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 Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso

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Neles U. I. Thead
Neles U. I. Thead
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MessageSujet: Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso    Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso  EmptySam 27 Juil - 19:42
Ah, quelle torture ! Quelle infamie ! N’est-ce pas cruel de me faire subir une chose pareille ? A mon âge ? Vu mon statut ? Ne suis-je pas censé être une espèce de divinité dont le courroux est à craindre et à éviter ? Ou du moins, sa doublure, son ombre... Sont-ils même seulement au courant que je ne suis que son ombre, et non l’original ? Peu importe ! Cet affront ne restera pas impuni, j’en veux pour preuve la liste des noms que je constitue en ce moment même. Hm ? Oh, le voyeur est arrivé et pose des questions vaguement pertinentes ? C’est nouveau, je suppose que je ne devrai pas trop m’y habituer. Non, je ne l’écris pas, tu as raison. Je déteste écrire. Je déteste devoir prendre une plume, ou quoique les humains ont encore inventé comme instrument pour poser des mots sur le papier. Et en plus l’alphabet ‘originel’ a dégénéré pour donner ce... truc... qu’ils utilisent maintenant. Alors, non, je n’écris pas. Ça me donne mal à la main, et j’ai mieux à faire. A quoi cela t’avance de le savoir ? Parce que ça t’intéresse ? Ou parce que ta morne existence s’améliore à la seconde où je daigne prendre conscience de ton existence ? Oh, silly, pas la peine de te montrer offensé, je ne suis pas d’humeur à jouer avec toi ce soir. Peut-être as-tu d’autres personnes à stalker. Pourquoi ?

Gheez... collant et insensible en plus. Bien, je vais t’expliquer une bonne fois pour toute.
Mon show a été délocalisé ! Non, non, non, ce n’est pas seulement que la maison hantée a repris la route ou a changé de ville, ça, j’ai l’habitude. J’ai aussi l’habitude de mettre parfois des semaines à les retrouver. Pire. Notre équipe a été demandée pour une soirée... privée ? Autant, ça, ça ne me dérange pas tellement en réalité. Peu importe l’endroit, mon art est et restera terrifiant. Je suis capable de l’exercer quelque soi la scène, le public ou les acteurs. Puis, ce n’est pas la première fois qu’un hurluberlu quelconque décide de payer extrêmement cher pour que nous nous installions chez lui le temps d’une soirée, ou même d’une semaine, tiens. Je ne m’intéresse pas trop aux détails. Je m’y présente, ruine la fête, endort la majorité des personnes, les plonge dans une terreur nocturne, et retourne à mes occupations. C’est arrivé... oh, au moins une ou deux fois avant que mes ‘collègues’ ne se disent que m’inviter ou me laisser seul à ce genre d’évènement est une mauvaise idée. Du coup, pour les suivants, j’ai toujours eu droit à un chaperon... quand ils ont daigné m’inviter à les rejoindre. Oh, je ne les blâme pas. Ils savent qu’il est compliqué de compter sur moi et je ne compte absolument pas changer.

Hm ? Quel est le problème alors ? Attends, c’est pas évident ? T’es sérieux ? T’as pas remarqué un détail ? Il fait encore jour ! Ok, je vais le dire plus clairement.

Il fait encore jour et on est venu me réveiller pour mettre ce stupide costume et aller à cette stupide fête !

Et là, j’ai pas envie. Pas du tout. Du coup, je reste dans mon hamac et tant pis pour eux. Quel genre de monstre ose me réveiller avant le coucher du soleil ? Je suis bien calé en boule sous ma couverture et j’essaie –un peu vainement- de retrouver le sommeil.

... quand on frappe à la porte de la caravane. Je soupire longuement, et m’enfouis un peu plus. Je sais de qui il s’agit, et non, je n’ai pas envie de répondre. Une seconde série de coups retentit.

« Y’a personne ! Je dors ! »

Ma voix est sèche, et mon ton, sans équivoque. Ce n’est pas le moment de venir m’embêter. Et pourtant. Et pourtant... la poignée de la porte d’entrée se tourne et la voilà. Evidemment c’est elle qu’ils ont envoyé, bande de couards. De qui je parle ? De Angel, évidemment ! Qui d’autre ? Une hybride branette qui aide aussi à la maison hantée. Note que ce n’est pas sa fonction principale, vu qu’elle tient aussi le stand de sorcellerie. Contre une certaine somme, cette charmante jeune femme à l’épaisse chevelure noir délavé peut maudite pratiquement n’importe qui. Ses services ne sont pas toujours demandés, du coup, elle nous aide aussi quand on a des gros shows à mettre en place. Et oui. Bingo, elle n’a pas vraiment peur de moi. Elle sert du coup d’intermédiaire principal et de baby-sitter quand, je cite, je « pique ma crise ». On croirait que des millénaires d’existence me vaudrait un minimum de respect, mais non. Sa voix légèrement grave résonne dans la pièce, et c’est pas exactement agréable.

« T’as conscience que tu te contredis dans la même phrase ? »

Pas question de bouger, je me contente de lui tourner le dos.

« J’irai pas. C’est trop tôt et j’ai plus envie. »

« On va perdre le contrat si tu te bouges pas pour faire ton job. Ton vrai job. »

Je roule des yeux, sortant une main du dessous de la couette pour pointer la tenue jetée négligemment au sol. Il s’agit d’un costume : une chemise blanche, une veste, un pantalon et une cravate noir. Horrible, je sais.

« Pour me déguiser en clown, parader comme un humain, et en plus t’avoir comme baby-sitter ? Merci, mais non-merci. Je peux très bien aller exercer mon art ailleurs. »

« Heh bien, en fait... » Hm ? Quelque chose de nouveau ? Piqué de curiosité, je consens à me retourner pour la regarder. Oh... ? D’habitude dans ce genre de soirée, on a un dress-code assez strict, et comme elle m’accompagne... Elle aurait déjà dû mettre son tailleur. Alors pourquoi elle est en habit de spectacle ? « C’est pas moi que m’y colle cette fois-ci, on a besoin de moi en coulisse. »

C’est vrai qu’il nous manque une personne depuis que... oh, comment il s’appelait déjà ? Aucune idée, il n’est pas resté assez longtemps pour que je m’intéresse à lui. Il est parti avant-hier, je crois ? En tout cas, je ne l’ai plus revu depuis. Un léger sourire nait sur ses lèvres qui ressemble à s’y méprendre à une tirette.

« Le chef a engagé quelqu’un pour t’accompagner. Quelqu’un qui n’est pas de la fête foraine. »

...

... ... Oh.

Oh, mais ça change tout ! Elle veut dire que quelqu’un va être payé pour me suivre partout à cette soirée ennuyante et faire en sorte que je ne ruine pas tout ? Sérieusement ? Hé, hé... Je me relève et dégage la couverture qui s’écrase au sol. Je saute à mon tour.

