le moindre geste de sa part était des plus spontanés. Elle ne réfléchissait plus, se contentait de profiter du soleil et du goût salé/sucré des lèvres d’Antigone dont la saveur fruitée de son gloss se mêlait au sel de la mer. Aussi quand elle posa sa question, c’était plus par curiosité que par réel désir -elle se serait parfaitement contentée de continuer à l’embrasser. Mais dans le regard que son amante lui lança en retour, la seule pensée qui traversa son esprit se résuma à « Oh, si elle est partante, pourquoi pas ? » et elle la laissa échanger leurs positions en échappant un soupir amusé, s’accrochant néanmoins au bord de la barque qui tanguait dangereusement au moindre de leurs mouvements. Il y avait facilement 50% de chances que toute cette histoire se finisse par une douche froide et salée, mais Cerise n’avait pas vraiment la tête à y songer alors que les doigts fins d’Antigone étaient occupés à effleurer ses côtes et faisaient frémir son corps tout entier.

Alors que la diancie entreprenait de la soulager de ses vêtements, la feuforêve profitait de chaque ouverture pour se redresser contre elle et coller ses lèvres aux siennes, dans un baiser approfondi ou pas selon les moments, en glissant ses doigts dans la longue chevelure rose d’Antigone -ce qui avait pour effet de rendre le déshabillage plus compliqué pour celle-ci. Néanmoins quand Cerise se retrouva en sous-vêtements, appuyée sur le coude, le rouge aux joues et le souffle court elle n’en menait pas large. Elle s’apprêta à débarrasser sa petite amie de ses propres vêtements pour entamer les hostilité, quand subitement elle s’arrêta à mi-chemin. Il y avait dans le sourire et le regard d’Antigone une sorte de malice vicieuse à laquelle Cerise n’était guère habituée, et elle savait que ça allait déconner. Elle le sentait, elle le voyait venir comme un train vous arrive dessus à 100km/h.

▬ Dans tes rêves O’Shelley, n’y pense même p-

Elle n’avait pas finit sa phrase qu’Antigone l’avait fait passer par dessus bord, le rire aux lèvres. L’eau aurait pu être bien plus froide, donc ce petit rafraichissement imprévu ne fut pas si désagréable que ça, mais ça allait se payer tout de même tôt ou tard. Cerise remonta à la surface dans un bouillonnement de bulles et passa ses deux mains sur son visage pour dégager sa chevelure noire qui obstruait sa vue, et elle ouvrit la bouche pour protester, mais la diancie sauta dans l’eau à son tour en l’éclaboussant et elle du détourner la tête si elle ne voulait pas s’en prendre plein dans les yeux. Quand les remous se calmèrent, Cerise planta un regard indigné dans les yeux irisés de sa belle.

▬ T’es vraiment qu’une enfoirée pour me faire un coup pareil à un tel moment !

Et comme Antigone ne semblait pas vouloir se départir de son sourire narquois, elle l’éclaboussa abondamment d’un revers de main avant d’ajouter avec véhémence :

▬ Rigole pas, c’est pas drôle !

Le rire qui s’entendait au fond de sa gorge rendait ses protestations encore moins crédibles, ceci dit.
Cerise souffla sur une mèche brune qui lui tombait en travers du visage et nagea jusqu’à la barque pour la ramener vers les rochers les plus proches, à quelques mètres de là, et l’y attacher par la longue corde. Il ne manquerait plus que celle-ci se fasse emporter par les vagues. Quand ce fut fait, elle escalada les dit rochers pour se mettre au sec et entreprit d’essorer ses cheveux bruns avant de descendre le regard vers ses sous-vêtements qui étaient bons pour passer à la machine en rentrant.

▬ Tu sais combien il m’a coûté cet ensemble ? S’il est abîmé par le sel je fais grève, je te préviens !

Bien sûr qu’Antigone en connaissait le prix puisque c’était elle qui lui avait offert.

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Sans vraiment vouloir la prendre en pitié, elle se mord la lèvre, toujours secouée de trouble-sauts, et retire ses vêtements pour se jeter à son tour à l’eau. Elle remonte à la surface en envoyant ses longs cheveux roses derrière elle, retirant quelques mèches de sa bouche en crachotant, et ton regard amusé rencontre celui, amer, de la brune. « T’es vraiment qu’une enfoirée pour me faire un coup pareil à un tel moment ! » La légendaire rit doucement en s’approchant d’elle avec quelques petits coups de jambes, l’eau ruisselant de ses pâles épaules. Avant même d’avoir franchi le mètre qui les séparaient, la Feuforêve l’éclabousse d’un revers de main, n’ayant comme effet que de redoubler le sourire narquois d’Antigone et son rire angélique. « Rigole pas, c’est pas drôle ! » « Si si. » Elle glousse à nouveau, essuies l’eau de son visage avec les paumes de ses mains -qui étaient tout aussi mouillées donc n’arrangeaient rien- et suis sa petite amie qui entreprenait d'amener la barque jusqu’à des rochers un peu plus loin. « Raah allez détend-toi ma belle, on est en week-end! »
Tandis que Cerise s’asseyait sur un des rochers pour essorer ses cheveux, la jeune femme préfère rester dans l’eau, les bras croisés sur une roche plate et les yeux rivés sur les partielles de peau nue que sa belle dévoilait. A vrai dire, continuer aurait sans doute été une bonne idée; mais elles auraient toute la nuit pour s’amuser. Toute. La. Nuit. Un sourire étire un peu plus ses lèvres à cette pensé, et elle cale sa joue dans la paume de sa main. « Tu sais combien il m’a coûté cet ensemble ? S’il est abîmé par le sel je fais grève, je te préviens ! » Elle hausse les sourcils en penchant la tête, absolument pas au courant de la réponse -elle avait beau le lui avoir acheter, elle n’avait pas du tout regardé le prix. « Et alors? Un maillot de bain c’est la même chose! Puis ça va sécher, t’as vu le temps qu’il fait? » Elle ponctue sa phrase en sortant de l’eau, glissant sur sa roche plate pour s’y allonger sur le ventre avant de se redresser, faisant couler ses cheveux roses sur son soutiens-gorge masquant sa généreuse poitrine. Poitrine qu’elle colle contre le dos de la brune lorsqu’elle l’enlace par derrière pour embrasser sa nuque. « Moi j’aime bien quand t’es mouillée. » Ajoute-elle avec un sourire carnassier.

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