« Je pensais qu’il était trop tôt pour que tu te lèves ? »

Je tourne ma tête face à l’effrontée qui, dans son costume à mi-chemin entre la sorcière, la voyante et la nécromancienne, n’a pas bougé d’un poil. Son franc parlé est... rafraichissant. Et malgré mes quelques intrusions dans son esprit, elle ne l’a pas perdue. C’est quelque chose que je peux respecter. Il n’empêche que je suis étonné.

« Hm ? qu’est-ce que tu racontes ? Je me lève toujours un peu avant le coucher du soleil. C'est pas un problème. »

********

‘Cette personne t’attendra à l’entrée. Et oui, tu es déjà en retard’

C’est globalement ce que j’ai retenu de la fin de ma conversation avec Angel. Le soleil s’est définitivement couché, et je suis déjà plus dans mon élément. Alors... parlons décor ? Je suis dans les alentours de Féli-cité, sur le continent de Sinnoh. J’aurai préféré que la soirée se déroule à Unionpolis, mais non. Pas cette fois. Un peu à l’écart de la ville se tient un quartier un peu plus... cossu, je vais dire. À l’intérieur, des maisons assez imposantes, et tout est bien propre et bien rangé. Le genre d’endroit où avec la fête foraine, on ne peut absolument pas s’installer, sans se faire promptement expulsé dans l’heure. Ma destination se profile au fur et à mesure que j’avance dans sa direction. Entourée d’une grille, la demeure se situe au bout d’un chemin que deux voitures peuvent emprunter en sens inverse en même temps sans aucun problème. Si j’ai bien compris, il s’agit de l’endroit où une starlette de la télévision un peu spécial a élu domicile. ‘Diva Bella’, une chanteuse. Je ne m’intéresse pas à la télévision des mortels, mais Angel m’a dit qu’il s’agissait d’une hybride Milobellus dont les frasques sont monnaie courante.

Peu importe.

J’ai mis ce costume, je me suis levé exprès parce qu’elle m’a demandé d’être présent, mais le reste ne m’intéresse plus vraiment.

Plus je m’approche, plus j’aperçois de personnes qui s’amassent près de l’entrée. Deux videurs avec des listes les tiennent à l’écart pour permettre aux invités d’entrer sans trop de soucis. Je suppose que ceux qui attendent son des espèces de fan ? Ou des photographes ? Je sais pas, mais la discrétion, c’est déjà foutu. Légèrement ennuyé, je me faufile deux rangées de curieux et me place sur le côté, à la recherche de mon ‘rendez-vous’. Vu que je ne sais pas trop qui ils ont engagé, c’est pas gagné pour retrouver cette personne mais bon.

Ce n’est pas vraiment mon problème.
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Morgan Otso
Morgan Otso
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MessageSujet: Re: Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso    Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso  EmptyMar 30 Juil - 9:37

« Not sorry, you’re here to pick up my slack »Féli-Cité - Villa de "Diva Bella"
Morgan
Neles
A l'écart de la foule, dissimulé derrière un buisson impeccablement taillé, Morgan observe la cohue bruyante massée à l'entrée de la demeure. S'il s'était attendu à ça, il n'aurait pas accepté ce contrat. Pourtant, le nom du quartier aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Pas que le Lougaroc connaisse Féli-Cité sur le bout des doigts, mais impossible de passer à côté d'un endroit si chic. S'il est passé devant de nombreuses fois, il s'est toujours contenté d'observer de loin, perturbé par cette extravagance et ce gigantisme inutile. Il ne pensait pas avoir à y mettre les pieds un jour, persuadé que ces personnes-là ne fréquentent qu'une certaine élite triée sur le volet, dont il ne fait évidemment pas parti. Et c'est tant mieux ! Les gens riches, en règle générale, ne sont qu'hypocrisie et vantardise, trop pédants pour adresser un regard aux « roturiers ». Cela fait parti des choses que Morgan a apprit en arrivant à Sinnoh, parce que la fortune n'est qu'une broutille aux yeux des habitants d'Alola. D'ailleurs, personne n'est vraiment plus riche qu'un autre, si ce n'est quelques personnes bien particulières – qui demeurent cependant pudiques et parfaitement accessibles. A des années lumières de ces bourgeois qui boivent du champagne comme du petit lait.

Cela dit, il serait plutôt mal venu pour Morgan de critiquer les riches car c'est l'appât du gain qui l'a poussé à accepter ce contrat. Lorsque son patron lui a proposé de se rendre à cette soirée pour tenir compagnie à un personnage visiblement important, le Lougaroc a été tenté de refuser jusqu'à ce qu'on lui annonce le montant. Et pour un garçon comme lui qui n'a presque pas un sou en poche, il aurait été déconseillé de refuser. Au moins, cette fois-ci, aucune contrainte ne lui est imposée. Seule une tenue de soirée est demandée – le reste, c'est au bon plaisir de Morgan. Chose étonnante car, la plupart du temps, lorsqu'il doit tenir compagnie à un homme, nous attendons de lui qu'il se présente en tant que demoiselle. Néanmoins, c'était là une raison supplémentaire pour accepter, alors il a signé. Mais maintenant, il regrette sincèrement. Lorsque le taxi l'a déposé devant le portail de l'immense maison, il a ressenti une sorte de vertige, une sensation de grandeur qui l'a aussitôt perturbé. Jamais, ô grand jamais, il n'a vu quoi que ce soit d'aussi immense. Si les buildings pointent vers le ciel, il sait qu'ils sont constitués de nombreux étages, car ça ne le dérange pas. Mais cette maison … elle pourrait loger son Clan entier sans que qui que soit n'empiète sur l'espace vital de l'autre. En gros : c'est du délire.

Et puis, il y a tous ces gens devant les portes, agglutinés en bas des marches en brandissant téléphone portable, appareil photo, micro de télévision ou que sais-je encore. Si les videurs semblent parfaitement gérer la situation, Morgan doute parvenir à fendre cette foule sans se faire piétiner par les curieux et les invités. Au compte-goutte, quelques personnes bien habillées s'extirpent de la cohue et franchissent les dernières marches menant à la porte d'entrée, un sourire triomphant sur le visage. D'autres font demi-tour, rejetées par les videurs n'ayant pas trouvé leur nom sur la liste. Le tout semble bien organisé, Morgan ne peut absolument pas dire le contraire. Mais … Il a désormais cette désagréable sensation que quelque chose va mal se passer. Qu'il ferait peut-être mieux de faire demi-tour et prétexter un mal de ventre pour échapper à ses responsabilités. D'autant plus que son rendez-vous ne semble pas encore arriver. D'après son employeur, il arbore une chevelure blanche dotée d'une mèche plus foncée. « Tu ne pourras pas le manquer ! » lui a-t-il assuré après une bonne tape dans le dos, trop joyeux pour que Morgan ne comprenne pas que, lui aussi, recevra une bonne somme en échange de sa prestation. Ah, qu'il est agréable de se sentir utiliser – pour peu, le Lougaroc ne pourrait plus s'en passer (spoiler, c'est faux).

Cependant, il serait bien dommage de fuir alors qu'il est si prêt du but, non ? D'autant plus que le rouquin s'est décidé à bien faire les choses. Il s'est habillé d'un pantalon à carreaux bordeaux et noir, d'une chemise à manches longues blanche ainsi que d'une paire de bretelles noires. A son bras pend sa veste de costume, noire également, qui lui tient bien trop chaud pour qu'il se permette de la porter sur ses épaules. Quant à ses cheveux, il s'est contenté de les ramener en une queue de cheval basse, histoire de dégager son visage et se donner un air un peu plus masculin. Parce oui, il a choisi de ne pas se présenter en femme et il ne regrette absolument pas son choix, désormais. Qui sait quel genre de personne il va rencontrer là-bas dedans … les bourgeois ont tendance à penser qu'ils peuvent obtenir tout ce qu'ils souhaitent du moment qu'ils vous glissent un billet dans la poche et Morgan ne veut pas avoir à subir ça. Ce soir, il n'est la compagne de personne, seulement un chaperon s'il a bien comprit les directives de son patron. Alors inutile de s'embarrasser d'extensions, de robe et de talon. De toute façon, Morgan a trop mal aux pieds depuis sa dernière soirée avec un client pour accepter de remettre des escarpins si tôt. Ses pauvres orteils n'auraient pas tenu le coup.

Finalement, une silhouette se détache de la foule et se range docilement sur le côté, l'air ennuyé. De sa position, Morgan le dévisage quelques instants. Il semble correspondre à la description que son employeur lui a faite un peu plus tôt. Pourtant, le Lougaroc s'attendait à ce qu'il soit … plus vieux ? Là, il peine à croire qu'il soit plus âgé que lui. Mais soit, il sait mieux que quiconque qu'il ne faut absolument pas se fier aux apparences. Alors après avoir prit une grande inspiration, il sort finalement de sa cachette et étire son sourire le plus ravi, prétextant une sincère joie de se trouver ici. Il lui faut quelques pas seulement pour parvenir au niveau de son … rendez-vous et, aussitôt, se présente poliment à lui :

Monsieur … Thead, je suppose ? Je suis Morgan, votre accompagnateur ce soir. Enchanté ?

Et il lui tend sa main libre, rentrant aussitôt dans son personnage pour paraître le plus crédible possible. Il ne peut plus faire marche arrière, désormais. Morgan va devoir passer sa soirée dans cette maison immense, aux côtés de ces bourgeois pédants, à surveiller ce gars qu'il ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam. Voilà qui promet un agréable moment ...
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Neles U. I. Thead
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MessageSujet: Re: Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso    Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso  EmptyJeu 8 Aoû - 16:08
Y’a trop de gens. Y’a trop de gens, et je n’aime pas ça. Je crois que je ne comprendrai jamais cette manie qu’on les mortels de se regrouper en masse pour des broutilles, ou pour acclamer... d’autres mortels vaguement talentueux ? Que l’on s’entende, très cher, je comprends parfaitement que certains sont doués dans l’un ou l’autre domaine artistique, mais est-ce une raison pour que cela tourne systématiquement au fanatisme ? A peine quelques instants à l’antenne, en télé, en radio, sur le net, et vous voilà une ‘star’. Que vous le vouliez ou non d’ailleurs. Vous voilà avec une cohorte de gens prêt à tout pour satisfaire vos désirs... et une autre cohorte prête à vous crucifier sur la place publique pour quelques mots de trop ou mal placés. C’est étrange. Etrange comportement qui n’a eu de cesse de se répéter au fil des siècles. Avant la guerre, bien avant la technologie humaine, ce genre de mouvement de foule était réservé à certains cultes envers les divinités pokemon. Et encore. Ce privilège n’a jamais été réservé à chacun d’entre nous. Ce n’est pas pour me plaindre, ou même pour me vanter, mais j’ai eu essentiellement à faire à des groupes hostiles envers ma personne qu’à une bande de paparazzi ou de courtisans.

Les vois-tu ? Cette vague sans visage qui s’extasie à la moindre porte de limousine qui s’ouvre, à la moindre cheville ornée d’un escarpin hors de prix qui s’en extirpe, à la moindre starlette qui, les yeux masqués, la nuit naissante, s’avance en direction d’une entrée trop gardée. Ce spectacle est à mille lieux de mon quotidien et me laisse toujours un arrière-goût amer dans la bouche. N’ont-ils pas de fierté ? N’ont-ils pas d’amour propre ? Dans ce peuple qui se rassemble, nombre sont des hybrides qui, il y a moins d’un siècle, auraient simplement esquivé ce quartier d’humains sans y lancer un regard. L’influence du sable est parfois si forte... Un seul grain est inoffensif, une myriade installe un tapis moelleux dans lequel tu t’enfonces irrésistiblement. Oui. Oui, pour t’étouffer, mais la descente reste confortable.

La relique que je suis ne pourra peut-être jamais s’adapter à cet univers, et ce n’est pas plus mal.

Car je compte bien rester le vent qui souffle et dérange la dune. Peu importe à quel point on essaie de luter, la brise reste immuable.

Hé, on dirait que cette nuit est l’une de celle où je me découvre l’âme d’un poète. A moins que je sois juste ennuyé d’être ici, au milieu de ces gens. Trop de gens. Je ne suis pas angoissé par leur présence, il m’en faut tellement plus pour m’effrayer, mais plutôt... attiré. Tous ces gens. Tous ces gens qui ignorent qui je suis, ce que je suis, ce que je suis capable de faire. Tous ces gens qui me bousculent, qui m’effleurent, qui m’envoient un mot ou l’autre, un regard ou l’autre. Tous ces gens... terriblement inconscients ! D’un claquement de doigt, je pourrai... ! Je pourrai juste les emmener dans les abimes de mes cauchemars. Les tenir prisonniers, des heures, des heures et des heures durant. Me repaitre d’eux, me repaitre des gémissements, des convulsions de leurs corps. Apprécier ce spectacle qui noircira les pages des journaux, qui ajoutera une page à sa légende ! Ce serait si facile, si amusant, si plaisant... Le regard vert sale et avide vissé sur la foule, je m’imagine sans mal la douce musique des hurlements. Qu’est-ce qui m’en empêche ? Qu’est-ce qui m’empêche de céder à la tentation ? De remplir exactement le rôle que l’on m’a octroyé à la naissance ? Je n’en ressentirai aucun remord, aucun regret. Pas le moindre. Juste un immense amusement.

Alors, allons-y. Amusons-nous un peu !

Mon élan est coupé net lorsqu’un mortel s’installe complètement dans mon champ de vision, me coupant de cette semi-réalité de terreur qui dansait devant mes yeux. Je dois m’y reprendre à une fois, deux fois avant de comprendre ce que cet hybride fait devant moi. Qu’est-ce qu’il raconte... ? Ce n’est pas tous les jours que l’on use de mon soi-disant ‘nom de famille’ en s’adressant à moi. Ces quelques mots m’amusent, parce qu’ils sont si innocemment prononcés. Peut-être ne serait-il pas aussi franc s’il savait d’où il me vient, ou sa véritable signification. Un léger sourire s’épanouit et mes pensées brouillées s’évanouissent.

Qu’allais-je faire encore ? Qu’importe, qu’importe !  J’ai finalement compris ce que ce ‘Morgan’ me voulait ! C’est lui que le boss a engagé pour me surveiller ? Je me demande où il l’a trouvé... et à quel point il l’a mis au courant de la situation. Dans un rictus amusé, je saisis cette main si agréablement tendue.

« Neles, je préfère... et moi de même. »

Je l’avoue, j’en profite pour mieux le regarder durant ce bref échange. Mon instinct me susurre que c’est un hybride. Pour le reste... il est jeu et bien habillé qui plus est. Bien plus soigneusement habillé que moi d’ailleurs. Mais on m’a dit de mettre une chemise, et ce costume, pas de le repasser impeccablement. Je lâche cette main délicate qui est cependant plus grande que la mienne. Malgré les siècles, elle n’a pas changé, tout comme ce corps coincé dans une vague adolescence.

« Inutile de se formaliser... » commençais-je d’un grand sourire. « Je n’ai pas non plus la moindre envie d’être ici et j’hésite actuellement entre partir ou tout faire pour ruiner la soirée... je suppose que l’un comme l’autre de t’arrangeras pas. »

A quel point le boss l’a-t-il prévenu de la galère que je suis ? Je n’en ai pas la moindre idée, mais il est beaucoup plus amusant de le prévenir à l’avance de mes intentions... pour mieux observer ses réactions. Ce n’est pas un chaperon dont j’ai besoin, mais d’une attraction pour me tenir loin de mes ‘noires pensées’. Satisfait de ma petite ‘introduction’, je joins mes mains en un simple claquement enthousiaste.

« Bien, Morgan ! As-tu déjà participé à ce genre de soirée ? Le premier défi, ce sont ces deux machopeur à l’entrée, et je n’ai absolument pas d’invitation avec moi ! »

Oh, je ne doute pas que mon nom complet soit sur la liste. Il est d’ailleurs tellement long et compliqué que je dois toujours m’y reprendre à plusieurs fois pour le faire comprendre. Soit. Je ne l’ai pas choisi après tout. Je sais que j’y figure, certainement avec la mention d’un accompagnateur ou d’une accompagnatrice, mais je n’ai pas réellement reçu ‘d’invitation’ en bonne et due forme.
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Morgan Otso
Morgan Otso
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MessageSujet: Re: Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso    Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso  EmptyMar 20 Aoû - 11:59

« Not sorry, you’re here to pick up my slack »Féli-Cité - Villa de "Diva Bella"
Morgan
Neles
Des personnages hauts en couleur, Morgan a eu la chance d'en rencontrer de nombreuses depuis qu'il fait le métier d'escort. Il retient principalement cet hybride Majaspic particulièrement élégant, aux manières délicates et au langage très soutenu. Le Lougaroc l'avait accompagné à un gala de charité dans un bel hôtel de Féli-Cité et jamais il n'avait été traité avec autant de respect. Bien évidemment, son client pensait avoir à faire à une dame, donc Morgan a eu droit à tous les égards dus à sa condition factice. Le Majaspic lui tenait les portes, tirait ses chaises, lui offrait son bras. Un gentleman dans toute sa splendeur, au franc parler déstabilisant et aux goûts plutôt extravagants. Ce soir-là, il portait un pantalon jaune fluo, ainsi qu'une chemise bordeaux, une veste kaki et un haut de forme noir. De quoi attirer les regards et la curiosité. Et pourtant, il inspirait le respect à tout le monde. Nombreuses sont les personnes venues le saluer avec énormément de respect, serrant sa main avec beaucoup de respect. Au cours de la soirée, Morgan a finalement apprit qu'il accompagnait là un comte de Kalos, réputé pour son goût prononcé pour l'art et ses nombreux dons à l'égard d'associations et autres œuvres caritatives. Un peu samaritain mais il existe peu, encore.

Mais si ce Majaspic lui a laissé un agréable impression, ce n'est absolument pas le cas de cet homme d'affaire au visage sévère qu'il a du accompagner à un repas d'affaire. Seules les finances semblaient l'intéresser et il a passé l'intégralité de la soirée à rabrouer ses partenaire un par un, sans le moindre respect. Morgan s'était senti particulièrement mal à l'aise, d'autant plus que l'homme s'était amusé à garder sa main sur son genoux pendant tout le repas. Sûrement espérait-il plus de lui à la fin de la soirée, mais c'était bien mal connaître le rouquin qui l'a envoyé sur les roses sans plus de cérémonie. Aujourd'hui encore, il ignore bien pourquoi cet homme l'avait engagé, puisque sa présence n'était absolument pas nécessaire et encore mois justifiée. Peut-être souhaitait-il simplement profiter de ses bonnes grâces après cet étalage de fortune qu'il a mené tout le repas durant mais malheureusement pour lui, il n'est pas tombé sur le bon pigeon – sûrement aurait-il déchanté en réalisant la véritable identité de Morgan mais ça, il est bien impossible de le savoir. Et le Lougaroc n'est pas vraiment sûr de le vouloir, d'ailleurs.

C'est pourquoi il se demande bien à quel drôle d'oiseau il a droit, ce soir. De toute évidence, monsieur Thead semble parfaitement … normal. Son costume présente bien quelques plis, mais il n'est pas extravagant pour autant. A vue d'oeil, Morgan estime qu'il doit être un hybride mais lequel … mystère. Mais il ne poussera pas l'audace à lui demander, ce n'est pas quelque chose qui se fait vraiment. Et de toute façon, quelle importance ? Le Lougaroc est ici dans le cadre du travail, pas pour faire ami-ami avec qui que ce soit. Alors il se présente poliment, comme il a si bien apprit à le faire au cours du dernier mois, tendant sa main pour achever les présentations. Monsieur Thread préfère d'ailleurs qu'il utilise son prénom – fort bien, Morgan n'y voit aucun inconvénients. Du moment qu'il a l'accord du concerné, il n'a plus de raison de s'imposer cette forme de politesse bien trop pompeuse à son goût. A Alola, tout le monde s'appelle par son prénom, tant et si bien qu'il arrive souvent qu'un nom s'échappe de la mémoire. D'ailleurs, le Lougaroc lui-même se présente rarement en donnant son nom de famille. Ce n'est absolument pas un réflexe chez lui, contrairement aux gens du continent qui y accordent beaucoup d'importance. Quelle drôle d'habitude …

Inutile de se formaliser... Je n’ai pas non plus la moindre envie d’être ici et j’hésite actuellement entre partir ou tout faire pour ruiner la soirée... je suppose que l’un comme l’autre de t’arrangeras pas.

Un petit sourire amusé vient fleurir les lèvres de Morgan. Si, en effet, les deux conditions ne l'arrangeraient pas dans le cadre de son travail … il ne serait pas contre rentrer à l'auberge séance tenante et ne pas avoir à mettre les pieds dans cette villa trop guindée. Bien malheureusement, il n'en a pas le choix s'il veut récupérer les quelques billets promit par son employeur. Une somme aussi coquette … Morgan peut bien faire un petit effort. De toute façon, il doute que ce genre de soirée se prolonge jusque tard dans la nuit. Avec un petit peu de chance, il sera couché avant minuit. Mais c'est sûrement trop en demander.

Bien, Morgan ! As-tu déjà participé à ce genre de soirée ? Le premier défi, ce sont ces deux machopeur à l’entrée, et je n’ai absolument pas d’invitation avec moi !
Une invitation ? Mon employeur ne m'a rien fourni, j'imagine donc qu'il va falloir se montrer convainquant ?

D'un léger mouvement de la tête, Morgan désigne un homme qui tente désespérement de passer la sécurité en hurlant son nom comme s'il s'agissait d'un mot de passe. Mais les vigils le repoussent sans mal, refusant catégoriquement de le laisser passer. Le Lougaroc espère qu'ils n'auront pas droit à un même traitement, étant donné le gabarit des types, il risquerait de se faire briser les os d'un simple contact. Mais si Neles a bien son nom sur la liste … ça ne devrait poser aucun problème, n'est-ce pas ? Alors le rouquin invite son client du jour à le suivre, le guidant jusqu'à l'attroupement qui a bien dégrossi malgré son arrivée. Certaines personnes les regardent de travers mais Morgan parvient à se glisser dans la foule pour remonter jusqu'aux vigiles. Là, il s'assure que Neles est bien derrière lui avant d'annoncer son nom. Les deux colosses semblent d'abord surprit, regardant tout à tour les deux hybrides face à eux, se demandant sûrement quels âges ils peuvent bien avoir pour participer à un tel événement. Néanmoins, l'un des deux fini par hocher durement la tête avant de s'écarter, les invitant à entrer sans plus de cérémonie. Morgan a bien du mal à contenir un soupir soulagé, bien qu'il sache que le pire reste à venir …

Ainsi s'engagent-ils dans l'entrée de la villa, ridiculement encombrées d'objets de valeur en tout genre. Si Morgan se perd un instant dans la contemplation d'un tableau vraiment très laid, il se hâte de reporter son attention sur Neles, ne souhaitant pas le lâcher d'une semelle. Après tout, sa mission est de lui tenir compagnie – ou plutôt de le surveiller – toute la soirée durant. Et le Lougaroc se demande bien pourquoi, parce que bien Neles que n'ait pas l'air emballé par la soirée, il ne semble pas décider à prendre la poudre d'escampette pour autant. Dans le cas contraire, il l'aurait sûrement déjà fait. Bien mal à l'aise dans ce décor puant le riche et le luxe, Morgan pince les lèvres en renforçant sa poigne autour de sa veste, regrettant presque sa propre cupidité. Et dire qu'il s'embarque dans une histoire pareille pour quelques billets supplémentaires … ! La vie n'est vraiment pas simple lorsqu'elle n'est menée que par l'appât du gain, motivé par des questions de survie …

Je me demandais … pourquoi avez-vous besoin d'un accompagnateur ? Loin de moi l'idée de vous juger sur la raison, croyez-moi.

Ah, ce langage qu'il se force à adopter pour paraître le plus poli possible … Morgan n'a jamais été très à cheval sur les bonnes manières, alors il se doit de faire du mieux qu'il peut pour ne pas paraître grossier aux yeux de ses clients. Et autant il est facile de jouer à la jeune fille frêle et délicate, autant il est franchement dur de retenir quelques paroles plus fleuries qui lui viennent plus naturellement en bouche. C'est tout un travail sur soi que Morgan ne cesse d'améliorer depuis ses débuts ...
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Neles U. I. Thead
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MessageSujet: Re: Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso    Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso  EmptyJeu 17 Oct - 12:11
Je me demande quel genre de personne on a assigné à ma surveillance ce soir. J’en ai déjà eu de toute sorte, employant diverses méthodes plus ou moins efficace pour me tenir loin de la tentation, ou conserver mon attention. Je crois que de tous mes malheureux collègues qui ont été de corvée de surveillance, seule Angel s’en sort sans trop de dégât. Ah ? Tu ne la connais pas ? En es-tu certain ? J’en ai déjà parlé pourtant... pas plus tard qu’aujourd’hui. Tu devrais suivre un peu mieux, si tu ne veux pas que je te largue complètement. L’hybride branette a bien compris –du moins suffisamment- comment je fonctionne. Il est inutile, complètement inutile d’employer la violence, ou le chantage. Ces choses idiotes ne me touchent simplement pas. Je me souviens encore, il y a près de vingt ans, lorsque l’ancien chef de la troupe m’avait menacé de me couper les vivres ou de me jeter à la porte si je n’accomplissais pas à ses demandes. Ah ! Amusant ! Je me souviens encore, parfaitement même, de son visage, de son étonnement en constatant que son ‘plan’ avait fonctionné. Je me souviens encore, parfaitement même, de son expression quand il a compris que je ne comptais pas me stopper au bout de quelques minutes. Je me souviens de son énervement en comprenant que si je n’avais plus le droit de dormir à l’abri dans une des caravanes, lui n’aurait simplement plus le droit de dormir paisiblement.

Il a tenu deux bonnes semaines, avant de s’enfuir. Et lorsque j’entends parler de lui, ou de sa descendance, je prends toujours le temps de lui payer une petite ‘visite’ amicale. En souvenir du ‘bon vieux temps’. Oui, j’ai la rancune tenace. L’esprit qui ne se fixe jamais, mais je te conseille de ne pas trop me titiller les côtes. Ou la gorge, ça tiraille encore.

Ce que je peux déjà retenir de mon nouveau ’bodyguard’, c’est ce... sourire. Léger quand je lui parle de mettre à sac l’endroit par ennuis. Idée séduisante ? Ou pense-t-il simplement que je n’ai ni le pouvoir, ni de réel envie de le faire ? Faux. Dans les deux cas. Mettons ma remarque sur le compte de la plaisanterie, avant que cette tentation ne s’impose de trop, et obscurcisse mon peu de jugement. J’aime à penser qu’il ne serait pas si ennuyé que cela que cette soirée tourne mal. Combien ? Combien ont immédiatement tenté de me dissuader ? De faire appel à ma raison ? Trop. Plus d’un est déjà de trop. Surtout que ce genre d’argument à tendance à avoir l’effet inverse sur moi.

J’espère qu’il sait s’adapter aux situations changeantes, car je me sens d’humeur particulièrement lunatique.

Particulièrement ennuyant.

Ah, nous ne sommes même pas encore entrés. Et vu le zèle des gardiens de la porte, je me prends presque à espérer que nous ne rentrions pas. Mais ce serait trop en demander, car je le sais. Je sais que mon ‘boss’ a particulièrement insisté pour que mon nom soit sur cette liste. Expressément dans le cas où je ‘perdrai’ l’invitation. Tout le monde apprend de ses erreurs. Je suis presque... déçu de le voir se faufiler, s’engouffrer dans cette foule étouffant juste à ma demande, de parvenir si simplement à nous permettre d’entrer sur la propriété. Oh, Morgan fait son travail, mais si les deux molosses lui avaient donné un peu de fil à retordre, j’aurai eu une excuse toute trouvée pour faire du remue-ménage. Quoiqu’il en soit, nous voici de l’autre côté de la barrière de chair. L’air y est immédiatement beaucoup plus respirable. Les figurants, beaucoup mieux habillés, l’air pompeux. Ils cadrent si bien avec cette ambiance, avec cette demeure si grande, trop grande. Les mortels ont toujours eu cette désagréable habitude, celle de vouloir parader stupidement. Montrer ce qu’ils ont, montrer tout ce qu’ils possèdent. Très franchement, ce genre de ‘pouvoir’ ne m’intéresse pas. Celui de l’argent, celui des relations, celui de la gloire. Ridicule, et pourtant, je suis moi-même un être assez connu... juste, trop peu reconnu. Enfin, je ne peux guère m’attendre à autre chose lorsque toute mon œuvre est signée de la griffe de mon original. A lui la gloire, à lui les paillettes, à moi l’amusement sans fin de l’anonymat.

Le chemin pavé qui rejoint l’entrée de la villa est bardé de... comment expliquer, choses inutiles ? Comme des statues d’un style soi-disant fin, des lumières en veux-tu en voilà. Quelques convives prennent le frais avant de s’engouffrer de nouveau dans cette décadence. Décadence où mes pas me conduisent sans trop d’effort. Ce genre de soirée se ressemble toute, et, à peine ai-je dépassé la double et lourde porte de fer, mon intuition s’avère être la bonne. Ces mêmes gens coincés dans des tenues hautes en couleur, souvent ridicule, souvent ridiculement chères. Cette même musique soi-disant raffinée, jouée par quelques musiciens qui remettent en doute leur choix de carrière. Ce même ballet de serveurs, toujours épuisés, jamais au bon endroit, manquant toujours d’un détail, d’un petit four, ou d’une boisson. Un léger soupir quitte mes lèvres, ennuyé. Combien de temps je vais devoir subir cette parodie d’amusement ? Je jette un regard en coin à mon infortuné accompagnateur, pas plus ravi que moi d’être ici. C’en est presque flagrant, quand on a l’habitude des sourires forcés, et des faux semblants. Au moins, nous sommes deux dans ce cas, sauf que je ne ferai rien, absolument rien pour feindre une quelconque bonne humeur.

Une simple question, un ton soutenu qui m’interpelle. Vu ma stature, il est rare qu’on me donne du ‘monsieur’ ou du vouvoiement. Au mieux ai-je droit d’être traité comme un enfant, jamais comme un adulte. C’est... amusant, mais cette distance que cela impose est en même temps ennuyante. C’est un faux respect. Dire qu’il est mon seul intérêt de la soirée.

« Ce n’est pas moi qui t’ai engagé, c’est... disons mon employeur. » Chose qu’il doit déjà savoir, je suppose ? Ou pas. Je ne compte pas lui cacher quoique ce soit, après tout. « Je suis là pour donner mon spectacle, en fin de soirée, mais... j’ai la fâcheuse habitude d’oublier ce détail et de finir par laisser ma nature parler. Et comme personne n’a envie de revivre le fiasco du gala d’Halloween d’il y a dix ans, tu entres en scène. »

Un rire léger, pourtant froid et désagréable quitte ma gorge. Ah, ce fameux gala. Où étions-nous encore ? Safrania si mes souvenirs sont bons ? Une soirée avec cette thème ‘le frisson’, où les serveurs étaient déguisés, les invités également. L’ambiance était si amusante, si tentante, si ... tout ! On s’était tous préparé, et avons passé trois jours à convertir le labyrinthe végétal du propriétaire en véritable parcours d’horreur. Disons qu’un moment d’inattention, et je me suis laissé emporter. Au moins, je me suis beaucoup, beaucoup amusé, et régalé. Mais on a aussi dû envoyer une bonne dizaine de convives à l’hôpital, à cause des terreurs.
Une excellente soirée.

« J’ai bien peur que tu doives, en plus de me surveiller, m’empêcher d’envoyer tout ce beau monde faire un petit somme. Rien d’insurmontable j’espère. » Je conclus ensuite simplement. « Tu as le droit de me juger, sache juste que je n’en ai rien à faire. Avant minuit, je prends le pari que tu vas me maudire mille fois. »

Et le reste. Un serveur passe alors à portée, multitude de coupes de champagne sur son plateau. Pas un regard ne nous est adressé, certainement parce que je n’ai même pas l’air d’être en âge de boire. Et pourtant, je m’empare de deux coupes, et en tend une à Morgan. Soit cet homme était trop occupé pour le remarquer, soit il s’est dit que ce n’était pas son travail d’être le baby-sitter de tout ce qui traine ici. Je ne suis pas un grand consommateur d’alcool, mais j’ai tendance à me lasser rapidement du jus d’orange bon marché qu’on me propose sans cesse.

« Je te demanderai juste de la conversation. Parce que je déteste déjà cet endroit... et je pense que je ne suis pas le seul. » Je dirai qu’au moins dix pourcents des convives le sont par pure obligation professionnelle. En plus de tout le personnel en salle et en cuisine. « Et toi ? Pourquoi tu prends le risque de m’accompagner ? Je suppose qu’on a au moins doublé ton tarif. »

Et ce n’est pas assez.
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Morgan Otso
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MessageSujet: Re: Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso    Horror night – « Not sorry, you’re here to pick up my slack » - feat Morgan Otso  EmptyMer 23 Oct - 12:13

« Not sorry, you’re here to pick up my slack »Féli-Cité - Villa de "Diva Bella"
Morgan
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En toute honnêteté, Morgan déteste le ton poli et pompeux qu'il se doit d'adopter à chaque fois qu'il travaille. Il n'a jamais vraiment été à cheval sur les bonnes manières et son vocabulaire se constitue davantage de mots fleuris que de belles paroles. Cependant, son employeur lui a rapidement fait comprendre qu'il devait oublier ces noms d'oiseaux s'il voulait continuer à travailler pour lui. Le Lougaroc ne se souvient que trop bien de la première fois où il a joué la demoiselle pour le compte de son patron. Il accompagnait un banquier à l'humour douteux et le rouquin n'avait pas pu retenir un « ta gueule, tu crains » après une énième blague absolument pas drôle. Cela dit, Morgan n'étant absolument pas réceptif à ce genre de chose, même la plus hilarante des plaisanteries ne lui aurait arraché le moindre sourire. Évidemment, suite à cette réflexion pour le moins inadaptée, le banquier s'était plaint au patron de Morgan qui lui avait bien remonté les bretelles. Dans un premier temps, le Lougaroc a eu bien du mal à comprendre ce qu'on lui reprochait, mais il a fini par accepter le fait qu'il devait adopter un comportement radicalement différent pendant son travail. Ce qui n'a pas été aisé au début, les « merde » et les « putain » lui venant naturellement en bouche mais … au fur et à mesure, à force d'écouter d'autres personnes parler, il a supprimé ces mots de son vocabulaire et s'est entraîné à composer des phrases soutenues, afin d'offrir une meilleure image de lui-même. Pas que cela lui plaise vraiment mais … A Kalos, fais comme les kalosiens, n'est-ce pas ?

De ce fait, dès que Morgan se met au travail, il met sa véritable personnalité sur off et devient, le temps de quelques heures, un parfait gentleman ou une adorable lady. Au vestiaire les soufflements agacés, les regards furibonds, les grimaces dégoûtées. A la place, il feint des sourires ravis, des œillades émerveillées, des figures intéressées. Bien évidemment, il évite d'en faire des caisses, parce que ça ne serait pas utile. Après tout, nous n'attendons pas de lui qu'il participe d'une quelconque façon aux différentes festivités, seulement qu'il soit présent – du moins, c'est le cas pour la plus grande majorité de ses contrats. Ce soir, c'est un petit peu plus différent. Il n'est pas qu'un accompagnateur, mais également un chaperon. Ce qui change vraiment, parce qu'on lui demande d'être un peu plus acteur de la situation – lui qui est habitué à n'être qu'un figurant. Cela dit, Morgan ne comprend pas vraiment pourquoi il a reçu une telle requête. Neles n'a pas l'air d'être quelqu'un de turbulent ou de sanguin. Il a plutôt l'air ennuyé, et il l'a dit lui-même : il n'a aucune envie de se trouver ici. Ce que le Lougaroc comprend parfaitement, parce qu'il n'a pas plus ravi que lui. Cette villa pue la richesse et le luxe, mais également l'hypocrisie et les faux-semblants. Ce n'est absolument pas un élément dans lequel le rouquin est à l'aise, et si ça ne tenait qu'à lui, il aurait déjà prit ses jambes à son cou. Mais maintenant qu'il est là … autant aller au bout des choses.

Au bout du long couloir encombré se trouve une pièce plus large, que Morgan va considérer comme un immense salon afin de se faciliter les choses. De gros canapés cuirs marrons se tiennent près des immenses baies vitrées, et quelques dames en robes colorées y sont assises, semblant discuter de tout et de rien. Alors que le Lougaroc s'attendait à voir une multitudes de tables rondes installées ça et là, le reste de la salle est vide d’ameublement – cependant, il y a tellement de convives que l'espace est occupé autrement. Et parmi ces gens bien habillés, des serveurs en uniforme strict slaloment de ci de là, chargés de plateaux de petits fours et de coupes de champagne. De toute évidence, il n'y a pas de buffet, ni de service à table. A moins qu'une autre pièce soit destinée au futur repas ? Morgan ne connaissant absolument aucun détail sur cette soirée, il se retrouve bien désarmé. Tant pis, il verra comment les choses évoluent. De toute façon, en règle générale, il est incapable d'avaler quoi que ce soit pendant ces heures de travail. Son estomac est tellement entortillé qu'il n'accepte aucune nourriture telle qu'elle soit. Morgan ne compte plus le nombre de fois où il s'est endormi l'estomac vide, plaintif, forcé d'attendre le petit-déjeuner de l'auberge pour enfin se mettre quelque chose sous la dent. Et cela se constate avec le poids qu'il a perdu depuis son arrivée à Sinnoh – jamais de sa vie il n'a été si maigre.

Bien décidé à faire un peu de conversation pour dissiper son malaise, Morgan se permet de questionner Neles concernant sa propre mission. Et le concerné ne tarde pas à lui fournir une réponse :

Ce n’est pas moi qui t’ai engagé, c’est... disons mon employeur. Je suis là pour donner mon spectacle, en fin de soirée, mais... j’ai la fâcheuse habitude d’oublier ce détail et de finir par laisser ma nature parler. Et comme personne n’a envie de revivre le fiasco du gala d’Halloween d’il y a dix ans, tu entres en scène.

Clignant plusieurs fois des yeux, Morgan essaie de comprendre les informations que Neles lui a fourni. Le fiasco du gala d'Halloween ? Qu'est-ce que c'est, Halloween, d'ailleurs ? Un genre de festival qui se tient à Sinnoh ? Une fois encore, la différence de culture lui saute au visage et le laisse bien bête. Au final, il n'est pas plus avancé après la réponse de Neles qu'avant – pire encore, il a l'impression que tout est encore plus flou. Et qu'ailleurs, qu'entend-t-il par « laisser ma nature parler » ? Quel genre d'hybride est-il ? Si de nombreuses questions lui brûlent les lèvres, Morgan décide de les garder pour lui. Il préfère ne pas paraître trop curieux ou trop insistant, et … il n'est pas sûr de vouloir savoir à quel point sa mission est importante. Cela risque de le mettre mal à l'aise et de compromettre sa tâche. Alors autant ne rien savoir et se contenter d'agir en ignorant ce qu'il risque d'arriver. Après tout, tout ce qu'il a à faire, c'est de s'assurer que Neles donne son fameux spectacle, non ? Quel qu’en soit la nature, d'ailleurs. Si personne ne lui a communiqué davantage de détails, c'est sûrement parce qu'il vaut mieux qu'il n'en ait pas. Ce sera un peu comme évoluer dans le noir total mais … mieux vaut ne rien voir plutôt qu'apercevoir les horreurs tapies dans l'ombre. Avec un peu de chance, tout va bien se passer. La soirée va bien se dérouler, Neles fera son spectacle sans problème et Morgan regagnera l'auberge sans encombre. Et le plus tôt possible, si ce n'est pas trop demandé.

Pourtant, le petit rire sinistre qui s'échappe de la gorge de Neles après sa réponse réduit à néant tous les espoirs de Morgan. Finalement, cette soirée risque d'être vraiment particulière. Et l'envie de s'enfuir ne cesse d'enfler dans l'esprit du Lougaroc. Ah, qu'est-ce qu'il regrette d'avoir accepté cette proposition alléchante, désormais ! Forcément, qu'il y avait Serpang sous roche. Son patron n'allait pas lui offrir une somme si coquette pour une promenade de santé. Décidément, Morgan est vraiment un type naïf qui mord à tous les appâts. Quel imbécile il est, parfois !

J’ai bien peur que tu doives, en plus de me surveiller, m’empêcher d’envoyer tout ce beau monde faire un petit somme. Rien d’insurmontable j’espère. Tu as le droit de me juger, sache juste que je n’en ai rien à faire. Avant minuit, je prends le pari que tu vas me maudire mille fois.

Oh. Parfait. Très bien. Génial. Impeccable. Morgan n'est pas du tout angoissé maintenant. Vraiment pas. Son estomac ne s'est pas retourné et son cœur n'est pas parti en vrille. Tout va bien. Comment pourrait-il en être autrement ? C'est un charmant programme qui l'attend. Rien d'insurmontable. Juste … veiller à ce que son client ne fasse pas de folies. Et il a la désagréable sensation que ça ne sera vraiment pas une tâche aisée …

Incapable de répondre, le Lougaroc se contente de hocher la tête, forçant un sourire qui s'apparente davantage à la grimace. Ah, vraiment, jamais il n'a eu autant envie de s'en aller. Pourtant, il a vécu des soirées bien pires que celle-ci, à base de pervers ou de racisme mais là … C'est autre chose. Il y a trop de pression sur ces épaules. Morgan, il est habitué à faire acte de présence. Il se contente d'être là, de sourire bêtement, de feindre un intérêt pour ce qu'il se passe autour de lui. Là, il doit veiller à ce que tout se passe bien. Il doit garder un œil sur Neles pour s'assurer qu'il ne fasse rien de suspect. Le rouquin ignore encore de quoi son client est capable mais il a la désagréable impression que ce n'est pas quelque chose d'anodin. Cette responsabilité qui pèse sur ses épaules … C'est trop pour lui, beaucoup trop. Et il est trop tard pour faire demi-tour : maintenant qu'ils sont là, tous les deux, dans cette salle de réception noire de monde … Morgan n'a pas d'autre choix que mener sa mission à bien. En espérant que Neles ne lui mette pas de bâton dans les roues. Le rouquin n'est pas là pour se détendre et profiter, loin de là. Heureusement, son patron n'a pas exigé de lui qu'il s'y rende en femme, parce qu'il aurait encore plus paniqué. Il a déjà la désagréable sensation d'être prit au piège alors s'il avait eu à supporter le poids de ce secret également … il n'aurait pas donné cher de sa peau, c'est une certitude.

Tout à sa panique intérieure, Morgan ne remarque même pas le serveur qui passe à leur hauteur et ce n'est qu'une fois que Neles lui présente une coupe de champagne que le rouquin revient sur terre. Sans réel intérêt, il attrape le verre en adressant un signe de tête à l'hybride à ses côtés. Ses yeux grenats se perdent un moment dans la contemplation du liquide doré et des petites bulles remontant à la surface. De l'alcool, encore – évidemment. Il ne peut retenir une petite grimace. Il déteste l'alcool. Autant le goût que les dégâts qu'il peut causer. Pendant un instant, il se souvient du regard vitreux de son père lorsqu'il est venu le cueillir dans sa chambre, complètement éméché. Morgan a aussitôt reconnu l'odeur du whisky, comme si son père s'était baigné dedans. S'en est suivi des coups, que le Lougaroc a réussi à éviter – jusqu'à ce coup de poing s'étant violemment enfoncé dans son estomac. Il a sonné la retraite, et Morgan s'est enfuit de chez lui avant de goûter à un autre coup. Jamais son père ne l'avait frappé auparavant et la douleur autant physique que mentale que cette première fois lui a laissé a profondément blessé le rouquin. C'est ce qui l'a motivé à partir, à quitter son île – c'est ce qui l'a fait échoué ici, à Sinnoh, dans un monde inconnu où l'injustice l'a laissé aux charognards. C'est à cause de l'alcool et de ses méfaits qu'il est ici, en ce moment-même. Dégoûté, il repose la coupe sur le premier plateau qui passe à proximité.

Je te demanderai juste de la conversation. Parce que je déteste déjà cet endroit... et je pense que je ne suis pas le seul. Et toi ? Pourquoi tu prends le risque de m’accompagner ? Je suppose qu’on a au moins doublé ton tarif.
Euh, je ne suis pas très doué pour faire la conversation. En règle générale, nous attendons de moi que je fasse acte de présence seulement. Le rouquin soupire, passant une main gênée dans sa nuque. Quant à savoir pourquoi je prends le risque de vous accompagner … Disons que j'ai besoin d'argent, tout simplement. Mon tarif n'a pas été doublé, mais je vais gagner plus que ce que j'obtiens d'habitude.

Parler ainsi argent, ce n'est absolument pas dans les habitudes de Morgan. Ses clients évitent la question, en règle générale. La plupart se fiche bien de ce qu'il gagne, de toute façon. Eux, ils ont payé son employeur – la façon dont ce dernier redistribue les gains ne les intéresse absolument pas. Dans le cas actuel, Morgan ignore bien quelle somme l'employeur de Neles a cédé au sien, mais visiblement, elle est assez coquette. Cela dit, il sait pertinemment que tout cet argent ne lui reviendra pas. Son patron lui a déjà annoncé la couleur de toute façon : il gagnera à peu près trente pourcent de plus qu'en temps normal. Ce qui peut sembler peu pour certain, mais qui est déjà énorme pour Morgan. Il n'a vraiment pas assez d'argent pour faire son difficile alors toute augmentation, telle qu'elle soit, est la bienvenue. Cela lui permettra, peut-être, de mettre un peu de sous de côté. Son objectif, après tout, est de pouvoir quitter l'auberge le plus rapidement possible et trouver un logement plus décent, plus intime. Parce que partager sa chambre avec des Monaflemits ronfleurs ou des Passerouges piailleurs, ce n'est absolument pas agréable. Il rêve d'un peu d'intimité, d'un endroit rien qu'à lui. Néanmoins, il sait que ça ne sera pas chose aisée. S'il veut un appartement, il doit s'attendre à payer un loyer. Et ce n'est pas avec son salaire misérable qu'il risque de convaincre une agence de lui en louer un. Alors en attendant, Morgan fait comme il peut – il survit, pour être parfaitement exact.

En fait, je suis originaire d'Alola. Je suis arrivé à Sinnoh il y a peu. Et comme je n'ai pas réussi à trouver un travail plus décent … Enfin, disons que je fais ce qu'il faut pour vivre. Ça peut paraître ridicule, mais ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. La chance ne sourit pas à tout le monde.

Un autre serveur passe devant eux et Morgan identifie le contenu des verres comme plus à même de lui plaire. Alors il se permet d'en attraper un, espérant qu'il contienne seulement du jus de fruit, et pas une dose quelconque d'alcool. Il a beau sentir discrètement le contenu, il est incapable de s'en assurer sans y avoir goûté. Il trempe alors timidement ses lèvres, réalisant aussitôt qu'il s'agit d'un jus de fruit classique. Rassuré, il ne peut cependant s'empêcher de lancer un petit regard désolé à Neles, qui a du suivre la scène avec un intérêt.

Oh, désolé. Je ne bois pas d'alcool. Je n'aime pas vraiment ça.

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